Pourquoi le ‘’manifeste des quatre intellectuels musulmans’’ n'est pas crédible

caricature_tariq_ramadan_double_langageLe Point vient de présenter en France « le’manifeste’’ de quatre intellectuels musulmans appelant à relancer la réflexion critique sur l’islam, aujourd’hui mis à mal par les dictateurs et les extrémistes ». Il s’agit de Ghaleb Bencheikh, Anwar Ibrahim, Felix Marquardt, Tariq Ramadan[1].
« Nous devons prendre les prétentions de l’État islamique et celles de Boko Haram de pratiquer un islam rigoureux pour argent comptant : se contenter de dire que leur barbarie n’a “rien à voir” avec l’islam n’est pas sérieux.»
Très bien, mais la signature de Tariq Ramadan, représentant des Frères Musulmans en Europe, mouvement interdit récemment en Egypte qui a toujours prôné la dictature de l’islam et pratiqué la terreur contre ses opposants, enlève toute crédibilité à ce texte, lequel ne fait que pointer l’inconfort de certains penseurs musulmans lorsque les tueries commises au nom de l’Islam ne se passent plus seulement en Arabie saoudite, au Pakistan, au Soudan, et dans les 54 autres pays musulmans, mais en plein Paris.
Ce texte est encore moins crédible, lorsque sans doute sur la suggestion de Tarik Ramadan, l’on se permet de critiquer, sans le nommer (quel courage !)  le seul dirigeant du monde arabe à avoir appelé les théologiens d’El Azhar à entreprendre dare dare la réforme de l’Islam, c’est à dire le Président Sissi[2], présenté par les signataires comme un ‘’dictateur’’ :
« Les dictateurs peuvent appeler à réformer l’islam tant qu’il leur plaira ; qu’il n’y ait aucune ambiguïté : nous ne sommes pas et ne serons jamais du même bord ».
Enfin ce texte perd le peu de la crédibilité qu’il lui restait lorsqu’au lieu de braquer les projecteurs sur les textes et les pratiques de l’islam à réformer de toute urgence, les signataires préfèrent reprendre à leur compte la chansonnette de la victimisation : « Et lorsque la liberté et la démocratie souffrent, ils souffrent aussi, tout comme les bouddhistes, les sikhs, les chrétiens, les hindouistes ou les juifs. ».
Comprendre ainsi : quand l’islam tue, ce sont les musulmans qui souffrent !
Sans oublier le refrain de l’islamophobie, en évitant soigneusement de prononcer ce mot : « Ceux qui cherchent à diviser l’humanité se servent de raccourcis malavisés pour associer l’islam et le barbarisme… »
Et en fin de compte, le texte s’anéantit de lui-même de sa propre contradiction. D’un côté, en introduction, on nous dit que la barbarie a « à voir avec l’islam », puis en conclusion, exactement le contraire, lorsqu’au lieu de s’en prendre à toutes les nomenklaturas théologiques, l’on préfère dénoncer ceux qui «insinuent qu’il y a une violence intrinsèque dans notre religion »
Ces intellectuels et/ou théologiens qui affichent une bonne volonté devraient donc nous expliquer clairement d’où provient la violence dans le monde musulman, contre les femmes et les Noirs, contre les homosexuels et les lesbiennes, contre les libres penseurs et les athées, contre les Chrétiens et les Juifs…
Est-ce vraiment parce que les musulmans ne mangent pas bien, ou que l’occident ne les flatte pas assez, ou encore à cause du conflit israélo-arabe ?
N’est-ce pas plutôt parce que pas un seul pays musulman n’est encore arrivé au stade de la démocratie qui signifie que l’on peut s’exprimer sans avoir peur pour sa vie, et que sans doute l’islam, en tout cas tel qu’il est aujourd’hui, dans ses textes, ses lois, et ses pratiques, n’y incite pas vraiment, c’est le moins que l’on puisse dire… ?
Si les intellectuels n’ont que le choix du silence, de la complaisance, ou de l’exil, si l’on coupe les mains des voleurs et la tête des femmes accusées d’adultère, si l’on a condamné à mort la pakistanaise chrétienne Asia Bibi parce qu’elle ‘’a bu de l’eau d’un puits musulman’’, si tant d’autres avanies font souffrir plus d’un milliard de citoyennes et citoyens du monde musulman, est-ce vraiment à cause de l’impérialisme américain  ou du complot judéo-sioniste ?
Ne serait-ce pas plutôt parce que les 57 pays musulmans de la planète sont régis par une loi, appliquée plus ou moins rigoureusement selon les pays, qui a un nom bien précis : la charia ?
Ne serait-ce pas plutôt parce que ces pays ont cru bon adopter à l’unisson une ‘’Déclaration des Droits de l’homme en islam’’ (notez bien ‘’en islam’’ !), où à presque chaque article l’on se réfère expressément à la ‘’charia’’.
Curieux quand même que ces quatre théologiens aient fait l’impasse sur ce mot-clé : la charia !!! Car, s’ils avaient voulu que l’on prenne un tant soit peu au sérieux leur appel à réformer l’islam, n’était-ce pas par là qu’ils auraient dû commencer ?
Car il est évident que même s’il y avait, ô miracle, un désir réel de tous les théologiens du monde musulman de réformer en profondeur l’islam, dès aujourd’hui,  cela prendrait des décennies pour ne pas dire plus. Or le véritable défi à relever, ne serait-ce pas plutôt de mettre fin le plus rapidement possible à toutes les pratiques barbares qui mutilent le quotidien de tous les citoyens du monde  musulman et depuis ces dernières décennies aussi du monde non-musulman ?
Si ces quatre intellectuels musulmans étaient vraiment soucieux de la bonne image de l’islam, pourquoi n’ont-ils pas appelé les théologiens du monde musulman à modifier la charia, et à proposer une charia compatible avec la modernité, et la nécessité d’établir l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les Blancs et les Noirs, entre les hétérosexuels et les homosexuels, entre les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, la liberté d’expression pour toutes et  tous, enfin l’interdiction des pratiques les plus condamnables en pays d’islam, et notamment l’abolition des châtiments corporels, voire même de la peine de mort ?
Au lieu de quoi les signataires ont cru bon s’attaquer au seul dirigeant du monde arabe, le Président Sissi, qui, yeux dans les yeux de tous les théologiens d’El Azhar, a osé le 28 décembre dernier, ainsi conclure :
« Je le répète : Nous devons révolutionner notre religion… Honorable imam (le grand cheikh d’Al-Azhar), vous êtes responsable devant Allah. Le monde entier est suspendu à vos lèvres, car la nation islamique entière est déchirée, détruite, et court à sa perte. Nous sommes ceux qui la mènent à sa perte…. ».
Désolé, mais ce texte n’honore pas l’intelligentsia des pays musulmans. Des intellectuels qui se sont prononcés pour la réforme de l’islam, de ses textes et de ses pratiques, il y en a, mais ils ne font pas partie de ces quatre-là.
Jean-Pierre Lledo
[1] Le Point – le 10/02/2015 – http://www.lepoint.fr/societe/tribune-musulmans-democrates-de-tous-les-pays-unissons-nous-10-02-2015-1903863_23.php
[2] Vidéo du discours du Président égyptien Sissi du 28 décembre 2014 : http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/4704.htm
 




