Préparez votre Noël, qu’il soit intelligent et pédagogique !

Quoi déjà Noël ?

Pour, tout vous avouer, j’ai un défaut, c’est celui de déjeuner en regardant BFM-WC.

Et pas plus tard qu’hier, l’individu muni d’une carte de presse expliquait doctement que vu les pénuries actuelles, les jouets auront tendance à voir leur prix augmenter dés le mois de novembre pour subir un pic avant les fêtes et pas qu’un peu !!!!

Du coup, il nous invitait à anticiper la pénurie de puce électronique qui commande tous les jouets non basique ainsi que le manque de plastique pour ceux qui n’ont pas besoin  d’intelligence artificielle.

Et à cet instant j’ai pensé à tous ces grands-parents, ces parrain et marraine, oncle et tante qui devront se creuser la tête pour trouver quelque chose d’original, pas trop cher et qui puisse remplir la fonction de cadeau pour les fêtes.

Si les jouets électroniques flambent sur leur prix, à savoir toutes le consoles diverse et variées, et si même les poupées Barbie deviennent obèses  dans un porte monnaie, il restera toujours le jeu de plateau c-à-dire le jeu familiale par excellence. vous connaissez tous ces grands succès :

On ne présente plus le jeu des CAPITALISTES en herbe.

Ni celui de nos enquêteurs, meilleurs que le plus fin limiers de nos séries policières sur TF1.

et celui auquel je prends plaisir quand l’occasion s’y prête.

Ce sont ici un exemple de grands classique, mais pourriez vous en tant que “LECTEUR” de Riposte Laïque faire preuve d’un brin d’originalité dans vos cadeaux ?

Un petit quelque chose pour glisser aux enfants d’un frère  gauchisasse ou d’une filleule de la cousine Front de gauche un innocent cadeau qui envoie un message subliminal à nos chers têtes blondes ?

Quelque chose qui les renvoie à leur passé, à l’historie de leur pays, à leur origine Française,  chrétienne et enracinée localement, tout en étant ludique et politiquement inattaquable ?

On ne peut voir dans un JEU, autre autre chose, que les rêves des enfants,                           n’est-ce pas ?

C’est à ce moment de votre lecture, que je pourrai éventuellement vous orienter, pour vos courses de Noël, mais pas que, un anniversaire, une communion,  des étrennes feront l’affaires aussi, vers un jeu de plateau qui initie à l’histoire de France et donc à nos origines, notre culture  et à ce que nous sommes devenus aujourd’hui.

Et si, aujourd’hui, je prends le temps de vous parler de cette pépite, c’est parce que la 6° réédition (en février 2022) se prépare et donc qu’il a fait ses preuves depuis longtemps.

Prenons le temps de faire un peu d’archéologie ludique.

La toute première version est déjà un collector  dans le sens noble du terme.

Edité dés les années 1983 et 1984, le jeu ne nous rajeuni pas. Tourné, vers le monde viril des hommes, les femmes ne s’y retrouvent pas. Mais…

Il sera suivi d’une seconde version, en 1989, qui permettra aux filles de jouer, elles aussi, de vrai princesse et de vraie REINES.

Le moteur du jeu est simple, vous commencez comme un petit nobliau local et votre rêve et d’agrandir le domaine paternel. mais jusqu’où ?


Les plus intelligents; fourbes; stratèges ou diplomates, vont gagner des titres de noblesse, Baron; Comte ou Duc. Et ce sera déjà bien vu l’énergie à dépenser pour ces gains.

MAIS, le meilleur, Lui ou elle, sans distinction deviendra ” ROI “.

Roi, d’un minuscule royaume, certes, la carte est imaginaire mais cependant avec des noms bien de chez nous. on s’y retrouve avec plaisir.

Le jeu ne connu pas un succès que confidentiel car il fut à nouveau édité en 2011.

Le virage de l’édition de 2015 abandonne le petit royaume imaginaire pour planter le décors directement en France.

Toujours en gardant tous les cotés, militaires économiques religieux et diplomatique qui font la richesse du jeu.

On y parle, des évêques, des papes, des seigneurs, du soleil, de la pluie, des récoltes et de la peste, du manque d’argent, déjà, des caisses vides ou des impôts, taxe, dimes et révolte paysannes,  on y parle de tout, de tout notre moyen-âge, le notre !!!

version 2015.

Et là, on parle en jouant, de NOTRE HISTOIRE…

Le jeu est plus complexe, plus adulte certainement,

Attention, les biais ludique choisis, permettent avant tout, de jouer, ce n’est pas un jeu de reconstitution historique.

Même s’il se veut très proche de la réalité avec un passage en 3D grâce à une participation massive des afficionados.

Cette dernière version 2021 est celle que vous trouverez uniquement en boutique ou sur le net, le jeu est de trop bonne qualité pour être dans les rayons de Carrefour Leclerc ou Auchan.

Un jeu avec jeanne d’Arc, pour les enfants, c’est l’occasion  t’étaler votre savoir !!!

 

 

 

Néanmoins n’oublions pas, c’est un jeu et pas plus.

 

Enfin,    si,      plus,     parce que pour initier des enfants ou des pré-ados ou des ado à leur histoire, leur origine et les valeurs qu’on leur fait défendre (dans des manifs de gauchisasses)  sans savoir d’où elles proviennent, c’est le jeu idéal. (toutes les valeurs républicaines sont à l’origine des valeurs chrétiennes sans exception).

Petit rappel le monde ludique n’est pas une arène politique pour commencer une discussion sur Macron avec la belle-sœur lors d’une partie avec les enfants. attention à ne pas mélanger…

Ne pas confondre, arguments anti islam et informations sur l’époque .

Pourtant c’est là, où, je veux en venir, car comme tous les jeux qui ont du succès, ils peuvent être un outil formidable, même si au départ votre action est innocente.

Evidement, l’auteur, ne pouvait pas, ne pas traiter les croisades.

Et, qui dit, Croisades, dit réflexion du béotien de la famille toujours pareil, et chez les bourgeois, et chez les ouvriers, et chez les paysans et chez tous vos parents :

” Pourquoi nous sommes aller les emmerdé et les faire chier là-bas ???”.

Voilà nous y sommes, le moment, à ne surtout pas gâcher et pour l’auteur de la phrase et pour les marmots présent afin de bien poser votre argument de manière définitive dans leur mémoire.

Expliquer qu’un petit documentaire de 5 min donne entièrement raison à cette question et que vous proposez de le regarder, il dure moins de 6 min

Le voici

jihad vs croisade – gloria.tv

https://gloria.tv/post/BzwrV2K12ccb4wYEzuTc8ZQ9pgloria.tv

Après le visionnage de cette très courte vidéo tout le monde aura les idées au clair sur la question et vous pourrez vous féliciter de votre investissement !

Pour revenir sur le coté ludique de la question ce jeu mérite le détour par les points qu’il traite, aussi bien les mariages, les alliances, les élections, les trahisons et les évasions.

Bref tout un monde d’aventure, ici chez nous, qui ne peut faire que rêver garçon et fille, et si vous avez le goût de poursuivre, après une partie, les discussions avec eux pour partager votre savoir sur l’époque,  nous aurons gagner de nouveaux soldats pour notre cause !

Ludiquement votre !

Carl Pincemin

 

 

 




Offensive islamiste et dictature vaccinale : syndicats absents !

Voici une vidéo amateur pour mes anciens camarades syndiqués de FO qui pensent que le bonheur reviendra sans effort !!!

En espérant que le temps du bonheur reviendra ?

Carl Pincemin

 




Vos devoirs de vacances, c’est ici et maintenant ! Jour 3

Aurons-nous parmi nos officiers des héros qui sauront défendre la France et les Français ?

Oui, car dans chaque génération, il y a toujours des individus qui sortent de la norme.

en 1918 :

Général de cavalerie : JOUINO-GAMBETTA

Par exemple à 3 000 contre 50 000, ce chef digne de MURAT, à lui seul,  a fait basculer l’issu de la Première Guerre mondiale !

Qui aurait dû voir toute l’année 1919 consacrée à l’invasion de l’Allemagne, c’est ce qui était prévu…

Char 2C : un char de rupture pour 1919 | Theatrum Belli (theatrum-belli.com)

En 1918, la victoire ne semble pas encore acquise et l’état-major français cherche une solution pour arracher la victoire. Pour terminer la guerre, la France prévoit de lancer le développement et la production d’un nouveau type de char dit « de rupture » : le char lourd FCM 2C. La commande initiale fait demande de 700 unités puis 300.

Sauf que ce général est d’une autre trempe, il possède en lui une foi, une confiance et un désir qui est hors norme !

Voyez vous-mêmes :

(110) Le Petit Théâtre des Opérations – La Charge de cavalerie qui précipita l’armistice – YouTube

Alors aujourd’hui, vous ne connaissez pas encore ces quelques officiers qui sortiront de la léthargie de la normalité, lorsque le moment sera venu…

Mais soyez certains qu’au moins une poignée de nos officiers sera digne de la fière lignée de ces chefs français, prêts à se sacrifier pour notre patrie en danger.

Pour les autres, ceux que la veulerie étouffera, qu’ils obéissent aux ordres, ce sera bien suffisant.

La suite demain…

Carl Pincemin




Vos devoirs de vacances, c’est ici et maintenant ! Jour 2

 

Bien, le Tour de France ayant quitté la Bretagne, nous y revenons pour le plaisir !!!

Vous croyez que les héros n’existent pas ?

Détrompez-vous, ils sont tout autour de vous…

Et souvent, ce ne sont que des personnes ordinaires, que les événements poussent à devenir des personnages de légende.

Voyez NOS BRETONS en 1914 :

(110) Le Petit Théâtre des Opérations – Dixmude 1914 : Lâchez les Bretons ! – YouTube

Les Français, lorsqu’on les chatouille, peuvent devenir rugueux, très rugueux, voire “VÉNÈRES”…

Suite au prochain épisode 🙂

Carl Pincemin




Vos devoirs de vacances, c’est ici et maintenant ! (1)

Nous ne sommes pas tous des orateurs capables de subjuguer un auditoire.

Nous ne sommes pas tous des personnages avec un charisme indiscutable.

Par contre nous avons tous une conscience, et elle est, concernant l’islam, l’économie, la politique ou la santé (merci Marseille !! ) certainement plus développée  que la moyenne généralement observée chez votre voisin ou chez le commun des Français, qui regarde le 20 h 00 de TF1

Cette conscience peut au fil du temps s’émousser face à l’ampleur de notre tâche commune, et notre moral peut sinon baisser du moins être moins solide.

Alors pour vos vacances, afin de consolider votre détermination et raffermir si besoin votre volonté, voici un devoir de vacances.

Votre mission, si vous l’acceptez, est de visionner cette vidéo :

(84) Le Petit Théâtre des Opérations : Albert Roche, le Captain America Français – YouTube

  • Avec l’idée que nous ne sommes pas tous des héros
  • Mais nous sommes tous porteurs de cet espoir que nous devons partager !
  • Nous, Français, avons en nous les ressources nécessaires pour faire face aux questions et problèmes qui nous sont imposées
  • Et parmi nous, même le plus fragile, ou le plus gringalet, pourrait devenir le héros de demain.

Quand vous avez vu les exploits de cet homme, vous vous dites que rien n’est jamais impossible, même dans des situations les plus désespérées.

Même une pucelle peut changer l’histoire d’une nation au bord du gouffre !

À demain pour un autre exercice…

Carl Pincemin

 

 




Les chrétiens ne doivent jamais redevenir des esclaves

Par un beau dimanche qui annonce le printemps, propice aux déjeuners, il faut rappeler impérativement que toutes les discussions sur deux sujets tabous en France, doivent être proscrites.

La Politique et la Religion, sont des terrains glissants pour ne pas dire “casse-gueule” surtout avec de jeunes majeurs, remplis de convictions et de certitudes.

Et en ce moment, on peut rajouter le Covid, son virus et le cirque autour de ce sujet. Mais, sur ce sujet, les positions sont moins tranchées et définitives.

Revenons à notre dimanche et c’est bien l’un de ces sujets, qui fut polémique, en cette veille du printemps, des petites fleurs  et du retour des oiseaux qui chantent.

