Voyage en Absurdistan chez Macronescu

« Il faut pardonner à ses ennemis, mais pas avant de les avoir vu pendus. »

(Heinrich Heine).

L’année 2022 commence en trombe. Après le drapeau français évincé de l’Arc de Triomphe et la nomination d’Agnès Buzyn à la Légion d’honneur, les débats explosent dans l’Assemblée nationale. Le lendemain d’une suspension de séance pour l’adoption du texte sur le « passe vaccinal », à minuit, le surveillant général de l’internat du palais Bourbon Castex se voit obligé de pousser une soufflante aux députés en désaccord avec les mesures gouvernementales. Le pion en charge de la surveillance du réfectoire, Djebbari, avait pourtant précisé les règles la veille : « Si vous avez un besoin impératif de boire ou manger parce que vous êtes fragile ou si vous en ressentez simplement le besoin, vous pouvez retirer votre masque rapidement (…) et le remettre tout de suite après. » (Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports sur BFM TV le 03/01/2022). C’est pourtant pas compliqué ! Alors !

Mais devant le non-respect des consignes, pourtant simples, il faut que le directeur en personne se fâche contre les cancres, toujours les mêmes, qui sèment la zizanie dans l’établissement : « Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça la stratégie (…) Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen. » Une menace d’expulsion confirmée par tous les parlementaires macronistes, dès le lendemain, appuyée par le CPE Castaner : « Lutter contre les 10 % qui menacent les 90 % vaccinés » déclare-t-il sur LCI.

La stratégie du bouc émissaire se poursuit, en dépit de la réalité des chiffres publiés par Santé Public France, que seul le journaliste Pascal Praud diffuse sur son plateau de CNews :

« Mois de décembre 2021 : 4 462 morts Covid à l’hôpital, âge moyen 79 ans.

O décès pour les 0-19 ans. 8 décès pour les 20-29 ans. 20 décès pour les 30-39 ans.

15 % des lits d’hôpitaux sont occupés pour des cas covid dont 50 % de non-vaccinés et 50 % de vaccinés. »

Ajoutons à ces chiffres officiels ceux des contaminations du jour : 278 000 cas testés positifs. Un « testing » massif qui occasionne des files d’attente interminables devant les pharmacies et dont le coût mensuel s’élève à plus d’un milliard d’euros pour la Sécurité sociale. « On demanderait aux gens de mettre un pneu sur la tête dans la rue, ils le feraient. » commente l’épidémiologiste Martin Blachier. Quant au professeur Raoult, il publie une vidéo étayée d’études scientifiques en suggérant un lien entre la vaccination de masse et la hausse des contaminations.

Nous en revenons toujours à la décision rationnelle qui s’imposait depuis le début de la crise sanitaire : il fallait protéger et vacciner uniquement les personnes fragiles et âgées et laisser le reste de la population se contaminer et s’immuniser naturellement, tout en vivant normalement et avec sens de l’hygiène. Toutes les personnes de bon sens l’ont compris, la seule interrogation qui subsiste concerne la stratégie du pouvoir.

Pour qu’un président de la République publie, après relecture des conseillers de l’Élysée, une interview à un quotidien comme Le Parisien, une telle déclaration de guerre à 5,3 millions de concitoyens (alors qu’il a toujours affiché des messages de tolérance à l’égard des délinquants et même des jihadistes) la stratégie est très clairement à la mise à l’index et au durcissement du conflit, qui n’a désormais plus rien à voir avec le domaine de la santé publique, mais qui relève alors soit de l’Ubris, du machiavélisme, ou de la poursuite du plan.

Axel Vontargier

 

 

 

 




5e vague et 3e dose : c’est reparti pour autre tour de manège !

« Il ne s’agit pas de savoir si la guerre est réelle ou non. Il ne s’agit pas de gagner la guerre mais de la prolonger indéfiniment. » (Orwell, 1984).

