Le Salon du Livre ou Livre Paris puisque telle est sa dénomination aujourd’hui, se tient actuellement Porte de Versailles. Temps fort de la vie culturelle parisienne et française, le salon se veut être une vitrine de notre richesse éditoriale et une ouverture sur la littérature étrangère. Chaque année, au salon, un pays est invité d’honneur, une façon de rendre hommage à la littérature d’un pays et à son peuple. Chaque année, le président de la République honore ce salon de sa présence. Fort bien.
Sauf que, malheureux hasard du calendrier, cette année, le pays invité d’honneur est la Russie.
Coup de malchance : le salon se tient au moment d’un épisode de la nouvelle guerre froide, digne du romancier britannique John Le Carré, l’empoisonnement d’un ex-agent double russe et de sa fille par un gaz innervant, le Novitchok. Ce n’est pas une première. Mais là, Thérésa May entend marquer le coup. Rappel de diplomates, avec des conséquences sur l’obtention de visas entre autres, menaces de boycott de la Coupe du Monde de la FIFA qui se tient en juin de cette année. Parler de refroidissement entre les relations de la Russie de la Grande-Bretagne serait un euphémisme. On atteint le point de rupture. Solidarité de la France et de l’Allemagne avec “nos amis britanniques” comme l’a déclaré Emmanuel Macron.
Que fait notre Président ? Il a deux possibilités : soit ne pas se rendre au salon, soit y aller et honorer tous les stands de sa visite.
Emmanuel Macron choisit la troisième, sans doute la pire : se rendre au salon et boycotter la Russie, invitée d’honneur. “Il était hors de question que je me rende sur un site”, a-t-il déclaré.
Il s’agit-là d’un grave camouflet diplomatique. Et au-delà, d’une façon très discutable de confondre l’art et la politique, les dirigeants d’un peuple et le peuple lui-même.
Pourtant, on a connu Macron moins exigeant, lui qui engage Yassine Benattar au Conseil présidentiel des villes, chargé de “rassembler des personnes issues des quartiers populaires, de tous âges, de tous profils et animées par un engagement et reconnues pour leur “expertise”.
En quoi peut bien consister l’expertise de cet humoriste ? A traiter Kouchner de raciste parce qu’il le tutoie ? A déclarer à propos de Thierry Ardisson “l’homme en noir qui a mis une chemise brune” ? A injurier un policier lors d’un déplacement de Macron aux Mureaux ? Autrement dit, à alterner agressivité et victimisation.
La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui accompagnait le couple présidentiel, n’a apparemment rien trouvé à redire non plus à ce boycott.
Là encore, et pourtant. N’est-ce pas elle qui déclarait que le chanteur Bertrand Cantat devrait pouvoir remonter sur scène et vivre sa vie. Au nom de la réinsertion. Au nom du principe qui veut que l’on sépare l’homme quel qu’il soit de l’artiste.
A l’évidence, Emmanuel Macron n’étend pas ce principe à Poutine et au peuple russe, et ne distingue pas la situation politique et l’âme d’un peuple qu’est sa littérature.
En même temps, quand on affirme qu’il n’y a pas de culture française…
Florence Labbé
Plus tard, dans les livres d’Histoire à l’entrefilet “Macron”, on pourra lire ” fossoyeur de la France”.
Chacun “empoisonne” à sa manière !
Le poison du Corps contre le Poison de la Pensée !
Je veux pas manger ma soupe et j”irai pas voir les Russes .Na.
Que cet homme est donc mesquin, il n’a vraiment pas l’envergure d’un président. Aucun fair-play, aucune classe…
Vous avez un aperçu de la hauteur de la sanction de la France envers la Russie et de la hauteur de vue de Macron.
Bref ça vole bas et c’est même à ça qu’on les reconnaît.
S’en prendre aux écrivains et intellectuels russes pour contrer Poutine, c’est la pire des absurdités, digne d’un petit chef, indigne d’un chef d’Etat.
Au fond le mûr de berlin n’est pas totalement détruit
Et il sait ce que c’est, p’tit macron, que la culture russe ? Il a lu Dostoïevsky ? laissez-moi ricaner…
hollande n’avait pas invité poutine pour la commémoration du camp de concentration allemand d’auchwitz. ce sont pourtant les russes qui ont libéré ce camp !
par contre il avait invité … merkel !
mais quelle bande de cons débiles , la honte de la France depuis des décennies ….
Ah oui, alors !
boycott de la littérature … russe (seulement?)