Les agriculteurs nous ont garanti une nourriture sûre et de qualité, qui est devenue tellement évidente à nos yeux que nous ne cessons de mettre des entraves à leur métier, à leur imposer des normes, des interdictions, des contrôles qui les découragent.
Atlantico : Vous publiez « Nourrir : Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre ! » aux éditions Buchet Chastel. À l’occasion de l’ouverture du Salon de l’agriculture, et alors que nous n’avons jamais eu autant besoin des agriculteurs, pourquoi sont-ils autant maltraités ? Pourquoi sont-ils devenus des boucs émissaires ? Est-ce lié à l’idéologie des activistes pour le climat les plus radicaux ?
Sylvie Brunel : Si les agriculteurs n’avaient pas si bien travaillé, nous les traiterions mieux ! Mais ils nous ont garanti une nourriture sûre et de qualité, qui est devenue tellement évidente à nos yeux, que nous ne cessons de mettre des entraves à leur métier, à leur imposer des normes, des interdictions, des contrôles qui les découragent. Nous avons aujourd’hui une vision erronée de la nature, vue comme prodigue et bienveillante, y compris les rats, les loups et autres ravageurs des récoltes et des élevages ! Il y a aussi une forme de racisme de classe d’un monde devenu urbain, persuadé de mieux connaître l’agriculture que les paysans et leur administrant des leçons d’agronomie, en les renvoyant au passé, à une précarité et une pénibilité dont ils ne voudraient jamais pour eux-mêmes. Alors qu’il s’agit d’une des professions les plus avancées au monde, avec des outils d’aide à la décision hyper-pointus pour réussir à répondre à nos attentes contradictoires !
Si l’on regarde le monde agricole au sens large, quelles sont les principales erreurs commises en la matière ?
Leur interdire les traitements alors que la pression parasitaire s’aggrave avec la mondialisation et le changement climatique. Mais aussi le génie génétique pour trouver rapidement les variétés les plus adaptées aux nouvelles conditions de culture. Pour nous les vaccins ARN, pour eux la binette !
Proscrire l’irrigation alors que l’eau va se perdre dans la mer et que nous sommes le pays record au monde pour le nombre de piscines privées (d’ailleurs traitées…). Parler de mégabassines là où il s’agit de réserves de substitution qui apportent de l’eau pour tous, pour les oiseaux, les insectes, la biodiversité… et surtout une alimentation de qualité en stockant le carbone. C’est une erreur tragique que de vouloir une agriculture uniquement pluviale, locale, de petite taille et traditionnelle…
À quel point est-ce problématique ? Qui sont les responsables ?
Nous sommes en train de perdre notre souveraineté alimentaire dans un monde où la faim est redevenue une arme. 20 000 départs chaque année, 13 000 installations seulement, c’est grave ! Nous perdons des paysages, des patrimoines, de bonnes terres désormais bétonnées ou rendues à la friche. Nous perdons des territoires vivants et notre indépendance ! Et nous en sommes tous responsables, ceux des médias qui les accablent de leurs mépris et de leurs ricanements, certaines organisations environnementales qui refusent de travailler avec eux, voire saccagent leurs installations, certains néoruraux qui sont venus s’installer à la campagne parce qu’ils la trouvaient belle – grâce au travail des agriculteurs ! – et leur pourrissent la vie.
Comment remettre l’agriculture sur de bons rails et arrêter de commettre les erreurs qui peuvent encore être réparées ?
Tout d’abord, ceux qui nous nourrissent et nous font vivre doivent être respectés. Nous devons aller à leur rencontre pour comprendre la technicité et la difficulté de leur métier, et leur être reconnaissants de nous protéger de maladies mortelles comme les mycotoxines, de nous assurer une alimentation sûre, saine, variée, de qualité… et accessible financièrement. Tout en apportant des réponses énergétiques, paysagères et climatiques. Et nous devons privilégier l’origine France dans nos achats, pour rester cohérents avec nos exigences sociales et environnementales ! Sans cette indispensable réconciliation, la France, après s’être désindustrialisée, mais être revenue au principe de réalité dans l’énergie, se désagriculturalisera inéluctablement et rejoindra l’immense groupe des pays sans souveraineté alimentaire. Qui dépendent de Biden ou de Poutine pour se nourrir. La France a encore la chance de faire partie du tout petit groupe de pays exportateurs de céréales mais aussi de semences et de pommes de terre, où elle occupe la première place mondiale. Sans évidemment parler des produits laitiers, des vins et spiritueux, de notre gastronomie d’exception. Ce serait une faute grave de perdre cette puissance. Toutes les agricultures sont complémentaires et nécessaires mais surtout il faut rendre à nouveau ce métier attractif. Instaurons un service civique agricole pour que les jeunes qui veulent sauver la planète comprennent qu’ils peuvent y contribuer dans l’agriculture, pleinement engagée dans sa révolution verte
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Sylvie Brunel vient de publier « Nourrir : Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre ! » aux éditions Buchet Chastel
Christine Tasin
Les mondialistes ont pour but de mettre à terre la France en démantèlent par pan l’économie au profit des multinationales.
Sortir de l’ue, sortir de l’ue, SORTIR de l’ue, bordel de merde !!!
L’agriculture est mondiale avec une tendance vers industrielle puisque les petits ne pourront pas suivrent ? Les exploitations se gèrent avec le web à grand coup de subventions de l’UE qui est notre pognon ! Quand un agriculteur se suicide ses terres sont prises par un autre qui fera de l’hyperculture impliquant le désert ! C’est une erreur sans issue !
le suicide de la france (bouquin de zemmour il y a dix ans) est en passe de se réaliser totalement grace au gamin
et à tous ceux qui l’ont élu en connaissance de cause
La France a le savoir faire agricole depuis des siècles , son territoire est pourvu de cours d eau , de bonnes terres et d un savoir en élevage qui a été repris comme exemple par beaucoup de pays , et malgré cela , nous faisons rentrer la majorité de nos fruits et légumes en provenance de l Espagne. Nous faisons venir des viandes du fin fond du monde etc . Nous devrions être les Número un de l Europe , mais non c est bien le contraire qui se passe .Tous nos politiques depuis ces 30 dernières années nous ont trahis , préférant le dictat de l UE a son peuple et a sa prospérité .
Regis Le climat change en France, on va vers une ere solaire, oubliés le climat tempéré et l eau an abondance ! il va falloir s adapter, secheresse,canicule, incendies, tempetes…eau rationnée La mondialisation et la main mise des lobbyes américains (not graines + engrais, insecticides etc) sur les agriculteurs +les impots, taxes, normes etc fait qu il n y a pratiquement plus d agriculteurs ! c est tout notre mode de vie qu il faudra changer …