On connaissait le pilonnage de l’artillerie, suivi de l’attaque des ailes par la cavalerie pour laisser le champ à l’infanterie, nous commençons à découvrir la tactique, non pas militaire, mais médiatique de l’hygiénisme. Une déclaration grave et solennelle du président de la république à 20h devant des millions de téléspectateurs, un avis du conseil scientifique suivi de charges de médecins de plateaux sur fonds d’image de patients en réanimation, des jours durant, pour laisser revenir le chef de l’Etat ou un de ses ministres, annoncer un confinement, un couvre-feu, un passe sanitaire ou une dose supplémentaire.

Une cinquième vague « fulgurante » pour le porte-parole Gabriel Attal, toujours méticuleux pour préparer et lubrifier l’opinion public, même si, chose inquiétante, le vocabulaire du champ lexical de la peur n’est pas infini et qu’il risque de se retrouver dépourvu de qualificatif à la veille de la 27ème vague.[1] Les experts des chaines d’infos, dans leur défilé incessant, ne parlent plus de 3ème dose mais de « rappel », de « coup de boost » ou même de « booster »… Il faut tout de même souligner la qualité de la propagande qui réussit à faire injecter à une population saine une substance expérimentale, pour la raison précise que cette dernière n’est pas suffisamment efficace !

Une fois le champ de bataille bien labouré par la grosse Berta de la terreur et la population mise aux abris, il ne reste plus qu’à se présenter en conférence de presse. Le ministre de la Santé se dresse sans trembler pour annoncer la sentence à des téléspectateurs résignés, fatigués, dénués du moindre sentiment de révolte : 3ème dose pour toute la population éligible et conditionnement du passe sanitaire au rappel tous les… cinq mois (surprise du chef, un mois de validité en moins que prévu) et, cerise sur le gâteau, validité des tests PCR réduits à 24h au lieu de 72h (il ne s’agira pas de s’endormir au cinéma en regardant le prochain film d’Omar Sy) !

Grand prince dans la victoire, on donne un petit message d’espoir à la populace : en respectant bien les gestes barrières et après l’injection, vous aurez peut-être le droit à une tranche de foie gras pour Noël. « Il faut sauver les fêtes », titre BFM : Pas de confinement ou de couvre feux si vous restez bien sages. Merci seigneurs, vous êtes si bon… en attendant la prochaine étape. D’ailleurs les docteurs ès Covid préparent déjà le nouveau chantier sur toutes les chaînes : la piqûre pour les enfants dès cinq ans.

Axel Vontargier

[1] La rhétorique est partout la même, en Allemagne, le ministre de la santé déclare le 22/11/2021 qu’à la fin de l’hiver : « chacun sera vacciné, guéri ou mort »…




Ton grave et philanthropie

« On adopte un ton grave, catastrophique, pas moralisateur mais catastrophique. » (Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe, avant la conférence de presse pour annoncer le confinement de l’île du 03/08/2021)

Eh oui, on devrait toujours vérifier les micros avant une conférence de presse, notamment lorsque l’on est préfet de Guadeloupe et que l’on veut s’adresser discrètement à la directrice de l’Agence de santé régionale. C’est dommage cette petite sortie de route car sinon, les médias récitent leur partition à l’unisson pour affoler toute la population en dénombrant des cas par milliers. Et des cas, il y en a, même sur les plateaux ! Le nombre de morts journaliers attribués au coronavirus reste faible – 40 décès quotidiens et des services de réanimation occupés par 1331 patients – alors que les plus éminents professeurs abonnés aux invitations des chaînes d’info promettaient un raz-de-marée aux urgences un mois plus tôt.

De son côté, le Conseil constitutionnel présidé par l’éminent Laurent Fabius (fin connaisseur des sujets de santé et fort de son expérience dans l’affaire du sang contaminé), n’a pas trouvé grand-chose à redire au sujet du « passe sanitaire » qui interdira donc à une partie de la population de travailler, de s’asseoir en terrasse ou de jouer au football si non vaccinée. Une décision qui ravira sans doute l’Élysée, dont la société américaine de conseils en communication pour la stratégie vaccinale est codirigée par Victor Fabius, un des fils de Laurent Fabius, à ne pas confondre avec l’autre fils de Laurent Fabius, Thomas Fabius, condamné à 75 000 euros pour faux et usage de faux le 18 septembre 2019. « Le Conseil des sages », généralement si prompt à lever les petits lièvres juridiques et constitutionnels pour interdire des mesures contre l’insécurité ou l’immigration, valide donc la loi qui entrera en vigueur le 9 août.

