Après les propos de Macron, réflexions sur la problématique des langues

 Les propos tenus par Macron à Aix-la-Chapelle  sur la langue française et la langue allemande  ont confirmé son mépris des Français, de la culture française et maintenant de leur langue.Méfions-nous. Le psychanalyste Erich Fromm a montré dans « La passion de détruire » qu’Hitler méprisait lui aussi le peuple allemand  et vous connaissez tous la suite…

Des contributeurs de RL  dans le n° du 24 janvier 2019 ont cru nécessaire de tenir  des propos lénifiants concernant notre langue « le français » et des propos désobligeants et irritants concernant  la langue allemande.

https://www.youtube.com/watch?v=TfaQRnDCygg&feature=youtu.be

https://ripostelaique.com/puisque-le-francais-ne-fait-plus-rever-macron-quil-degage-en-allemagne.html

https://ripostelaique.com/apres-avoir-sali-notre-histoire-nie-notre-culture-macron-sen-prend-a-notre-langue.html

D’un côté la langue française aurait  toutes les qualités et de l’autre, la langue allemande, tous les défauts  dont l’accent guttural  désagréable… Ce discours n’est pas sans rappeler les propos chauvins de la Première Guerre mondiale : d’un côté la civilisation et de l’autre la barbarie.

À notre époque du « politiquement correct », peut-on encore émettre une critique saine et objective du français sans pour  autant passer pour quelqu’un qui n’aurait pas l’amour de son pays et des valeurs culturelles qui l’accompagnent ?

Avant de rappeler ce qu’est la communication,  le langage, une langue et la finalité du langage, je voudrais commencer par quelques considérations subsidiaires.

Considérations subsidiaires

Si on se réfère aux productions musicales, littéraires, artistiques, scientifiques et techniques des  peuples germaniques, le moins que l’on puisse dire  est que la langue allemande n’a pas fait de ces peuples des  handicapés qui pourraient envier notre moyen de communication « la langue française », censée être à l’origine de tout ce que les Français ont produit de  beau et de génial !

Si notre langue nationale, le français, était aussi bien  que ses laudateurs de RL  nous le  disent,  qu’on m’explique :

  • pourquoi on trouve chez des journalistes, des bacheliers, des profs même de nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire, et pourquoi les journalistes en particulier truffent-ils notre langue de mots anglais par exemple ?
  • pourquoi les Français bilingues  frontaliers alsaciens, alors qu’ils ont le choix,  préfèrent s’exprimer entre eux en alsacien  (un dialecte dérivé de la langue  germanique), plutôt qu’en français ?
  • pourquoi, d’autres Français frontaliers comme les Catalans  ou les Basques, alors qu’ils ont le choix, préfèrent s’exprimer entre eux en catalan ou en basque, plutôt qu’en français ?
  • pourquoi, alors qu’ils ont le choix, les bilingues bretons préfèrent-ils s’exprimer entre eux en breton, plutôt qu’en français ?

Pour ne citer que ces quelques exemples.

 Qu’est-ce qui structure notre attachement à une langue et ses sons ?

En fait, l’amour pour notre langue maternelle me semble plus lié au développement de notre oreille, ou de notre écoute depuis la naissance, qu’à la valeur intrinsèque de la langue en elle-même, écrite ou non.

Je rappelle l’expérience de l’éthologiste Konrad Lorentz avec ses oies :

en brisant sa coquille, si un oison croise dès le premier regard  non pas celui normal d’une oie mais celui d’un homme, l’oison s’identifie à cet homme et le suit continuellement dans ses déplacements. Konrad Lorentz en a tiré son concept d’empreinte  ou sorte de gravure qui détermine d’une façon définitive le comportement mental de l’oison…

Par extrapolation de l’importance des premières sensations visuelles, ne pourrait-on pas en dire autant des premières impressions auditives reçues par un nouveau-né ? Des impressions  qui représenteraient elles aussi une sorte  d’empreinte, de gravure,  qui structure définitivement notre psychisme?