Comme il est facile de taper sur le passif de la chrétienté. Entre les croisades au Levant, les invasions des terres du nouveau monde avec nos maladies, sans oublier l’inquisition qui brûlait sorcière et apostat chaque dimanche en place publique avant de boire le petit jaune de 11h00 pour les spectateurs.

Avec le point de détail qui pique douloureusement : les jésuites en Guyane avaient la plus grande propriété foncière qui était exploitée par des esclaves africains achetés au marchés aux esclaves.

Triste bilan que tout cela.

Sauf que, comme tous les héritages, tout n’est ni tout blanc ni tout noir. Faut-il toujours le rappeler ?

Aujourd’hui, les propositions pour combler le vide spirituel de ceux qui veulent autre chose que des biens matériels à profusion, ne manquent pas et l’islam est l’une des possibilités.

Mais pas que !

Le retour aux anciennes traditions ou, luxe suprême, la transgression avec les églises de Satan sont aussi accessibles à tous. Et la jeunesse regarde avec envie… enfin, pas tous, sinon nos églises brûleraient chaque semaine.

L’église de Satan s’ouvre en Afrique du Sud (vidéo)

Si la liberté de pensée est un concept précieux et si la liberté tout court est aussi appréciée, il faut juste rappeler aux jeunes générations que tout retour à nos traditions anciennes partout en Europe, comme certains le préconisent, permettraient le retour d’une culture qui comprenait l’esclavage comme donnée normale de ces anciennes sociétés, chez les Celtes, les Gallo-romains, les Francs, les Vikings ou les Goths. Ils avaient tous des esclaves.

On était homme libre ou esclave !

Notre nom Franc veut bien dire homme libre avec une déclinaison qui nous est restée, comme franchisée.

La liberté, notre liberté, est un héritage du monde chrétien, même si celui-ci aujourd’hui est moribond.
Les esclaves de Rome se sont appuyés sur un concept nouveau à leur époque : l’égalité devant le Dieu des chrétiens et la liberté de croire en lui.
Si l’esclavage a presque disparu sur terre, ce n’est pas grâce à une autre religion d’un prophète à la sexualité bizarre ou à une organisation comme les Francs-Maçons.

Alors oui, l’héritage du monde catholique, n’est pas une robe blanche et immaculée d’une jeune mariée vierge. Mais nous avons reçu en legs le pouvoir de ne jamais accepter le retour de l’esclavage sur notre terre de France. Et aussi bien le retour des anciens cultes que celui qui s’impose en force, un islam  complet et pas édulcoré par les médias, ne doivent pas effacer de notre culture, la liberté et l’absence d’esclave.

Vous ne devez jamais redevenir des esclaves !

La liberté toute simple de penser, de parler et de contredire doit être notre norme.

D’où vient la disparition de l’esclavage ? Des chrétiens qui avaient le désir de voir tous les hommes égaux devant un Dieu. Et c’est en Europe que cette idée c’est imposée de manière définitive.

Pas en Afrique où l’esclavage est encore pratiqué en Lybie en 2021… le comité ADAMA Traoré pense y manifester prochainement.

Pas en Asie où l’islam est religion officielle dans sa totalité de ses dogmes pour nombre de pays.

Dans vos discussions, que vous soyez croyants ou athées, laïque ou simplement en quête de votre vérité, rappelez, s’il vous plait, que si toutes les recherches spirituelles sont bonnes -y compris celle des musulmans – dans une  démarche du rapport à la mort, le sens de la vie ou une quête du divin, par contre accepter l’islam, le satanisme ou ses variantes c’est accepter la réduction d’être humain au statut d’esclave.  Voulez-vous, vous ou votre famille redevenir des esclaves ?

Je devine la réponse.

Alors, cet été ou dès ce printemps, autour des saucisses-merguez, soyez fiers que cette partie de notre héritage soit :

et chrétien

et qu’il vive encore, parce que vous le défendez !

 

 

F R A N C   veut dire   L I B R E.

Le devoir de mémoire commence par ne pas oublier nos principes fondamentaux et l’histoire de ceux-ci. Même pour les non-croyants.

Carl Pincemin




Allô ? D’où t’appelles mon z’ami ? quoi ? hein ?

Allô, oui j’écoute !

C’est ainsi que vers les temps des repas, midi et soir, les téléphones sonnent, pour proposer sans cesse, qui une mutuelle moins chère, qui une pompe à chaleur ou qui une isolation pas chère puisque à 1 euro !

Comment répondre à ces sollicitations intrusive et répétitives, souvent aux accents étrangers ?

Trois stratégies :

L’officielle,  la moqueuse ou l’enfantine.

Réponse officielle :

Face à un organisme qui se présente comme missionné par l’État pour évaluer votre dernière réparation ou votre prochain achat, jouez la technique administrative.

1° demandez à votre interlocuteur d’avoir l’amabilité de ne pas raccrochez dans les 10 prochaines minutes, sinon, il perd le défi que vous lui lancez, maintenant.

2° devant son acceptation de ne pas raccrochez attaquez votre questionnaire en lui demandant la structure juridique de son organisme. SA, SARL, EURL, service de l’État ou assos ?

Faites-le parler pour l’amener dans une impasse. Une SA ou SARL, OK, quel est le numéro de SIRET ou de SIREN ?

Un organisme d’État, quel est le numéro d’agrément de douze caractères alphanumérique pour l’identifier sur internet ?

Une association, la date de dépôt des statuts ?

Votre numéro de facture et la date de vos derniers travaux pour lequel il vous appelle.

etc…  à l’infini.

Au bout de 3 minutes votre interlocuteur perd pied, et il vous raccroche au nez de manière impolie, souvent en vous expliquant que le numéro SIRET est secret et qu’il ne peut pas vous communiquer cette info !!!

Jouissif  quand il perd 🙂

1-0 pour VOUS !

Réponse moqueuse :

Bonjour ici Julie ou Marc… Duchemol,  je vous appelle pour…

Stop, Julie ! avec l’accent du bled que tu as, tu m’appelles du Maroc…

“Pourquoi, tu utilises un prénom chrétien alors que tu es musulmane, c’est haram de jouer à la chrétienne, tu devrais  le savoir !!!”

à partir de ce moment deux possibilités :

  • elle est sympa et engage la discussion avec vous, demandez-lui de vous sortir de son listing simplement, et des fois la fille est vraiment sympa, on peut taper la discute 3 minutes.
  • elle est vexée et elle vous raccroche au nez !!

idem avec le pendant masculin d’Afrique noire :

Eh Mamadou, apprends à parler français, ton accent vient de la savane, articule, je vous demande de parler français, et j’insiste, répète en français, je ne comprends pas votre langue, parlez français s’il vous plaît. On comprend rien quand tu parles petit nègre, parle français.

  • là, vexé d’avoir quelqu’un qui lui réclame de parler la langue qu’il utilise avec vous depuis 10 bonnes minutes, il raccroche et vous menace de poursuites judiciaires !
    Ben vas-y, on t’attend. Un de moins.

 

2-0 pour VOUS !

 

Réponse enfantine :

Mise au point par mon fils.

Bonjour “Madame” ou “Monsieur” suivant le cas.

Oui, votre collègue a appelé, il y a 10 minutes environ !

Ah mince, j’ai oublié son prénom, vous pouvez m’aider ?

Euh, je crois que cela commencé par Sa… “sa” quelque chose…

Ah, oui Sarah !

Voilà,

Elle s’appelait : “Sarah K’roche”.

Et vous raccrochez dans un éclat de rire !!!

Bonne blague de potache 🙂

Nécessaire en ce temps de politiciens tous plus c… les uns que les autres…

Rappel : le racisme est interdit, la moquerie n’est pas du racisme sinon tous les humoristes devraient être condamnés !!! hein Mamadou :-).

Carl Pincemin

 




C’est parti, Zemmour Président 2022 !

Une vague se lève, suite à la dernière trahison des zélites de la vieille droite…

Le RN n’ira pas manifester avec Génération identitaire – Politique | L’Opinion

Marine Le Pen a ordonné à ses cadres de se tenir éloignés de la manifestation de Génération Identitaire, samedi à Paris.

Ou comment ne pas s’emparer des préoccupations des Français, qui sont, sur ce sujet, d’au moins deux ordres.

La première préoccupation, c’est de voir en une immigration illégale un problème que les dirigeants d’un État doivent gérer en priorité sous peine d’accepter la mise en place et le maintien d’actes illégaux au seul profit d’une population non native du territoire qui, lui, reste soumis à toutes ses lois sans exception.

En second, la liberté d’expression, dont celle de pouvoir dire : “Ces gens-là, je n’en veux pas, ni chez moi ni chez nous !”.

C’était raciste en 1939 de dire “ces nazis, je n’en veux pas chez moi” ?

Est-ce que c’est raciste de dire aujourd’hui que ces individus qui arrivent chez nous, par bateaux entiers, nous n’en voulons pas, aux motifs que :

Nous avons déjà 6 millions de chômeurs !

Nous avons déjà une crise du logement !

Nous avons déjà un déficit de 160 milliards dans notre budget tous les ans !

Et qu’en plus, si certains devenaient des criminels, nous n’avons plus de place dans nos prisons pour les accueillir dignement !

N’acceptons plus les points Godwin qui empêchent toute discussion et posons les questions pour rechercher ensemble des réponses.

Face à ces partis politiques qui doivent défendre nos idées, face à ce même parti qui lui aussi aurait dû très tôt travailler ses dossiers et répondre aux attentes des Français, face à toute cette inertie qui ne nous permet pas de débattre de nos sujets de préoccupation quotidienne, le temps est venu de chercher un représentant qui puisse exprimer nos préoccupations sans retenue et y apporter des réponses.

Que les réponses soient partagées par tous ou par un nombre plus restreint de citoyens n’est pas le problème.

La question essentielle à ce jour c’est “de quoi pouvons-nous librement parler
et quelles réponses avons-nous le droit d’y apporter ?”

Ni plus, ni moins !

Tous les partis politiques étouffant ce débat, et même le RN ex-FN ne s’invitant pas sur cette question, il est donc temps de promouvoir une nouvelle FORCE POLITIQUE !

Et déjà se lèvent partout en France des citoyens conscients de leur puissance de changement, maintenant !

Tous s’engagent dans ce processus de renouvellement et y participent à hauteur de leurs moyens, si faibles soient-ils.

Les voilà :

au niveau national :

Les infos de 6h – Présidentielle 2022 : les soutiens de Zemmour lancent une plateforme en ligne

Soutenez Eric Zemmour pour qu’il se présente aux présidentielles 2022 (jesignepourzemmour.fr)

https://www.jesignepourzemmour.fr/

https://www.facebook.com/ZemmourFR

Comité de soutien Eric Zemmour. – Accueil | Facebook

Plus local :

département 36

Zemmour 2022-comite de soutien de l’indre association Éric zemmour présidentielle Saint-Maur (gralon.net)

département 89

https://www.facebook.com/lor.france.18/

Dans le Sud :

Comité Zemmour – Région Sud – Accueil | Facebook

Cette liste démarre, alors à vos écrans, vos stylos et votre sueur pour commencer cette immense tâche.

Concernant le 89, nous avons besoin de graphistes, de community manager, de relecteur/correcteur orthographe-grammaire.

La production papier ne saurait souffrir d’un “Frensé  aproksimatiph”.

La campagne du 89  commencera par une série de dîners ou d’apéritifs , chez l’habitant, pour expliquer le contenu du programme (de quoi faut-il parler ?) et des solutions proposées (comment en parler ?).

Vous connaissez les réunions Tupperware ? Puisque les meetings  seront interdits,  pour cause de Covid, il faudra contourner cette limitation et porter un discours clair, directement chez l’habitant.

Vous êtes prêts ? On y va !!!

Carl Pincemin

Ps : La liste des comités de soutien a vocation à s’étoffer, n’hésitez pas à communiquer votre action locale ou nationale !




Aller dans le mur avec Marine, ou sauter l’obstacle avec Eric ?

Avec elle, nous allons dans le mur, une fois de plus !


