Antiféminisme : pour qui les traîtresses tapinent-elles ? (2/2)

Après la tribune du Monde, le point culminant de la bassesse suivra via les assertions surmédiatisées de deux pornographes notoires, ce statut étant censé, semble-t-il, asseoir leur expertise en matière tous azimuts de psychologie, de sexologie et de vérités incontestables sur la nature féminine. Ainsi sur BFMTV, Brigitte Lahaie assènera : « On peut jouir d’un viol ! ». Catherine Millet qui avait affirmé un peu plus tôt : « Mon plus grand regret est de ne jamais avoir été violée car cela m’aurait permis de prouver que du viol, on s’en sort », persiste et signe.

Mais la plupart des signataires qui fanfaronnaient hier ne sont que de misérables petites choses qui n’assument pas leurs propos. A peine leur forfait accompli, elles viennent pleurnicher, s’excuser et se poser en victimes. Brigitte Lahaie se sent incomprise et regrette d’avoir blessé (sans blague ?) et Catherine Deneuve contrite, présente ses excuses. Elizabeth Lévy qui fustigeait la liberté d’expression de celle qui a lancé #balancetonporc en dénonçant les propos graveleux et dégradants dont elle a fait l’objet, se fend d’un texte entier pour regretter une allusion à son caviste. Pauvre chérie vaguement traitée d’alcoolique ! Pauvre petite victime à consoler d’avoir été importunée. Mais elle a plusieurs médias à disposition pour se défendre, elle. Et il s’agit surtout de masquer qu’elle n’a rien à répondre sur le fond à la réponse factuelle des féministes les accusant de faire l’apologie de l’agression sexuelle et du viol et rappelant qu’en France, chaque jour, des centaines de milliers de femmes sont victimes de harcèlement, des dizaines de milliers d’agressions sexuelles, et des centaines de viols. Chaque jour.

Tout était prévu. Et malgré les excuses, le mal est fait, les mots sont consignés, le but est atteint : des femmes en vue – issues du monde de la culture – considèrent elles-mêmes que frotter son sexe inopinément contre une femme n’est pas une agression, et le doute quant aux possibles vertus orgastiques du viol est largement partagé, relayé. Et le doute profite toujours à l’accusé. Les grands procès se gagnent comme les batailles politiciennes en manipulant l’opinion sans frontière grâce aux serviles relais médiatiques.

Alors que partout dans le monde occidental les féministes sont choquées, ou rigolent, tant il est difficile de ne pas croire que ce n’est pas une sordide fiction, Weinstein et sa clique de gros dégueulasses criminels se frottent les mains. Plaider la misère sexuelle (on ne peut pas être riche en tout) et la bonne volonté du priapique persuadé de pratiquer des viols jouissifs sera un jeu d’enfant. Comment un personnage ayant réussi à se croire et à se tenir au-dessus des lois si longtemps, pourrait-il aller croupir en prison comme un vulgaire violeur ? L’argent et l’influence ne suffiraient-ils pas ? Heureusement Catherine Deneuve est en promotion internationale, et après Polanski voilà une nouvelle faible victime de la haine des femmes qui n’aiment pas la sexualité à défendre. D’ailleurs à la victime de Polanski elle-même, un tweet de soutien à la sordide tribune du Monde a été extorqué.

Les effets positifs de ce texte, Frédéric Haziza, accusé d’agressions sexuelles et brièvement suspendu de La Chaîne Parlementaire puis réintégré avant la fin de la procédure judiciaire au grand dam de ses collègues, en a déjà bénéficié : émotionnellement c’est un soulagement pour lui. Il a envoyé un texto à Catherine Millet disant : « J’ai lu votre tribune les larmes aux yeux », raconte-t-elle sur France Inter, sans doute pour prouver la valeur de cette action d’utilité publique. Un si gentil garçon, tellement sensible. Il voudrait bien continuer à pouvoir peloter à son aise sans se faire taper sur les doigts. Heureusement qu’il y a des femmes compatissantes envers les victimes de la misère sexuelle.

Tariq Ramadan aussi pense tirer profit des nouvelles révélations sur la nature féminine, dont, espère-t-il, le droit, ou du moins les magistrats, auront tiré les leçons avant son procès. Il pourra dire que ses victimes, voilées le jour, se révélaient dévoilées, objets sexuels volontairement soumis le soir, et que les Aïcha comme les Catherine aiment exprimer leur liberté sexuelle, en se faisant traîner par les cheveux, frapper, labourer sans préavis de toutes les manières possibles, et uriner dessus, par exemple. Tout cela n’est que jeu, accepté librement par des femmes qu’il fait jouir, et lui le sixième pilier de l’islam mieux que les autres. Il demande réparation d’ailleurs pour atteinte à son honneur de mâle bafoué. Daumartin, Hulot, Tron, Maupin, la liste est longue aussi des heureux politiciens bénéficiaires potentiels de la liberté d’importuner. Renommés, le harcèlement et le viol s’afficheront fièrement.

