Amiens, Mulhouse, Grigny : la chasse criminelle aux flics est ouverte

Tout le monde a en mémoire la guérilla d’Amiens, où des policiers ont essuyé des tirs à balles réelles et dont 17 ont été blessés.

Désormais j’utilise le terme « guérilla » et non « émeute », puisqu’une « émeute », étymologiquement, est une « émotion » ressentie par une population contre un pouvoir tyrannique, ce qui n’est pas le cas en France.

Après Amiens, c’est à Mulhouse et sa région qu’on veut tuer du policier. Les « tensions » (euphémisme de journaliste) sont nombreuses depuis des semaines dans cette région, mais on a franchi un cap selon un article des Dernières nouvelles d’Alsace :

“À l’arrivée des renforts, un fourgon de l’UOP (Unité d’ordre publique) du commissariat a été la cible de jets de cocktails Molotov, cinq en tout. Mais un seul a atteint sa cible, embrasant le côté droit du véhicule. L’essence s’est même infiltrée dans le véhicule dont l’habitacle a commencé à brûler. Heureusement, les policiers ont pu sortir à temps du véhicule et utiliser les extincteurs. Personne n’a été blessé, souligne-t-on à la direction du commissariat, « mais la situation devient de plus en plus dangereuse et critique ».”

Incendier un véhicule de police dans lequel se trouvent des policiers, n’est-ce pas une tentative d’assassinat comme à Amiens ?

Et dernière nouvelle : deux policiers ont été blessés par balle à Grigny.

« Deux policiers ont été blessés à coups de fusil de chasse lors d’échauffourées au sein du quartier de la Grande Borne à Grigny (Essonne) dans la nuit de vendredi à samedi, sans que leurs jours ne soient en danger, a-t-on appris de source policière. »

On a donc franchi un cap important dans la « guérilla » : désormais on veut tuer des policiers à la moindre occasion d’interventions banales. Ça s’appelle de la tentative d’assassinat : on veut les éliminer physiquement de certains quartiers, en tentant de les tuer. C’est la fin de l’Etat de droit et on attend la réaction et surtout l’action du ministère de l’Intérieur et du Président de la République sur ces événements gravissimes.

Roger Heurtebise

P.-S. : la réaction du ministre de l’Intérieur : http://www.youtube.com/watch?v=GhHz5c7Kr_g. “Je suis avec eux (…) pour rétablir l’ordre républicain”. On attend des actes concrets et non des paroles, Monsieur Valls !

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