Une illustration montrant le principe de Peter

Principe de Peter
Le principe de Peter (appelé parfois « syndrome de la promotion Focus1 ») est une loi empirique relative aux organisations hiérarchiques proposée en 1969 par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans leur ouvrage The Peter Principle (traduction française Le Principe de Peter, 19703).

Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».

L’ouvrage de Peter et Hull est rédigé sur un ton satirique, voire humoristique, mais le principe qu’il expose a pu faire l’objet d’études universitaires qui ont étudié sa validité par la modélisation ou par la confrontation à des cas réels, certaines concluant à sa validité complète ou partielle.

Et dans notre cas, la plus que médiocre prestation devant Darmalin ne laisse plus de doute quant à sa capacité de réussite !

Il est donc temps de changer de cheval avant le gué de l’été 2021

Candidat 2022 ? 

Lui, au moins, propose en creux, dans ses prises de parole, un programme et des actions concrètes et  immédiates, qui ressemblent furieusement à un programme présidentiel, qu’il nous faut en urgence.

Alors, faut-il créer des comités de soutien dans toute la France ?

On y pense, on y pense…

Carl Pincemin

 

 




BROUILLON NE PAS EDITER Guerre civile, en Ukraine, une vérité, des Mensonges. attendre !!!!

Réf_000

 

00. INTRODUCTION.

Détenir la vérité est quelque chose qui tient du Saint Graal.
Osez penser et asséner aux autres ce que l’on croit, comme une seule et unique vérité, est au minimum idiot et plus certainement d’un grand manque de discernement.
Pour s’en convaincre demandez autour de vous, quelle est la vérité sur ce verre, est-il à moitié plein ou déjà à moitié vide ?
Rien, ne peut être observé, par tous, de la même manière, alors imaginez dès qu’il s’agit de politique, d’idées ou de notre histoire.
Qui à raison, qui à tort ?
Chacun s’exprimera à travers un biais, du fait de son histoire familiale, de ses croyances, de son éducation et aussi de ses convictions qui ont évoluées au contact de sa réalité.
Certains auteurs sur Riposte laïque ( François Jay https://ripostelaique.com/ukraine-en-avoir-ou-pas.html ) sont ouvertement Pro-Ukraine et anti-Russie. Inutile de tenter de modifier leurs perceptions de leur réalité, par contre rétablir quelques vérités ne fera de mal à personne, en essayant d’être aussi peu dogmatique (la Russie a toujours raison) , aussi peu fanatique ( ma famille est Russe, alors je les défendrai même si des preuves accablantes existent…) avec un zeste d’impartialité. (Il faut admettre toutes les erreurs d’où qu’elles viennent).


Les chapitres de l’article :

Chapitre 01. Les 3 Migrations et les 3 Révolutions de -12 000 à – 60.
Chapitre 02. Le monde Gallo-romain de – 60 à  +300 .
Chapitre 03. La Fin de Rome de + 300 à + 476.
Chapitre 04. Byzance devient Constantinople de + 395 à l’an Mille.
05. Mais un nouveau danger, arrive de l’Est ! de 1222 à 1550.
06_A. Le Reflux des Mongoles de 1340 à 1453.
07_être pragmatique, c’est être cynique de 1328 à 1368.
08.  De Ivan IV (dit le Terrible) de 1547 aux  Temps des troubles (1598 – 1613).
09. Un état éphémère, source de discorde, pour des siècles ! de 1200 à 1569
010. Un tournant pour l’Europe, l’année 1453.
11. Un nouveau venu, sur la scène locale, d’avant 1253 jusqu’à 1569.
12. Un Roi Français, voisin du Tsar :
13. Et au sud ? Parmi les khanats turcs issus de l’éclatement de la Horde d’or, le khanat de Crimée est celui qui a duré le plus longtemps.
14. Un Tsar Polonais et Catholique au Kremlin ou La guerre polono-russe de 1605 à 1618.
15. La difficile consolidation Moscovite à l’Ouest à partir de 1630.
16. Les traités de Westphalie, le 24 octobre 1648.
17. Le Traité de Pereïaslav (1654)
18. Cosaques et poète Français.
19.  La Pologne sous le Déluge, en polonais Potop szwedzki; en lituanien Švedų tvanas 1655 1667.
 
Commençons :
 
 

Chapitre 01. Les 3 Migrations et les 3 Révolutions de -12 000 à – 60.


L’humanité est-elle née en Afrique ? Ce postulat est remis en cause, par nos amis chinois qui disposeraient eux aussi de squelettes forts anciens. Affaire à suivre.Réf_001 Carte Europe 1° Migration.

Le bassin méditerranéen et l’Europe sont progressivement occupés entre – 15 000 et – 5 000 AJC par une Première Migration de Chasseur-cueilleur qui nous ont laissé des poteries et des artefacts divers.
Chasseur-cueilleur — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_002 Carte Europe début Néolithique.
Maps of Neolithic, Bronze Age & Iron Age migrations in Europe and the Near East – Eupedia

On constate que les grande plaines de l’EST, ne sont pas vides de populations, les fleuves, leur bassin et leur vallée devaient permettre l’installation de population sédentaires.

Réf_003 Carte Europe Ligne de partage des eaux.

Les fleuves devaient faciliter le voyage, et si on observe le Danube, le Dniepr et le Don, le chemin commun de ces cours d’eau est en direction de la mer Noire.
La sédentarisation devait être facilitée par la toute Première Révolution humaine ” la Domestication” de plusieurs espèces  qui a du assurer une régularité dans les ressources alimentaires, permettant une croissance démographique lente mais certaine.

En effet à partir de 6000 avant notre ère, l’élevage se met en place en Europe de l’Ouest : le bœuf, le porc et le mouton deviennent les principaux pourvoyeurs de viande. L’archéozoologie permet de connaître les techniques de préparation des viandes, mais aussi les goûts et les tabous des sociétés.
Grâce aux centaines de milliers d’ossements animaux découverts sur des sites archéologiques, nous pouvons restituer certains pans de l’alimentation carnée de groupes humains variés depuis la préhistoire. La consommation de viande accompagne les hominidés charognards et/ou chasseurs-cueilleurs depuis quelques millions d’années, mais c’est progressivement, à partir du Néolithique, depuis 8000 ans environ, que cette alimentation se met à dépendre de l’élevage.
L’appropriation du monde animal à des fins de production s’est concentrée sur quelques espèces : le bœuf, le porc, le mouton, une triade domestique devenant rapidement le principal pourvoyeur de viande. La domestication animale et l’élevage ont induit des bouleversements majeurs et durables des sociétés comme des environnements. Cette transition du Néolithique a ainsi favorisé l’augmentation démographique, jeté les fondements de l’élaboration des civilisations complexes et inauguré l’ère de l’Anthropocène.

La cueillette en hivers restant assez peu productive et la chasse dans la neige pas toujours couronnées de succès.
Par contre le poisson des rivières disponible en été et en hivers, devait être une assurance survie non négligeable. De plus les îles au milieu des rivières semblaient tout indiquées pour assurer un minimum de protection. (Cf Paris Londres…)

Réf_004 Carte bassin du fleuve Dniepr.

Le Dniepr (en ukrainien : Дніпро, Dnipro, API : /dnʲiˈpro/ ; en russe : Днепр, Dniepr ; en biélorusse : Дняпро, Dniapro, API : /dnʲaˈpro/ ; en tatar de Crimée : Özü) est un fleuve de l’Europe de l’Est se jetant dans la mer Noire. Il se classe, avec ses 2 290 km, à la troisième place des fleuves d’Europe pour sa longueur. Son débit, 1 670 m3/s à son embouchure, en fait un fleuve d’importance comparable au Rhône. C’est le fleuve Boristhène du monde antique.
La Seconde Révolution après les animaux, fut l’acquisition des connaissances autour des graines et des récoltes, grâce à une Agriculture qui se développe.

Réf_005 Carte de la diffusion des connaissances agricoles.

Le chasseur cueilleur devient éleveur puis agriculteur autrement dit, c’est un paysan, un homme de la terre.

Réf_006 Carte des gisements de métaux.

Après la domestication et l’agriculture, la Troisième Révolution est la Métallurgie avec l’utilisation du bronze dans les outils et objets de la maison.


Réf_007 Carte de l’Europe des cultures de l’âge du Bronze.
Âge du bronze en Europe — Wikipédia (wikipedia.org)

Les bronzes sont, pour la plupart, composés de plus de 54 % de cuivre (qui peut aller jusqu’à avoisiner les 95 %) et d’une proportion variable, non seulement d’étain, mais aussi d’aluminium, de plomb, de béryllium, de manganèse et de tungstène, ainsi qu’accessoirement de silicium et de phosphore, mais pas de zinc en quantité notable.

Réf_008 Carte de diffusion du Cuivre natif au chalcolithique.
Encyclopédie Larousse en ligne – chalcolithique

L’époque du Bronze augmente le commerce entre les peuples avec des routes qui facilitent les échanges entre matière première et produit finis dans toute l’Europe.

Réf_009 Carte de diffusion du travail du Cuivre.
Maps of Neolithic, Bronze Age & Iron Age migrations in Europe and the Near East – Eupedia

En France, par exemple le commerce est florissant et les routes largement utilisées pour ces échanges.

Réf_010 Carte de France des lieux d’échanges et de travail du cuivre pour obtenir du Bronze.

Et dans le grand Est européen vers la mer Noire ?

Réf_011 Carte Nord de la mer Noire pour le travail du Bronze.

Des ensembles existent prouvant la présence de populations certainement sédentaires. Le monde Grec s’aventure dans la région.

Réf_012A Carte des colonies Grecques et Phéniciennes en mer Noires et Méditerranéennes.

Les phéniciens puis les Grecs seront les premiers colonisateurs utilisant les navires à grande échelle.

Réf_012B Carte des colonies Grecques en Crimée.

Quelle est la raison du second grand déplacement de la population après la 1°migration vers l’Europe ?
Pourquoi, le peuple des Celtes, migrent vers l’Ouest ? Pour des raisons de démographie, de disette/ famine ou déjà climatique ???

Réf_013 Carte de l’invasion des peuples Celtes.

Ils y trouveront, en France, des Ligures, déjà bien installés, avec des citées fortifiées aux toponymies encore actuelle et des routes commerciales, et aussi des Basques qui utilisent une langue très particulière.
TOPONYMIE FRANCAISE SUBSTRAT LIGURE – (over-blog.com)
Toponymie française — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_014 Carte de l’invasion des peuples Celtes avec pillage de Rome et de Delphes.

La migration se déroule sur plusieurs générations.

Réf_015 Carte des ligures repoussés au sud de la Loire.

Les Celtes ne sont pas des gentils touristes, on pille, on tue, on viole et on dispose d’esclave blanc… et surtout, on repousse vers le sud, les locaux, premiers habitants des lieux.
Trois révolutions humaines ont déjà eu lieu ainsi que 2 grandes migrations. La 3° arrive alors que les civilisations sont largement développées en europe.
 
 


Toute Civilisation ou Empire, subit la loi des 5 étapes de la vie.

La Conquête de la zone primitive ou berceau de la Civilisation; Royaume ou Empire, ensuite l’Expansion à partir de celle-ci, les frontières sont repoussées au plus loin et les voisins sont soumis aux vainqueurs, cette étape est suivie d’une Apogée, plus ou moins longue, suivant la qualité des descendants, atteindre le sommet marque aussi le début du Déclin,  l’état rétrécie, la volonté ne s’exprime que dans le désir de retrouver une splendeur perdue, les peuples ou régions soumises s’émancipent et enfin l’étape finale, celle de la Disparition. Le livre d’histoire se referme  pour cette Civilisation; ce Royaume ou cet Empire mort. Les vestiges, nous rappelleront sa gloire passée.


 
 

Chapitre 02. Le monde Gallo-romain de – 60 à  +300 .


Acteurs de la période : Rome, Grèce, Celtes; Sarmate et Venedi.
L’Europe va vivre entre 600 et 700 ans au rythme de la culture gauloise.

Réf_200 Carte Les Celtes en Europe.

