Michael Moore démasque la manipulation de la transition énergétique
Les pieds dans le plat sur la soi-disant transition énergétique : « Planet of the Humans », le dernier film de Michael Moore !
La gauche américaine a depuis longtemps les yeux de Chimène pour Michael Moore, auteur et producteur de nombreux films documentaires censés secouer les nombreuses idées reçues sur des sujets considérés comme politiquement sensibles.
Son engagement remonte à ses années d’étudiant et ses débuts politiques comme militant pro-castriste (probablement également pro-Guevara, monstre sanguinaire de la révolution en Amérique latine, issu de la haute bourgeoisie argentine).
Comme beaucoup d’anciens de l’extrême gauche américaine, plutôt pacifiste, il virera progressivement vers un engagement écologiste et vert… On verra le même phénomène de « mouvance verte » des révolutionnaires marxistes « embourgeoisés » en Europe (les Cohn-Bendit, Hulot et Jadot pour la nouvelle génération etc.).
À cette époque, il devient la coqueluche de l’intelligentsia socialo-gauchiste recyclée dans les beaux quartiers de nos mégapoles naissantes du monde occidental. Primé à Cannes en 2002, Oscar en 2003, César du meilleur film étranger (« Bowling for Columbine »).
L’industrie et le « gros argent » américain pensait avoir désormais un allié en Michael Moore, devenu un respectable producteur, enrichi d’ailleurs confortablement par ses films (sa fortune est estimée à plus de 50 millions de dollars) et soutien ostensible de Barack Obama et d’Hillary Clinton comme de Bernie Sanders, candidat battu par Joe Biden aux dernières primaires démocrates.
Mais voilà qu’il produit un nouveau film, fin avril dernier, sous le titre racoleur de « Planet of the Humans » qui, lancé à l’américaine comme une nouvelle lessive, se veut une dénonciation de l’arnaque des énergies vertes.
Ce documentaire est loin d’être inintéressant et tout un chacun pourra le visionner gratuitement jusqu’au 22 mai prochain sur le net. Il le met à disposition avec l’objectif de déclencher l’intérêt et la polémique préalable à une large diffusion cette fois rémunérée !
Pourquoi les pieds dans le plat ?
La question mérite d’être posée avec insistance ! Nul n’ignore, en France au moins, mais ce mouvement est de mon point de vue planétaire, que tout ce qui est vert est bon… pour la Planète, pour l’Homme, et in fine, pour la Vie !
C’est du moins ce qui est devenu en quelques décennies le nouveau credo matérialiste et désespérant de notre époque.
En réalité, ce que fait Moore, c’est pointer du doigt la capacité du système capitaliste à rebondir chaque fois que surgit une alerte nouvelle sur les méfaits produits par le dieu moderne de la croissance à tout prix !
Avec humour parfois, comme lorsqu’il reprend une séquence médiatisée dans laquelle un journaliste interroge Richard Branson, le fondateur milliardaire de Virgin, remettant un don important et médiatisé à la fondation pour la lutte contre le « changement climatique » d’Al Gore :
Al est-il « en quelque sorte » un « prophète » selon vous ?
La réponse fuse, dans un éclat de rire et un jeu de mots en américain :
Je dirais peut-être plus « profit » !
Sous l’œil amusé et pas embarrassé pour deux dollars d’AL Gore !
Il est vrai que plus tard dans le film apparaît le vrai visage de ce dernier, ancien vice-président des États-Unis, qui, après avoir échoué à la présidentielle de 2000 se recycle dans l’environnement. Sa croisade opportuniste contre le réchauffement climatique lui permet de créer une société financière cotée « Génération Investment Management » (GIM) dont l’activité consiste à développer, moyennant commissions lucratives, les échanges en Bourse de bons carbone, ces fameux droits à émettre du CO² pour les entreprises, lesquelles désormais spéculent sur l’achat et la revente de ce qui n’est qu’un droit à « polluer » (si d’aventure l’émission de CO² peut être qualifiée de pollution ce que, personnellement, je ne crois pas et démontrerai dans un prochain ouvrage à paraître à l’automne).
Mais Michael Moore ne va pas jusqu’au bout de l’information sur la GIM d’Al Gore : il oublie de dire que désormais celle-ci est établie sur la place financière de Londres, ce qui est moins dérangeant qu’aux États-Unis et surtout que le cabinet d’avocats d’affaires qui a rédigé et déposé les premiers statuts de la société américaine d’Al Gore est celui de… Barack Obama, dont Moore lui-même a soutenu la candidature à la présidentielle en 2009 et 2013…
Alors, pieds dans le plat, oui, à moitié, mais sans le briser totalement, car, il faut bien manger…
Dénonciation d’une arnaque aux énergies vertes !
En ce sens, oui, le film de Moore est un réquisitoire factuel sur la peinture verte dont l’Amérique, et le monde à sa suite, se couvrent avec componction !
Les Anglo-Saxons ont une réputation de pragmatisme qui n’est pas usurpée. En l’occurrence, la menace pour les grandes entreprises est de se voir accusées de contribuer à polluer la planète (ce qui n’est pas faux), et de risquer en conséquence un désamour des clients, de l’opinion, voire de s’exposer à des « class actions » des consommateurs. Il s’agit donc avant tout de modifier une image à coup de milliards, mais ces derniers doivent être classés dans la catégorie des investissements et donc produire un retour financier quantifiable !
