Après les surmulots, Volocity, l’autre attraction des JO de la Dingo

Pour se faire remarquer et se démarquer, Annadingo, dite la Dingo, n’hésite jamais ! Après son incomparable élevage de surmulots «pasteurisés » et inoffensifs, elle nous offre le Volocity.

A l’occasion des JO 2024, Paris deviendra la première ville au monde à basculer dans une autre ère du transport urbain avec des taxis volants… pour les «ceux qui ne sont pas rien» et qui auront droit à plus de quatre vols dans une vie.

Peu importent les dangers et les nuisances, Annadingo triomphe déjà avec cette médaille de rhodium de l’innovation aérienne, grillant la politesse aux autres capitales du monde (Dubaï, Doha, Singapour, etc.) qui font d’ordinaire leur vitrine de l’innovation technologique.

Conçu pour un pilote et un passager, l’engin décarboné peut se déplacer à une vitesse de 110 km/h et à une altitude de 400 à 500 mètres, grâce à ses 18 hélices et ses 9 batteries.

C’est le fruit d’une coopération de plusieurs années entre Volocopter, Aéroports de Paris et la RATP, avec l’ambition de créer plusieurs lignes de taxis volants en Région parisienne, probablement vers la Seine-Saint-Denis où se situeront nombre d’épreuves sportives.

Lors des JO, ces appareils opéreront plusieurs vols par jour, pour des tarifs entre 100 et 200 euros.

Le terrain de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux devrait accueillir l’un des parcours du Volocity, pour une liaison vers le terrain d’aviation de Saint-Cyr-l’École. D’autres parcours seront proposés entre Roissy et le Bourget et, une barge amarrée au quai d’Austerlitz, depuis laquelle rallier Versailles. Comme Manu, quand il part en week-end à la Lanterne  avec notre hélico.

A l’horizon 2028-2030, l’entreprise espère pouvoir voler sans pilote et sur davantage de routes… avec l’ambition d’afficher à terme un tarif proche d’une course de moto-taxi (actuellement, Paris-Roissy coûte 95 euros).

La RATP et Aéroports de Paris travaillent aussi avec les Hôpitaux de Paris, aux fins de transporter du matériel biologique dans les cœurs de ville, voire des blessés légers ou des médecins, pour l’heure, un à la fois… Ce qui peut s’avérer utile du fait de l’organisation et de la sécurité des JO… sans oublier les 500 000 spectateurs en bord de Seine lors de la très dangereuse cérémonie d’ouverture… Comme le l’évoquait déjà Alain Bauer, sur LCI, fin mai 2022 (à 10’15).

Il a annoncé la redoutable catastrophe en préparation. Selon lui, l’organisation de la cérémonie d’ouverture des JO, avec des péniches sur la Seine, est une « folie criminelle » (…). Il n’y a rien du point de vue de la sécurité et de la sûreté des athlètes, des organisateurs et du public qui n’est envisageable sous cette forme-là. »
Il est «impossible de sécuriser douze kilomètres de quais sur la Seine». Il craint tout particulièrement l’utilisation de drones kamikazes, les forces de l’ordre savent « protéger des sites statiques avec des dispositifs anti-drones » non une scène mouvante sur l’eau, impliquant plusieurs centaines de bateaux et des centaines de milliers de spectateurs. Il redoute le sur-accident : un simple mouvement de foule provoqué par une broutille pourrait précipiter des centaines de personnes à l’eau, ou entraîner des collisions entre bateaux. Un contexte dans lequel l’intervention des forces de l’ordre et des secours s’avérerait extraordinairement compliquée.

En somme, résumait-il : « Toutes les conditions du désastre sont réunies. » « Personne n’arrive à expliquer, autrement que pour des raisons de communication », l’existence de cette « cérémonie invraisemblable […], la plus dangereuse de l’histoire des Jeux olympiques .»

Et si, en plus, des Volocity intrépides atterrissent sur les crânes des spectateurs…

Mitrophane Crapoussin