Ce dimanche, vous serez l'honneur de la France

Affiche-18-janvierJe suis loin de France mais serai proche de vous qui manifesterez avec le seul slogan logique apres le carnage que les islamistes ont infligé à la France et aux Juifs : ”Islamistes hors de France !
N’est ce pas le minimum ?
Quel que sera votre nombre vous serez l’honneur de la France ensanglantée par des criminels laissés en liberté, et salie par un gouvernement incapable de protéger le journal le plus menacé au monde.
Si à peine une dizaine de jours plus tard, ce même gouvernement tente de vous en empêcher, c’est que contrairement à ses discours, il ne s’apprête nullement à mettre hors d’état de nuire les loups qui n’attendent qu’un ordre d’El Qaida ou de l’Etat Islamique pour à nouveau faire couler le sang d’autres Francais et d’autres Juifs, et je tiens a cette distinction tant il est maintenant clair que les Juifs ont droit à un traitement spécial, ce qui n’est certes pas nouveau dans leur histoire.
Jean-Pierre Lledo
Cinéaste




Je suis avec vous, Christine Tasin, dans votre combat pacifique pour la liberté d’expression

Ri7Radio Christine 2 jpegChère Madame Christine Tasin,

Je ne sais Madame Tasin si vous le savez, mais je suis aussi de nationalité algérienne et j’ai dû quitter mon pays en 1993, suite à des menaces des islamistes, et au moment de mon départ le 30 juin, j’avais déjà une garde policière devant chez moi. C’était l’époque où les islamistes avaient choisi la journée du mardi pour assassiner les intellectuels connus, et je figurais dans cette liste. Tous les intellectuels assassinés en 93-94 étaient mes amis.

Je ne vous connais que par la lutte que vous menez en faveur de la liberté de plus en plus gravement menacée en France par des groupes qui se réclament de l’islam, et dans le monde par d’autres groupes ayant la même idéologie mais dotés, eux, d’armées qui enlèvent des enfants, ou s’en servent comme boucliers, assassinent des chrétiens, et même des musulmans de rites différents, n’ayant plus de Juifs à se mettre sous la dent, depuis que le monde arabe est judenrein, et qu’ils essaient de se rattraper sur Israël….

Or je viens d’apprendre par la presse que vous venez d’être condamnée par le Tribunal de Belfort. Dire que cette décision ubuesque m’atterre est peu dire.

D’abord parce que c’est une entorse à la liberté d’expression, ensuite parce que l’on pourrait croire que la chariâa prônée par ces groupes s’est déjà substituée à la loi française.

