Comment faire son deuil de la France?
Alea jacta est.
Toutes les familles ont connu ce drame : il faut se résoudre à « faire son deuil ».
Il est évident que pour beaucoup d’entre-nous, ce sera difficile, car, comment faire son deuil de la France ?
Depuis décembre disons, les éléments s’enchaînent avec une précision diabolique, à tel point que parler de coïncidence ou de hasard ne serait pas raisonnable.
Les accords proposés par la Russie en novembre dernier ont été balayés d’un revers méprisant, alors que les « vrais » agresseurs entassaient troupes et munitions à la frontière est de l’Ukraine depuis 8 ans déjà, et l’attaque finale était même décidée. Le moment n’est pas un hasard, car pour mener à bien cette tentative, le soutien de la France était indispensable. Imaginons une France neutre, ne prenant pas parti, l’entreprise devenait périlleuse, car il fallait le soutien unanime de tous les membres de l’alliance. En montrant clairement une hostilité violente à l’endroit de la Russie, celle-ci ne pouvait que réagir. Et elle a donc réagi. Par conséquent, les élections françaises allaient être sous influence, et le scenario de 2007 a été dupliqué à la perfection ! Cela a donc très bien fonctionné, le destructeur français a été royalement reconduit sur son trône, la « vraie » guerre peut maintenant commencer, « on a tous les appuis ».
Il n’aura échappé à personne que tout ceci est en parfaite continuité avec les souhaits et recommandations de Davos.
Beaucoup d’analyses pertinentes ont été faites sur ces derniers résultats électoraux, et elles sont parfois surprenantes. Partout on entendait parler d’union des droites, de droite majoritaire, des sondages authentiques confirmaient cette imposture : non, la droite et les patriotes ne sont absolument pas majoritaires en France. Les sondages sont une chose, le vote, le vrai, est, lui, le sondage réel, et c’est là que ça change tout. Pour 70 % des sondés, ni Le Pen, ni Macron, et au vote final, Macron ET Le Pen ! Alors, il faut être lucide, la caste mondialiste gauchisante immigrationniste est bien majoritaire dans le pays (abstentions et nuls sont hors politique), logique donc qu’elle soit toujours aux manettes depuis 50 ans.
Le plus curieux est assurément la réaction du parti lepeniste. Crier « victoire » parce que l’on a 1 ou 2 millions de suffrages de plus qu’au scrutin précédent relève de l’absurde (surtout avec l’aide substantielle du parti dissident). Il faudrait peut-être expliquer à ces gens limités à la simple addition, que pour gagner, il n’est pas nécessaire de faire mieux qu’au scrutin précédent, mais d’obtenir plus de voix que son adversaire… Il semblerait que ce raisonnement à minima n’a vraiment jamais été expliqué à la dirigeante, et elle persiste à voir la victoire à l’horizon, oubliant une fois de plus que l’horizon est une ligne imaginaire qui recule à mesure que l’on avance. Bref, la marine en est à son énième naufrage, mais le plus grave est peut-être de la laisser faire : laisser faire le pire est de la connivence. Dans une entreprise, quand le titulaire d’un poste ne donne pas le résultat souhaité ou attendu, on le mute ou on le vire, ce qui est un bienfait pour lui, il pourra exprimer ses compétences ailleurs dans un autre domaine ou un autre endroit. Malheureusement en politique, c’est strictement l’inverse, et plus les gens sont nuls, ignares ou dangereux, plus ils sont courtisés et sollicités : une très belle démonstration du « Principe de Peter »…
Nous devons lucidement constater que ce parti a conduit la France plusieurs années de suite dans l’impossibilité de limiter la déchéance (ne parlons même pas d’amélioration). Même si le fondateur était probablement sincère, en 1981, le parti a fait l’objet d’une main-mise pour devenir l’épouvantail tellement efficace qu’il a été consacré « le plus grand répulsif de la société ». Et ça dure, et cela n’a aucune raison de s’arrêter : jamais ce parti n’arrivera à l’Elysée, pas certain du reste que la tenancière le souhaite vraiment. Changer de nom ou de logo n’y fera rien et la dédiabolisation, c’est comme la déradicalisation : ça n’a jamais fonctionné.
Certes, des esprits chagrins diront que ce n’est pas si grave, vu que l’Elysée n’est plus qu’une annexe, un modeste bureau de Bruxelles, ce qui explique pourquoi le redoublant n’avait même pas besoin de présenter un programme, ledit programme est déjà élaboré en Belgique, sous l’œil sévère et impitoyable d’une Amérique aussi guerrière que sans scrupules, convaincue de sa domination mondiale pourtant en passe de sombrer.
Et elle veille au grain pour mener sa prochaine guerre ce qui lui manquait tant depuis son lamentable échec du côté de l’est encore une fois : peut-être une revanche à prendre ? Mais comme toujours, ce sont les peuples qui en paient le prix fort.
Il est donc maintenant venu le moment de mettre hors d’état de nuire ce parti qui est pour une grande part la cause de la dégringolade française, le pire étant bien sûr cette prochaine guerre quasiment actée dans les faits.