Les proto-civilisations ainsi que les civilisations antiques pratiquent l’esclavage. Cette notion de différence entre individus et de hiérarchisation est normale, on est un Homme libre ou un Esclave. La notion d’égalité n’existe pas. Elle arrivera avec un nouveau Dieu.
Le centre Europe conquis, les Celtes poursuivent leur expansion, vers à la fois les zones les plus extrêmes de l’Europe, Portugal; Espagne; îles britanniques. Mais aussi effectuent des raids contre les 2  civilisations qui façonneront l’Europe, à savoir la Grèce et Rome. Les Galates poussant jusqu’au centre de l’Anatolie. (Le peuple Galate  et le peuple Turc étant d’origine différente).

Réf_201 Carte Les Celtes en Irlande et au Portugal.

Les Sénons installés dans la région de Sens, 100 Km au sud de Lutèce, dans la vallée de l’Yonne, vont mener un raid victorieux contre Rome.

Réf_202 Le Brenn et sa part de butinPaul Jamin, 1893.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sac_de_Rome_(390_av._J.-C.)

Les Gaulois sont des barbares qui utilisant la force et la brutalité, ils n’ont pas de scrupule en matière de comportement. Lors de la pesée de la rançon pour quitter Rome, les Gaulois auraient utilisé des poids truqués. Aux protestations romaines, Brennus aurait répondu de manière éloquente en ajoutant son épée aux poids incriminés, se justifiant du droit des vainqueurs par la phrase

« Vae victis ».

Mais le peuple des Celtes, est divisé en un nombre de tribus, qui ne s’unifiera plus, face à tous les dangers qui le guette, tant au Sud  avec Rome, qu’à l’Est avec les Germains.

Réf_203 Carte des Gaulois en France.

Après l’apogée, le déclin sera long mais les Celtes malgré des inventions et des connaissances dans beaucoup de domaine comme l’agricultures; l’art de la vigne et des boissons des Dieux ; la métallurgie ou la construction de villes fortifiées, vont peu à peu être soumis par la nouvelle puissance “ROME”. César met un terme à la puissance gauloise.

Réf_204 Carte la conquête de la Gaule par césar.

La PAX ROMANA, s’installe sur l’empire, qui lui aussi, doit conquérir; s’étendre; connaitre son apogée puis un subir déclin et finir par disparaitre.


Réf_205 L’Empire Romain à son apogée.

De Kiev, Varsovie ou Moscou, à cette époque, rien n’apparait de manière claire. Rome nous laissera une infrastructure routière sur tout l’occident, là ou l’  “Est” reste à l’état de grandes plaines où les fleuves sont peut-être des axes de commerce les plus utilisés. Les peuples Sarmate et Venedi occupent cet espace. Fondent-ils des villes avec des maçonnerie de terre et de bois ? Des comptoirs commerciaux aux étapes sur les fleuves, sur un bras de fleuve plus calme ou sur une île facile à défendre ?


Réf_206 L’Empire Romain et ses voisins.

La différence entre Finois et Slaves est-elle marquée ? par la langue les coutumes et usages ?
 

Chapitre 03. La Fin de Rome de + 300 à + 476.


Acteurs de la période : Rome, Gaulois; Parthes; Daces; Alamans; Goths; Perses; Germains dont les Jutes, les Angles, les Saxons, les Frisons; les Francs et aussi les  Burgondes, les Vandales, Wisigoths, et les Ostrogoths, et encore les Sarmates, Alains et les Huns.
Puis des peuples commencent à venir heurter l’Empire, dans ses frontières Est, c’est la 3° grande migration après celle de peuplement de l’Europe et celle des Celtes.

Réf_300 Carte des menaces Parthes (futurs perses) et Daces.

La pression augmente avec le temps. Toutes les routes mènent à Rome, mais Rome, est moins riche que dans sa jeunesse et les dévaluations de sa monnaie vont lui couter cher.

Réf_301 Alamans; Goths et Perses.

Pour parvenir sur les Marches de l’Empire, ces peuples traversent les plaines d’Ukraine; de Pologne et d’Allemagne. Que deviennent les populations locales lors du passage des peuples barbares ? Éradiquées, réduites en esclavages ou abandonnées à leur sorts après le passage et le pillage en règle de toutes les ressources  ? Ou suivent-elles les envahisseurs pour s’y joindre et survivre ?

Réf_302 Carte des grandes invasions barbares du V° s.

Les peuples barbares sont essentiellement des Germains : sur les rives de la mer du Nord vivent les Jutes, les Angles, les Saxons, les Frisons ; plus au sud les Francs, fixés sur le cours inférieur du Rhin, et les Alamans ; derrière eux, les Burgondes et les Vandales (sur le Danube moyen), voisins des Suèves, localisés sur l’Oder, où ils jouxtent les Lombards. Les Goths sont divisés en deux groupes politico-militaires : les Wisigoths (entre Dniepr et bas Danube) et les Ostrogoths (entre Volga et Dniepr), soumis à la pression des peuples iraniens, notamment Sarmates et Alains, qui nomadisent entre l’Oural et le Don. Plus à l’est encore vivent les Huns , peuple nomade de la steppe asiatique mongole.

Réf_303 Carte de l’implantation des peuples Slaves et Baltes.

Forts de leurs associations familiales et tribales, ces peuples ne connaissent à l’origine ni État structuré, ni cité, et leur croissance démographique les condamne à la famine sur des terres peu fertiles. Aussi cherchent-ils à pénétrer dans l’Empire romain, dont ils convoitent les richesses.

Une famille est composée d’un père et d’une mère auquel s’ajoute les enfants et souvent les grands-parents âgés. L’association de plusieurs familles dans un même lieu donne un Clan. Composée de 5 à 50 familles, les clans s’assemblent  en Tribus. La taille des clans puis des tribus dépend en grande partie des ressources alimentaire disponibles, soit par production agricole soit par élevage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clan

Réf_320 Alboïn (italien : Alboino ; latin : Alboinus ; du germanique Alfwin, « Elfe-ami ») fut un roi lombard
du milieu du vie siècle qui conduisit son peuple en Italie en 568, jetant les bases du royaume lombard d’Italie.

En cas de disette ou plus grave de famine, il est nécessaire de chercher chez les voisins, les ressources manquantes. Le vol et le pillage sont alors des actions nécessaires pour la survie du clan ou de la tribu. Ce qui est nécessaire peut devenir d’un usage habituel et entrer dans les coutumes (pillage; viol; enlèvement; esclave), qui s’imposent alors comme des traditions guerrières. Le regroupement de clans, puis de tribus, en peuple ou en plus grand “des nations”  vont permettre des raids ou des déplacement de population plus loin; plus longtemps et plus souvent.

Réf_330 Carte du territoire des peuples Slaves au VI°s.

Dans cette carte 3 peuples forment la Nation Slave; les Veneti; les Slaveni et les Antes.
La disparition de l’Empire Romain d’occident ne signifie pas la disparition de la civilisation Gréco-latine. Les Francs qui s’installent en Francie sont aussi des barbares analphabètes qui singent l’empire, en lui copiant ses usages et coutumes, ses lois et modes de vie, son écriture et sa religion. Ils ne seront qu’une pâle copie de la splendeur de l’Empire.

Réf_340 Carte d’un Empire en contraction sous l’assaut des barbares.

L’Empire se scinde en deux, et c’est le monde Orthodoxe qui conservera l’âme des civilisations Grecque et Romaine. Rome sera pillée plusieurs fois et abandonnée au profit de Ravenne.

Réf_350 Carte du partage de l’ Empire lors des invasions barbares.

L’Occident connait dès lors une longue période politique et militaire trouble alors que Byzance continue à préserver les savoirs; traditions et culture Romaines à l’abri de ses puissants murs.

Réf_367 Les souffrances de Rome a.


Réf_367 Les souffrances de Rome b.

Rome qui était la Capital de l’Empire et donc la ville la plus puissante du monde connue est désormais un lieu de souffrance comme toutes les campagnes traversées par les envahisseurs. la déchéance est immense, le rêve d’éternité enfuit.
 
 

Chapitre 04. Byzance devient Constantinople de + 395 à l’an Mille.


Acteurs de la période : Rome, Byzance; Bulgares; Perses Sassanids, arabe islamique, Prussiens, Polonais, Magyares appelés Hongrois, Avars et Khazars, Vikings, Coumans ou Kiptchaks. 

Réf_400 Carte de l’Empire Byzantin.

L’empire Byzantin  va connaitre lui-aussi après sa phase d’expansion ou de reconquêtes, puis un très lent déclin. La chance providentielle de disposer d’un homme hors du commun général ou empereur n’assure pas, une pérennité d’un empire, à leur mort.

Réf_401 Carte de L’Empire Byzantin au temps de Justinien VI°s.

Constantinople et la menace mortelle du sud.

Réf_402 Carte de L’Empire de Byzance
qui à déjà perdu ses possessions les plus rentables économiquement,
les greniers à blé égyptiens.

Au sud, la destruction en 651 APJC  de l’Empire Perse Sassanides, libère la route du nord pour les bédouins en djellaba qui auront pour objectif de prendre Constantinople phare de la connaissance et source de richesse.
Le cas des BULGARES divisés en deux groupes :

À la suite de la défaite des Sassanides, auxquels s’étaient alliés les Avars lors de la guerre perso-byzantine de 602 à 628, les peuples sous domination des Avars se révoltent. En 632, le knèze Koubrat (605-665) unifie les tribus de son peuple et défait les Avars. Il crée alors un khanat (royaume turc) sur le territoire qu’occupaient les Proto-Bulgares à cette époque.
Khanat bulgare de la Volga — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_410 Карта на Велика България, ок. 650 година.

Pour le différencier des futurs États bulgares qui seront créés plus tard dans le bassin du Bas Danube, ce premier royaume bulgare est appelé par les historiens Ancienne Grande Bulgarie ou Vieille Grande Bulgarie. Après la mort de Koubrat en 665, Batbayan, son fils aîné, lui succède mais pour quelques années seulement, car à partir de l’année 668 le khanat de Koubrat se disloque.

Réf_411 Carte des  États et territoires de la steppe pontique vers 650 EC.

Disparition du khanat et migration des Proto-Bulgares :

Réf_412 Migration des Proto-Bulgares dans les années 670.

À partie de l’année 668, les Khazars envahissent progressivement le khanat fondé par Koubrat et chassent les Proto-Bulgares de leur territoire. Batbayan reste sur les terres de son père mais il est rapidement soumis par les Khazars et le territoire de la Grande Bulgarie est intégré dans leur khaganat. Le reste du peuple proto-bulgare, entraîné par les autres fils de Koubrat, dont Asparoukh et Kouber, se disperse vers le nord ou vers l’ouest. Conduite par Asparoukh et Kouber, une partie des Proto-Bulgares franchit le Dniepr et migre vers les Carpates et le delta du Danube (ils formeront le futur khanat bulgare du Danube), tandis que d’autres Proto-Bulgares migrent vers le nord (ceux-ci formeront le futur khanat bulgare de la Volga).
Apogée :
L’établissement du khanat bulgare de la Volga, de religion tengriste, stabilisa la région ; sa situation commercialement favorable à la confluence de la Volga et de la Kama, aux confins de la forêt et de la steppe dans le sens latitudinal, de l’Europe et de l’Asie dans le sens longitudinal, et au carrefour de plusieurs routes commerciales, lui permit de prospérer et de rassembler une population bigarrée. On y trouvait des Proto-Bulgares, divers autres turcophones, des finno-ougriens (dont les Magyars qui ne tardèrent cependant pas à partir vers l’ouest), des Khazars, des Varègues, des Slaves orientaux, des Persans et des Arabes. Ces deux derniers y introduisirent l’Islam qui devint religion d’État quand le khan Almuch s’y convertit, prenant le nom de Jaffar. Le tengrisme, le polythéisme slave, le christianisme orthodoxe et le judaïsme continuèrent cependant à être pratiqués. Outre la capitale Bolghar, les autres grandes villes des Proto-Bulgares de la Volga furent Bilär, Souar, Qaşan et Djükätaou. Les villes modernes de Kazan et d’Ielabouga furent créées en tant que forteresses aux frontières bulgares de la Volga.
Les principautés de Russie, à l’ouest de la Bulgarie de la Volga, montaient en puissance et constituèrent bientôt une menace militaire : en 969, le prince Svyatoslav mit Bolghar à sac. Au XIe siècle, le pays fut dévasté par plusieurs raids russes. Puis, au tournant des XIIe et XIIIe siècles, les souverains de Vladimir-Souzdal, notamment André Ier et Vsevolod III, pillèrent systématiquement les villes bulgares de la Volga. De par cette pression à l’ouest, les Proto-Bulgares furent obligés de déplacer leur capitale de Bolghar à Bilär.
Ceux qui partirent vers l’Ouest :
Le khanat bulgare du Danube (681-864), est un khanat médiéval fondé de part et d’autre du bas Danube par des Proto-Bulgares descendant du khan Koubrat, venus de la steppe pontique. Le khanat bulgare du Danube est issu de l’Ancienne Grande Bulgarie (632-668) et précède le Premier Empire bulgare (864-1018). Il succède, dans les Balkans, à l’Empire byzantin et aux sklavinies des slaves méridionaux. La conversion au christianisme orthodoxe du khan Boris, en 864, marque la transformation du khanat tengriste en une monarchie chrétienne.