– Sinon, comment expliquer qu’on puisse rapidement  identifier celui qui s’exprime en français par son accent et dire, s’il est un Français du nord de la France, de l’Alsace ou du sud de la France, ou un Belge, un Suisse ou un Canadien ?

– En outre, tout Français de souche que je suis, quand j’entends l’allemand Camillo chanter par exemple : « Sag warum » ou « une chanson douce que me chantait ma maman… »,  ou le chanteur autrichien  Gerhard Jager chanter « Monja », ça ne m’écorche absolument pas les oreilles, bien au contraire…

Communication et langage

Quand on parle de communication, de langage, de langues naturelles ou non, vivantes ou non, il faut savoir de quoi on parle.

À cette fin, je vous propose la définition suivante issue de l’encyclopédie: “Tout en  un”.

« Quoi de plus familier que le langage ? Cette fonction nous semble aussi innée, aussi naturelle que la marche ou la mastication. À peine vient-il au monde que le nouveau né communique déjà, peut-être  sans le savoir, avec le monde extérieur : il crie, il pleure, il vagit. Puis, lorsqu’il a quelques mois, il gazouille et exprime par des sons non articulés ses émotions. Tout cela, ce sont des faits de communications, mais ce n’est pas encore du langage. Celui-ci en effet s’apprend. C’est parce que le père et la mère vont lui répéter, avec patience, des centaines et des centaines de fois, des sons, plus ou moins difficiles à proférer, en rapport avec des objets, que l’enfant va apprendre à parler.

Autrement dit, si le besoin de communiquer est vraisemblablement instinctif chez l’enfant, et chez l’être humain d’une manière générale, le langage articulé est un fait de culture. Un bébé né à Pékin marchera et tétera sa mère de la même façon qu’un bébé né à Dakar, à New-York ou à Paris. Mais il parlera chinois s’il est pékinois, américain s’il est new-yorkais, français s’il est parisien. Le langage est le résultat d’un grande convention collective qui s’est définie à travers les âges. »

Cette définition représente un premier élément de réponse en ce qui concerne ce qu’est le besoin de communiquer qui est inné, le langage (ou langue) qui lui relève de l’acquis.

Notre célèbre Rabelais n’avait-t-il pas raison d’écrire :

« C’est erreur de dire que nous ayons langage naturel. Les langues sont par institution arbitraires et conventions des peuples. »

Par voie de conséquence, parce que le langage articulé est une création des hommes, il n’y a pas de langue parfaite capable oralement ou par écrit  de traduire vraiment toutes les nuances de nos pensées et ressentis.

L’Écriture

En ce qui concerne l’écriture du français, essayons par empathie de nous mettre à la place d’un étranger qui souhaiterait apprendre le français.

Voici ce que dit le Français « espérantiste » Jacques Filleul agrégé de lettres :

  • il devra renoncer à comprendre pourquoi dans le mot si simple « saisons » les trois « s » ont chacun une prononciation différente, pendant qu’aucune des quatre autres lettres ne se prononce comme le lui a appris l’alphabet,
  • il devra mémoriser que la lettre « g » a 4 prononciations différentes, la lettre « e » 6, découvrir avec surprise que le son « 0 » a 28 orthographes différentes…
  • il devra se résigner à écrire « banque» et « bancaire », places assises au pluriel et places debout sans s à debout.
  • il devra distinguer 21 possibilités de former le pluriel…
  • il devra encore se familiariser avec trois groupes de verbes présentant des conjugaisons différentes (avec des formes différentes selon les personnes), sans parler des auxiliaires « être et avoir» dont chacun, rien qu’au présent de l’indicatif offre 6 formes verbales distinctes. Au total, ça fait plusieurs centaines de formes verbales…
  • il devra éviter de se demander pourquoi les mots de la famille de char ont deux « r » sauf « chariot » pour une raison très simple, c’est qu’il n’y a pas de réponse.

