Après la rédaction sur le suicide, pourquoi pas d’autres dissertations avant-gardistes ?

Notre ami Victor Hallidée paraissait s’indigner qu’un enseignant puisse encourager ses élèves, âgés de 12-13 ans, à plancher sur le suicide, accompagné par la haine de soi.

http://ripostelaique.com/un-enseignant-soixante-huitard-preche-le-suicide-occidental-a-ses-jeunes-eleves.html

Il paraissait ne pas trouver normal qu’un professeur de Français puisse donner à ses élèves comme thème de rédaction : “Vous venez d’avoir 18 ans. Vous avez décidé d’en finir avec la vie. Votre décision semble irrévocable. Vous décidez dans un dernier élan de livrer les raisons de votre geste. En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l’origine de ce sentiment.”

Devant l’émoi de quelques parents, et le tohu-bohu provoqué par la médiatisation de cet événement, l’Education nationale avait naturellement eu la réaction qu’il convenait : l’enseignant avait été suspendu, et il avait été convoqué au rectorat, pour explication. Rassurons donc les parents d’élèves, le malentendu est levé, et le vaillant professeur de français sera à nouveau à son poste, ce lundi matin. Donc, tout est bien qui finit bien.

J’espère que le prof aura droit à un soutien psychologique…

Comme il a donné l’exemple d’une nouvelle innovation de l’Education nationale, sachant sortir d’un enseignement trop traditionnel, je propose donc à tous les professeurs de français quelques idées pour des prochaines rédactions, pour des enfants de 12-13 ans, sachant que l’impunité est à présent garantie.

Pour les garçons : Vous avez 18 ans, vous avez envie de violer votre voisine. Expliquez les raisons pour lesquelles vous pensez que les femmes sont toutes des salopes…

Pour les femmes, remplacer violer par castrer, voisine par voisin, et salopes par salauds.

Vous avez 18 ans, vous rêvez de cambrioler une banque. Expliquez pourquoi, selon vous, un tel acte correspondrait à une redistribution sociale…

Vous avez 18 ans, et vous venez de vous faire voler votre portable par un jeune Français issu de la diversité. Expliquez le rapport historique entre cet acte, le colonialisme et l’esclavage.

Vous venez d’avoir 18 ans. Vous en avez marre des voilées et rêvez d’en jeter une dans la Seine. Expliquez pourquoi cela serait, selon vous, un acte de salubrité publique…

Vous venez d’avoir 18 ans, et vous enragez de ne pas avoir d’argent. Vous pensez que si vos parents mourraient aujourd’hui, leur héritage vous serait utile. Expliquez vos pulsions d’assassinat…

Vous venez d’avoir 18 ans. Dans le métro, vous rêvez souvent de pousser une personne sous la rame. Expliquez les raisons de cette pulsions !

Vous ne supportez pas les nourrissons qui pleurent. Expliquez de quelle manière vous rêvez de les faire taire…

Vous rêvez de faire l’amour à votre sœur, malgré l’interdit de l’inceste. Expliquez en quoi ce serait un acte révolutionnaire et émancipateur.

Pour les femmes, remplacer sœur par frère…

Vous pensez que les juifs méritent d’être pourchassés, parce qu’il n’est pas juste qu’ils soient plus riches que les arabes. Expliquez pourquoi vous n’avez pas honte de telles pensées… (succès garanti dans quelques lycées où on applaudit Merah pendant la minute de silence).

Etc, etc.

Aucun risque, seulement une petite mise à pied de trois jours et hop, c’est reparti comme si rien n’était….

Il est vrai qu’il y a quelques années, un professeur (Bernard Defrance) s’était mis à poil devant ses élèves, et qu’il n’avait pas été viré pour autant de l’Education nationale.

Par contre, Philippe Isnard, qui a expliqué que l’avortement était un crime, a été viré. Faut pas déconner, il y a des limites à la tolérance, dans l’Education nationale !

Jeanne Bourdillon

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