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Riposte Laïque a raison de davantage taper sur l'islam que sur le catholicisme

Ce message, d’une brièveté coupable, ne mérite pas d’être publié dans vos colonnes. Tout au plus en “réaction de lecteur”, voire même pas du tout, une telle question méritant d’amples réflexions que je n’ai pas le temps de développer et risquant de heurter certains, ce qui serait éminemment contre-productif.
Certes, le mot d’ordre en telle situation (si tu ne peux t’expliquer, fais silence) m’imposerait de ne pas intervenir, pour ne pas affliger les éventuels lecteurs, et au premier chef l’équipe de Riposte Laïque, de l’indigence apparente de ma réaction. Néanmoins, depuis quelques semaines il apparait qu’une tension parcourt les colonnes du journal autour de la position supposée du journal, dans des sujets divers et variés, et cette tension m’attriste, de sorte que je ne peux m’empêcher d’intervenir.
Outre que je considère que Riposte respecte toujours avec la plus grande rigueur la liberté d’expression, et la neutralité relative que j’appelais de mes vœux dans un précédent article, ayant d’ailleurs eu l’heur de plaire à de nombreux lecteurs, je pense qu’il ne faut pas manquer de conserver à notre esprit la juste place des choses. Ni le Catholicisme, ni l’islam, ni le célèbre culte de l’Oignon magique ne peuvent être défendus en tant qu’alternative modérée.
Sur ce plan, je rejoins Michel Onfray en considérant que la notion de modération ne peut exister en religion, dans la mesure où il serait inconséquent pour un catholique de se dire catholique tout en se riant des bulles papales, pour un musulman de se dire musulman en se servant du tapis de prière comme d’une serpillère ou pour un juif de se dire juif, comme le faisait remarquer Pierre Desproges, en “regardant Holocauste les pieds sur la table, en bouffant du cochon même pas Casher”. Certes, et comme le faisait remarquer je ne sais plus quel lecteur, qu’il me pardonne, si des religions apparaissent comme modérées, c’est plus parce que leurs tenants ne sont pas capables, conjoncturellement, d’imposer leur dogme, que parce qu’ils auraient opéré une véritable modulation de leur croyance dans une dynamique de modération. La force étatique est seule capable d’imposer la laïcité, et il n’est pas étonnant à cet égard que la laïcité soit apparue véritablement en France (du moins ses prémisses) au moment ou les rois ont su, politiquement et militairement, s’affranchir de la tutelle papale, organisant au passage cette formidable conception catholique, très utile à la Patrie, que constitue le gallicanisme. Glissons sur ce sujet, complexe, et que l’on ne peut évacuer d’un revers de la main.
Un catholique, est donc au fond et malgré tout, tout aussi intégriste qu’un autre religieux sur les plans qui concernent sa religion, sans quoi il manquerait de conséquence. La religion est totale, ou n’est pas, du moins lorsqu’elle appartient au champ des religions révélées. Entendons nous bien, je parle de Foi et non pas de culture, qui sont deux choses fondamentalement différentes.
Mais ce n’est pas parce que toute “religion” est absolue en fait qu’il faille ne pas distinguer les religions entre elles, dans la mesure où leurs mécaniques et leurs principes ne sont pas identiques. Et c’est pour cela que je faisais précédemment remarquer que non, l’islam et le catholicisme ne sont pas d’égale nuisance et que ce qui procède du dogme catholique vaut mieux que ce qui procède du dogme islamique.
Et c’est pour cela que Riposte a raison, outre le fait que conjoncturellement l’islam soit plus dangereux que le catholicisme, de plus “taper” sur l’islam que sur le catholicisme, ce qui ne veut bien sur pas dire que Riposte ne doive pas taper sur le catholicisme, entendons-nous bien.
Méfions-nous de l’ère de la Radicalité, et n’échouons pas face à la pensée comme le malfaisant Jean-Paul Sartre qui manquait, décidément, de phronésis.
Alors oui, le débat religieux sera toujours total et à moins de trahir ses fondements mêmes, comme le font avec une délectation inquiétante certains des présents princes de l’Eglise, aucune conciliation religieuse ne sera possible entre les religions.
C’est pour cela que je ne pense pas qu’il soit utile de placer le combat laïque, sur le plan du soupçon de religiosité. Soutenir, ou condamner, l’avortement par exemple, doit se faire eu égard à ses conséquences sociales et non pas eu égard à ses implications morales. Méfions nous alors de l’accusation d’intégrisme à chaque fois que l’on repère quelqu’un défendant ici la même idée que des religieux, car il ne le fait pas forcément au nom de la religion. Et j’aurais même envie de dire qu’en dépit du fait qu’il le fasse sur le plan religieux, le cas échéant, il est nécessaire au laïque d’immédiatement déplacer la réflexion sur le champ social, étatique, politique, sans pour autant jeter l’anathème sur l’initiateur du débat.
Chassons le religieux qui n’accepte d’argumenter qu’au nom de son dogme et accueillons celui qui sait s’en extraire, par raison, par mesure ou par coercition, la cause étant, au fond, difficile à établir.
Ecraser l’infâme, en l’occurrence, c’est pour moi écraser systématiquement toute référence à l’aire du religieux, aire obtuse et totalitaire par nature.
Ce n’est qu’à cette condition, à mon sens, que l’on se montrera véritablement laïques, selon la définition des pères de la patrie.
Brenn Cesar