En ciblant l’islam comme vous le faites, vous ne faites en effet rien d’autre que désigner  la cause de l’écrasante majorité des cas de violence dans le monde, commise précisément au nom de l’islam, référence idéologique et politique unique de ces assassins.

Il n’appartient pas en effet aux non-musulmans, vous ou bien vos juges de Belfort, de parler au nom des musulmans du monde entier. Ceux-ci ont leurs porte-paroles, que ce soit en Arabie saoudite, gardiens des Lieux Sacrés de la Mecque, ou en Egypte, avec l’université El Azhar qui est considérée comme édictant la norme de l’islam et en mesure de condamner les déviances, ou que ce soit encore avec l’OCI, l’organisation de la communauté islamique qui regroupe les 57 pays du monde musulman.

Or comme toute le monde peut le constater, aucune de ces trois instances qui ont une représentativité transnationale n’a jamais condamné les violences susnommées au nom d’un ‘’islam pur’’ qui serait trahi par ces groupes semant partout la terreur, ponctuellement et au quotidien, contre toutes les minorités sexuelles et spirituelles.

Et tant qu’une telle déclaration ne sera pas faite, vous aurez le droit Madame Tasin de dire que ‘’l’islam est une saloperie’’, pour désigner cet islam qui sévit partout dans le monde sans la moindre condamnation des théologiens et des politiques des 57 pays musulmans.

Pour bien être clair, je voudrais faire une analogie avec le communisme, mouvement dont je proviens. Des crimes épouvantables, avec des dizaines de millions de morts, ont aussi été commis par des pays et leurs états, au nom de cette idéologie. Or ce communisme a été traité de tous les noms, bien pire que ‘’saloperie’’ durant des décennies, par les familles des victimes, mais aussi par des milliers de politiciens et d’intellectuels, au nom justement de la liberté.

Que ce communisme-là n’ait pas représenté le ‘’vrai’’ communisme importait peu. Ces assassins, des hommes, des institutions ou des idéologies, devaient et doivent être condamnés et traités de tous les noms, quelle que soit ce qui serait la ‘’pureté’’, réelle ou imaginaire, du communisme ou de l’islam.

Ce qui est sûr, c’est que les crimes commis au nom de l’islam aujourd’hui comme ceux commis hier au nom du communisme, ne peuvent être séparés de leur matrice idéologique, le Coran et les Hadiths notamment pour les uns, et le marxisme-léninisme pour les autres. Il revient aux principaux concernés, de prouver que leur idéologie peut-être autre chose qu’une force de mort, de cruauté, de conformisme, de soumission, quand ce n’est pas d’esclavage physique et spirituel, et de faire le ménage dans leurs boutiques.

En attendant que cette prise de conscience, et ce ménage, se fassent dans le monde musulman, je me réjouis que des gens comme vous Madame Tasin continuent à faire appel à la vigilance, sans laquelle la France et l’Europe risquent d’être conduites à leur propre destruction.

Le Tribunal de Belfort protègerait-il les assassins et condamnerait-il celles et ceux qui dépensent leur temps et leur argent à raviver la vigilance républicaine ? Les Juges de ce tribunal considèreraient donc que c’est vous l’ennemie de la paix civile ? Merah en France et Nemmouche en Belgique, la judéophobie devenue un fait sociétal normal en Europe, les dizaines de lieux de culte juif et chrétien profanés, le personnel médical agressé, les zones de non-droit, ou plutôt de droit islamique, ces fameux territoires perdus de la république, etc… etc…, cela n’est-il pas encore suffisant pour les faire réfléchir ?

Attendent-ils que se forme une nouvelle ‘’Armée du Levant’’ avec dans ses musulmans français, belges, allemands, hollandais, italiens, espagnols, bosniaques, etc… qui pour raccrocher l’Europe au nouveau Califat du Moyen-Orient, n’hésiterait pas à pratiquer la même terreur, les mêmes horreurs, comme ce Musulman australien se faisant photographier avec son enfant hilare tenant la tête d’un homme que son père vient de décapiter ?

La France et l’Europe auraient-elles des pulsions suicidaires ?

Je suis à vos côtés Madame Tasin. Votre combat pour la liberté, pacifique, dois-je le souligner, est salutaire, plus encore, vital.

J’espère que vous allez faire appel, et que la Justice française sera cette fois à la hauteur des idéaux républicains, tant que cela est encore possible…

Sincèrement vôtre.