De son côté  le suisse polyglotte Claude Piron qui connaissait bien le français et l’espéranto, mais aussi l’allemand, l’italien, l’espagnol et a de surcroît exercé les foncions de traducteur à l’Onu puis à l’OMS en anglais, russe et chinois, nous dit :

« l’apprentissage du français est un véritable parcours du combattant. Si on veut éviter le ridicule ou le désagrément d’écorcher les oreilles de nos interlocuteurs avertis, il est indispensable de se familiariser avec des centaines de milliers, voire des millions de détails dépourvus de valeurs informatives.  En dépit d’une imprégnation ou bain linguistique estimé à 20 000 heures environ, le langage d’un enfant français de 6 ans fourmille encore de : vous disez, vous faisez. »

(j’ajouterai que j’entends encore, dans le film « la guerre des boutons » le petit Gibus un gamin de 6/7 ans, clamer avec dépit: « si j’aurais su j’aurais pas venu »).

Claude Piron continue encore, en énonçant d’autres expressions incorrectes mais compréhensibles tout de même, comme : plus bon, des chevals, etc.

Les fantaisies inexplicables qui foisonnent dans le français considéré comme une langue « naturelle », voire un véritable joyau, augmentent de façon considérable la difficulté de bien la maîtriser.

Or comme le dit Claude Piron  avec les quelques exemples de difficultés cités, ces exemples n’ont strictement rien à voir avec les exigences de la communication.

J’ajouterai que les complications et  fantaisies inexplicables qui foisonnent dans notre langue ne sont pas l’œuvre du peuple mais des académiciens…

Ce petit échantillon des difficultés d’écrire le français permet de comprendre pourquoi il y a tant de Français qui sont largués avec les difficultés orthographiques.

Qu’on se rassure, les autres langues présentent certainement leur lot de fantaisies inexplicables et irrationnelles qui en compliquent terriblement l’apprentissage et la maîtrise  pour un étranger.

Autrement dit, tous les jugements à l’emporte-pièce que nous pouvons porter sur telle ou telle langue sont de l’ordre du « subjectif» comme toutes les questions  relevant de l’esthétique, du goût et des couleurs.

Ces considérations étant dites, il est évident que la meilleure façon de préserver les valeurs culturelles françaises qui nous sont chères, comme le principe de laïcité par exemple dont le mot « laïque » semble intraduisible dans certaines langues, est bien de tout faire, évidemment pour développer  notre patrimoine  linguistique : la langue française.

Les langues et l’esprit de domination

Une petite remarque complémentaire que je ne peux pas développer dans le cadre de cet article est liée à l’aphorisme populaire italien “Chi nomina domina, (Celui qui nomme domine)“.

Les conquêtes coloniales du passé et du présent se sont faites entre autres, avec l’obligation pour les vaincus de parler la langue des vainqueurs.

Par exemple :

  • l’Amérique où on ne  parle plus ou presque les langues des autochtones, mais celles  des envahisseurs européens, espagnols, portugais, anglais, français,
  • l’Afrique du Nord avec le français,
  • l’Inde avec l’anglais,
  • l’Australie et la Nouvelle-Zélande avec l’anglais.
  • L’Alsace et la Lorraine où le français a été interdit après la victoire allemande de 1870 à 1918.

Et demain peut-être l’Europe, dont la France, (hélas), si nous ne réagissons pas à l’hégémonie des  États-Unis et de la Grande-Bretagne avec leur anglais prétendument langue internationale.

Lors d’un discours prononcé aux États-Unis, Margaret Thatcher s’en est violemment pris à la France en raison de son refus de s’aligner docilement sur le modèle qu’elle a désigné ainsi :

“Au XXe siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon”. (“Marianne”, 31 juillet 2000)

Dans son numéro du 13 mai 1997, “Le Figaro” rapportait que Robin Look, nouveau secrétaire au Foreign Office dans le gouvernement de Tony Blair, voyait grand et pour cause :

“Il veut non seulement rendre à la diplomatie britannique un lustre que l’administration Tory avait, selon lui, terni, mais il souhaite aussi que, demain, la Grande-Bretagne mène le monde. Pacifiquement, cela va de soi. Par la seule force de son économie. de son génie créateur, de sa culture et de sa langue”.