La racaille va aussi tirer son épingle du jeu : Momo (1) mineur isolé de 55 ans n’ayant jamais vu un clitoris avant et se félicitant de sa découverte : je vous jure madame le juge, je l’ai vu jouir. Momo (2) de 15 à 35 ans selon les passeports : madame le juge, elle a crié tellement fort que j’ai cru qu’elle en redemandait. Momo (3) 15 ans, né à Saint-Denis, ne sachant ni lire ni s’exprimer en français, mais capable de télécharger nombre de vidéos hards où les femmes blanches expriment librement leurs désirs, fera dire à son traducteur que lui aussi voulait à l’insu de son plein gré lui faire plaisir, ce qui d’après la loi n’est pas un crime, croit-il savoir. Devant tant de bonne volonté et considérant les études psycho-sexologiques portées à leur connaissance par Brigitte Lahaie les jurés voteront la relaxe pour les acteurs de cette partie de plaisir en réunion.

Tous fustigeront cette pathologique haine des hommes et de la sexualité.
Les musulmans se félicitent qu’enfin, tel que le recommande l’islam, les femelles dans un élan spontané, réclament le droit d’être traitées comme des objets, et d’être soumises sexuellement, comme de bonnes musulmanes. Ils apprécient le fait que la liberté de harceler leur soit reconnue par les femmes blanches soutenues dans leur effort d’allégeance par les pauvres petits mâles blancs fragiles. C’est sans doute parce que ces derniers ont été émasculés par les féministes (ils voient curieusement leur quéquette se désintégrer dès qu’ils entendent parler de lutte contre les violences faites aux femmes) qu’ils livrent leurs femmes aux envahisseurs. D’ailleurs ne traitent-ils pas les féministes de « mal-baisées » dans un ultime aveu d’impuissance ?

Que ce soient des pornographes et nymphomanes françaises qui donnent l’estocade finale dans un élan d’irresponsabilité grandiloquent et que l’infâme tribune ait été publiée en France n’est sans doute pas fortuit. L’image romanesque de la Française est celle d’une femme libre empreinte d’élégance naturelle et de distinction raffinée, courtisée par son amant romantique, tous deux épris d’une folle passion. Marianne doit être remise à sa place et transmuée en une représentation à la Catherine M., nouveau paradigme de la femme libre, volontairement soumise, rabaissée, réifiée. Et que meure l’amour courtois et le romantisme des violentes passions amoureuses, remplacés en violence sexuelle ou tous les crimes et perversions deviennent norme. Les grands sentiments sont à proscrire, tout ce qui peut attacher les êtres et pourrait leur donner envie de se battre, de se défendre mutuellement, de poursuivre un idéal commun, est à rayer de leur mémoire.

L’essentiel du programme général de refonte de la société procède méthodologiquement de la division. Diviser les femmes et les féministes entre elles, afin qu’aucune solidarité naturelle ne puisse résister aux diverses manipulations. Opposer les hommes aux femmes, qu’ils se désolidarisent des luttes féministes qui caractérisent l’Occident dans ce qu’il a apporté de meilleur à la civilisation et au droit. Ainsi, que soit rompu le fragile équilibre qui faisait que comme nulle part ailleurs nous vivions (presque) égaux et en bonne intelligence. Il s’agit surtout de culpabiliser les féministes : le mal vient des femmes dès lors qu’elles deviennent visibles et demandent leur digne reconnaissance juridique : quelle outrecuidance ! Cerise sur le gâteau : c’est l’aile idéologique (très) droitière qui soutient les antiféministes, donc le système multiculturel global d’uniformisation vers le bas. C’est à ça que servent les idéologies, manipuler toutes les parties dans la direction souhaitée, au gré des situations.

La question des droits des femmes est centrale pour la civilisation car l’essentiel des avancées politiques vient de la reconnaissance de l’égalité des sexes. Annihiler le droit et la démocratie passe par l’infériorisation des femmes assujetties aux désirs des hommes redevenant mesure de la loi. Globalement la régression des droits des femmes est assurée sur un double front. D’une part, les pseudo féministes du système ont pour rôle de protéger le multiculturalisme immigrationniste en niant la délinquance sexuelle allochtone endémique, tout en réservant leurs accusations aux mâles blancs ; et d’autre part, les « patriotes » sont portés à accuser l’allochtone exclusivement, tout en protégeant le mâle blanc de toute revendication des féministes (forcément gauchistes et idiotes). Les lignes sont figées, la régression est actée, rien ne semble laissé au hasard. Schématiquement, la droite est censée faire reculer temporellement (ici, mais au temps d’avant) et la gauche spatialement (magnifiant les cultures d’ailleurs), pour une double sécurité.

Soutenir Weinstein c’est soutenir Ramadan et la racaille clandestine. Fustiger les dénonciatrices c’est œuvrer pour la régression civilisationnelle et juridique. Que l’aile droitière le fasse avec emphase et le bonheur de l’oligarchie est complet.