Jean-Pierre Lledo

Réalisateur de cinéma




Je ne partage absolument pas la vision d'Alain Rubin sur Messali Hadj

Permettez moi de réagir à une partie du papier de Rubin, et je vous prie de l’insérer ds votre prochaine édition.
Présenter Messali Hadj qui a été le chef historique du nationalisme algérien depuis le début des années 30 jusqu’en 1954, comme un leader laïque qui aurait promu une constitution fondé sur le sol et non le sang, est une contre-vérité.
Messali a précisément rompu avec les communistes algériens soutenus par le PCF qui avaient fondé l’ Étoile nord-africaine, en avançant que les Algériens étaient des musulmans. Il fonda donc le PPA, au début des années 30, alors qu’en France venait de se créer le PPF, parti fasciste. Et lui l’ouvrier communiste à la casquette des débuts, prit rapidement le look du Sage musulman, longue barbe, djellaba et chéchia stamboul…
De l’endroit où il était en résidence surveillée en Algérie, il supervisa aussi l’insurrection de Mai 45 dans la région de Sétif qui commença précisément par le meurtre d’une centaines de juifs et de pieds noirs, avant la riposte militaire française, et se poursuivit partout avec les slogans suivants : “libérez Messali”.. ”Djihad fi sabil Illah” (guerre sainte pour la cause de dieu), ”Nkatlou nsara” “Nkatlou yahoud” ( Tuons les chrétiens , tuons les juifs)…
Et si on connait le ”Testament” de Ferhat Abbas qui dirigeait les AML (Amis du Manifeste de la Liberté) qui fut noyauté par les messalistes, et où il les traite de tous les noms, pour les exactions commises contre des civils souvent libéraux (et notamment contre son ami le secrétaire du PC de Sétif, ayant eu les bras coupés) , on ne connait par contre aucun texte de Messali critiquant l’action de ses subordonnés qui dirigèrent concrètement cette insurrection, qui devait déboucher sur un gouvernement provisoire de la république algérienne, lequel aurait envoyé son représentant à San Francisco où était en train de se concocter la future ONU…
Il y a donc plus qu’une ressemblance dans la démarche palestinienne aujourd’hui, et dans celle de Messali, hier.
Tous les chefs du nationalisme qui ensuite lâchèrent Messali, surtout en raison de son zaïmisme (culte de la personnalité), ont été ses parfaits élèves.
Je pourrais citer bien d’autres faits qui montrent que Messali a eu des conflits de personnes et d’autorité avec ceux qu’il avait formé à son image, et aucunement d’idéologie. En 1949, un groupe d’intellos du parti qu’il dirigeait, le MTLD, tenta de se démarquer des thèses ethnico-religieuses, en défendant justement une conception d’une Algérie ou la citoyenneté viendrait du sol et non du sang : ils furent tous exclus ! Et l’un d’entre eux devint par la suite un dirigeant communiste connu.
Je ne sais donc d’où vous tenez ce portrait de Messali, mais il est plus que mythique.
Bien à vous
Jean-Pierre Lledo




En Algérie, les islamistes ont commencé à occuper les rues…

Il y a 10 ans, alors que les islamistes commencaient à assassiner les intellectuels et les democrates algeriens, presque toute la gauche francaise et sa presse, firent tout ce qu’ils purent pour nous expliquer que la violence islamiste était légitime, et que l’on ne savait pas trop qui tuait vraiment en Algérie.
Ce fut Pasqua qui dans une interview dans le Monde, tout en faisant la difference entre islamisme et islam, se rangea du coté des démocrates algériens, en disant qu’il ferait la guerre à l’islamisme.
Et aujourd’hui c’est Marine le Pen qui ose dire la vérité.
Que faire donc si certains hommes de la droite sont plus clairvoyants au sujet de l’islamisme que la grande majorité de la gauche ?
Faut-il se déterminer dans la vie par rapport à des étiquettes, ou par rapport à des faits et des prises de position ?
Et pour ce qui est du sujet de la controverse : l’occupation des espaces publics, je signale qu’en Algérie les islamistes commencerent par occuper les rues lors de la grande prière du vendredi, avant de passer aux assassinats d’écrivains, puis du tout venant… Et c’est l’armée algérienne qui prit l’initiative de dégager la voie publique, chose que l’Etat de droit francais se refuse de faire au mépris de la concorde républicaine.
Jean-Pierre Lledo
Cinéaste algérien




Ménard a toujours été du côté des islamistes

Pierre Cassen, de Riposte Laïque défend la laicité face à Ménard qui comme par le passé défend l’islamisme
En effet ds les années 90, lorsque les islalmistes du FIS-GIA assassinaient les intellectuels algériens puis les autres catégories de la population, Ménard s’est tjs trouvé là pour les déresponsabiliser en chargeant les ”généraux”, et ce comme s’il avait des comptes personnels a régler…
Je rappelle que comme aujourd’hui a Paris et ailleurs en France,l’ occupation de l’espace public en faisant des prieres ds la rue, avec des militants qui venaient de tous les quartiers, a été la phase préparatoire de la guerre civile
Et donc la vigilance républicaine est aujourd’hui incontestablement du côté de Riposte Laique.
Qu’ils en soient remerciés.
Jean-Pierre Lledo




