Voyage en Absurdistan chez Macronescu
« Il faut pardonner à ses ennemis, mais pas avant de les avoir vu pendus. »
(Heinrich Heine).
L’année 2022 commence en trombe. Après le drapeau français évincé de l’Arc de Triomphe et la nomination d’Agnès Buzyn à la Légion d’honneur, les débats explosent dans l’Assemblée nationale. Le lendemain d’une suspension de séance pour l’adoption du texte sur le « passe vaccinal », à minuit, le surveillant général de l’internat du palais Bourbon Castex se voit obligé de pousser une soufflante aux députés en désaccord avec les mesures gouvernementales. Le pion en charge de la surveillance du réfectoire, Djebbari, avait pourtant précisé les règles la veille : « Si vous avez un besoin impératif de boire ou manger parce que vous êtes fragile ou si vous en ressentez simplement le besoin, vous pouvez retirer votre masque rapidement (…) et le remettre tout de suite après. » (Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports sur BFM TV le 03/01/2022). C’est pourtant pas compliqué ! Alors !
Mais devant le non-respect des consignes, pourtant simples, il faut que le directeur en personne se fâche contre les cancres, toujours les mêmes, qui sèment la zizanie dans l’établissement : « Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça la stratégie (…) Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen. » Une menace d’expulsion confirmée par tous les parlementaires macronistes, dès le lendemain, appuyée par le CPE Castaner : « Lutter contre les 10 % qui menacent les 90 % vaccinés » déclare-t-il sur LCI.
La stratégie du bouc émissaire se poursuit, en dépit de la réalité des chiffres publiés par Santé Public France, que seul le journaliste Pascal Praud diffuse sur son plateau de CNews :
« Mois de décembre 2021 : 4 462 morts Covid à l’hôpital, âge moyen 79 ans.
O décès pour les 0-19 ans. 8 décès pour les 20-29 ans. 20 décès pour les 30-39 ans.
15 % des lits d’hôpitaux sont occupés pour des cas covid dont 50 % de non-vaccinés et 50 % de vaccinés. »
Ajoutons à ces chiffres officiels ceux des contaminations du jour : 278 000 cas testés positifs. Un « testing » massif qui occasionne des files d’attente interminables devant les pharmacies et dont le coût mensuel s’élève à plus d’un milliard d’euros pour la Sécurité sociale. « On demanderait aux gens de mettre un pneu sur la tête dans la rue, ils le feraient. » commente l’épidémiologiste Martin Blachier. Quant au professeur Raoult, il publie une vidéo étayée d’études scientifiques en suggérant un lien entre la vaccination de masse et la hausse des contaminations.
Nous en revenons toujours à la décision rationnelle qui s’imposait depuis le début de la crise sanitaire : il fallait protéger et vacciner uniquement les personnes fragiles et âgées et laisser le reste de la population se contaminer et s’immuniser naturellement, tout en vivant normalement et avec sens de l’hygiène. Toutes les personnes de bon sens l’ont compris, la seule interrogation qui subsiste concerne la stratégie du pouvoir.
Pour qu’un président de la République publie, après relecture des conseillers de l’Élysée, une interview à un quotidien comme Le Parisien, une telle déclaration de guerre à 5,3 millions de concitoyens (alors qu’il a toujours affiché des messages de tolérance à l’égard des délinquants et même des jihadistes) la stratégie est très clairement à la mise à l’index et au durcissement du conflit, qui n’a désormais plus rien à voir avec le domaine de la santé publique, mais qui relève alors soit de l’Ubris, du machiavélisme, ou de la poursuite du plan.
Axel Vontargier