Qu’il est bon de vivre dans une société où règnent la vérité et la justice. Alors que d’ignobles conspirationnistes évoquent de ténébreux complots menés par un groupe imaginaire de puissants milliardaires qui chercherait à détruire les nations pour mettre en place un « nouvel ordre mondial », il est évident que le souci des grands hommes comme Jacques Attali ou Georges Soros consiste, chaque matin au réveil, à maintenir la bonne santé des octogénaires d’Occident. Qu’il est bon de voir le soleil se lever dans une société où chaque jour, les dirigeants du pays n’hésitent pas à ruiner l’État pour sauver des vies, sans aucune arrière-pensée, sans aucun conflit d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique et le secteur bancaire. Une société où les valeurs humanistes et philanthropiques sont élevées si haut… qu’elles finiraient presque par piquer les yeux.

Axel Vontargier




Clermont-Ferrand : sous la pluie, le peuple était uni

Pour le 3e samedi consécutif, nous avons manifesté à Clermont-Ferrand contre le passe et la dictature sanitaire, comme dans plus de 160 villes de France. Les chiffres annoncés sont évidemment faux, ils font partie de la propagande éhontée de la totalité des médias.

Clermont a l’habitude de se vider l’été avec les vacances. Malgré tout, cela fait 3 samedis que nous sommes entre 2 000 et 3 000, sans leader, sans organisation, sans incident.

Même aujourd’hui, sous la pluie, le peuple était réuni.

C’est donc un petit témoignage, plein d’espoir, le mouvement ne lâchera pas. Si le pouvoir ne fait pas marche arrière, une déferlante va s’abattre sur lui début septembre.

Courage à vous et bonne continuation,

Axel Vontargier




Un an de dictature sanitaire contre l’intérêt supérieur de la Nation

Bientôt un an de dictature sanitaire. Un an de privation de liberté. Pourtant, dans les hôpitaux, le pouvoir n’a toujours pas réussi à augmenter les capacités (d’environ 6000 lits) dans les services de réanimation. C’est pourtant l’argument de leur saturation qui est repris constamment pour justifier les confinements et couvre-feu à répétition.

Alexandre, Hannibal, Jules César ou Napoléon n’auraient pas arrêté la marche de leurs armées si elles avaient été atteintes du coronavirus. Au pouvoir actuellement, l’un d’eux aurait mis à contribution de façon efficiente les cliniques privées et ouvert des hôpitaux de campagnes éphémères avec l’armée. Il aurait mobilisé l’industrie nationale pour fournir du matériel médical, des masques, des respirateurs artificiels, des tests, des vaccins, en quantité suffisante. Il aurait envoyé balader l’administration et ses sbires, réquisitionné des médecins retraités, des étudiants infirmiers et en 4ème ou 5ème année de médecine pour appuyer les services de réanimation, mais il n’aurait pas figé son pays. Plus soucieux de la vie, nous aurions pu suggérer de confiner les personnes à risque et les malades diagnostiqués positifs.

Après avoir distribué des milliards et fourni l’aide médicale d’Etat au monde entier – tout en exigeant simultanément une rentabilité du système de santé à l’intérieur de ses frontières par une gestion technocratique qui a abaissé le nombre de lits hospitaliers disponibles – le fameux pays des droits de l’homme n’est capable de protéger les siens qu’en mettant la société sous cloche, en sacrifiant au passage le devenir de sa jeunesse. Les conséquences économiques et sociales sont repoussées à plus tard par le recours massif à l’emprunt d’une dette abyssale, ce qui accroîtra toujours plus l’assujétissement de la nation à la finance internationale et ses lobbys.

