Emmanuel Macron a dévoilé lundi 2 octobre l’implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales et péri-urbaines à l’horizon 2027, qui compléteront les 3 049 existantes, ce qui correspond à 2 144 gendarmes supplémentaires. Plus de 300 militaires seront formés chaque année pour rejoindre ces unités. Les nouvelles brigades seront de deux types : 144 unités mobiles, dans des véhicules armés par six gendarmes ; et 95 fixes, dans des bâtiments construits ou réhabilités, armées par dix gendarmes.
Dans la Nièvre, ce plan se traduira par la création d’une brigade fixe à Saint-Éloi et d’une unité mobile à Saint-Honoré-les-Bains.
Les unités mobiles composées de 6 gendarmes se déplaceront à bord d’un camion pour maintenir l’ordre et lutter contre les nouvelles formes d’insécurité ou de violences. En effet, près du quart des violences sexuelles et intrafamiliales ou des cambriolages ont lieu dans les communes rurales, où vit un tiers de la population métropolitaine. Elles seront habilitées à recueillir des plaintes mais elles ne s’occuperont jamais des enquêtes.
Le 17 octobre, en réaction, le Président socialiste du Conseil départemental Fabien BAZIN, déplore l’engagement financier insuffisant du gouvernement pour la construction de casernes de gendarmerie vieillissantes dans la Nièvre à Châtillon-en-Bazois, Corbigny, Saint-Amand-en-Puisay et Saint-Saulge : L’engagement financier de l’État jugé insuffisant pour la construction de casernes de gendarmerie dans la Nièvre – Nevers (58000) (lejdc.fr)
De son côté, Le Journal du dimanche du 15 octobre apporte un éclairage qui tempère pour le moins l’enthousiasme de l’annonce présidentielle en citant la réaction d’un officier qui déclare anonymement : « ça nous fait doucement rire, encore un effet d’annonce et une bonne dose d’électoralisme » et celle de Virginie Rodriguez, responsable régionale de l’Association d’aide aux membres et familles de la Gendarmerie, qui souligne une réalité : les communes n’ont plus les moyens d’accueillir de vraies casernes de Gendarmerie, n’hésitant pas à parler de « Gendarmes du voyage » ou de « Camping cars aux couleurs de la Gendarmerie » : L’édition électronique du Journal du Dimanche (pressreader.com)
Face à l’augmentation inédite de faits nivernais qui concernent les vols de véhicules, les vols à la roulotte, les dégradations diverses, les cambriolages avec effraction en recrudescence chez les particuliers comme à Châtillon-en-Bazois, les siphonnages de réservoirs et cuves de fioul sur des exploitations agricoles comme à la Celle ou à Donzy, on peut s’interroger sur l’efficacité de ce que l’Élysée présente comme un redéploiement destiné à compenser les plus de 500 brigades supprimées entre 2007 et 2016. Rappelons aussi qu’une unité mobile ne sera pas habilitée à enquêter.
Il convient bien sûr de prendre en compte, au-delà des faits divers évoqués, le contexte international actuel et ses échos dramatiques sur notre territoire dont le dernier, le 13 octobre, où un islamiste fiché S, de nationalité Ingouche, a égorgé un professeur de français, Dominique Bernard, 3 ans après qu’un terroriste islamiste tchétchène ait décapité un autre professeur, Samuel Paty.
Nous ne sommes pourtant plus à l’écart de rien de tout cela, dans notre département nivernais dont les habitants, longtemps préservés, semblent découvrir qu’il faut fermer sa voiture, ne pas laisser ses clefs sur le contact, ne pas laisser d’objets de valeur visibles dans sa voiture, ainsi que le rappelle dernièrement sur son compte Facebook la mairie de Château-Chinon-ville sur recommandation de la gendarmerie.
Le mieux est l’ennemi du bien, gageons que nous ne pourrons nous contenter d’une brigade et d’un camion qui arpente nos jolies routes. En réalité, pour la protection de notre population et de nos gendarmes, c’est de deux véritables casernes dont nous avons besoin.
Pascal LEPETIT
Ces joyeux gendarmes à bicyclette n’émergeraient-ils pas de st Tropez ? scrongnegneu !ils arrivent comme les carabiniers !
Je pense que les délinquants dormiront tranquilles, mais par contre les non-délinquants devront subir une nette hausse des contrôles routiers, avec les amendes en tout genre qui vont avec. Plus ça va, et moins j’aime ce pays.
Bonjour que de la COM électorale !
Plus c’est gros et plus ca passe disait le “Kamarad” Goebbels
Ne vous faites pas d’illusions, comme d’habitude la priorité des FDO sera de faire du chiffre. Notre sécurité ? ARMEZ-VOUS…
(Suite) Ensuite la fermeture de plusieurs brigades ou fermeture de plusieurs jours par semaine (les plaignants devaient se rendre dans une brigade distante de plusieurs kms (la aussi….bordélique). Puis encore la fermeture définitive de plusieurs brigades. Macron prétend créer des brigades : faux. la plupart seront des réouvertures. Quant aux brigades mobiles : M.D.R. Je suppose que les plaintes ou interventions seront demandées par les victimes dans le “camping-car”??? puis le personnel enfourchera un vélo pour poursuivre les délinquants. Du grand guignol. Tout cela pour les réélections, et pour 2027. Puis probablement les brigades seront à nouveau dissoutes….Car ça coute.
J’écris en connaissance de cause …Pour ceux qui comprennent. pour faire court : J’ai connu les Brigades territoriales qui étaient compétentes sur leur circonscription (de jour comme de nuit). Le principal travail était la surveillance et le contact avec la population, sans la matraquer de P.V. à outrance ce qui permettait de récolter des renseignements positifs. Ensuite les binômages ou trinômages. A partir de 18 ou 19 H 00 jusqu’à 7 H 00 une seule brigade était compétente sur les 2 ou 3 secteurs. Les enquêtes commencées par des gendarmes étaient remises à 7 H 00 ou dans la journée à la brigade locale. C’était un peu bordélique car non habitué à l’environnement, à la population et pour se rendre sur une intervention). Et tout ça géré par le COG départemental (la aussi il y a des failles).
Nous sommes d’accord.
Il faut continuer à ne compter que sur soi.
Jean05 Les gendarmes en théorie des militaires, transformés en administratifs, pas d enquetes ni d actions sur le terrain … C est avouer l incapacité et les moyens des politiques de défendre la population rurale La volonté n est pas là non plus..Se protéger et se défendre ne dépend plus de l Etat
Merci aux gendarmes de TOUT ce qu’ils font pour nous, malgré des conditions de travail très difficiles.
ces gendarmes dormiront ils dans leur camion? il faut être fort pour avoir imaginé ça
C’est l’ubérisation de l’institution.