Le film épingle notamment GM (General Motors), groupe industriel emblématique des États-Unis, accusé d’acheter une « image verte » pour des motifs exclusivement financiers. Il est vrai que les représentants de ladite société interrogés sont peu convaincants dans leur rôle !
Le procès se poursuit aussi sur les enjeux effarants que nous connaissons en France et en Europe sur les soi-disant énergies renouvelables (À dire vrai, sur ce thème, comme bien d’autres, c’est la France qui suit l’Europe, car les injonctions de cette dernière, en matière énergétique, comme en matière monétaire et financière, ou en matière d’immigration illustrent parfaitement la nécessité de reprendre notre souveraineté totale. Et, quand je parle de nécessité, c’est au sens premier du mot, c’est-à-dire que ce qui est nécessaire c’est ce qui ne peut pas ne pas être, et ce, pour notre survie).
Oui, ce film rappelle qu’éoliennes ou solaires ne sont que des énergies alternatives, qui ne fonctionnent que s’il y a du vent ou du soleil… et donc, peu en réalité car, les éoliennes sans vent ou avec trop de vent sont respectivement inactives ou désactivées et les panneaux solaires, par temps nuageux et la nuit sont improductifs… Et dans ce cas, que font les Américains ou les Européens ? Ils utilisent les autres sources d’énergie comme les centrales à charbon, ou les centrales à gaz, pour assurer une continuité de production !
Certes, la main sur le cœur, certains industriels américains indiquent qu’ils vont s’engager à ralentir le charbon, mais… quand ?
Comme les Allemands qui, tandis que, sous la pression des Fischer (Chancelier) et de son « ami » Cohn-Bendit, tous deux Grüenen, c’est-à-dire verts, (il n’y a pas de lézard entre eux !) se construisaient par milliers des éoliennes défigurant la campagne germanique, en silence, se réactivaient des dizaines de centrales à charbon pour remplacer le vent pendant plus de 70 % du temps…
Quant au passage sur l’industrie éolienne comme celle des plaques solaires, il est éloquent, sur le saccage de surfaces considérables de zones vertes boisées ou cultivées mais aussi sur l’utilisation de terres rares composant nécessaires à ces deux types d’engins industriels. L’Amérique verte a moins de scrupules que nous quand elle les extrait à cette fin (et aussi d’autres comme les nouvelles technologies) dans des mines gigantesques comme celle de Caroline du Nord. Mais il est vrai que les Verts américains ont aussi moins de scrupules à laisser de tels sites géants chez eux, là où leurs homologues français ne supporteraient pas qu’on ouvre une seule mine d’exploitation de terres rares ou de pétrole, fût-il de schiste, au nom de la propreté et de la pollution… ! Laissant cela, en parfaite connaissance de cause, à des pays lointains d’Afrique ou d’Asie, dans des conditions d’esclavage, au sens littéral, pour les malheureux ouvriers qui y travaillent. « Cachez ce sein que je ne saurais voir… ! » dirait Tartuffe. Pour ceux qui voudraient compléter leur savoir sur ce point, voir le bon livre de Guillaume Pitron sur la guerre des métaux rares (Actes Sud).
Des millions de panneaux solaires jonchent des milliers d’hectares américains à jamais souillés et impropres à toute culture, de même que pourrissent des parcs éoliens (jusqu’à 15 000 éoliennes dans l ’Arizona !) dont j’aimerais savoir si, comme en France, quelques consortiums financiers ont touché les aides et subventions d’État (les nôtres en fait !!) avant de « passer à autre chose » dans un autre endroit de la planète !
Tout ceci est aussi dans le film de même que le scandale de la biomasse apparaît de façon flagrante… Des usines de traitement de déchets « verts » pour produire de l’énergie, que c’est beau ! L’envers du décor, c’est la déforestation avec le broyage du bois pour prétendre utiliser ce dernier comme déchet vert et permettre la vente d’énergie et le « label vert » pour les groupes industriels et financiers qui la produisent…
En conclusion, un brin trivial au sens littéraire du terme, ce film est à voir mais pas seulement. Il est à disséquer pour comprendre la grande manipulation qui se joue autour du pseudo-changement climatique et les milliards de « profits » qui engraissent les faux « prophètes » comme Al Gore, les financiers comme Goldman Sachs qui sont « impliqués », les grands groupes industriels comme General Motors. À l’ère de la grippe de Wuhan, après celle de Hong Kong, celle dite d’Espagne, et bien d’autres antérieures, ce film est aussi à voir pour mieux comprendre comment changer de monde, revenir aux racines du Beau, du Bien et du Vrai et renverser la table de jeu de ce « Mammondialisme » infernal !
Alban d’Arguin (*)
(*) Alban d’Arguin est l’auteur du best-seller « Éoliennes, un scandale d’État » publié chez Synthèse Éditions. Il annonce la sortie à la fin de l’été d’un ouvrage clé sur la manipulation du « changement climatique ».