Riposte Laïque a raison de davantage taper sur l’islam que sur le catholicisme

Ce message, d’une brièveté coupable, ne mérite pas d’être publié dans vos colonnes. Tout au plus en “réaction de lecteur”, voire même pas du tout, une telle question méritant d’amples réflexions que je n’ai pas le temps de développer et risquant de heurter certains, ce qui serait éminemment contre-productif.

Certes, le mot d’ordre en telle situation (si tu ne peux t’expliquer, fais silence) m’imposerait de ne pas intervenir, pour ne pas affliger les éventuels lecteurs, et au premier chef l’équipe de Riposte Laïque, de l’indigence apparente de ma réaction. Néanmoins, depuis quelques semaines il apparait qu’une tension parcourt les colonnes du journal autour de la position supposée du journal, dans des sujets divers et variés, et cette tension m’attriste, de sorte que je ne peux m’empêcher d’intervenir.

Outre que je considère que Riposte respecte toujours avec la plus grande rigueur la liberté d’expression, et la neutralité relative que j’appelais de mes vœux dans un précédent article, ayant d’ailleurs eu l’heur de plaire à de nombreux lecteurs, je pense qu’il ne faut pas manquer de conserver à notre esprit la juste place des choses. Ni le Catholicisme, ni l’islam, ni le célèbre culte de l’Oignon magique ne peuvent être défendus en tant qu’alternative modérée.

Sur ce plan, je rejoins Michel Onfray en considérant que la notion de modération ne peut exister en religion, dans la mesure où il serait inconséquent pour un catholique de se dire catholique tout en se riant des bulles papales, pour un musulman de se dire musulman en se servant du tapis de prière comme d’une serpillère ou pour un juif de se dire juif, comme le faisait remarquer Pierre Desproges, en “regardant Holocauste les pieds sur la table, en bouffant du cochon même pas Casher”. Certes, et comme le faisait remarquer je ne sais plus quel lecteur, qu’il me pardonne, si des religions apparaissent comme modérées, c’est plus parce que leurs tenants ne sont pas capables, conjoncturellement, d’imposer leur dogme, que parce qu’ils auraient opéré une véritable modulation de leur croyance dans une dynamique de modération. La force étatique est seule capable d’imposer la laïcité, et il n’est pas étonnant à cet égard que la laïcité soit apparue véritablement en France (du moins ses prémisses) au moment ou les rois ont su, politiquement et militairement, s’affranchir de la tutelle papale, organisant au passage cette formidable conception catholique, très utile à la Patrie, que constitue le gallicanisme. Glissons sur ce sujet, complexe, et que l’on ne peut évacuer d’un revers de la main.

Un catholique, est donc au fond et malgré tout, tout aussi intégriste qu’un autre religieux sur les plans qui concernent sa religion, sans quoi il manquerait de conséquence. La religion est totale, ou n’est pas, du moins lorsqu’elle appartient au champ des religions révélées. Entendons nous bien, je parle de Foi et non pas de culture, qui sont deux choses fondamentalement différentes.

Mais ce n’est pas parce que toute “religion” est absolue en fait qu’il faille ne pas distinguer les religions entre elles, dans la mesure où leurs mécaniques et leurs principes ne sont pas identiques. Et c’est pour cela que je faisais précédemment remarquer que non, l’islam et le catholicisme ne sont pas d’égale nuisance et que ce qui procède du dogme catholique vaut mieux que ce qui procède du dogme islamique.
Et c’est pour cela que Riposte a raison, outre le fait que conjoncturellement l’islam soit plus dangereux que le catholicisme, de plus “taper” sur l’islam que sur le catholicisme, ce qui ne veut bien sur pas dire que Riposte ne doive pas taper sur le catholicisme, entendons-nous bien.

Méfions-nous de l’ère de la Radicalité, et n’échouons pas face à la pensée comme le malfaisant Jean-Paul Sartre qui manquait, décidément, de phronésis.

Alors oui, le débat religieux sera toujours total et à moins de trahir ses fondements mêmes, comme le font avec une délectation inquiétante certains des présents princes de l’Eglise, aucune conciliation religieuse ne sera possible entre les religions.