Mohamed Sifaoui akbar

Mohamed Akbar *

“On est toujours sûr de tomber, au hasard des journées, sur un Français, souvent intelligent par ailleurs, et qui vous dit que les Juifs exagèrent vraiment. Naturellement, ce Français a un ami juif qui, lui, du moins… Quant aux millions de Juifs qui ont été torturés et brûlés, l’interlocuteur n’approuve pas ces façons, loin de là. Simplement, il trouve que les Juifs exagèrent….” (Albert Camus, 1947)
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L’antisémite n’a qu’une seule passion, le Juif. L’antisioniste, Israël. Mais puisque Mohamed Akbar proteste respecter le premier et le second, alors heureusement il lui reste encore un os à ronger, Netanyahou. Il serait petit, petit chef, petit artiste, petit chanteur, petit politicien, petit gardien de prison. **
A moins que l’on ne se range à l’avis du psy qui aura vite fait diagnostiquer une projection, (petit journaliste, petit réalisateur, petit caricaturiste, petit orateur, petit intellectuel, etc…) on se dit que l’auteur d’une telle virulence ne peut être que grand, même très grand, sans doute le plus grand (Akbar en arabe).
Drumont qui accabla les Juifs de mille plaies, ne se tut-il pas le jour où des perfides lui conseillèrent…. de se regarder dans une glace ? Je ne le lui conseillerai donc pas, puisqu’alors, dans les meetings parisiens, il n’y aurait plus un seul intellectuel arabo-musulman pour dire du bien du Juif ou d’Israël.
Qui, en pleine époque de délire antijuif ou antisioniste ou antiisraélien, serait à ce point sadique pour priver BHL du seul voisin de tribune arabo-musulman vers qui se pencher, surtout s’il est Akbar ? Un Akbar, antiislamiste, anti Madani, anti Qaradaoui, anti Ben Laden, de surcroît.
Les derniers propos du très prolifique Akbar ont surpris voire choqué ses amis juifs. Pas moi. Pour lui avoir transmis en Mars dernier, comme à d’autres, l’interview-vidéo que je venais de recevoir (http://www.youtube.com/watch?v=wx_8zqIOZU), je reçus une bordée d’injures, dont j’épargnerai le lecteur, allant même jusqu’à me dénier mon algérianité !
Pourquoi Mosab Hassan Yousef avait-il mis Akbar dans cette fureur ?
Etait-ce parce fils du Sheikh Hassan Yousef, l’un des fondateurs du Hamas, il venait de révéler avoir collaboré avec les services de sécurité israéliens ? Ou parce que palestinien, il avait dit : “Le dieu du coran hait les juifs de toute manière, qu’il y ait occupation ou pas. Alors les juifs ont un problème avec le dieu de l’islam, pas avec les musulmans.” ? Ou bien parce que nouvellement converti au catholicisme, et réfugié aux USA, il se sentait suffisamment en sécurité pour oser dire : “C’est une grosse erreur de distinguer entre l’islam modéré et l’islam radical… Je compare l’islam à une échelle : sur le premier échelon se trouve le musulman traditionnel et sur le plus haut, il y a la guerre sainte qui est le plus haut et le plus sacré des devoirs envers le dieu du coran… Les musulmans ont plus de moralité, plus de logique et sont plus responsables, que leur dieu…..’’ ?
Affronter sa propre communauté sur le terrain de l’Islam, n’est pas donné à tout le monde, même au plus grand. Tout le monde n’est pas Wafa Sultan ou Taslima Nasreen. Et il faut bien constater qu’après ‘’Mon point de vue sur le fond de la controverse Sifaoui-Riposte Laïque’’ ( Riposte laïque, 11 septembre 2009), Akbar alias Sifaoui préféra l’esquive, se gardant bien de me répondre, publiquement ou même en privé.