Réf_413 Khanat bulgare du Danube entre 681 et 800.

Deux des cinq fils du khan Koubrat (le fondateur de l’Ancienne Grande Bulgarie), franchissent le Dniepr et migrent vers les Carpates et le delta du Danube. Grâce à un traité d’amitié établi entre le khan Proto-Bulgare Koubrat et l’empereur byzantin Héraclius, Asparoukh peut en 679 s’installer avec son peuple dans la région de l’Ongal et obtenir la protection des Byzantins. Ce petit territoire, situé au bord de la mer Noire, délimité au nord par le Liman du Dniestr, et au sud par le Delta du Danube, correspondait à cette époque à la limite nord-est de l’empire byzantin, à la frontière avec le khanat des Khazars. Toujours avec l’accord des byzantins, Kouber, le frère d’Asparoukh, installe sa tribu en Pélagonie, dans la plaine de Prilep (dans l’actuelle Macédoine du Nord). Kouber y établit un khanat vassal de Byzance, qui fédère les sklavinies et les valachies locales (petits despotats orthodoxes, slaves ou valaques, semi-autonomes). Dans cette zone fertile au climat semi-méditerranéen, cela commence à former une nouvelle identité bulgare, qui n’est plus celle d’un peuple cavalier de la steppe, et qui, au début du VIIIe siècle, sera intégrée au khanat bulgare fondé par son frère Asparoukh.
Le khanat bulgare du Danube vers 680.
Après la bataille d’Ongal, les Proto-Bulgares s’installent de part et d’autre du Bas-Danube, dans la plaine valaque et dans l’ensemble de la Mésie, région de l’est des Balkans située au sud du Danube et peuplée en majorité de Slaves méridionaux, jusqu’alors sous domination byzantine. Pour arrêter les hostilités, Constantin IV signe en 681 un traité de paix qui reconnaît l’autorité des Proto-Bulgares sur l’ancienne province de Mésie. Ce traité de paix marque la naissance du premier État bulgare ; le territoire conquis par le khan Asparuch s’appellera désormais la Bulgarie. Son chef installe sa capitale à Pliska (Preslav), qui n’est qu’à 300 km de Constantinople.

Réf_414 Carte du Khanat bulgare du Danube vers 680.

Les Proto-Bulgares ont réussi en quelques années à créer un État, indépendant de Byzance, et ils sont désormais perçus comme une menace permanente par les Byzantins, d’autant qu’ils se substituent à ces derniers comme souverains des sklavinies et les valachies des Balkans, grignotant ainsi le territoire impérial et les revenus afférents. Les Grecs mènent donc régulièrement des attaques pour tenter de récupérer les territoires perdus.
À la fin de son règne, Omourtag gouverne un vaste territoire, peuplé de nombreuses ethnies (Slaves méridionaux, Proto-Bulgares et Avars de souche turcique, Valaques de souche latine, Magyars de souche finno-ougrienne, Grecs) et exerçant divers rites religieux (tengriste, slavo-païen ou chrétien). Ce territoire englobe les actuelles Bulgarie, Serbie, Hongrie orientale, Roumanie, Moldavie et Sud-Ouest de l’Ukraine.

Réf_415 Carte de La Bulgarie sous le règne
du khan Pressiyan Ier entre 836 et 852.

Pressiyan 1er, petit-fils d’Omourtag, devient knèze des Bulgares en 836. Sous son règne, la Bulgarie s’étend vers le Sud-Ouest en annexant les régions de l’actuelle Albanie et de la Macédoine. Le fils de Pressiyan, Boris 1er, hérite d’un véritable empire allant de l’Adriatique à la mer Noire et de la Ruthénie subcarpatique aux portes de Salonique, d’Andrinople et de Constantinople.
Guerre de 855-856
Un nouveau conflit entre Byzance et la Bulgarie éclata en 855. Cette fois ce fut l’Empire byzantin qui chercha à reprendre le contrôle de territoires perdus à l’intérieur de la Thrace, ainsi que les ports autour du golfe de Burgas sur la mer Noire. Les forces byzantines étaient commandées par le jeune empereur Michel III (r. 842-867) et le César Bardas; elles purent reprendre Philippopolis (Plovdiv), Develtus (Zagora), Anchialos (Pomorié) et Messembria (Nessebar) de même que la région frontalière entre Sider et Develtus dans le nord de la Thrace. À ce moment, Boris aux prises avec les Francs sous la conduite de Louis le Germanique et avec les Croates, ne put intervenir.

Réf_416 Carte de l’Empire Bulgare durant
le règne de Siméon Ie  entre 893 et 927 .

En 886, des disciples des saints Cyrille et Méthode sont accueillis par le gouverneur de Boris à Belgrade (à l’époque Beograd) après avoir été chassés de Grande-Moravie, et sont envoyés auprès de Boris à Pliska. Deux de ces disciples, Clément d’Okhrid et Naum de Preslav, fondent des écoles à Pliska et Ohrid destinées à développer la littérature et la liturgie slavonne, utilisant l’alphabet glagolitique développé par Cyrille et Méthode.
Cet alphabet slave est utilisé, dans le royaume de Grande-Moravie, au IXe siècle, par Cyrille et Méthode pour traduire la bible en vieux slave afin de la rendre accessible aux Slaves dans le cadre de l’évangélisation des populations de la Grande-Moravie. Il est aussi utilisé pour l’évangélisation des Balkans.
En 1248, l’évêque de Senj en Croatie est autorisé par le pape Innocent IV à utiliser le vieux-slave et l’alphabet glagolitique dans la liturgie.
L’alphabet glagolitique (ou glagolitsa, en russe et en bulgare : Глаголица ; serbe : Глагољица ; croate : glagoljica ; ukrainien : Глаголиця ) est le plus ancien alphabet slave. Il était utilisé dans la Grande-Moravie mais il a été inventé par les frères Cyrille et Méthode au monastère de Polychron (en). Il tire son nom du vieux mot slave glagoljati qui signifie « dire ». Il est couramment utilisé, au Moyen Âge, en Croatie, en Bulgarie ou au Monténégro, sporadiquement au Royaume de Bohême. Au cours du Xe siècle, l’alphabet cyrillique a progressivement remplacé l’alphabet glagolitique par substitution aux lettres glagolitiques des lettres grecques correspondantes, même si le cyrillique a gardé après quelques modifications certaines lettres étrangères à l’alphabet grec, comme Ж, Ч, Ш, Щ, Џ, З, Ћ, Ђ…
Quittons le monde Bulgare pour revenir vers les Slaves qui pendant cette période voient donc passer,  une partie des Bulgares au Sud et à l’Est l’autre partie. Du Nord  des hommes mi pilleurs mi commerçants et entre eux aucune unité politique certaine.

Réf_420 Carte des populations Slaves entre 700 et 850.

Cette carte est intéressante, où l’on découvre que les Prussiens ne sont pas allemands, les chevaliers ne sont pas encore arrivés, les Polonais ont déjà passés la Vistule. Et qu’il existe une multitude de tribus locale certainement avec des dialectes proches.
à l’Ouest une nouvelle force se lève, dans les années 800, l’Empire carolingien connaitra lui aussi son apogée partageant avec Byzance et les musulmans, la prédominance sur l’Occident.

Réf_421 Carte de l’expansion des Carolingiens et des Musulmans.

Mais l’Empire de Charlemagne, comme les autres Empires, connait à ses frontières des voisins turbulents.

Réf_422 Carte des 2 Empires et du monde Musulman.

Des Hommes venant du Nord ne cesseront de se promener dans toute l’Europe, au grès de leur fantaisie, du commerce qu’ils développent et des services rendus dans les batailles comme mercenaires.

Réf_423 Carte des raids Vikings et de leurs routes.

A l’Est, entre les années  800 à 1000, vont se constituer des ensembles plus marqués et pérennes.

Réf_424 Carte des peuples Polanes; Avars; Bulgares, Magyares (Hongrois) et Khazars.

Quelle est la densité de populations qui vivent entre ces grands ensembles, qui sont en permanence belliqueux, peuvent-ils se regrouper en élément homogène pour se défendre ? Leurs habitats sont-ils régulièrement réduit en cendre ? Un élément de réponse avec un ouvrage essentiel.
Quel texte pour comprendre les vikings de l’Est ou Varègues ?
La Chronique des temps passés, aussi appelée Chronique de Nestor (en vieux russe : Повѣсть времяньныхъ лѣтъ, [translittération : Povest’ vremyan’nykh let]) est la plus ancienne chronique slave orientale qui nous soit parvenue. Ouvrage composite, compilé vers 1111 par un moine, Nestor, et poursuivie par ses continuateurs de la laure des Grottes de Kiev, elle retrace l’histoire de la Rus’ kiévienne de 858 (conversion des Bulgares après leur défaite aux mains du basileus Michel III) à 1113 (mort de Sviatopolk II et entrée de Vladimir à Kiev).

Réf_425 Page du manuscrit de la Chronique des temps passés
selon le manuscrit de Radziwill du xve siècle.

Au cours du VIII° siècle, les Vikings utilisèrent pour leurs expéditions commerciales la route commerciale de la Volga qui reliait le nord de la Russie (en vieux norrois Garðariki) avec le Moyen-Orient (Sekland) via la mer Caspienne. Remontant la rivière Volkhov jusqu’à Novgorod, les Vikings rejoignaient la rivière Lovat par le lac Ilmen. Après un portage, ils atteignaient la source de la Volga. Ils continuaient ainsi leur route jusqu’au khaganat des Khazars dont la capitale, Atil, était un port florissant sur la mer Caspienne. Puis, par la mer, ils se rendaient jusqu’à Baghdâd par la route des caravanes. Ils apportaient avec eux des fourrures, du miel et des esclaves. Cette route perdit son importance vers le X° siècle, probablement en raison du déclin de la production d’argent dans le Califat Abbasside.

Réf_426 Carte des routes Vikings.

Cette route fut progressivement remplacée par la route commerciale des Varègues aux Grecs, passant de la mer Baltique, à la Neva, puis au lac Ladoga, à la rivière Volkhov, puis, par le Dniepr jusqu’à la mer Noire et à Constantinople. C’est pendant cette dernière période (860) que fut fondée Novgorod et que les Varègues firent leur apparition dans l’histoire écrite grâce à la Chronique des temps passés.
 
 

Naissance et Histoire des Villes :


Le village de Staraïa Ladoga est fondé en 753, par des scandinaves, originaires de l’île de Gotland. Le village se situe à 2 km de l’emplacement de la future forteresse et en amont sur le Volkhov. La région était parcourue à cette époque par des slaves, des germains, et des finno-baltes. En 760, la région du lac Ladoga est envahie par des populations originaires du sud-ouest (des bords du Dniepr, de la Dvina). Ce peuplement se prolongea jusqu’en 830, et ce sont alors des Varègues, venus de Scandinavie, qui envahissent la région.