C’est pour cela que je ne pense pas qu’il soit utile de placer le combat laïque, sur le plan du soupçon de religiosité. Soutenir, ou condamner, l’avortement par exemple, doit se faire eu égard à ses conséquences sociales et non pas eu égard à ses implications morales. Méfions nous alors de l’accusation d’intégrisme à chaque fois que l’on repère quelqu’un défendant ici la même idée que des religieux, car il ne le fait pas forcément au nom de la religion. Et j’aurais même envie de dire qu’en dépit du fait qu’il le fasse sur le plan religieux, le cas échéant, il est nécessaire au laïque d’immédiatement déplacer la réflexion sur le champ social, étatique, politique, sans pour autant jeter l’anathème sur l’initiateur du débat.

Chassons le religieux qui n’accepte d’argumenter qu’au nom de son dogme et accueillons celui qui sait s’en extraire, par raison, par mesure ou par coercition, la cause étant, au fond, difficile à établir.

Ecraser l’infâme, en l’occurrence, c’est pour moi écraser systématiquement toute référence à l’aire du religieux, aire obtuse et totalitaire par nature.

Ce n’est qu’à cette condition, à mon sens, que l’on se montrera véritablement laïques, selon la définition des pères de la patrie.

Brenn Cesar




Réflexions sur l'article de Christine Tasin évoquant Onfray et Mélenchon

Madame Tasin,
Je vais tâcher d’apporter mon point de vue sur la problématique que vous soulevez, à savoir pourquoi le philosophe Michel Onfray, partisan de l’honnêteté intellectuelle, affirme son soutien à Jean-Luc Mélanchon, qui semble en manquer.
Tout d’abord, je ne vous cacherai pas que j’apprécie également dans une certaine mesure, le propos général de M.Onfray, contrairement au passage à la quasi-totalité de la sphère académique, qui prouve par là même son corporatisme exacerbé et son orgueil ombrageux… mais passons car là n’est pas le sujet. Michel Onfray donc, est, comme vous le soulignez, un des rares penseurs contemporains à chercher la Vérité sans faire (a priori) sciemment d’entorse à sa quête. Mais cela ne veut toutefois pas pour autant dire qu’il soit absolument apte à la pensée parfaite, il est humain, trop humain comme aurait pu dire, entre deux migraines, Nietzsche, philosophe d’ailleurs fort apprécié de celui qui nous intéresse. Cette faillibilité, inhérente à son humanité ne peut lui permettre d’échapper totalement à ses propres racines, et en l’occurrence à son tropisme de Gauche -tendance libertaire-, fût-il largement dépassé eu égard, comme je le faisais plus ou moins remarquer dans une précédente intervention, aux nécessités du temps.
Aussi, malgré sa bonne volonté semble-t-il évidente, Michel Onfray peut persister dans une voie qui nous semble être celle de l’erreur, c’est à dire le soutien à la frange politique qui se revendique historiquement du libéralisme politique, tempéré par un interventionnisme étatique propre à canaliser les dérives d’un anarchisme débridé. Et en cela, Onfray fait preuve d’une pertinence certaine; Il sait que la maturité de l’esprit n’est pas dans les positions tranchées, mais comme le soulignait Philippe Muray dans sa préface à la seconde édition de Céline, que les vérités ne sont parfois que boiteuses.
Parallèlement, Onfray tombe dans l’écueil classique de l’intellectuel, il nage dans l’Idéal (on ne se débarrasse pas facilement de l’héritage du fondateur officiel de la Philosophie, fût-on un Michel Onfray avide de souligner les failles de l’histoire académique) et se montre parfois peu enclin à la subtilité. Plus héritier de Rousseau que de Hume, il lui sera difficile d’accepter que l’on ne peut souvent agir qu’en creux et par exemple, faire autrement que de favoriser la religion catholique face à l’islam dans un monde qui hélas, se drogue au Merveilleux, ou que, pour continuer dans la même veine, il y a indubitablement quelque chose de furieusement “progressiste” (au sens contemporain, c’est à dire, disons, de “gauche”) dans le christianisme par rapport à un islam qui prendrait la forme d’un virage, “à droite toute” dans l’adoration du Divin. Non, Onfray se bornera à fustiger (et comment pourrait-on, sur le fond, lui donner tort?) toute forme de religion, sans distinctions aucune, ou à considérer qu’un philosophe “de droite” comme Ferry est, par delà des convergences factuelles, un ennemi ontologique, ou, pour reprendre une expression de La Puissance d’Exister, un “Délinquant Relationnel” .
S’il y a une chose à retenir du Poker, c’est que celui qui prétend avoir toutes les cartes en main est un tricheur. Michel Onfray ne les a pas, et peut par là même perdre la partie. Nonobstant cette considération, il apparaîtra que Michel Onfray, et je le crois, poursuivra son cheminement intellectuel dans son optique d’honnêteté et se rendra compte le moment venu que M.Mélanchon n’est, pas davantage que Besançenot, autre chose que le jouet plus ou moins consentant des forces vives de la gauche de compassion et de ses propres désirs politiciens. Onfray, force vive de la Gauche de conviction, comme nombre d’entre nous, s’en désolidarisera, à moins bien sûr que nous surestimions ses capacités de remise en question, et par conséquent son entendement, et qu’il ne soit pas apte à dépasser les antagonismes puissants (mais néanmoins artificiels) ayant fondé sa formation. Seul l’avenir nous le dira, car, après tout, qui peut se prétendre assez fort pour assurer qu’il n’est en rien mû par d’anciennes déterminations, conscientes ou inconscientes d’ailleurs?
Salutations républicaines,
Brenn César




