ADP : ils veulent nous faire voter par défaut

C’est d’une incroyable perversité. Ils veulent ainsi nous faire croire que les Français sont d’accord pour brader à l’étranger leur patrimoine. Il s’agit cette fois-ci d’ADP, acronyme de Aéroports de Paris, un énorme complexe regroupant les trois gros aéroports de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly, Paris-le-Bourget, dix aérodromes civils et un héliport. Un trésor national qui appartient à l’État. Euh… Ai-je bien dit « à l’État » ? Grosse erreur, rien n’appartient à l’État, tout appartient au peuple de France. L’État, ce n’est qu’une entité de gouvernance, rien de plus. C’est impersonnel, tandis que le peuple, ce sont les gens, les citoyens et leurs familles. Or, voyez-vous, l’État veut vendre ce qui est au peuple.

Sous le prétexte fallacieux de financement de son « fonds pour l’innovation de rupture ». Inutile de dire que la somme considérable que rapporterait cette vente n’irait en aucun cas dans les poches des contribuables, elle s’évaporerait comme le reste. Elle disparaîtrait dans les dons aux immigrés, aux Algériens et aux Marocains n’ayant jamais travaillé en France mais qui bénéficient de retraites indues, de tricheurs de la sécurité sociale qui nous coûtent 14 milliards d’euros, aux dispendieux administrateurs de nos établissements universitaires et scolaires (j’ai eu un chef d’établissement qui organisait des fêtes privées bihebdomadaires avec petits fours de Lenôtre et champagne à volonté pour ses potes), de nos administrations, de nos centres de recherche (j’ai moi-même été invitée un jour à déjeuner par un directeur du CNRS avec colossal plat de fruits de mer et autres mets délicats et abondants servis par un maître d’hôtel quasiment privatisé), dans les déjeuners, dîners et autres festivités organisés par les préfectures, dans les fêtes de nos Présidents comme celle, honteuse, de la musique il y a peu, dans les caprices des femmes d’administrateurs désireuses de changer le mobilier pourtant neuf de leurs prédécesseurs, et que sais-je encore, dans une gabegie monumentale. Frais dont le peuple, le seul qui paye, ne profite jamais.

Or la vente d’ADP poserait plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait. D’abord sur le plan de la sécurité et du contrôle, si important à une époque où le terrorisme est roi et où le peuple subit de plus en plus d’agressions non sanctionnées par des magistrats collabos, on ne peut se permettre de s’en remettre à des sociétés étrangères. C’est grave. Très grave. Et c’est une façon de faire perdre encore un peu plus de souveraineté à notre pays. Et puis, sur le plan économique, les revenus d’ADP, plus de 180 millions d’euros annuels,  n’iraient plus dans les caisses de l’État mais dans celles d’actionnaires privés, étrangers de surplus. Inacceptable. Ce serait aussi perdre le contrôle sur l’organisation du territoire, l’écologie, la gestion des territoires concernés.

La mondialisation doit trouver ses limites. Le « village-monde » n’est qu’une utopie à l’attention des gogos et autres bobos pour le plus grand profit des oligarques en si petit nombre qui gouvernent le monde en sous-main, en s’appuyant sur les pantins qui tiennent le pouvoir et en sont les valets. Des valets bien payés, ceux-là.

Mais voilà, nos gouvernants  commencent à avoir peur du peuple. Ils sentent le vent tourner. Ils se protègent, fermant les rues de leurs administrations, utilisant les forces armées dont le rôle n’est plus la protection du peuple (on l’a largement vu avec les tirs sur de pacifiques manifestants et les centaines de mutilés et d’éborgnés depuis novembre dernier). Alors, tout en continuant à servir les maîtres du monde, ils poursuivent leur criminelle politique de démembrement de la France. Mais cette fois-ci, afin de se protéger, ils veulent faire endosser le crime par le peuple. Comment s’y prennent-ils donc ?

Eh bien par l’utilisation du référendum d’initiative partagée. Le peuple qui n’aura pas voté n’aura qu’à se culpabiliser de la perte de son patrimoine, car ce référendum est bien particulier. Ceux qui ne votent pas pour conserver le patrimoine français sont réputés être favorables à sa vente. Le principe en a vu le jour en 2008 avec  une application à partir de 2015. Pour fonctionner, il doit être déposé par  « un cinquième des membres du Parlement, soutenus par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales », ce qui représente au moins 185 députés ou sénateurs  sur un total de 925. Pour ce premier RIP, 248 parlementaires l’ont demandé. On est largement au-dessus du minimum obligatoire. Il faut ensuite que le Conseil constitutionnel le valide. Cela a été fait le 9 mai dernier.

Oui mais… Il faut encore recueillir les votes positifs d’un dixième des électeurs, soit près de  4 817 000 Français précis dans un délai de neuf mois, qui prendra fin en mai prochain.  Ceux-ci devront remplir un formulaire précisant leur identité, adresse et numéro de carte d’identité, sur un site Internet dédié. Ce qui écarte de fait les personnes ne disposant pas d’Internet, en particulier les personnes âgées. Car le vote papier existe aussi, mais il faut également télécharger le formulaire sur https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_15264.do.

En cela c’est déjà une sacrée triche car cela impacte de très nombreux électeurs. Environ 700 000 signatures ont été recueillies à ce jour, et on est encore loin du compte. Mais même si le compte y était, le gouvernement qui tient à vendre le patrimoine des Français pourrait utiliser une astuce pour ne pas tenir compte du référendum, comme un certain Président traître qui a balayé le référendum refusant la Constitution européenne  en la faisant passer tout de même par des traités internationaux. (Vous n’aurez pas de mal à suivre mon regard !). L’astuce est la suivante : si dans un  délai de six mois un texte sur le même sujet est examiné par l’une des deux chambres (Assemblée nationale ou Sénat), le référendum sera balayé de fait. Et on connaît nos gouvernants !

C’est bien pour cela que la révolution est inéluctable, et que les Français doivent se mobiliser pour conserver leur patrimoine en votant. Préparez vos cartes d’identité et rendez-vous, afin de vous opposer à la privatisation entre les mains de sociétés privées et de centaines de milliers d’actionnaires de ce qui vous appartient, sur le site https://www.adprip.fr/

J’ai noté que plus d’une fois le site est bloqué, ne vous désespérez pas, recommencez autant que nécessaire. ET faites passer à vos contacts.

Louise Guersan

 

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