Se déclarer anti-islamiste, aujourd‘hui, surtout quand on habite Paris, et qu’on bénéficie d’une protection policière, n’est plus à proprement parler un acte courageux, comme ça pouvait l’être il y a 20 ans, en Algérie (mais à ce moment, Akbar brilla par son absence, invisible au bataillon des démocrates, de ces femmes et hommes, intellectuels et ouvriers, qui payaient de leurs personnes pour tenter de s’opposer à la déferlante islamiste soutenue par les démocraties européenne et américaine).
Quand on appartient au monde musulman, aller au-delà de la bien-pensance parisianiste, et que l’on prétend assumer la fonction d’interrogation de l’intellectuel, aller plus loin n’est-ce pas au moins se demander si l’extraordinaire degré de violence qui endeuille à chaque seconde le monde musulman – violence des bombes et des symboles, violence contre les femmes, contre les penseurs, et toutes les minorités, des bahaïs aux homosexuels – n’a pas une relation avec ce qui le structure en profondeur, c’est-à-dire l’islam lui-même ?
Et comme il n’est jamais trop tard pour mériter son nom, quand donc Akbar daignera-t-il se demander en quoi devrait consister l’aggiornamento pour qu’un Musulman, quel qu’il soit, ne puisse plus appeler à la soumission et au meurtre de l’Autre en se réclamant légitimement de Oum El Kitab (la Mère du Livre), ce « texte du 7e siècle », comme il l’écrivit dans un éclair de lucidité, alors que nous nous dirigeons à toute vitesse vers le 22ème siècle ?
Ceci pour l’interrogation a minima. Car a maxima, c’est s’interroger sur ce qui dans le monde musulman, est encore plus tabou que le Coran, je veux dire le fait juif et sa manifestation étatique, Israël.
Lorsque j’essayai de tirer la sonnette d’alarme suite à l’hystérie antijuive qui se déclencha dans les médias du monde arabe et d’Algérie après la guerre de Gaza début 2009, dans une adresse à un demi-millier de concitoyens intellectuels, la plupart vivant pourtant en exil, les réponses positives se comptèrent sur les doigts d’une main. Les négatives sur deux. Parmi ces dernières, celle d’un ami, Bachir Hadjadj, prix Séligman-2008 pour sa sincère saga familiale ‘’Voleur de Rêves’’ me demanda tout simplement : ‘’Pour qui tu roules ?’’.
L’agressivité de ces intellectuels pourtant ‘’anti-islamistes’’, même ‘’progressistes’’, ne s’expliquerait-elle pas au fond par leur impuissance à signaler que la source de cette hystérie récurrente, se trouve dans l’écrit coranique lui-même, lorsque par exemple l’on accuse les Juifs d’avoir falsifié la Torah (au détriment des Musulmans, en dissimulant le nom de leur Prophète): « Mais ceux qui étaient injustes substituèrent une autre parole à la parole qui leur avait été dite » (II, 59) ?
Ceci pour m’en tenir à un des versets les moins violents….
Quand donc, on est un intellectuel progressiste et anti-islamiste du monde musulman, qu’on ne saurait donc être anti-juif, qu’on pourrait être antisioniste comme il est bon ton de l’être, mais qu’on se paie le luxe (à Paris) de ne pas l’être, et qu’on va jusqu’à admettre le droit d’Israël à exister (je n’ai pas écrit ‘’la légitimité’’), eh bien, que reste-t-il donc à se mettre sous la dent ? Netanyahou. Et comme l’os est vraiment coriace, plein de calcium, on s’acharne au risque de se casser des dents.
Israël, oui, à la rigueur, mais pas ses dirigeants.
Ce raisonnement tout à fait légitime dans le cas de tous les pays autoritaires, non-démocratiques, ou fascistes, dont notamment le monde arabo-musulman a toute la gamme, ne peut absolument pas s’appliquer à Israël, pas plus qu’à toute autre démocratie, et à Israël encore moins, qui fonctionne sur le modèle de la proportionnelle intégrale : les Israéliens, comme les Français, les Italiens, les Américains, ont bien les gouvernants qu’ils méritent.
Et si par conséquent la politique de l’Etat d’Israël ne plait pas, ce qui est parfaitement légitime, que l’on soit israélien ou non, il faut avoir le courage de s’en prendre aux vrais fautifs, les Israéliens, et non lâchement à leurs dirigeants.
Ce courage, Akbar, ne l’a pas.
Mais ne le rapetissons pas plus qu’il ne l’est. A sa décharge, constatons que c’est la tarte à la crème de la bien-pensance. Pas seulement d’une certaine gauche d’origine européenne (dont l’imaginaire chrétien vis-à-vis des Juifs, n’a rien à envier à celui des musulmans), mais aussi juive et pas seulement de la diaspora, mais aussi en Israël.
Ces Juifs ou ces Israéliens, au moins ont-ils, eux, la circonstance atténuante de vivre la condition de tous les minoritaires du monde, et d’être prêt à tout pour se faire aimer de leur environnement immédiat, y compris à changer d’identité ou à risquer de la perdre…
Jean-Pierre Lledo
* Akbar signifie en arabe ‘’le plus grand’’, et non ‘’le grand’’ comme souvent traduit.
** Blog de Mohamed Sifaoui.




Mon pays, l'Algérie, doit s'interroger sur sa propre violence

Elles sont violées, torturées, brulées vives : dernières nouvelles d’Algérie

”C’est triste, je n’en reviens pas, je ne me me reconnais plus dans mon pays….” dit l’un des envoyeurs de cette info.
Désolé, mais moi je le reconnais tout à fait.
200 000 morts en quelques années, et quand je dis mort, je prefère ne pas décrire les conditions des mises à mort…
Si l’on ne fait pas de lien entre toutes ces violences, celles commises par des hommes de Hassi Messaoud aujourd’hui (et hier), celles des islamistes depuis 1993, celles contre les opposants politiques et la jeunesse par le pouvoir d’Etat – tortures et ”suicides” – sans parler d’un Chef d’etat récalcitrant, Boudiaf, assassiné devant les caméras (!), et ceci depuis l’indépendance (et même avant, par les liquidations de dirigeants), celles durant ”la lutte de libération nationale”, justement contre les femmes et les communistes qui ”montaient au maquis”, contre les Juifs et les Pieds-Noirs, au facies, pour qu’ils dégagent avant l’indépendance… Et comme il en restait encore, on finit le travail le jour même de l’indépendance, le 5 juillet 62 a Oran…
Sans parler des harkis à qui on faisait boire de l’essence pour leur faire connaitre le feu de l’enfer…
Si donc on ne fait pas tous ces liens, et si nos chers intellectuels nationaux renoncent à leur devoir social de refléchir a tout ça, pour que ca serve enfin a faire prendre conscience à la société de ses travers, alors vraiment y aller encore de sa petite indignation et petite pétition, ca serait pour le moins indigne et indécent…
Ce qui ne veut pas dire que dans l’immédiat si une signature peut servir, evidemment je la donne aussi.
Jean-Pierre Lledo
cinéaste.