Réalité et langues 

Nous venons de voir notre langue confrontée à son expression écrite, examinons-la maintenant dans sa capacité à traduire notre perception du monde, de nos pensées et émotions.

La linguiste Henriette Walter  nous dit : « Une langue, c’est une façon de voir le monde ».

Si elle a raison de dire qu’une langue est une façon de voir le monde  et non « la » façon de voir le monde, on perçoit l’importance et le souci du linguiste Claude Hagège  qui déplore que disparaissent 25 langues chaque année et son souci de préserver toutes les langues qui sont un patrimoine culturel pour l’humanité.

De son côté, une formatrice à l’IUFM de Toulouse, Évelyne Charmeux, auteur de livres sur la communication et l’apprentissage de la lecture, s’est interrogée à propos de la relation entre la pensée et le langage.

Dans son livre: « Le bon français » p. 33, 34 elle écrit :

« … C’est bien ce que l’on pensait, depuis le XVIIe siècle; la langue au service de la pensée, qu’elle doit exprimer le plus fidèlement possible, la langue, instrument transparent et soumis d’expression de la pensée, dès qu’elle est clairement conçue :

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

comme le disait si bien Boileau…

Le problème, c’est qu’on en est beaucoup moins convaincu aujourd’hui. Il semble même que l’on conçoive bien mal ce qu’on n’a jamais exprimé :

la langue, loin d’être au service d’une pensée qui pourrait fonctionner intégralement, semble être au contraire un facteur de structuration de la pensée.

Il est certain que je ne sais vraiment bien que ce que j’ai eu à exprimer et de préférence par écrit !

Si bien que l’on est tenté aujourd’hui de renverser la formule de Boileau et de dire, en vérité :

« Seul ce que j’ai énoncé clairement se conçoit bien »

Mais alors, les adeptes  promoteurs de « l’espéranto » n’ont-ils  pas raison de dire :

« une langue qui présente une structure logique, simple, avec des mots qui se forment facilement, un vocabulaire plus restreint (donc plus facile à mémoriser), mais suffisant parce que potentiellement performant grâce à son effet multiplicateur ou « boule de neige », une telle langue doit forcément rendre plus aisée la faculté de s’exprimer et contribuer à libérer la faculté de penser ».

La langue construite qui répond le mieux aux critères ci-dessus selon moi est précisément l’espéranto.   Sans être une langue parfaite (parce que c’est une création humaine), cette langue a fait la preuve à de très nombreuses reprises de son haut niveau de capacité  entre autre à traduire des textes d’une langue à une autre devant des grandes langues comme : le français, l’italien, le russe, l’anglais, l’allemand, et l’espagnol.

Mieux, dans les logiciels de traductions automatiques, ce qu’on ne divulgue pas c’est que la langue-pont pour aller d’une langue à une autre, n’est ni l’anglais (la prétendue langue internationale), ni l’italien pourtant une langue très performante comme langue-pont pour la traduction, mais l’espéranto. ..

Un professeur de Liverpool a écrit au sujet de l’espéranto :

« L’espéranto est une langue européenne, parce qu’elle possède en elle la force de l’anglaise, la profondeur de l’allemande, l’élégance de la française et la belle sonorité de l’italienne ».

Tout cela est flatteur, mais c’est encore bien en deçà de la vérité. Le  trait de génie de Zamenhof ne s’arrête pas seulement à son travail de dépouillement, d’épuration, pour éliminer les fantaisies inexplicables, les irrégularités, et effectuer un choix judicieux de racines qui ont eu le destin de représenter le maximum d’internationalité, comme le latin par exemple. Non, son trait de génie vient aussi de la structure qu’il a su donner à cette langue, laquelle se rapproche des langues agglutinantes comme le finnois, le japonais ou le turc voire des langues dites isolantes, par la mise en œuvre d’éléments invariables pour la constitution des mots, comme le chinois et le vietnamien.