Réf_427 Carte de la baltique.

Selon une version provenant de la Chronique des temps passés, en 862, sur le confluent des rivières Elena et Volkhov, le futur prince Riourik fait construire une forteresse en bois à Staraïa Ladoga, où il s’installe avec sa suite, avant de partir s’établir, plus au sud, dans la forteresse de Riourik (Riourikovo Gorodichtche), dans la raïon de Veliki Novgorod, près du Lac Ilmen. Ce qui permet de comprendre pourquoi Staraïa Ladoga est appelée la première capitale de la Rus du Nord. Riourik est, en effet, le fondateur de la dynastie des Riourikides qui régna à Kiev puis à Moscou jusqu’à la fin du XVIe siècle.


Réf_428 Staraïa Ladoga 1° Capitale des Rous de Kiev.

La première fortification en bois est construite au début des années 860 par Riourik à l’emplacement de la forteresse de Staraïa Ladoga. La fortification à cette époque ne protégeait qu’une petite partie des implantations et était surtout destinée à protéger le prince et son entourage. À l’époque d’Oleg le Sage, au IXe et début du Xe siècle, c’est une nouvelle construction en pierre cette fois-ci qui remplace la fortification en bois et ce, selon les méthodes et plans ouest-européens de l’époque.


Réf_429 Staraïa Ladoga, la Pierre remplace le Bois.

Le caractère stratégique de la forteresse de Staraïa Ladoga provient du fait qu’elle se situe à la porte de la route commerciale des Varègues aux Grecs qui, à partir de la mer Baltique, s’enfonce profondément dans les terres russes pour les traverser jusqu’à la mer Noire.
Novgorod (en russe: Великий НовгородVeliki Novgorod, « Novgorod la Grande »). Elle est mentionnée dans les chroniques à partir de l’an 859. Sa dénomination en varègue Holmgard (également Holmgarðr, Hólmgarður, Holmgaard, Holmegård) est ainsi attestée dans des sagas nordiques à une époque très reculée.
Selon la Chronique des temps passés, un groupe de Varègues fonda Novgorod en 862 sous la direction de Riourik. Marchands, mercenaires et pirates à l’occasion, ils menèrent des expéditions d’abord chez les Perses et les Arabes en empruntant la route de la Volga et la Caspienne, puis par les « routes menant chez les Grecs », soit le Don, le Dniepr ou le Dniestr, à Constantinople. Ils attaquèrent à plusieurs reprises les villes byzantines de la mer Noire et la capitale impériale elle-même, attaques qui, même repoussées, se soldèrent par des traités de paix leur concédant divers avantages commerciaux.

Réf_430 Héraldique de la ville de Novgorod.

 
Kiev (/kjɛf/ ou /kjɛv/, en ukrainien : Київ, Kyiv /ˈkɪjiu̯/ ; en russe : Киев, Kiyev /ˈkʲi(j)ɪf/) est l’une des plus anciennes villes de Ruthénie (au sens large).

Réf_431 Héraldique de la ville de Kiev.

Kiev se trouve sur la rivière Dniepr, au nord-ouest du pays. La date exacte de la fondation reste inconnue. Les fouilles archéologiques donnent lieu de croire que Kiev est devenue une ville à la fin du IX° siècle. Donc certainement dès les années 400-800, un village de pécheur et ou de passeur sur le fleuve, devient gros bourg puis une ville par son nombre d’habitants. Certainement ville étape du Nord au Sud pour les viking, elle apparait dans leur histoire. Dès le X° siècle, les sources étrangères (papales, germaniques) désignèrent la principauté de Kiev sous le terme de Rossia, alors que les sources slaves utilisaient le mot Rous’, transcrit en grec médiéval Rhos et en arabe Rûs.

Réf_432 Différences entre Norvégiens, Danois et Suédois.

La Rusʹ de Kiev fut officiellement fondée par Oleg le Sage aux alentours de l’an 880. Le territoire de cet État était beaucoup plus petit que celui qu’a gouverné plus tard Iaroslav le Sage. Au cours de ses 35 années de règne, Oleg soumit différentes tribus slaves et finlandaises. En 882, il déposa Askold et Dir qui gouvernaient Kiev, et choisit cette ville comme capitale. En 883, Oleg battit les Drevliens et leur imposa un tribut de fourrures. En 884, il réussit à contrôler les Polanes, à nouveau les Drevliens, les Sévériens, les Viatitches et les Radimitches , tout en étant en guerre avec les Tivertses et les Oulitches.
Au XIe siècle, la Russie kiévienne était géographiquement le plus grand État d’Europe. Oleg Le Sage déclara « Да будет это мать городов русских»
(Que celle-ci [Kiev] devienne la mère des villes russes).
980 – 1015 règne le prince Volodymyr, fils de Sviatoslav. La citadelle est agrandie. C’est un souverain militaire et centralisateur. Il mène à bien l’unification des principautés slaves. On a dit que l’unification entreprise par le prince de Kyiv nécessitait pour lui l’instauration d’une religion d’Etat, en quelque sorte formaliste. En fait, la conversion au christianisme en 988 était un acte convaincu. La nouvelle religion renforcera le prestige du pouvoir féodal, en apportant en outre par l’intermédiaire de la culture byzantine certaines valeurs héritées des traditions grecques.
Yaroslav :(l0l9 – 1054), fils du prince Volodymyr et qui est honoré du titre de Sage, a donné une reine à la France, car Henri 1er, roi de France épousa en 1051 Anne de Kyïv qui devint régente de France à la mort du roi en 1060.

Réf_436 Représentation présumée d’Anne de Kiev
dans une fresque dépeignant les filles (ou les fils ?)
du grand-prince Iaroslav de Kiev,
cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, xie siècle.

Anne de Kiev (ukrainien : А́нна Яросла́вна ; russe : Анна Ярославна, Anna Iaroslavna), également appelée Agnès, est une princesse kievienne, la fille de Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev et de sa seconde épouse, Ingigerd de Suède. Elle serait née à Kiev, selon certaines sources vers 1024, 1032 ou en 1036, et morte entre 1075 et 1089. Épouse de Henri Ier, roi des Francs, elle fut reine des Francs de 1051 à 1060 et mère du roi Philippe Ier.
Le nouveau prince, Yaroslav,  inaugure une ère de plein essor de la cité. La haute ville a grandi de sept fois. Il refait une nouvelle enceinte avec de hauts remparts constitués de plusieurs rangées de cages en plein bois emplies de terre battue. A l’époque du règne du fils de Vladimir, Yaroslav appelé le Sage pour son amour de l’éducation et de la science, Kiev devient une des villes les plus riches et plus belles de l’Europe. Le prince Yaroslav fait construire dans la ville la majestueuse cathédrale de Sainte Sophie – Sagesse de Dieu.
Mais au XIIe siècle, des conflits parmi les différentes principautés de la Rus’ ont mené l’État kiévien au déclin. Kiev fut saccagée par les Russes, les Coumans et les Mongols au XIIe et au XIIIe siècle. Par la suite, les principautés d’Ukraine reconnurent la souveraineté des Mongols.
 
Itil ou İtil (turc : İtil; cf. (zh) A-de Shui), ou Atil, était la capitale de la Khazarie entre le VIIIe siècle et le Xe siècle. La ville était située près de la ville moderne d’Astrakhan, sur le delta de la Volga lorsque cette dernière se jette dans la mer Caspienne. Le fleuve Volga s’appelle d’ailleurs İtil en langues turques, ce qui signifie grande rivière.
Itil était une ville où cohabitaient de nombreuses confessions : le khagan était juif comme la grande majorité des Khazars convertis au judaïsme en l’an 838, mais il y avait aussi des chrétiens, des chamanistes et des païens. L’importance commerciale de la ville attirait des marchands de nationalités diverses. Toutes les confessions avaient leurs lieux de culte et sept juges étaient nommés pour résoudre les querelles entre les habitants (deux chrétiens, deux juifs, deux musulmans et un païen). Sviatoslav Ier de Kiev pille et détruit Itil en 968 ou 969.
Varsovie (prononciation : /vaʁ.sɔ.vi/ ; en polonais : Warszawa /varˈʂava/ Les premiers édifices fortifiés construits sur le site où se trouve aujourd’hui Varsovie furent ceux de Bródno IXe et Xe siècles et de Jazdów du XIIe et XIIIe siècles).

Réf_437 Héraldique de la ville de Varsovie.

Après l’attaque et la destruction de Jazdów, une nouvelle colonie semblable fut créée sur le site d’un petit village de pêcheurs appelé Warszowa. le petit village connait une expansion lente mais continue qui le transforme en gros bourg et en une ville.


 
 
Les périodes d’expansion sont souvent menées par des hommes forts qui caractérisent le développement d’une culture, d’une ville; d’un royaume ou d’un Empire. Certaines figures sont incontournables.
 

Le temps des Hommes forts.


Réf_440 Riourik dans le Tsarsky Titulyarnik de 1672.

Riourik (en russe et en ukrainien : Рюрик, en vieux russe : Рю́рикъ et en vieux norrois : Rørik), parfois également appelé Riurik, Rurik ou encore Rourik, est un prince varègue de la Rus’ de Kiev (né aux environs de 830 et mort en 879) qui règne de 862 à 879. Il est le premier prince de Novgorod et fondateur de la dynastie riourikide qui règne sur la Rus’ de Kiev jusqu’en 1240.
Le mot kniaz (knjaz’), apparenté au haut-allemand kuning, désigne le chef varègue que l’on trouve à la tête de l’État kiévien à partir de la fin du IXe siècle (descendants, selon la légende, du chef plus ou moins mythique Riourik, les princes russes sont parfois appelés Riourikides). Le caractère souverain des princes russes est souligné par l’usage, en latin, du mot rex pour les désigner. Mais l’unité de cette principauté de Kiev est, sans cesse, remise en cause par la coutume successorale qui, à la mort du prince régnant, faisait de tous ses fils des successeurs à part égale. Aussi voit-on apparaître, dès la mort de Iaroslav le Sage en 1054, à côté de la principauté de Kiev, celles de Tchernigov, de Pereïaslavl, de Smolensk… Le pouvoir politique est, en fait, exercé collectivement par l’ensemble des représentants mâles de la famille princière, l’aîné, le prince de Kiev, ne jouissant que d’une primauté d’honneur (pour le désigner, le titre de knjaz’ velikij, « grand prince », reste, jusqu’à la fin du XIIe siècle, d’un usage exceptionnel) ; les différentes principautés sont réparties selon l’ordre de primogéniture, toutes branches confondues.
 
Sviatoslav Ier  ou Sviatoslav Igorevitch, en vieux russe : С~тославъ / Свѧтославъ Игорєвичьnote, en russe : Святослав Игоревичnote , en ukrainien : Святослав Ігоровичnote , en bulgare : Светославnote, et en grec moderne : Σφενδοσθλάβος, dit Sviatoslav le Brave, est un grand-duc de la Rus’ de Kiev, de la dynastie des Riourikides, né en 942 et mort en mars 972 sur l’île de Khortytsia sur le Dniepr et qui régna de 962 à 972.
Fils d’Igor de Kiev et de sainte Olga, il est connu pour ses conquêtes territoriales rapides autour de la Volga, de la Steppe pontique, des Balkans, lors de campagnes incessantes à l’est et au sud qui précipitèrent la chute de deux des plus grandes puissances d’Europe de l’Est, l’État khazar et le premier Empire bulgare, ainsi que pour la soumission de nombreuses tribus slaves orientales, il battit également les Alains et le Khanat bulgare de la Volga. À la fin de sa courte vie, Sviatoslav s’était constitué un des plus grands États d’Europe, déménageant sa capitale de Kiev  à Pereïaslavets  (en actuelle Bulgarie) sur le Danube en 969. En contraste avec la conversion au christianisme de sa mère Olga de Kiev (plus tard appelée sainte Olga), Sviatoslav restera sa vie durant un païen convaincu.

Réf_441 Ancêtres de Sviatoslav Igorevitch.