Réflexions sur l’article de Christine Tasin évoquant Onfray et Mélenchon

Madame Tasin,

Je vais tâcher d’apporter mon point de vue sur la problématique que vous soulevez, à savoir pourquoi le philosophe Michel Onfray, partisan de l’honnêteté intellectuelle, affirme son soutien à Jean-Luc Mélanchon, qui semble en manquer.

Tout d’abord, je ne vous cacherai pas que j’apprécie également dans une certaine mesure, le propos général de M.Onfray, contrairement au passage à la quasi-totalité de la sphère académique, qui prouve par là même son corporatisme exacerbé et son orgueil ombrageux… mais passons car là n’est pas le sujet. Michel Onfray donc, est, comme vous le soulignez, un des rares penseurs contemporains à chercher la Vérité sans faire (a priori) sciemment d’entorse à sa quête. Mais cela ne veut toutefois pas pour autant dire qu’il soit absolument apte à la pensée parfaite, il est humain, trop humain comme aurait pu dire, entre deux migraines, Nietzsche, philosophe d’ailleurs fort apprécié de celui qui nous intéresse. Cette faillibilité, inhérente à son humanité ne peut lui permettre d’échapper totalement à ses propres racines, et en l’occurrence à son tropisme de Gauche -tendance libertaire-, fût-il largement dépassé eu égard, comme je le faisais plus ou moins remarquer dans une précédente intervention, aux nécessités du temps.

Aussi, malgré sa bonne volonté semble-t-il évidente, Michel Onfray peut persister dans une voie qui nous semble être celle de l’erreur, c’est à dire le soutien à la frange politique qui se revendique historiquement du libéralisme politique, tempéré par un interventionnisme étatique propre à canaliser les dérives d’un anarchisme débridé. Et en cela, Onfray fait preuve d’une pertinence certaine; Il sait que la maturité de l’esprit n’est pas dans les positions tranchées, mais comme le soulignait Philippe Muray dans sa préface à la seconde édition de Céline, que les vérités ne sont parfois que boiteuses.

Parallèlement, Onfray tombe dans l’écueil classique de l’intellectuel, il nage dans l’Idéal (on ne se débarrasse pas facilement de l’héritage du fondateur officiel de la Philosophie, fût-on un Michel Onfray avide de souligner les failles de l’histoire académique) et se montre parfois peu enclin à la subtilité. Plus héritier de Rousseau que de Hume, il lui sera difficile d’accepter que l’on ne peut souvent agir qu’en creux et par exemple, faire autrement que de favoriser la religion catholique face à l’islam dans un monde qui hélas, se drogue au Merveilleux, ou que, pour continuer dans la même veine, il y a indubitablement quelque chose de furieusement “progressiste” (au sens contemporain, c’est à dire, disons, de “gauche”) dans le christianisme par rapport à un islam qui prendrait la forme d’un virage, “à droite toute” dans l’adoration du Divin. Non, Onfray se bornera à fustiger (et comment pourrait-on, sur le fond, lui donner tort?) toute forme de religion, sans distinctions aucune, ou à considérer qu’un philosophe “de droite” comme Ferry est, par delà des convergences factuelles, un ennemi ontologique, ou, pour reprendre une expression de La Puissance d’Exister, un “Délinquant Relationnel” .

S’il y a une chose à retenir du Poker, c’est que celui qui prétend avoir toutes les cartes en main est un tricheur. Michel Onfray ne les a pas, et peut par là même perdre la partie. Nonobstant cette considération, il apparaîtra que Michel Onfray, et je le crois, poursuivra son cheminement intellectuel dans son optique d’honnêteté et se rendra compte le moment venu que M.Mélanchon n’est, pas davantage que Besançenot, autre chose que le jouet plus ou moins consentant des forces vives de la gauche de compassion et de ses propres désirs politiciens. Onfray, force vive de la Gauche de conviction, comme nombre d’entre nous, s’en désolidarisera, à moins bien sûr que nous surestimions ses capacités de remise en question, et par conséquent son entendement, et qu’il ne soit pas apte à dépasser les antagonismes puissants (mais néanmoins artificiels) ayant fondé sa formation. Seul l’avenir nous le dira, car, après tout, qui peut se prétendre assez fort pour assurer qu’il n’est en rien mû par d’anciennes déterminations, conscientes ou inconscientes d’ailleurs?