Suisse : le vrai problème, c'est la trahison par la gauche de ses idéaux, face aux islamistes

Chers amis de Riposte laïque,
Vous me demandez ce que m’inspire ce qui vient de se passer en Suisse.
Je vais vous le dire. Mais ayez en vue qu’il ne s’agit pas d’un texte ”réfléchi”, mais plutôt d’un cri.

Le résultat des élections en Suisse confirme ce que je n’arrête pas de dire à mes amis de la gauche européenne : ”Si vous ne défendez pas les symboles de la démocratie et de la laïcité, qui sont le résultat de plus de 5 siècles de lutte et de bûchers, face à ce nouvel obscurantisme islamique qui est la conséquence d’un activisme bien coordonné à l’échelle internationale et abondamment arrosé par l’Arabie Saoudite et l’Iran, notamment, sans parler des bourgeoisies musulmanes de nombreux pays, de tous les continents….
Si vous ne vous élevez pas contre ce rétrécissement quotidien et de plus en plus l’espace laïque…
Si vous ne prenez pas l’initiative, à partir des valeurs de la démocratie, de la gauche, et de l’anti-racisme, d’organiser la contre-offensive de la liberté, alors cette poussée de l’internationale islamique, agressive et régressive pour toutes les catégories de citoyens et notamment les femmes, va provoquer un agacement, une allergie, puis une révolte populaire, qui risque d’être récupérée par d’autres forces…”
Ce ne sera pas la première fois que la gauche fera montre de ses insuffisances.
Je suis le premier à le regretter, à le déplorer.
Il est sans doute temps de reprendre le flambeau des Droits de la Femme et de l’Homme, promus par la Révolution française et universellle de 1789, puis par celle d’Amérique .
Non seulement à l’intérieur de chaque pays démocratique, mais aussi au niveau des institutions internationales, puisque l’ONU est devenu le bastion du totalitarisme, grace à une union contre-nature entre Chavez-Castro-Ahmadinejad-Khadafi, et l’OCI des 57 pays islamiques, qui leur permet d’avoir la majorité !
Puisque Khadafi, Président de l’actuelle AG de l’ONU, se permet lors de son Discours inaugural, de façon démonstrative (et sans protestation !) de jeter la Charte de l’ONU (fondée rappelons le sur la Déclaration Universelle des droits de l’homme !), n’est-il pas urgentissime que les pays démocratiques des 5 continents constituent au sein de l’ONU ou en dehors, une Alliance qui permette de se démarquer, et de réaffirmer les valeurs de la Liberté et de la démocratie ? Comment prétendre être un phare en laissant s’éteindre la petite flamme de la Liberté qui a commencé à poindre après la défaite du nazisme ?
Pour me résumer : ce qui est extrêmement dangereux actuellement, ce n’est pas tant la poussée islamique au niveau international, parfaitement orchestrée, mais le laxisme, pour ne pas dire la complaisance des Etats, des partis, des mouvements et autres ”intellectuels” qui sous prétexte de ”tolérance”, sont en train de trahir, non seulement leurs propres populations déjà acquises aux valeurs de la démocratie, mais aussi, et je dirais surtout, tous les démocrates, femmes et hommes, intellectuels ou non, qui dans tous les pays musulmans tentent quotidiennement de résister, au prix souvent de leur propre vie, et attendent toujours le soutien, désespérément, de tous ceux qui des années 50 aux années 80, se mobilisèrent pour soutenir la cause de la démocratie dans les pays de l’Est.
J’ai donc envie de dire aux forces de gauche, notamment d’Europe et des USA : “Ces dernières années, pour ne pas remonter plus loin, vous avez trahi, gravement, une première fois, en soutenant dans les années 70 le régime de Khomeiny ! Puis une seconde fois en 1988, en ne mettant pas le régime de Khomeiny au ban des nations, après la condamnation à mort de l’écrivain Salman Rusdie, ce qui fut le signal de l’assaut, au niveau mondial, contre le socle du monde libre, la liberté de pensée et d’expression !
Puis une troisième fois, lorsqu’au lieu d’accueillir les démocrates algériens qui se faisaient assassiner dans leur pays, vous les rejetiez, comme vous aviez rejeté les démocrates allemands dans les années 30, en les traitant ”d’éradicateurs”, eux qui chaque jour étaient la cible des islamistes du GIA, bras armé du FIS. Puis, une quatrième fois en admettant en Avril dernier, à la conférence des droits de l’homme (!!!) de Geneve (dite Durban 2) le nouvel Hitler du monde musulman, Ahmadinejad, qui venait à peine de nier la Shoah, et qui ne cache pas son objectif de posséder l’arme atomique afin de rayer de la carte Israël ! Puis une cinquième fois, pour rester au niveau des symboles, en ne condamnant pas Khadafi jetant à terre la Charte de l’ONU !
Par ces trahisons, et toutes les autres dont il serait trop long de faire la liste, vous êtes en train de creuser votre propre tombe, la tombe de la République et celle des valeurs de gauche.
J’appelle donc, autant que ma voix puisse être entendue, toutes les femmes et de tous les hommes de tous les continents, de gauche ou de droite, car la Liberté concerne toutes les familles politiques démocratiques, à résister au totalitarisme islamique qui sous prétexte du droit légitime de tous les croyants au libre exercice de leur culte, tentent de prendre en otage les musulmans, et d’en faire le bouclier humain de leurs visées liberticides et bellicistes.
Je les appelle notamment à défendre sans concession, la liberté d’expression, y compris celle du droit à critiquer toutes les religions, surtout lorsqu’en leur nom, on commet les pires atrocités, comme c’est le cas aujourd’hui avec l’Islam.
Ne pas résister aujourd’hui c’est préparer d’épouvantables guerres civiles, cette fois non plus dans les pays musulmans eux-mêmes, mais au coeur de l’Europe , au coeur de l’Amérique, à côté desquelles l’attentat contre les Tours Jumelles en 2001, n’aura été qu’un bien gentil avant-goût.
Jean-Pierre Lledo
Cinéaste algérien