Les symptômes d’une société où la gauche et ses valeurs ont triomphé se concrétisent et tout se tient. Les effets de l’idéologie socialiste impactent dorénavant la recherche française, déclassée sur le plan international dans le séquençage, dans la fabrication des tests et des vaccins. L’Etat providence a posé sur la table, depuis des décennies, des centaines de milliards pour les aides sociales, les politiques de la ville et n’a plus investi suffisamment pour ses fleurons technologiques, industriels et scientifiques. De la même façon, l’égalitarisme du système éducatif met des moyens colossaux pour « intégrer », « éduquer au vivre ensemble » et plus pour instruire correctement ses élèves.

Logiquement, le niveau en sciences et en mathématiques s’est écroulé. Les études internationales Pisa, Cedre et TIMSS prouvent le déclassement de la France sur le plan mondial. Un lycéen a actuellement plus d’une année de retard sur le niveau scientifique d’un lycéen des années 80. Entre ses méthodes, ses nouveaux programmes nivelant vers le bas et ses problèmes sociaux plus globaux, le pays de Blaise Pascal et de Louis Pasteur a reculé au dernier rang de l’Union européenne dans ces disciplines, il est largement décroché par les nations asiatiques, sur tous les indicateurs observés.
Enfin, comment ne pas aborder l’environnement et le terreau dans lesquels cette débâcle s’inscrit.

Baigné dans une société ultra-aseptisée, dans l’assistanat culturel, le peuple français, comme une partie des ceux d’occident, est devenu craintif et individualiste.

L’intérêt supérieur de la nation et le bien commun sont devenus des gros mots, effacés devant les intérêts et les droits de l’individu. Les avancées sociales sont devenues des acquis, des dus. Les conquêtes de nos aînés sont parfois dévoyées, que ce soit dans l’assistance sociale, le chômage, les arrêts maladies ou les régimes spéciaux de retraite. Il est devenu ancré dans la normalité des représentations que d’être payé sans rien faire.

A force de déconstruire et de complexifier, la société a tout simplement perdu le sens et la notion des choses. La première des richesses de l’homme étant de cultiver la terre, puis de transformer, par le travail et le savoir-faire, des matières de la nature en objets de culture. Pendant des millénaires, une civilisation, c’était un dieu, un roi, un peuple… Une simplicité biblique qui, bien souvent, permettait l’éclosion de grandes merveilles. Mais ici-bas, il n’y plus de dieu, plus de roi, et le peuple, pleutre, errant, perdu, est en proie à la peur, à la faiblesse et la couardise. Il reste alors prostré, enfermé, apeuré, sans fierté.

Axel Vontargier



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Au secours, des mutants méchants arrivent !

« Pour son chien, tout homme est Napoléon. C’est ce qui explique la grande popularité des chiens. »
(Aldous Huxley, Le meilleur des mondes).

On aura décidément tout fait pour nous terroriser. Voici donc l’arrivée d’effroyables mutants : des virus affichant une mutation génétique en provenance non pas de Mars, mais de Grande-Bretagne, d’Afrique du sud et du Brésil… Malgré le climat anxiogène véhiculé à longueur de journée, les frontières françaises sont pourtant restées grandes ouvertes depuis près d’an d’épidémie mondiale, sans tests ni contrôles systématiques dans les gares et aéroports. Et, pendant ce temps, du soir au matin, du matin au soir, sur toutes les chaines, “le virus” : sa vie, son œuvre, et ses mutations…

La maladie se propage en effet lorsqu’on la laisse filer. Et certains pays affichent plus de 1000 morts attribués au covid par jour en cette période, notamment en Angleterre, malgré le début de la campagne de vaccination. En France, l’année 2020 présente environ 50 000 morts de plus que les autres années (habituellement autour de 600 000 morts en moyenne, les personnes décédées du covid19 étant essentiellement âgées et fragilisées). Soit 10% de mortalité en plus. Un pays bloqué durant une année. Une économie paralysée, dont les catastrophes à plus long terme seront désastreuses. Des entreprises maintenues sous la perfusion d’une dette abyssale, avec des aides d’Etat qui paraissent tomber du ciel et des chiffres qui ne semblent plus avoir le moindre sens. Des milliards par-ci, des millions par-là… Il est vrai que depuis la loi « Pompidou-Giscard » de 1973, l’endettement et le surendettement de la nation sont tout autant de perte de souveraineté vis-à-vis de ses créanciers.