Isabelle James

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17 Commentaires

  1. Si elle est toujours consentante, c’est qu’elle a toujours “envie”. Il y a donc un créneau prendre dans la bienfaisance auprès des migrants en manque de tendresse et de gâteries dont elle est prodigue. Mais peut-être y a-t-elle déjà pensé.

  2. La loutre mâle saisit la loutre femelle par la truffe avec ses petits crocs pointus, la douleur provoque l’ovulation de la femelle, donc si vous voyez une loutre avec la truffe en sang ….
    Par ailleurs, une relation sexuelle non consentie peut provoquer un orgasme chez la victime… et les actes forcés sont plus fécondants. D’où imagine-t-on que proviennent les dégâts psychologiques et la culpabilité chez les victimes d’abus sexuels?

  3. Où ai-je lu que l’éducation des filles africaines suffirait à faire baisser la natalité et donc
    résoudre le futur problème démographique de l’Afrique?Oui, l’éducation et l’égalité homme-femme sont les clés de la paix et de la prospérité sur Terre.La clé aussi de la survie de nos fragiles pays européens.

  4. Excellent article, à la fois lucide et objectif, ce que devient rare dans ce site!

  5. Marre de ces articles à répétition, même pas courts, c’est dire !
    Ces “pauvres femmes néo-féministes” lancent la Guerre des sexes ? Soit !
    Pomponnées, fardées, déshabillées, refaites, tout ça pour plaire ! Elles s’étonnent ?
    Elles se donnent des…. verges pour se faire battre ! Elles se plaignent ? Je rigole !
    Je ne parlerais pas des “Autres” marginaux, de tous sexes…
    L’Amour “complémentaire” et l’Enfant naturel doivent rester une règle de Vie !

  6. Même si je ne suis pas d’accord avec tous les articles de RL, la liberté de ton qu’il y’a ici est rafraîchissant comparé au reste de la presse Française, partisan oui, mais honnête. Avec ce que nous prépare le petit Macron en matière de répression de la mal-pensée mode Orwellienne ça va vite devenir une très grande qualité.
    J’ai peur de dire que tout n’est pas perdu pour notre pays, car ma pire crainte serait d’être de me tromper. Si le gouvernement passe à la vitesse supérieure au niveau de la répression, c’est parce que dans toute l’Europe il y’a une prise de conscience de cette invasion et une réaction qui s’amorce. C’est maintenant une épreuve de vitesse et de force entre résistance et collabo, l’Islam n’est que l’enjeu, si nous vainquons les collabo, l’Islam tombera de suite derrière

  7. Article putassier et porteur de haine et de propagande misandre: le véritable visage du féminisme, outil nuisible de femmes nuisibles, frustrées et laides dans leur âme.

    • Non, le féminisme ce n’est pas ces histoires de Q sordides, véhiculées par des femmes haineuses. Le féminisme était un noble combat pour l’égalité. C’est bien fini.

    • En fait en cette époque de renversement des valeurs il arrive souvent que les plus misogynes sont les féministes(qui font l’apologie du viol), les plus racistes sont les antiracistes(il n’y a que des arabes à la LICRA et cie) et les fascistes sont les antifascistes(qui ont attaqué des gens, mené des actions coup de poing violentes et fait taire de force les avis contraires).

    • “Fustiger les dénonciatrices c’est œuvrer pour la régression civilisationnelle et juridique”. Mais pas du tout, bien au contraire ! C’est la délation publique et anonyme qui représente une terrible et barbare régression. La délation publique et anonyme est inacceptable, elle l’a toujours été et le sera toujours. Elle ne peut s’assimiler à la justice, elle ne doit pas la remplacer. La délation ne prouve rien. Elle peut faire du tort à des innocents sur lesquels s’acharnera une meute, jusqu’à la curée finale.

      • Si je vous comprends bien :
        Toutes les victimes hommes ou femmes qui portent plainte contre leurs agresseurs, qu’ils soient voleurs, violeurs ou escrocs font de la délation. Quand donc les victimes cesseront-elles de se plaindre de faire du “victimisme” comme dit le politiquement correct ? Mais qu’elles nous foutent la paix ces “salopes qui l’ont bien cherché et mérité” !

        • Non, vous ne m’avez pas bien comprise. Porter plainte – et au moment des faits – pas dix ou vingt ans après – et pour des faits qui sont réellement des agressions, je suis d’accord à 100 %. Mais la délation anonyme et sans preuves sur les hashtags ne peut en aucun cas se substituer à la justice. Ce n’est pas, loin s’en faut, la justice.

    • Le titre de l’article de Isabelle James qui se dit “Corps et âme vendue aux forces vertigineuses etc. ” est à lui tout seul un bon résumé de son article et dans le même style quelque peu verbeux. Pour qui les “traîtresses” “tapinent”-elles”? Waouh. !

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