Réponse publique à Caroline Fourest

Chère Madame Caroline Fourest,
Il m’est arrivé à maintes reprises de m’exprimer dans Riposte Laïque et contrairement à ce que vous dites, je ne suis pas un ”anonyme”, ni un ”pseudonyme”.
Je respecte votre engagement contre l’islamisme qui date d’une décennie. Le mien date au moins de 2 décennies, et il a commencé lorsque j’habitais encore l’Algerie, que j’ai dû quitter en Juin 93, et où beaucoup de mes amis ont été assassinés. Aucun reproche, vous êtes juste un peu plus jeune.
Je considère donc que nous avons une « cause » commune. Cela oblige-t-il à tenir le même langage ? Ne peut-il y avoir des approches différentes ? Qui a intérêt à mettre la nécessaire lutte idéologique contre la déferlante islamiste sous une chapelle quelconque ? Surtout lorsque cette déferlante n’est pas qu’idéologique, et qu’elle est aussi terrorisante, et meurtrière…
Je considère donc votre charge contre Riposte Laïque comme malvenue.
Cet organe de réflexion et d’information, aura eu le mérite en France de s’interroger sur le lien entre islamisme et islam. J’ai moi-même contribué à ce débat. Est-ce que cette question est déjà résolue à votre niveau ? Etes vous en train de nous dire que votre réponse est la seule correcte ? Je trouve votre attitude assez sidérante pour une universitaire.
Il y a certes dans le Coran, toute une partie liée à l’époque de sa « révélation », et cette partie, nombreux ont été les réformateurs musulmans, à dire qu’il fallait la laisser … à son époque. Un des derniers, A. Meddeb, appelle cette partie, la partie ‘’périssable’’.
Mais la question qui se pose pour beaucoup et pour moi, c’est que faut-il faire de certaines parties de la partie…… ‘’non-périssable’’, de la partie liée au fondement même de la révélation ? Un exemple, entre beaucoup, qui positionne la révélation coranique par rapport aux deux précédentes, juive et chrétienne : « Dieu dit : ‘’ Obéissez à Dieu ! Obéissez aux prophètes ! Sachez qu’il incombe seulement à notre prophète de transmettre le Message’’. » (S. V, v. 92).
L’islam étant considérée comme la dernière révélation (le ‘’sceau’’) et la seule vraie, les musulmans étant considérés comme les seuls ‘’vrais croyants’’, les autres devenant des ‘’faux croyants’’ (S. V, v.41), n’y a-t-il pas dans le ”seulement” de cette partie ‘’non-périssable’’, le fondement théologique pour l’intolérance, et le rejet de l’autre ?
Si les ‘’anti-islamistes’’ progressistes non-musulmans et musulmans, ne posent pas cette question, pourquoi s’en prendre à ceux qui s’interrogent ?
Les Etats musulmans qui en paroles et en actes s’attaquent aux Chrétiens et aux Juifs, et qui ne sont pas des Etats ‘’islamistes’’ (ex, l’Algérie serait même aujourd’hui un des plus libéraux !) ne se légitiment-ils pas de cette seule excellence de la troisième révélation ?
Bien à vous.
Jean-Pierre Lledo
Cinéaste algérien, non-croyant