Après réflexion, je vais voter Nupes contre Macron, sans le moindre état d’âme

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Élections législatives: un front républicain ? Oui, mais anti-Macron…         

            Les fondements de la République et de la démocratie reposent sur la séparation des pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Ils reposent aussi sur une liberté d’expression qui doit permettre aux opinions les plus diverses, relayées par des médias mainstream indépendants les uns des autres, d’être connues et appréciées par tous les citoyens, notamment en périodes de crise et en périodes électorales. 

Lorsqu’un homme ou un parti politique parvient à remettre en cause tout ou partie des fondements évoqués ci dessus, alors la démocratie est menacée et l’on dérive vers la dictature.

Qu’en est-il aujourd’hui pour la France ?

Lors du premier mandat Macron, tous ces fondements de la démocratie, de la Constitution et de la République ont été écrasés par le pouvoir en place.

L’exécutif disposant à lui seul de la majorité absolue à l’Assemblée, mais aussi du contrôle quasi-total du pouvoir Judiciaire (Appareil judiciaire, Conseil d’État et Conseil Constitutionnel) a pu gouverner, sans contre-pouvoir, en méprisant ouvertement toute opinion alternative, sans risque d’être inquiété et sans besoin d’écouter une opposition quasi inexistante.

En outre, le « copinage » du Président et du petit groupe de milliardaires contrôlant les médias mainstream, a permis au 4e pouvoir, celui de la presse,  de s’acoquiner aux 3 premiers et de coordonner son action avec eux, pour louanger la moindre des décisions prises par l’exécutif et pour  détruire, avec plus ou moins de finesse et de férocité, et en meute, bien sûr, les oppositions qui pouvaient naître. Les organismes d’information se sont transformés progressivement en outils de manipulation des masses et de propagande au profit du pouvoir en place, accentuant  le sentiment d’omnipotence et l’attitude arrogante qui caractérisaient déjà celui-ci. Ce rôle des médias mainstream en appui permanent et total d’un pouvoir plutôt mal élu a été flagrant et caricatural dans la gestion de la crise sanitaire et dans la gestion de la crise ukrainienne en définissant et en imposant le « politiquement correct ».

Rappelons que le Président et la quasi-totalité de ses députés ont eu du mal a rassembler plus de 20 % des électeurs inscrits sur leurs noms au premier tour des élections qui les ont concerné, que 80 % des électeurs inscrits n’ont donc pas voté pour eux et que, dans ces conditions, c’est l’humilité et l’écoute, et non l’arrogance et l’absolutisme qui devrait caractériser leur style de gouvernance.

Les choses étant ce qu’elles sont devenues, un front républicain s’opposant à la conquête de la majorité absolue à l’assemblée par l’exécutif en place et à une éventuelle dérive vers la dictature me paraît souhaitable.

Alors que dois-je faire dans ma circonscription ? 

Dans ma circonscription, je me trouve confronté à un scénario assez répandu sur l’ensemble du territoire national: celui d’un duel entre un candidat Macron-compatible et un candidat NUPES.

Étant un électeur de droite et n’ayant voté pour aucun des deux finalistes, je vais donc devoir soit m’abstenir ou voter blanc, ce qui revient à voter pro-Macron, soit voter NUPES, c’est à dire pour un parti aux idées presque diamétralement opposées aux miennes.

Après mûre réflexion, je vais voter NUPES sans le moindre état d’âme.

            POURQUOI ? 

Le président Macron, doté de tous les pouvoirs et appuyé par la presse mainstream me paraît être aujourd’hui infiniment plus dangereux pour notre pays que Monsieur Mélenchon.

Il a déjà déconstruit de larges pans de notre économie en vendant, à la découpe, nombre de nos fleurons industriels. Il a déjà cédé une très large part de notre souveraineté à l’Europe et à l’OTAN (donc aux USA). Il dirige une gouvernance corrompue par les lobbies et préfère «emmerder» son peuple que déplaire à ses sponsors. Il a fait « exploser » la dette nationale et continue de faire des chèques sans provisions pour « aider » les électeurs modestes à voter pour lui (chèque énergie, pouvoir d’achat, etc). Il nous a pris pour des gamins pendant la crise sanitaire en nous imposant des mesures aussi stupides qu’inutiles, avant de nous imposer l’inverse. Lui donner tous les pouvoirs, avec une majorité législative absolue, c’est en prendre pour cinq ans de plus… et voir notre pays continuer à « plonger ».

Quant à monsieur Mélenchon, il n’aura, aux mieux, qu’une majorité relative. S’il venait à être premier ministre, ce qui reste peu probable, tous les contre-pouvoirs prévus par notre Constitution (Conseil d’État, Conseil Constitutionnel), se remettraient à fonctionner comme par miracle, limitant son éventuelle capacité de nuisance. Le président garderait la possibilité de dissoudre l’Assemblée. Le risque de dérive et d’excès serait infiniment moindre qu’avec «Macron Imperator» d’autant que la presse, favorable au Président, ne  ferait pas de cadeau à M.  Mélenchon.

En conclusion, je ne m’abstiendrai pas. Je participerai avec enthousiasme au front républicain et démocratique anti-Macron visant à poser une limite aux pouvoirs du Président pour les 5 ans qui viennent. Je voterai donc NUPES, par défaut, dans ma circonscription. Et puis, j’ai bien envie aussi, à mon tour, «d’emmerder» ceux qui m’ont emmerdé lors de la crise sanitaire juste «parce qu’ils en avaient envie» et qui n’ont peut être pas fini de le faire, après les élections bien sûr.

J’espère pour eux que les instituts de sondage auront pris en compte ce genre de report de voix « contre nature »  et ce front républicain anti-dictature qui impacteront peut être le résultat final des législatives 2022.

A titre d’information, je laisse le lecteur découvrir les 12 engagements pris par les candidats investis par « Ensemble », coalition soutenant le Président Macron.

Général Dominique Delawarde