Ceci explique son succès dans les pays asiatiques (Chine, Japon, Corée, Vietnam). À noter que ce succès se prolongerait  de nos jours en Iran.

Si la volonté  du prêtre catholique M. Schleyer, créateur du Volapük (qui veut dire langue universelle)  était de remplacer les langues existantes par sa langue… Zamenhof  au contraire n’a jamais eu l’idée de remplacer les langues existantes par l’espéranto. Ce n’est pas un hasard s’il a baptisé sa langue « « Internacia lingvo » (langue internationale). Il est clair que son idée était bien de créer une langue commune à tous les locuteurs s’exprimant dans des langues nationales ou régionales, et donc en complémentarité des langues existantes. Son idée encore était d’apporter à l’humanité une langue dont la fonction de langue internationale (tout au moins en Europe), était assurée jadis par le latin. L’espéranto répond précisément aux critères que devrait posséder toute «langue internationale ». Dans une large mesure, ces critères avaient du reste été entrevus dès le VIIe siècle par Comenius et Descartes.

 En guise de conclusion :

Je dirai à l’instar des espérantistes qu’il existe un créneau pour chaque langue qu’il faut préserver.

–  Avec une langue régionale, on s’imprègne de l’esprit de sa région.

–  Avec une langue nationale on se conforme à l’esprit d’une nation.

– Avec une langue comme l’espéranto, spécialement conçue pour faciliter les relations entre locuteurs ne parlant pas la même langue, on accède à l’esprit de citoyen  du monde dans un esprit non plus « dominant-dominé  mais dans un esprit humaniste et d’équité (chacun faisant pour communiquer la moitié du chemin vers l’autre), ce qui n’est ni incompatible avec l’esprit laïque ni avec l’esprit de nation souveraine qui était celui du Dr Zamenhof, initiateur de la langue espéranto.

Œuvrons pour donner raison au recteur  de Dijon Émile Boirac qui disait :

 « L’espéranto sera le latin de la démocratie moderne »

 Serge Lefebvre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

image_pdfimage_print

26 Commentaires

  1. Bravo ! Parce que les Français connaissent aussi la philo…Non ,le français n’est pas si dur pour apprendre pour les étrangers , c’est l’une des langues les plus faciles . Et plus on avance en français ,plus c’est facile. En revanche ,plus on avance en anglais ,plus c’est dur – niveau B1 et encore plus dur B2 ,et il faut se faire comprendre : UK – USA – Australie , il n’y a que 100 mots en commun proprement parlé. Pourquoi on parle franglais Car l’anglais dérive du français du nord : oïl , et du normand , du latin aussi : vocabulaire en commun . Les étrangers apprennent aussi le français plus facilement en cherchant ce vocabulaire en commun – le vocabulaire français . Et outre-mer : le français et l’anglais se côtoient et se mélangent . Les Britanniques apprennent et parlent français.

    • L’anglo-normand était un dialecte d’oïl qui n’avait strictement rien à voir avec l’anglais ancien ! Ce n’était tout simplement pas parlé par les mêmes personnes.

      Que 100 mots communs entre les anglais d’Australie, des USA et d’Angleterre ? Dites, vous parlez un peu anglais, vous ?

      Les britanniques apprennent et parlent français ? En 2019 ? Vous avez vu jouer ça où ?