Vous vous souvenez : « Pas une voix pour madame Le Pen ». Répétez 4 fois de suite la formule magique comme un guignol sait si bien le faire, ça va au moins faire ricaner bêtement les 5 ou 6 hurluberlus qui se tortillent derrière vous.
Il faut maintenant mettre hors d’état de nuire ce parti archaïque qui a tant nui à la France.
Il le faut, maintenant, « Quoiqu’il en coûte »…
Pour les prochaines législatives, le ton est donné, la future assemblée sera la même que la précédente, certes, avec quelques têtes nouvelles, mais tout aussi bien formatées . Il est clair que ce parti n’a rien à faire de la France, par contre, il a énormément besoin de finances, il préférera donc avoir un maximum de députés (qui n’auront aucun pouvoir), plutôt qu’une mouvance patriote qui pourrait peser dans certaines circonstances. Pour une fois, leur choix est clair. L’anglais Farage a fait passer l’intérêt de son pays avant l’intérêt de son parti ; il est clair que sa théorie n’a pas encore traversé la Manche…
Dans 5 ans, il sera probablement trop tard, surtout qu’entre-deux, la submersion migratoire aura empiré, et nombre de français de papier (haïssant la France) auront accès aux urnes. Mais comme il faut toujours espérer, la mise en œuvre dès à présent de cette destruction systématique d’un parti qui laisse penser qu’il soutient la France alors qu’il lui nuit, ce parti doit être dissout : en limitant le nombre d’élus, on limite les finances, et compte-tenu des dettes accumulées, leur survie sera plus que problématique. Et en plus, il y a probablement chez eux quelques éléments de valeurs, ces personnes seraient certainement plus utiles ailleurs. Et comme de toute façon, il n’aura aucun pouvoir à la chambre d’enregistrement appelée pompeusement « parlement », cela ne changera rien à la politique matraque qui nous attend dans les prochaines semaines. Il n’y a donc plus aucune raison d’apporter un seul suffrage à ce parti.
Au fond, c’est à désespérer des français : quand on voit des gens mutilés suite aux répressions policières d’une rare violence, et appeler ensuite à soutenir le donneur d’ordres, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Peut-être qu’un malheureux éclat a aussi atteint le cerveau – en supposant que cet organe existait, ou alors, la starisation a pris un tel niveau qu’elle en a altéré toute raison. Il est vrai qu’il faut comprendre : quand on fait partie de tous ces gens qui ne sont rien, et que, du jour au lendemain, micros et caméras se braquent sur votre insignifiante personne, forcément, ça peut donner le tournis, surtout si on était pas trop solide avant, ce qui semble bien être le cas.
Beaucoup de gens se félicitent du score de Eric Zemmour, soit dans un sens, soit dans l’autre. Il y a quelques mois, Jean-Paul Gourevicht était l’invité dans une émission de TVL. On partage ou pas, mais ses analyses sont toujours intéressantes, et d’une grande lucidité. Il a très bien expliqué le travail remarquable fait par l’écrivain, tout aussi bien expliqué la présentation des idées, et encore mieux expliqué … pourquoi, il ne pouvait pas être élu… Pour être élu par les urnes, il faut d’abord être élu dans les têtes, ce qui n’est pas le cas de Eric. Peut-être aussi le candidat a-t-il oublié quelques éléments fondamentaux, par exemple, que l’on ne convainc jamais personne – jamais – avec la raison. Son programme était génial, seulement, combien d’électeurs lisent les programmes, combien l’étudient d’un peu plus près, combien sont prêts à admettre que les propositions sont bonnes pour le pays alors qu’elles sont en contradiction avec ses convictions personnelles ? Tout le monde a des convictions, bien peu de gens ont des idées. Réfléchir et se documenter prend énormément de temps et engendre une énorme fatigue, et la seule fatigue encore un peu tolérée, c’est celle – pour l’heure encore indispensable – pour obtenir le chèque en fin de mois, hormis celle-ci, le loisir reste l’objectif indépassable. On peut craindre qu’avec l’assistanat généralisé et le revenu universel, le phénomène va largement s’amplifier ce qui contribuera à incliner encore plus vers l’abrutissement : donnez-leur du pain des jeux… Pour l’instant les jeux sont – paraît-il- à foison à la télé, pour le pain, ça risque d’être un peu plus difficile dans quelques mois.
Arriver au soir de sa vie, avoir connu deux guerres (réelles) et voir ce qu’est devenue la France, est difficile à supporter. Dans 8 jours ce sera la commémoration, alors, à tous ces guignols qui vont faire semblant de se recueillir avant le banquet de clôture, on se dit qu’il serait temps de changer de braquet. Le système est bien verrouillé, impossible d’avoir un changement par les urnes, il faut donc passer à une autre méthode…
Et ne comptez pas trop sur les policiers ou l’armée, c’est gens sont aux ordres, c’est-à-dire, côté pouvoir, il est donc peu probable qu’ils « trahissent », même pour le bien de la France…
Alain Bonvin