Ajoutez à cela une jeunesse oubliée !… Qu’il doit être triste d’avoir vingt ans en 2020 ! « Il est interdit d’interdire » scandaient les étudiants de mai 68, dorénavant au pouvoir ou bien au chaud dans une retraite confortable… Ceux d’aujourd’hui doivent rester cloîtrés dans leur chambrette de 9m2. Une « génération fantôme », laissée à l’abandon, comme le décrit Iris Bridier dans son article sur Boulevard Voltaire, où 30% présenteraient des états anxieux ou dépressifs, sans espoir, sans perspective, sans horizon ni débouchés.

Malgré cela, face aux risques de contagiosité accrue liés aux variants, le gouvernement ordonne en ce jour un nouveau tour de vis. Des mesures « préventives » alors que 2710 personnes sont hospitalisées en service de réanimation, dans un pays de près de 70 000 000 d’habitants. Ponctuel et d’une voix gourmande, le premier ministre Jean Castex a annoncé un nouveau couvre-feu à 18H pour toute la France. Cher Castex, dont le charisme naturel lui permettrait d’être un instituteur respectable ou un chef cuisinier traditionnel dans un petit restaurant du sud-ouest proposant sa saucisse de Toulouse accompagnée de ses pommes de terre sarladaises, son cassoulet de Castelnaudary maison, sa salade de gésiers confits ou son magret de canard (certifié AOP du Périgord) !

C’est donc reparti pour un tour de privations de libertés ! Tout ceci masqués et en se tartinant allègrement la peau de gel hydroalcoolique au moindre contact avec un autre membre de l’espèce ! Une espèce bien “brave” qui, décidemment, présente de belles qualités pour accepter le conditionnement et l’asservissement ! Il est vrai que la population est encore globalement bien nourrie !

Mais, dans l’histoire, les mouvements populaires partent souvent d’une crise majeure. Donc cette crise sanitaire et bientôt économique sera peut-être le point de départ d’une révolte plus profonde et civilisationnelle.

Axel Vontargier




J’exige des excuses de l’Italie pour la colonisation romaine !

Les Italiens doivent-ils s’autoflageller (comme Macron le fait pour l’histoire de France) à propos de la guerre des Gaules ?

Après avoir écouté mon digne président de la République, Emmanuel Macron, je me sens soudainement submergé par un profond chagrin. Une peine viscérale, sans doute enfouie dans mes entrailles depuis deux millénaires. Peut-être devrais-je demander, moi aussi, réparation pour ces paroles offensantes de Jules César sur mes ancêtres Gaulois dont les actuels habitants d’Italie portent une lourde responsabilité. Dans ses « Commentaires sur la guerre des Gaules », le dénigrement de mes aïeux est évident, ils apparaissent indisciplinés :
« Ils se jettent au combat sans stratégie cohérente, se vendent au plus offrant, renient leurs engagements selon leurs fantaisies, ne montrent aucune prudence lorsqu’ils exposent leurs femmes et enfants aux représailles de l’occupant, sont dirigés par des chefs qui les exploitent sans pitié… »

En tant que descendant de Breton et d’Arverne, je pourrais aussi légitimement me considérer comme victime de ce passé douloureux. En effet, peut-être suis-je le fruit d’un lointain mais non moins douloureux viol commis par un brutal légionnaire aviné sous les contreforts d’Alésia ou de Gergovie ?

Mais tout le monde s’accorde pour considérer la conquête de l’Empire Romain comme une autre époque, une époque révolue. Sans doute ne pourrais-je expier ce mal profond qu’avec la dégustation de fruits fermentés issus des petits vignobles de Corent, situés sur les pentes ensoleillées de la colline de ce petit village du Puy-de-Dôme, un des plus importants oppidums révélés par les archéologues.