    • L’une des plus faciles ? Le français est sans doute la langue la plus difficile que je connaisse, après l’anglais, et j’en connais pas mal…

      Quand au franglais, ça n’a rien à voir avec les mots français passés à l’anglais par l’anglo-normand, puis par les élites culturelles à l’époque classique, mais c’est un retour du vocabulaire anglais dans la langue française à partir du moment – après la seconde guerre mondiale – où les Etats-Unis ont commencé à dominer l’économie mondiale, tout simplement ! En linguistique, on pourrait presque appeler ça un phénomène naturel…

  2. ce salaud -part bientôt j’espère,il faut le dégager au plus vite et dire que nos ancêtres se sont battus pour ne pas parler allemand et cette raclure est con-tent , moi j’ai des instincts meurtriers

  3. J’ajoute un mot sur la langue allemande : les innombrables films sur l’Occupation Allemande nous ont rendu insupportable une langue qui était celle des nazis… Mais, avec le temps, j’ai appris à aimer la langue de la culture allemande, celle du Romantisme et celle également de la chanson de Camillo : “Sag Warum”… Ainsi, le contexte peut aussi être déterminant pour détester ou aimer une même langue. Quant à l’accent, j’ai adoré celui de Romy Schneider !

  4. Merci pour cette longue et intéressante démonstration qui se veut impartiale. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de penser que c’était l’occasion pour vous de faire la promo de l’Espéranto… Je n’ai rien contre. Mais, en ce qui concerne le Français, permettez-moi de penser que ce sont ses difficultés, précisément, qui lui octroient toute sa beauté et sa valeur. Et je suis toujours alarmée lorsque j’entends que, sous la pression, on veut “simplifier” l’orthographe… Pourtant, j’ai souffert à l’école de ses difficultés ! Mais n’aime t’on pas mieux ce qui nous met à l’épreuve que la facilité ? Il faut justement lutter contre ce travers de notre société qui veut aplanir pour plaire. Et plaire à qui ? Ceux qui aiment la France doivent faire “l’effort” d’apprendre notre langue telle qu’elle est.

  5. 2/2 La redoutabe dissertation française n’existe nulle part ailleurs dans le monde et est un exercice de langage basé sur la thèse/antithèse/synthèse qui oblige l’élève à réfléchir de façon structurée à un sujet donné en cherchant le pour, le contre, puis en trouvant un élargissement à sa pensée
    Dans les autres pays, on demande simplement aux élèves de faire des “essais” dans lesquels ils jettent leurs idées pêle-mêle.
    A force d’appauvrir notre langue par l’introduction de mots anglais et de mots argotiques, on finira bien par se persuader qu’un exercice structurant comme la dissertation doit disparaître “parce que dans les autres pays c’est comme ça”

  6. 1/2 Notre langue est complexe, il suffit de l’enseigner à des étrangers pour s’en rendre compte.
    La langue française n’a pas seulement une orthographe et une grammaire complexe, elle a également un registre de mots très divers pour désigner une même chose.
    Cette langue qui rayonnait dans le monde est malheureusement déformée par le globisch. On ne dit plus ‘Les droits de l’homme” parce que des incultes ne savent pas que le mot “homme” désigne éthymologiquement les hommes et les femmes, on a remplacé l’expression par la calamiteuse formule anglo/américaine “droits humains”
    Si nos ingénieurs sont si recherchés, c’est que leur niveau d’étude est élitiste, et s’il est élitiste, c’est qu’il est basé sur une grande rigueur de la langue.

  7. Juste pour le plaisir d’un amoureux de la langue française, et français jusqu’au bout des ongles, quelques citations sur “la langue française” :
    « La langue française est une noble gueuse, et elle ne souffre pas qu’on l’enrichisse malgré elle. »
    – Marcel Prévost
    « La langue française, dès cette époque, commençait à être choisie par les peuples comme intermédiaire entre l’excès de consonnes du nord et l’excès de voyelles du midi. »
    – Victor Hugo
    « La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle. »
    – Anatole France
    « Je défendrai jusqu’à la mort la pureté de la langue française »
    – François de Malh

  8. Un foi ze plan de zink an achefé, l’ortokraf zera defenu lochik, et les chen pouron ze komprendr et komunike. Le ref de l’Unite kulturel de l’Europ zera defenu realité .