Son père, le grand-duc de Kiev Igor, meurt tué par la tribu des Drevliens aux alentours de 945. Sa mère Olga Prekrasa, première dirigeante de la Rus’ à s’afficher officiellement chrétienne (elle s’est convertie au christianisme à la cour de Byzance de Constantin VII Porphyrogénète), dirige alors la principauté en tant que régente jusqu’à la majorité de Sviatoslav, en 962. Son tuteur est un Varègue nommé Asmund, la tradition d’avoir un tuteur Varègue perdurant jusqu’au Xe siècle chez les jeunes princes riourikides prétendants au trône de Kiev.
Il entre en guerre contre les Khazars en 964 (ce peuple est connu pour être un des plus puissants d’Europe de l’Est depuis des siècles), puis finit par conquérir le cours inférieur de la Volga. Les origines du conflit entre Sviatoslav et les Khazars ne sont pas claires, certains pensent qu’il était dans l’intérêt de Kiev de se défaire de la tutelle khazar, qui contrôlait une partie de la route commerciale de la Volga, tandis que d’autres pensent que Byzance aurait incité Sviatoslav à les attaquer après que les Khazars furent entrés en conflit avec l’empereur Romain Ier Lécapène suite aux persécutions sur les juifs.

Réf_442 Sviatoslav Ier le Brave
portant la vyshyvanka.

Après avoir réduit les Khazars au rang de vassaux, tout comme les Viatitches, à qui il s’était présenté, avant de leur demander de se soumettre, avec ce message : « J’arrive vers vous ! », en vieux-slave : хощю на вы ити, Sviatoslav entre ensuite en campagne sur le Danube en 967, où il défait les Bulgares. Sviatoslav détruit la ville de Sarkel vers 965, puis celle de Kertch en Crimée, avant de détruire la capitale khazare Itil vers 968 ou 969.
Il libère ensuite Kiev, assiégée par les Petchenègues, puis s’installe en Bulgarie, s’avance jusqu’à Andrinople et menace Byzance. Mais l’empereur byzantin Jean Ier Tzimiskès annexe ensuite la Bulgarie orientale et chasse les Russes de Sviatoslav (réinstallant les rois bulgares).
Craignant que la paix avec Sviatoslav le Brave ne dure pas, l’empereur byzantin complote alors pour le tuer et s’allie avec le Khan des Petchénègues, Kurya Sviatoslav meurt finalement dans une embuscade dressée par les Petchénègues sur l’île fluviale de Khortytsia, au milieu du Dniepr. Son vainqueur Kurya, , convertit son crâne en hanap. À cause de sa mort prématurée, les frontières de son État ne seront pas consolidées, ce qui amorcera les problèmes de succession.

Réf_443 Maloucha Малуша, servante et concubine de Sviatoslav.

Postérité : De ses trois fils, deux légitimes se partagent la principauté. À l’aîné Iaropolk Ier est dévolu Kiev, au second Oleg les territoires conquis sur les Drevlianes. À Vladimir Ier, bâtard conçu avec une servante, Maloucha, fut concédé à la demande des gens de Novgorod l’ancienne capitale de la principauté.
 


 
Retour à la Chronique des temps passés :
Selon cette chronique, les populations finnoises et slaves qui peuplaient cette région se rebellèrent contre les Varègues et refusèrent de leur payer tribut. Elles chassèrent les Varègues de leur région et les obligèrent à retourner en Scandinavie. Bientôt toutefois, l’anarchie régna dans la région. En 856. Plusieurs villes du Nord (Novgorod, Beloozero, Izborsk), après avoir refusé de payer le tribut aux Varègues qui départageaient les zones d’influence entre les concurrents khazars et scandinaves de la région et après être tombés dans une véritable anarchie, durent se résoudre à se tourner à nouveau vers leurs anciens maîtres :
Durant les années de 860 à 862 puis en 863, 868, 869 et encore 870 les Varègues traversèrent encore la mer ; cette fois-ci, les peuples qu’ils avaient soumis refusèrent de leur payer tribut et voulurent se gouverner eux-mêmes ; mais il n’y avait entre eux ombre de justice : une famille s’élevait contre une autre et cette mésentente occasionnait de fréquentes rixes. Ils se déchirèrent entre eux, si bien qu’ils se dirent enfin : « Cherchons un prince qui nous gouverne et nous parle selon la justice. »
Pour le trouver les Slaves traversèrent la mer et se rendirent chez les Varègues, qu’on nommait Varègues-Russes, comme d’autres se nomment Varègues-Suédois, Urmaniens (Normands), Ingliens et d’autres Goths. Les Tchoudes, les Slaves, les Krivitches et d’autres peuples réunis dirent alors aux princes de Varegie :
« Notre pays est grand et tout y est en abondance, mais l’ordre et la justice y manquent ; venez prendre possession du sol et nous gouverner. »
Trois frères Varègues réunirent leurs familles, et vinrent en effet occuper la Slavonie. Ils abordèrent donc chez les Slaves, dans le pays desquels ils bâtirent le village de Ladoga. Le plus âgé des trois, Riourik, fixa sa résidence le long des rives du fleuve de ce nom. Le second, Sinéous, s’établit chez nous, aux environs du lac Blanc. Le troisième, Trouvor, à Isbork. Cette partie de la Rus’ reçut plus tard des Varègues le nom de Novgorod ; mais les habitants de cette contrée, avant l’arrivée de Riourik, n’étaient connus que sous le nom de Slaves.

Réf_450 Carte de la zone d’influence Rous vers l’an 1000.

En 882, l’héritier de Riourik, Oleg le Sage,  s’empara de Kiev, dont il fit sa capitale,  (capitale de la Rus’ kiévienne) , Novgorod est alors la deuxième cité de l’État par son importance. permettant aux Varègues de lever tribut sur les Novogordiens, puis attiré par les richesses de Constantinople et du monde arabe, il continua à travers le pays des Khazars vers Byzance. Il devait en résulter une série de guerres avec l’empire (907, 941, 968-971, 1024, 1043) se terminant par des traités commerciaux fort avantageux pour les Varègues.
Les descendants de Riourik étendirent leur emprise sur la Rous’ kiévienne et unifièrent les tribus locales, grâce entre autres à une imposante immigration varègue dans les années 970 et 980. Cette unification ne se fit pas sans heurts et révoltes, comme exemple :
Selon la chronique de Nestor, les Drevliens « vivaient brutalement, comme des bêtes féroces :Hils se tuaient les uns les autres ; ils mangeaient toutes sortes d’immondices ; ils ne connaissaient point le mariage et enlevaient les jeunes filles qui allaient puiser de l’eau. »
Les Drevliens se sont toujours opposés fermement à toute tentative d’inclusion dans la Rus’ de Kiev. D’après les chroniques, du temps des fondateurs légendaires de Kiev, Kij, Scek et Khoriv, les Drevlianes avaient leurs propres lois princières et étaient fréquemment en guerre avec les Polianes.
Ils furent soumis en 883 par le prince varègue de la Rus’ de Kiev Oleg le Sage, mais se révoltèrent fréquemment. En 907 ils prirent part à la guerre entre les Rus’ et les Byzantins.
Après la mort d’Oleg en 912, les Drevlianes cessent de payer leur tribut aux Rus : le seigneur Varègue Sveneld leur faisant payer tribut pour lui-même. Le successeur d’Oleg, Igor, essaye de détourner le tribu à Sveneld à son propre avantage mais est tué lors lorsque les Drevlianes se révoltent en 945. Sa veuve, Olga, venge la mort de son mari en tuant ambassadeurs et noblesse drevliens, et en brûlant plusieurs villes, dont la capitale Iskorosten. Le territoire est ensuite transformé en un apanage Kiévien. Ils furent presque tous assimilés dans la Rous’ de Kiev au Xe siècle.
Les Polanes (en polonais Polanie, littéralement « peuple de la plaine ») étaient une tribu slave qui s’était fixée sur les rives de la Warta au VIIIe siècle. Ils vivaient principalement de l’agriculture et se disputaient les terres avec des tribus germaniques. À la fin du IXe siècle, la plus grande partie des tribus slaves vivant dans un territoire délimité par l’Oder, le Boug, les Carpates et la mer Baltique, était sous la domination des Polanes. Au Xe siècle, le territoire des Polanes comprenait la Mazovie, la Cujavie et la Grande-Pologne. Leurs principales places fortes étaient Gniezno, Poznań et Ostrów Lednicki. L’union de tribus gouvernée par la dynastie Piast a donné naissance à l’État polonais vers le milieu du Xe siècle.
 

Naissance et histoire des Villes :


Quand vous avez la responsabilité d’une région en étant Roi, Empereur ou Suzerain, un de vos problèmes constant est la protection de votre territoire contre toute invasion surtout si les raids sont récurrents chaque été. Notre Roi Soleil aura pour lui un architecte hors pair, Vauban, l’homme fort des frontières de l’Est, mais dans les immenses plaines que faire ?

Réf_451 Carte du système fortifié de Vauban.

Pour les Russ de Kiev, le danger est partout.

Réf_452 Carte de la Russie Kiévienne de 880 à 1054.

L’observation de la carte expose le danger de la domination Khazars qui peut à tout moment couper l’état Kiévien en deux.
Moscou (en russe : Москва, Moskva, [mɐˈskva] se situe dans la partie européenne de la Russie au milieu d’une région de plaine. Sa latitude élevée lui vaut un climat froid et continental. Le Kremlin, son cœur historique, est édifié sur une colline qui domine la rive gauche de la rivière Moskova.


Réf_453 Héraldique de la ville de Moscou.

Petit point d’appui militaire créé vers 1150 dans le nord de la Rus’ de Kiev, elle prend progressivement le relais de Kiev, après la décomposition politique de cet État et les invasions mongoles du XIIIe siècle.

Réf_454 Carte du trajet Kiev Moscou en voiture au 20° s

Il faut considérer les moyens de communication; de transport de l’époque; le danger d’un voyage et l’obéissance à un maitre lointain…


Et à l’Ouest ?

Réf_460 Carte de l’Europe en 843.

Plus à l’ouest, l’Empereur Charlemagne, du latin Carolus Magnus, va mourir et laisser ses possessions être découpées dans des héritages à répétition.


Réf_461 Carte des premières incursions des hommes du Nord.

Les hommes du Nord sont déjà connu de l’Empereur CHARLEMAGE.

Réf_462 Carte de l’Europe en 900.

Dans les années 900 quatre ou cinq grands ensembles finiront par dominer la région des immenses plaines du grand EST européen.

Réf_463 Carte du pays Russ en 900 et ses voisins.

Au sud :
Les Khazards peuples cavaliers des steppes, alliés de l’empire byzantin orthodoxe et en butte aux volontés expansionnistes des Arabes musulmans,  ils vont se convertir à la religion des tribus d’Israël. Un choix pour le moins surprenant de la part de ces redoutables nomades de la steppe, mais rationnel d’un point de vue géopolitique…
https://www.herodote.net/Juifs_de_la_steppe-synthese-2351.php
ou
https://www.ffhu.org/index.php/actualites/archeologie/221-khazar
Qui sait ???
Au Nord : nous trouvons les Russ.
à l’ouest : des Polonais et des Hongrois.
et plus au sud : des Bulgares au contact des byzantins.
Mais revenons à l’Est, la réputation des Vikings est tel que les empereurs de Byzance en, feront leur garde rapprochées. Ce sera la célèbre Garde varangienne ou garde varègue (du grec Τάγμα των Βαράγγων, Tágma tōn Varángōn) qui fut un corps d’élite de l’armée byzantine formé de mercenaires d’abord scandinaves, puis de plus en plus anglo-saxons, dont le rôle principal était la protection rapprochée de l’empereur ; elle exista du Xe siècle au XIVe siècle. https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_varangienne.

Réf_464 Carte des implantations et conquêtes des hommes du Nord ou Nordmann entre le VIII° et XI° s.