Salutations républicaines,

Brenn César




Les sénateurs annulent certaines restrictions à l'Aide Médicale d'Etat

Les sénateurs ont voté, samedi 4 décembre dans le cadre de l’examen du projet de budget pour 2011, des amendements qui annulent deux des articles introduits par les députés visant à réduire l’aide médicale d’Etat (AME) dont peuvent bénéficier les personnes en situation irrégulière.
Les députés avaient exclu du panier de soins pris en charge à 100 % des bénéficiaires de l’AME certains actes, produits ou prestations dont le service médical rendu est “faible” ou qui ne sont pas destinés directement au traitement d’une maladie, comme les cures thermales ou le traitement de la stérilité. Ils avaient également institué une contribution forfaitaire des bénéficiaires – adultes – de l’AME de 30 euros par an sous la forme d’un timbre fiscal. Ce sont ces deux dispositions que les sénateurs ont annulé.
“L’AME correspond à des soins de première nécessité. Les cures thermales et les fivettes ont été citées, mais ces exemples ne correspondent à aucune réalité constatée. D’autre part, le risque de « tourisme sanitaire » est sans objet puisque les étrangers gravement malades lorsqu’ils arrivent en France relèvent de la CMU et de la CMU-c”, a expliqué le sénateur (UMP) Alain Milon, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales, et l’un des auteurs des amendements adoptés.
“Qui peut croire à des réseaux clandestins de personnes venant en France y suivre des cures thermales ou subir des interventions de chirurgie esthétique ? Cet article populiste et xénophobe tend à stigmatiser les étrangers. Il est indigne de la République”, a appuyé le sénateur (Vert) Jean Desessard.
“Imposer une charge financière à des personnes extrêmement démunies va inciter au report, voire au renoncement aux soins. Des pathologies simples qui auraient pu être soignées à peu de frais risquent de dégénerer en complications graves et coûteuses”, ont fait valoir, quant à eux, les sénateurs centristes à propos du forfait de 30 euros.
“L’article dispose que l’AME ne doit prendre en charge que des actes utiles. Le décret les précisera. Il faut éviter les abus”, a plaidé Nora Berra, secrétaire d’État à la santé. sans succès.
Risque d’”aggraver la situation sanitaire du malade”
L’AME a été mise en place en 1998. Elle permet aux personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et disposant de ressources inférieures à 634 euros par mois de bénéficier de soins gratuits. Elle concerne environ 215 000 personnes et son coût pour 2011 est fixé à 588 millions d’euros contre 535 millions d’euros en 2010.
Les députés avaient adopté, avec le soutien du gouvernement, quatre amendements UMP durcissant les conditions d’accès pour les sans-papiers à l’AME, les mineurs n’étant pas concernés.
Les sénateurs ont également adopté un amendement qui modifie une autre de ces dispositions votées par l’Assemblée nationale : celle qui soumettait à un agrément préalable la prise en charge pour les soins hospitaliers.
“La procédure d’agrément prévue par cet article s’apparente à un réexamen systématique des conditions d’accès à l’AME dont la durée moyenne actuelle est de vingt-trois jours”, a souligné M. Milon, l’auteur de l’amendement. “Soumettre la conduite d’examens à un tel délai ne peut que conduire à aggraver la situation sanitaire du malade ; une telle procédure est également susceptible de pousser les bénéficiaires de l’AME à retarder leur demande de soins, aggravant leur situation sanitaire. Elle risque enfin de transformer les examens planifiés en soins inopinés, perdant ainsi toute efficacité”.
Le Monde

Un camouflet démocratique

Récemment, une pétition lancée par des mouvements républicains avait eu l’heur de recueillir suffisamment de signatures pour que nos zélites soient obligées de traiter la délicate question de L’Aide Médicale d’Etat, dont le nom pudique est un des faux-nez de la “préférence étrangère” qui masque la réalité d’une France où les “enrichisseurs culturels”, délinquants de par leur situation irrégulière ont accès aux soins, alors que tant de nationaux, consentant à l’impôt, se voient de plus en plus contraints à un terrible renoncement à ces derniers.
Néanmoins, une telle réalité ne peut être envisageable dans les schémas intellectuels en vigueur, qui établissent la certitude inébranlable d’une supériorité de l’homme (bronzé de préférence) sur le citoyen. Une interrogation populaire, ô combien légitime, ne saurait être habilitée à remettre en question ce que près d’un demi-siècle de discours universitaires a fini par mettre en place, et la volonté souveraine du peuple, pourtant inscrite dans notre Constitution, ne saurait être prise en considération.

