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Un scandale : le test du Covid-19 à la charge des soignants

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le gouvernement se paye la tête des soignants. Ainsi, on apprend que dans un établissement hospitalier du Vaucluse, le personnel allait être testé pour voir s’il était positif au Covid-19. Cet événement pourrait apparaître normal et banal (bien qu’un peu tardif), si l’on ne demandait pas au personnel de fournir sa carte Vitale et son attestation de mutuelle complémentaire. Voilà qui fera les choux gras d’un laboratoire de biologie privé. Quelle honte ! Cela devrait être pris en charge par l’établissement et non par les soignants qui sont en première ligne, mettant leur vie en jeu pour soigner la population.

Les soignants ne demandent pas l’aumône, mais de la considération dans leur métier. Les applaudissements aux balcons ne suffisent pas. Après le manque de personnel et de matériel, voilà qu’on fait appel à leur couverture sociale.

Ainsi, la prime de nuit stagne à 70 centimes de l’heure, n’étant pas été revalorisée depuis des décennies. Une infirmière débutante, avec le niveau licence Bac + 3, se voit affublée d’un salaire de 1 450 € net par mois. D’ici quelques mois, on les aura oubliés lorsque les dangers du virus se seront éloignés.

Le gouvernement va-t-il revaloriser leur salaire et les primes ? J’en doute. Il faut bien effacer la dette de l’Afrique.

Bruno Leroy