    La réchion la mieu préparé en Europ est….l’Alzaz. 90% de la bopulazion le pratik décha kouramen.
    Pour les autres…bonchour l’Ankoiz. Bon chourné , ami espérantiste!

    PS: L’anglais est déjà la langue du commerce, celle des sciences et des échanges internationaux. Trop tard pour imposer le Français. Louis 14 aurait pu le faire si nous avions conserve la Louisiane. D’où l’importance majeure de défendre notre belle langue Française contre ses sabordeurs, fussent-ils journaleux… ou Président.

  9. – La troizieme année, des modifikations plus draztikes zeront pozibles, notamment ne plus redoubler les lettres ki l’étaient : touz ont auzi admis le prinzip de la zuprezion des “e” muets, zourz éternel de konfuzion, en efet, tou kom d’autr letr muet.

    – La katriem ané, les gens zeront devenus rézeptifs à des changements majeurs, tel ke remplazer “g” zoi par “ch” , zoi par “j”, zoi par “k”, zelon les ka, ze ki zimplifira davantach l’ékritur de touz

    – Duran la zinkiem ané, le “b” zera remplazé par le “p” et le “v” zera lui auzi apandoné, au profi du “f”. Efidamen, on kagnera ainzi pluzieurs touch zu le klafié.

  10. Mauvaise nouvelle pour les espérantistes, ami Serge Lefébure, la commission européenne a décidé que le français deviendrait la langue officielle. Les teutons ont cependant obtenu que l’orthographe déjà estropié par les journaleux, soit simplifié sur cinq ans.

    – La première année, tous les accents seront supprimés et les sons actuellement distribués entre “s” , “z” , “c”, “k” et “q” seront répartis entre “z” et “k” , ze ki permettra de zupprimer beaukoup de la Konfuzion aktuelle.

    – La deuzieme année, on remplazera le “ph” par “f” , ze ki aura pour effet de rakourzir un mot comme “fotograf” de kelke vingt pour zent.

    Voir suite 3ème année.

  11. Monja , l’original par les CRY’N STRINGS
    ( perso, je préfère la version française interprété par Peter Holm, – Monia ) plus riche, moins rapide et plus douce.. )

    • Merci d’avoir compléter mon article par ces vidéos. Bien à vous. Serge Lefebvre

      • merci d’avoir complétÉ… mon article… ” er” est la terminaison du verbe à l’infinitif, ami espérantiste.

  12. Quelle longueur pour dire que toutes les langues sont admirables selon les gouts de chacun et que nous devons défendre la nôtre en proie à une anglosaxonisation déferlante (voir les pubs à la Télé)signe de la domination du modèle anglo-saxon qui de plus nous
    détruit économiquement…La seule langue commune de l’Europe serait le latin (éventuellement le grec ou une de nos petites langues non-impérialistes (et non-indoéuropéennes : le basque, le hongrois, le finnois, l’estonien…) comme le breton, le gaélique, et aucune des langues dominantes surtout pas l’anglais…

  13. Intéressant !

    Même si je ne crois pas aux chances de l’espéranto de s’imposer comme langue internationale, j’ignorais que c’était la langue-pont utilisée dans les logiciels de traduction ! Même si le résultat n’est pas terrible, c’est toujours plus pertinent que l’anglais. C’est vrai que l’italien devrait être assez performant dans ce rôle.

    Maintenant, qu’est-ce qu’une langue internationale ? C’est toujours la langue du pays dominant de l’époque dans la région considérée, ou du meilleur commerçant (cas du grec, du malais, du swahili), suffisamment appauvrie pour qu’elle puisse être comprise à peu près par tout le monde, quels que soient ses qualités et défauts intrinsèques…

    • Je n’arrêterai jamais d’être surpris quand je vois que je récolte des pouces baissés quand je fais des commentaires aimables.

      Je crois que je vais me contenter des commentaires hargneux, ça ira plus vite et ça laissera moins de place à la réflexion, les baisseurs de pouces et moi on se sentira davantage du même niveau…

Les commentaires sont fermés.