Un bipartisme de façade

Le Sénat donc, notre “chambre haute”, représentative des collectivités territoriales, et par conséquent des notables politiques du pays, a repoussé avec une joie ineffable les limitations à l’AME, qui ne pouvaient émaner que de représentants de la “bête immonde”, rôdant décidément encore et toujours dans les alcôves parlementaires.
Les canons actuels de la science politique et du droit constitutionnel établissent le consensus d’une nécessaire représentativité des forces politiques en présence, polarisées autour de deux “courants politiques majoritaires”, aptes à “favoriser l’alternance” et à “garantir le libre-jeu démocratique” seul garantie face à “l’arbitraire”. Cette théorie, naturellement issue du modèle anglo-saxon que nos zélites contemplent en bavant depuis le déjà lointain 18ème siècle, est de plus en plus remise en cause au regard des faits.
En effet, loin de s’articuler autour d’un bipartisme puissamment antagoniste, la vie politique nage dans le consensus libéral d’une social démocratie plus ou moins hypocrite, de telle sorte qu’il est parfois bien difficile de distinguer qui, entre Tony Blair et Margaret Tatcher ou Dominique Strauss-Kahn et Nicolas Sarkozy sert le mieux les intérêts de la haute-finance internationalisée.
Aussi, et malgré les cris d’orfraie poussés depuis des générations de socialistes voulant nous alerter sur la prégnance de la “droite” sur la chambre sénatoriale,et ce depuis 1958, les sénateurs se sont offusqués comme un seul gauchiste de la tentative à n’en pas douter nazie de l’assemblée visant à réduire légèrement les privilèges dont étaient dotés les bénéficiaires de l’AME. Plus que jamais, “l’alternance” semble n’être qu’un idéal au vu de la convergence d’intérêts du parti majoritaire, l’UMPS.
Peu importe alors que cette question financière soit tout à fait essentielle en regard de la situation budgétaire catastrophique du pays, et à l’heure des réductions drastiques de la manne fournie par le déjà regretté “Etat-providence”

Un reniement des fondements nationaux

Par delà les convergences d’opinion du monopartisme parlementaire, nous voyons poindre un reniement des fondements nationaux dans l’exigence toujours plus intense de remplacer l’intérêt national par les exigences des communautés, de quelque nature soient-elles.
Ce constat, partagé par de plus en plus de nos concitoyens, de toutes tendances politiques et de toutes origines, qui avaient cru trouver en France la consécration de l’idéal philosophique de la Nation, est de nature à remettre en question les plus fondamentaux de nos principes politiques. En effet, loin d’être une démocratie “rousseauiste” directement guidée par le peuple et ses représentants mandatés, la démocratie opérationnelle correspond plus à la vision de Sieyès qui voulait que les dirigeants ne soient pas les représentants directs du peuple et de ses distinctions factuelles mais davantage ceux de la Nation, veillant avant toute chose à ses intérêts supérieurs. Aujourd’hui, il n’est plus question que d’affirmer la “diversité” des composantes du peuple, et de “promouvoir leur représentation” dans les organes de gouvernement, de façon à “affirmer les différences” qui, fondamentalement, “élargissent notre horizon” et imposent un égalitarisme forcené bien loin de la puissance d’égalité offerte par l’universalisme positif dont nous descendons. Il est aujourd’hui de bon ton de voir dans nos représentants non des incarnations désintéressées de la nation mais des émanations partisanes de groupes d’intérêts limités, qu’ils soient financiers, ethniques, philosophiques ou sexuels. Les députés ne sont plus tels, mais avant tout des femmes, des “sous-chiens”, des “immigrés”, des “enfants de la diversités” qui demandent, avec toujours plus d’insistance et de violence, la sacro-sainte “parité”.
Qu’on y prenne alors bien garde : Si notre civilisation a su élever les aspirations démocratiques et humanistes à un niveau inégalé, c’est bien en insistant avec opiniâtreté sur l’effacement des différences factuelles, de manière à faire émerger la figure conceptuelle de l’Homme par delà les Hommes, de la Nation par delà les peuples, et du commun profit par delà les espérances partisanes.
Brenn César