Pourtant Macron qualifia la colonisation française de « crime contre l’humanité » pendant la campagne présidentielle 2017 (son peuple fier l’élut d’ailleurs brillamment à plus de 67 % des suffrages pour l’en féliciter). Il récidiva le 22/12/19 sur le colonialisme « qui a été une erreur profonde, une faute de la République ». Et aller, encore une petite louche de repentance !
Si on ose voir une volonté de déconstruire l’identité française, on est vite qualifié de complotiste. Ne voyons donc dans ces déclarations qu’une méconnaissance de l’histoire et de l’homme. Car oui, l’histoire des civilisations humaines se résume en grande partie ainsi : des conflits de pouvoir, des guerres où les plus forts dominent les plus faibles ! Cela fait plus de 10 000 ans que des cités se sont regroupées autour d’une armée et se sont protégées derrière des enceintes. Elles fonctionnent ainsi depuis la Mésopotamie, l’Égypte, la Grèce, et la Rome antique ! De ce point de vue anthropologique, bien plus froid, la France, pendant quelques siècles, n’aurait donc eu simplement pour tort que d’être grande et puissante…

Difficile à faire comprendre actuellement à l’heure où le Conseil national des programmes revisite à sa façon l’enseignement de l’histoire. Mais remarquez, heureusement que nos progressistes ne lisent que très peu, notamment l’histoire de France. Que diraient-il s’ils retrouvaient ce que Napoléon écrivait au Directoire lors de sa conquête d’Égypte ? :
« Les Arabes sont à l’Égypte ce que les Barbares sont au comté de Nice, avec cette grande différence qu’au lieu de vivre dans les montagnes, ils sont tous à cheval et vivent au milieu des déserts. Ils pillent également les Turcs, les Égyptiens et les Européens. Leur férocité est égale à la vie misérable qu’ils mènent, exposés des jours entiers dans des sables brûlants, à l’ardeur du soleil, sans eau pour s’abreuver. Ils sont sans pitié et sans foi. C’est le spectacle de l’homme sauvage le plus hideux qu’il soit possible de figurer. » C. De la Jonquière, L’Expédition d’Égypte, tome III, p.170.

Avec de tels propos, combien de mea-culpa sur la colonisation seraient officiellement prononcés ! Non, vraiment, heureusement qu’ils ne lisent pas, sinon, à combien de séances de repentance, voire d’autodafés aurions-nous droit !

Axel Vontargier




Complotiste ? Non, sceptique, par nature

Il est dorénavant aisé de balayer tout contradicteur de la pensée dominante, j’entends par-là celle qui est donnée par le pouvoir politique et véhiculée par les grands médias. Le moindre doute formulé, la moindre interrogation posée devient suspecte et très rapidement, le qualificatif tombe pour clore le débat : complotisme.

Je n’ai pourtant jamais considéré qu’une petite confrérie issue du peuple élu ou que des adeptes du grand architecte de l’univers se réunissaient tous les lundis de chaque mois pour planifier l’ensemble des décisions géostratégiques à prendre, quand bien même le voudrait-elle, elle en serait bien incapable à mon sens.

En revanche, oui, j’ai toujours observé un certain retrait, et comme beaucoup ici, je lis, j’écoute à droite et à gauche avant de me prononcer. Et lorsque j’entends de façon unanime sur toutes les télés et radios que l’incendie de Notre-Dame est accidentel ou que l’on ne connaîtra jamais ses raisons exactes, je tique. Entendons-nous bien, je n’ai aucune preuve pour dire qu’il s’agit d’un attentat, mais je ne comprends pas pourquoi une piste est écartée a priori et qu’une autre est retenue d’entrée. Ou plutôt si, je comprends que le pouvoir en place veut à tout prix éviter le choc des civilisations et l’emballement des oppositions identitaires. Nous avons même vu sur les réseaux sociaux des témoignages de réjouissances après ce drame. La « Guérilla » d’Obertone ou le « face à face » dont parlait Gérard Collomb à son départ du ministère de l’Intérieur est la dernière chose que tout gouvernement veut être en charge de gérer.