Je suis hostile à un rapprochement de Riposte Laïque et de Marine Le Pen

REPONSE A SYLVIE BENGALA

http://www.ripostelaique.com/Ne-pensez-vous-pas-qu-il-est-temps.html
Madame,
Bien que n’étant pas membre de la Rédaction de Riposte Laïque – un simple lecteur assidu – je souhaiterais apporter mon point de vue sur ce sujet.
Vous l’avez sans doute deviné, je ne suis pas partisan d’un rapprochement officiel du Journal Riposte Laïque et du Front National, ou de quelqu’autre parti que ce soit. Non pas que je sois homme à m’effaroucher devant la réputation sulfureuse de ce parti – il serait d’ailleurs bien sot de notre part de nous permettre de nous offusquer des diabolisations dont nous sommes victimes sans remettre en question les a priori portant sur d’autres courants de pensée, mais parce que je considère que la mouvance Riposte Laïque présente l’immense avantage de constituer un lieu de rassemblement des opinions honnêtes.
Dans cette optique, se rapprocher ostensiblement d’un parti reviendrait à ce que Riposte Laïque perde de sa liberté de ton, devant évidemment, par esprit de cohérence, apporter son soutien à toutes les positions du dit parti, et à écarter celles qui leur sont contradictoires. Ne serait-ce pas alors lier Riposte Laïque à des combats qui ne sont pas les siens? Ou, au contraire, le contraindre à abandonner des thèses qui lui sont chères? Ne serait-ce pas alors lui faire perdre ce caractère d’ouverture qui lui permet de publier, côte à côte, les articles de personnes pourtant en apparence d’opinions divergentes mais qui se reconnaissent, par dessus tout, comme attachés à la forme républicaine de gouvernement, au Génie français de la conciliation qui seul lui permis d’allier le Volksgeist du romantisme allemand avec l’universalisme positif des Lumières, et à l’optimisme humaniste de l’occident?
S’il apparait clairement qu’un seul parti politique puisse se révéler le moins mauvais choix vis à vis des positions républicaines et laïques, alors les lecteurs de ce journal sauront le choisir dans les urnes. Nul besoin que Riposte Laïque leur impose une décision, et à cet égard s’abaisse au niveau des journaux officiels, Le Figaro moins la cravate , qui ne manqueront pas de vouer leurs lecteurs aux gémonies s’ils osent, à l’approches des échéances électorales, ne serait-ce que songer à favoriser le retour de la Bête immonde.
La politique impose de transiger avec les idéaux, pour parer à l’urgence. Faisons alors en sorte que dans des temps troublés, Riposte Laïque reste cet îlot philosophique détaché des impératifs du temps, la politique et la guerre, ouvert à toutes les bonnes volontés, fûssent-elles contraires en apparence avec nos idées propres.
Brenn César




Les rebellocrâtes, de malheureux bourgeois torturés

NI DIEU, NI MAITRE. UNE REBELLOCRATIE APORETIQUE

Si le mouvement anarchiste -joliment rebaptisé “libertaire”- est aussi vieux que les révolutions, sa prégnance dans la jeunesse est plutôt récente, datant, pour simplifier, de la “pensée 68”.
Le libertarisme donc, appelons-le ainsi, même s’il convient de manier avec la plus grande circonspection des termes dont ceux qui s’en revendiquent ne saisissent pas le sens, est en effet la marque distinctive d’une déjà trop importante part de la jeunesse française.
Libertarisme bourgeois, larvé et sous-jacent, qui se manifeste par un refus d’Etre au Monde, reclus, inconsciemment, entre les murailles des privilèges, et libertarisme militant, souilleur de murs, tout aussi bourgeois, mais complexé et faussement repentant. Si la première forme de libertarisme est déjà dangereuse, le non-être y ayant été élevé au rang d’art de vivre, (écoutez la richesse des conversations des jeunes -et des moins jeunes d’ailleurs-) nous nous intéresserons plus particulièrement à la seconde occurrence du mouvement.
Ces bourgeois torturés, nous nous proposons de les appeler “rebellocrates”, à l’instar du très pertinent Eric Zemmour. Le rebellocrate, en effet, se rebelle. Mais pas contre l’ordre établi, ce qui serait par trop difficile. Non, la rebellocratie est une posture, tout comme le féminisme, une de ses composantes les plus récurrentes et -peut être- les plus admises par les élites en place. (1)
Le rebellocrate se rebelle constamment, c’est ce qui conditionne son existence, et son essence comme individu (2). Une rébellion contre le système aurait trop de chances d’aboutir, ce qui ôterait au rebellocrate sa substance.
Il faut alors se rebeller, avec une intensité frénétique, sans pour autant que cette rébellion aie la moindre chance d’engendrer un résultat.
De cette contradiction apparente, le rebellocrate a tiré la conclusion au demeurant logique que la seule rébellion offrant toutes ces caractéristiques était la rébellion contre le Même pour le Même. Aussi, au premier jour de la Génèse “libertaire”, le rebellocrate inventa le Verbe, à l’instar de tout Démiurge. Il définit donc la rébellion comme “action militante visant à la pérennisation constante du système, par lui et pour lui”.
Toute factice qu’elle soit, cette rébellion “pour rire” n’en est pas moins redoutable, puisqu’elle allie, dans un syncrétinisme que ne renierait pas Jean-Paul Sartre, les pires pulsions totalitaires et les pires inconséquences idéologiques, le tout guillerettement saupoudré d’une légitimité toute progressiste.
Car, évidemment, si les rebellocrates, cherchent à maintenir la France sur la pente vers l’abîme, et ce en vertu de principes intellectuels et philosophiques dont ils ne perçoivent que très imparfaitement le sens, c’est encore au nom du Progrès, des Droits de l’Homme, de la liberté de conscience, de pensée et d’existence qu’ils le font. La contestation est alors systématiquement odieuse, et leur propre intolérance à sa mesure.
Plus grave encore, s’il est possible, les raisonnements que peinent à mettre en place les rebellocrates sont aporétiques. Non contents de mêler dans la plus parfaite confusion des tendances aussi antagonistes que l’anarcho-syndicalisme et le néo-communisme (n’y prêtez pas attention, c’est pour rire on vous dit) ils se montrent totalement incapables de dépasser leurs radicalités. Et malheur à qui s’y oserait! Le philosophe Michel Onfray, tout à fait remarquable par ailleurs, s’y est récemment vu confronter, lorsqu’il, Horreur! légitime la pertinence de la notion d’Etat ou, Ignominie! doute de l’innocuité de l’Islam.