Mais de façon très concrète, en l’état des choses, je ne vois pas en quoi une piste peut être privilégiée par rapport à une autre. Pour ma part, je vois que le chantier en cours était désaffecté depuis 17 h 00 et que la première alarme a sonné à 18 h 20, puis la seconde à 18 h 43. Très mauvais préparateur de feu de barbecue l’été venu, je me dis aussi que des poutres de 40 cm de chêne dur ne s’embrasent pas facilement, surtout lorsque l’installation électrique est sécurisée et qu’aucune soudure n’est au programme de rénovation en cette période. On nous parle de système électrique au niveau de l’échafaudage (à l’extérieur de la structure), mais comment des étincelles ou un feu aurait pu traverser la chape de plomb du toit ?

Je sais aussi que les églises de France sont vandalisées chaque jour et que trois ans auparavant, un attentat à la bonbonne de gaz sur le parvis de Notre-Dame a été déjoué, que Saint-Sulpice a été la cible d’un incendie criminel le mois dernier. Je n’oublie pas non plus cette phrase du Coran : « Ceux qui refuseront de croire à nos signes, nous les approcherons du feu ardent. Aussitôt que leur peau sera brûlée, nous les revêtirons d’une autre, pour leur faire éprouver un supplice cruel. » (Sourate IV, verset 59).

Je vois aussi des éléments de langage politique repris par les journalistes à l’unisson. On nous répète que l’on va reconstruire à grands coups de centaines de millions d’euros, comme si la bâtisse n’était qu’une histoire d’argent. Les compagnons du Tour de France et les artisans chevronnés ne sont pas légion (notons au passage que lorsqu’ils seront réquisitionnés pour terminer la reconstruction de Notre-Dame avant les Jeux Olympiques de 2023 à Paris, car c’est leur objectif, la restauration du patrimoine français sera suspendue partout ailleurs…).

J’espère donc simplement que le procureur chargé de l’enquête n’est pas un sbire du pouvoir pour étouffer l’affaire tant qu’il le peut. J’espère que les enquêteurs peuvent conduire leurs investigations en toute liberté. J’espère qu’aucune pression n’est mise sur la hiérarchie des services de police. J’espère aussi que des journalistes d’investigation peuvent réaliser librement leur travail.
Notre-Dame, millénaire, somptueuse, que nous n’avons pas réussi à protéger contrairement à nos aînés, mérite au moins ça.

Axel Vontargier




Ô Notre-Dame, ma belle !

La chute de la flèche de Notre-Dame en flamme est symbolique.
Elle est le symbole d’une civilisation en ruine spirituelle. Elle est le symbole d’un peuple qui a tourné le dos à ses racines.
Tel des fils qui auraient délaissé leur mère errante dans de sombres ruelles malfamées, ils sont désormais là à se pavaner sur ton parvis, épicentre de la Nation. Leurs larmes de crocodiles ne pourront rien face au feu et n’effaceront pas les reniements, les insultes. Le brasier de Notre-Dame restera pour des siècles le symbole du règne de Macron et des politiques de Lang, Hidalgo, Mélenchon, Hollande… et tous les autres traîtres, félons, Judas. Vous tous qui laissez nos villes dans la crasse et la barbarie. Vous tous qui avez craché sur l’Église depuis des décennies. Vous tous qui avez renié la matrice même de votre culture, car oui, la France a l’Évangile dans ses veines. Ces veines sont désormais tailladées de toutes parts, les dégradations de petites églises de villages sont régulières, même si ces mutilations sont tues par les médias et qu’elles réjouissent certains.

Ô Notre-Dame, ma belle, en te voyant à moitié calcinée, tes ogives fracturées, Hugo reprendrait sans doute une phrase de son roman éponyme : « Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s’arrêter à un milieu dans le monstrueux. » Tu as couronné les existences des plus grands hommes tels Napoléon et de Gaulle. Tu accueillais en ton sein avec tout autant de générosité des millions d’âmes errantes au milieu de tes offices. Pendant des siècles, des sacristains ont dédié leur vie à protéger chacun de tes artefacts. De leur main délicate, ils ôtaient avec délicatesse la moindre poussière sur les trésors de ton cœur, notre cœur. Ta charpente, « la forêt », était faite de chênes abattus au XIIe siècle, certains de ces arbres avaient alors 300 ou 400 ans. Il ne nous aura fallu, nous autres hédonistes, que quelques décennies pour laisser tes os en proie aux flammes. Ta carcasse est désormais défigurée, tes merveilles calcinées. Tu ne seras plus jamais la même. Ta chair brûlée est à l’image d’un patrimoine immatériel évanescent, de générations qui ne transmettent plus leur histoire à leurs enfants, d’une école qui n’enseigne plus mais tente en vain d’intégrer. Ta chute est celle d’une nation, d’une idéologie suicidaire.

Ô Notre-Dame, ma belle, puisses-tu, comme le Christ, ressusciter et unir ton peuple dans ton martyr. Puisses-tu réveiller les endormis. Puisses-tu les sortir de leur torpeur et faire renaître la France éternelle alors fière de ses chevaliers valeureux, prêts à combattre son nouveau péril.

Axel Vontargier




Tournoi de foot : le grand remplacement paisible

J’ai passé mon week-end pour accompagner mon fils et sa belle petite équipe de foot sur un tournoi national. Nous vivons dans un village péri-urbain, aux portes de la campagne et notre club dynamique nous a amenés dans cette compétition de jeunes sportifs avec des équipes de différents horizons. Il était néanmoins aisé de reconnaître les équipes de ville et celles venant de la campagne selon la couleur de peau des joueurs ainsi que leur prénom.

Les deux jours se sont passés à la perfection. J’ai vu des jeunes polis, respectueux des règles, qui serrent la main de leurs adversaires, très bien cadrés par leur entraîneur et éducateur dans une activité qui les passionne et où certains, déjà, se dégagent par leurs capacités athlétiques.

Derrière les barrières, pas un accroc, pas un acte de violence, pas une seule altercation entre des parents à la peau blanche parlant français et ceux, à la peau noire, basanée ou métissée parlant arabe ou autre. Chacun supportait son équipe, dans un face à face réglementé et codifié par les règles du sport.

Au moment de manger, les choses étaient simples, les plateaux repas composés de frites et de compotes de pomme permettaient de choisir saucisse ou merguez dans son sandwich pour respecter les us de chacun. Il n’y avait aucun problème, même à la buvette où l’on trinquait à la bière lorsque aucune orthopraxie ne l’interdisait.

Au terme des phases de poule de la première journée, une sélection sportive avait déjà été bien effectuée, les équipes urbaines se qualifiaient pour les phases finales et les équipes rurales se joueraient les « places d’honneur », hormis deux qualifiées parmi les huit meilleures, dont la nôtre.

Le lendemain se déroula dans la même quiétude, dans la même sérénité. Chaque groupe de parents supportait son équipe respectueusement, sans se mélanger mais en formulant parfois une petite phrase de politesse ou un sourire en se croisant. Les petits frères occupaient les longues attentes un ballon déjà au pied en tapant contre un mur.

Sur le banc de touche, les coachs parlaient tactique et des techniciens des grands clubs aiguisaient leur regard pour détecter les pépites de demain. La fédération française de football est organisée de main de maître pour sélectionner et entraîner les talents en devenir à travers des structures fédérales en lien avec les sections sportives scolaires, les pôles espoirs puis les centres de formation.

Nous avons assisté à une magnifique finale disputée entre deux équipes d’agglomération. L’arbitrage fut bon. Aucune décision ne donna lieu à des contestations ou insulte. Les jeunes joueurs redoublèrent d’efforts et de justesse dans leurs passes et leurs débordements. Un tir splendide en pleine lucarne scella le destin du match. La cérémonie protocolaire, très bien organisée, distribua les médailles et les récompenses aux différents protagonistes avec en fond sonore, la musique de la champions League. L’équipe victorieuse acheva le défilé. Les meilleurs avaient gagné.

Nous avons fini 6e, c’est bien.

Axel Fontargier