Non, les rebellocrates vivent dans la bouse et Oui Môssieur! veulent y rester. Si l’on examine un instant leur maxime favorite, “Ni Dieu, Ni Maitre”, l’on se rend bien vite compte qu’une telle assertion ne peut mener qu’à l’aporie. Imaginer en effet que l’Homme peut gagner la félicité par l’anarchie est gager qu’il est naturellement bon, mesuré, qu’il préexiste une nature transcendante de l’Homme, chez qui le bon sens est universellement partagé, et qu’il ne se retrouverait corrompu que par la mise en place du joug étatique et des carcans sociaux.
Admettons: l’Homme est le bon sauvage d’un âge d’or à jamais révolu, de par la faute de la civilisation. Mais lorsque Rousseau nous dit cela, il suppose l’existence de Dieu.
Quand les rebellocrates légitiment leurs combats au nom d’un idéal humain a priorique, lorsqu’ils en appellent à son universelle mesure, ils font du sous-platonisme sans le savoir. Mais Platon, de par Socrate ou de par son ascendance pythagoricienne, présuppose l’existence d’un Démiurge créateur.
Lorsque seul contre tous, le philosophe Calliclès dénonce l’absurdité du raisonnement idéaliste au nom de la froide matérialité du monde, qui place l’origine dans la loi de la nature, il le fait au nom d’un certain athéisme. Mais il justifie en conséquence l’importance de l’Etat.
Imaginer le monde sans Dieu, le tuer avec Darwin, c’est imaginer un monde cruel où la lutte de chacun contre tous est la condition sine qua non de l’existence.
Dans ces conditions, il devient nécessaire, et Hobbes, Rousseau, Marx, Trotski tour à tour à leur manière nous le confirment, de créer un Léviathan étatique omnipotent pour générer artificiellement la condition sociale chez un animal au mieux grégaire.
Les anarcho-rebellocrates de base, qui grouillent la nuit tombée sous les préaux des universités, n’admettent pas ce fait -disons la nécessité du Maître- et par là même considèrent comme acceptable l’hypothèse de Dieu.
Ni Dieu, Ni Maître, relève donc, mais nous l’avions compris, du plus haut comique et de l’inconséquence la plus totale.
Mais rassurons-nous: le rebellocrate, la quarantaine engagée, voudra lui aussi être appelé Monsieur.
Brenn César
Note 1: le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) est sur le point de sortir un nouvel indicateur de développement. Après l’IDH (Indicateur de Développement Humain) et l’IPH (Indicateur de Pauvreté Humaine), ce nouvel outil, visant à améliorer “l’opérationnalisation” des travaux d’Amartya Sen, étudiera notamment le taux de féminisation des instances dirigeantes des sociétés. Moralité, la féminisation d’une société apparait comme la condition sine qua non du développement.
Sentence risible s’il en est, lorsqu’on s’aperçoit du recul conséquent du niveau de développement de l’Europe occidentale et des Etats-unis (enregistré par le PNUD) , territoires géographiques pourtant précurseurs en la matière.
En outre, nombre de féministes radicaux de la première heure confessent que la mise en pratique de leurs théories ont engendré plus de problèmes qu’elle n’en a résolu.
Note 2: Le rebellocrate en effet, sous couvert de promouvoir le progrès social, n’envisage le progrès humain que sous sa forme individuelle. Max Stirner lui même, qui pourtant “s’y connaît en préservation de sa subjectivité et de son unicité” , comme le fait remarquer très justement M. Onfray, a admis la fragilité de l’individu face à l’Autre.
Mais il est pour le rebellocrate par trop insoutenable de sacrifier une part de sa liberté, et de l’idée qu’il se fait de lui-même, fût-ce à celle de l’autre.
Pourtant, il pourrait sembler évident aux naïfs que nous sommes que la véritable liberté ne peut exister sans la nécessaire jugulation des pulsions égoïstes.