L’an Mille voit une expansion territoriale de la Russ sous l’impulsion des Hommes du Nord de Kiev.
Étymologie : (XIIe siècle) Du vieux norrois Norðmann (« homme du nord »), attesté en latin, au neuvième siècle, sous la forme Nortmannus. La chute du \d\ de nord affecte aussi norrois qui lui est apparenté. Nom commun Normand \nɔʁ.mɑ̃\
Histoire : Nom donné aux envahisseurs vikings en France.
Tout comme la culture des Vikings danois et norvégiens se fondit dans celle des autochtones en Normandie et dans les îles britanniques, la culture varègue se fondit rapidement dans celle des slaves en Russie. À la fin du XI° siècle, les classes dirigeantes des deux principales villes-États, Novgorod et Kiev, étaient déjà acculturées à la population slave. Si, dans le traité conclu en 911 entre Oleg le Sage de la Rous’ et Léon VI le Sage de l’Empire byzantin, tous les signataires Rous’ portent des noms scandinaves, dans le traité de 944 entre Igor de Kiev et Constantin VII Porphyrogénète, nombre d’entre eux portent déjà des noms slaves. Igor, qui est la forme slavisée d’Ingvarr, est le dernier prince varègue à porter un nom nordique. Il prénomme son fils Sviatoslav.

Réf_470 Carte du pays Russ vers 1050 et les divisions en petites principautés.

Avec la christianisation en 988 sous Vladimir, la ville de Kiev est le centre d’influence le plus important pour le développement de la Rous’, qui, sous Iaroslav le Sage (1019-1054), devient le plus puissant des États dits « grecs » après l’Empire byzantin : les descendants des Varègues sont, à ce moment, totalement acculturés aux Slaves.
 

Chapître 05. Liste des principautés de la Rus’ de Kiev.


Avoir une vision d’ensemble nécessite de situer géographiquement et temporellement tous les acteurs de la région. Hors la densité des peuples, celles des dirigeants et les faits notable, (Mariage assassinats; batailles; modification de frontière) sont extrêmement nombreux. il apparait donc nécessaire de lister ceux qui vont “faire” l’histoire dans les prochaines lignes.
La création et l’expansion de la Rusʹ de Kiev :
D’après la Chronique des temps passés (Chronique de Nestor, par le moine Nestor), le territoire du futur État de Kiev était originairement réparti et contrôlé entre les Varègues au nord-ouest et les Khazars au sud-est. Cette source affirme que, depuis 859, les Tchoudes, les Maris et les Krivitches rendaient hommage aux Varègues, alors que les Polanes, les Sévériens et les Viatitches rendaient tribut aux Khazars.
Liste des principautés slaves de l’Est — Wikipédia (wikipedia.org)
Les principales :
1°) Principauté de Novgorod, en russe : Новгородская республика, Novgorodskaïa respoublika, capitale Novgorod.
République de Novgorod — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_505 Новгородская республика

 
2°) Principauté de Vladimir-Suzdal , en russe : Влади́миро-Су́здальское кня́жество, Vladimiro-Souzdalskoïe kniajestvo, capitale Rostov.
Principauté de Vladimir-Souzdal — Wikipédia (wikipedia.org)


Réf_506 Владимиро-Су́здальское кня́жество

 
3°) La Principauté de Smolensk, en russe : Смоленское княжество, capitale Smolensk.
Principauté de Smolensk — Wikipédia (wikipedia.org)
Liste des princes de Smolensk — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_507 Вели́кое кня́жество Смоле́нское.

 
4°) Principauté de Tchernihiv ou Tchernigov, en ukrainien : Чернігів ou Tchernigov; en russe : Чернигов ; en polonais : Czernihów , capital Tchernihiv.
Tchernihiv — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_508 Чернігів.

 
 
5° et 6°) La principauté de Mourom-Riazan qui se divise en 1129 :
soit  la principauté de Mourom, en russe : Муром, et le Grand duché de Riazan,  en russe : Великое княжество Рязанское. Capital Riazan et Mourom.   Réf_510
Mourom — Wikipédia (wikipedia.org)
Principauté de Riazan — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_509 Blason de la principauté de Riazan.

Réf_510 Héraldique de Муром.

 
7°) Principauté ou Duché de Polotsk, en biélorusse Полацкае княства, en russe Полоцкое княжество, capitale de Polotsk.
Principauté de Polotsk — Wikipédia (wikipedia.org)

Réf_511 Полоцкое княжество.

 
8°) Principauté de Tourov et Pinsk (en biélorusse : Княства Турава-Пінскае, en russe : Княжество Турово-Пинское). Capitale  Tourov et Pinsk. Absorbée par Kiev en  1250.
Principauté de Tourov et Pinsk — Wikipédia (wikipedia.org)
 

Réf_512 Турава-Пінскае княства

 
9°) Principauté de Sévérie ou de Novgorod-Severski, en ukrainien Сіверія ou Сіверщина, Siveria ou Siverchtchyna, en russe Северщина, Severchtchina, capitale Novhorod-Siverskyï.
Sévérie — Wikipédia (wikipedia.org)
Elle tire son nom des Séverianes, un peuple de Slaves orientaux qui s’installèrent dans la région vers le Xe siècle.
 


Réf_513 Сіверщина.

 
10°) Principauté de Pereïaslavl ou Pereiaslavl, en ukrainien : Переяслав ou Pereïaslav, en russe : Переяслав, français : Percaslavie, capitale Pereiaslavl,
Principauté de Pereïaslavl — Wikipédia (wikipedia.org)
 

Réf_514 Pereïaslav-Khmelnytskyï

 
11°) Principauté de Galicie ou Halych,  Capitale Réf_515
 
12°) Principauté de Volhynie ou Lodomérie, capitale Volodymyr ou  Ladomir. Réf_516
 
 
12°) Principauté de Kiev
 
 
 
 

Réf_412 Carte des principautés Russ Varègues entre 1054 et 1132, Kiev comme capitale.

Réf_451  Carte de la République de Novgorod, des Principautés voisines et des raids entre 1054 et 1237.

Carte  intéressante qui permet d’observer les lignes de fortifications au sud contre les nomades, Petchenègues et autres Coumans, ainsi que la zone sud qui n’a pas de chef incontesté.
L’une des attaques les plus célèbres est celle des Chevaliers Teutoniques repoussée par le prince Alexandre Nevski lors de la bataille du lac Peïpous en 1242.
 
 
 
 
 
De tous les princes, les Novgorodiens chérissent surtout la mémoire de Iaroslav le Sage. Ce dernier a promulgué les premières règles juridiques (incorporées plus tard dans le droit russe) et favorisé la construction de la cathédrale Sainte-Sophie. En signe de reconnaissance pour l’aide qui lui a été apportée par Novgorod pour défaire son frère aîné et obtenir le trône de Kiev, Iaroslav a attribué de nombreux privilèges à la ville. D’un autre côté, les Novgorodiens ont appelé leur place centrale Iaroslav.
Elle regagne son autonomie après le sac de celle-ci au XII° siècle. Elle devient en effet en 1136 une république autonome, la république de Novgorod, gouvernée par l’assemblée des citadins, le vetché, qui élisait son kniaz (prince) ainsi qu’aux autres fonctions, y compris ecclésiastiques. Le vétché se réunissait devant la cathédrale Saint-Nicolas. Au XIII° siècle, la ville est membre de la Ligue hanséatique.
À cette époque, Novgorod est menacée par l’avancée de nombreux peuples venus de l’ouest. D’après l’historien Nicholas Riasanovsky, entre 1142 et 1446, Novgorod doit combattre les Suédois 26 fois, les Chevaliers Porte-Glaive puis les Chevaliers Teutoniques 11 fois, les Lituaniens 14 fois et les Norvégiens 5 fois.
 
 
 
 
La principauté de Galicie-Volhynie succéda à l’État de la Rus’ kiévienne sur le territoire de Kiev et de l’Ukraine d’aujourd’hui. Durant cette période (XIIIe-XIVe siècle), chaque principauté était indépendante de l’autre pendant un temps. C’est en 1253 que le pape accorda la couronne royale au Prince Danylo Halytskyï qu’il détint jusqu’à sa mort en 1264. Mais l’État de Galicie-Volynie devint finalement un vassal de l’Empire mongol, bien que les efforts pour obtenir de l’aide auprès des européens dans leur opposition aux Mongols continuèrent. C’est à cette époque que les souverains “russes” prirent le titre de roi (auparavant ils étaient “grands princes”).
La domination lituano-polonaise
Durant le XIVe siècle, les polonais et les lituaniens combattirent l’envahisseur mongol et finalement tout le territoire de l’Ukraine passa sous l’autorité de la Pologne et de la Lituanie. La Lituanie prit le contrôle de la Volhynie au nord-ouest de l’Ukraine (y compris les régions autour de Kiev). Quant à la Pologne, elle prit le contrôle de la Galicie. Suite à l’union entre la Pologne et la Lituanie, les Polonais, les Allemands, les Arméniens et les Juifs immigrèrent dans le pays.
 
 


Tout comme la culture des Vikings danois et norvégiens se fondit dans celle des autochtones en Normandie et dans les îles britanniques, la culture varègue se fondit rapidement dans celle des slaves en Russie. À la fin du XI° siècle, les classes dirigeantes des deux principales villes-États, Novgorod et Kiev, étaient déjà acculturées à la population slave. Si, dans le traité conclu en 911 entre Oleg le Sage de la Rous’ et Léon VI le Sage de l’Empire byzantin, tous les signataires Rous’ portent des noms scandinaves, dans le traité de 944 entre Igor de Kiev et Constantin VII Porphyrogénète, nombre d’entre eux portent déjà des noms slaves. Igor, qui est la forme slavisée d’Ingvarr, est le dernier prince varègue à porter un nom nordique. Il prénomme son fils Sviatoslav.

Réf_458 Carte du pays Russ vers 1050 et les divisions en petites principautés.

Avec la christianisation en 988 sous Vladimir, la ville de Kiev est le centre d’influence le plus important pour le développement de la Rous’, qui, sous Iaroslav le Sage (1019-1054), devient le plus puissant des États dits « grecs » après l’Empire byzantin : les descendants des Varègues sont, à ce moment, totalement acculturés aux Slaves.

Réf_463 Carte de l’Europe en 1000.

Cette expansion territoriale est toujours sous la menace des peuples des steppes.
 
 

Le peuple Coumans est un peuple composé de plusieurs tribus Ouro-Altaïques qu’il est possible de rapprocher des autres peuples Turco-Mongols qui nomadisaient en Asie Centrale. Les Coumans également appelés Kiptchaks ou Kuns par les Hongrois et Polovtsy par les Russes habitaient au IXème siècle les vastes étendues d’Asie Centrale comprises entre l’Altaï et le bassin du Tarim (Turkestan Chinois). Certains auteurs rattachent ce peuple aux tribus Oghuz. Le terme Cu-man viendrait de la racine ku signifiant jaunâtre. Les Cumans serait donc les Hommes Jaunes.

Réf_470 La confédération des Kiptchaks-Coumans en Eurasie vers 1200.

Au Xème siècle, les Coumans migrèrent comme le firent et le feront de nombreux peuple de la steppe, de l’Altaï et du Tarim vers la Russie et l’Europe. Les Coumans n’étaient pas le premier peuple à accomplir cette migration. Ceux-ci avaient en effet fait pression sur les Petchenègues également appelés Pasternak, forçant ces derniers à fuir vers l’Ouest.

Réf_475 Carte of the Kievan Rus’ realm, 1015-1113.

Vers le milieu du XIème siècle, les Coumans /  Kiptchaks s’établirent dans les plaines d’Ukraine. Ils attaquent régulièrement les riches villes des principautés Ukrainiennes et Russes. Entre 1060 et 1210, les annales de Kiev recensent une cinquantaine de raids perpétrés par les “Polovtsy”. Une épique saga Ukrainienne connue sous le nom du “Dit d’Igor” raconte ces campagnes contre l’envahisseur.

Réf_480 Campagne du Prince Igor chez les Polovtsy.
Theudericus : Les Coumans, peuple des Steppes (free.fr)

Vers la fin du XIème siècle, l’Empire Byzantin est attaqué par les Petchenègues. Ceux-ci seront vaincus en 1090 à la bataille de Levonion. Avec l’aide des Coumans, l’empereur Jean II Commène écrase définitivement en 1122, les Petchenègues à la bataille de Bérée (près de Larissa en Grèce). Les Petchenègues disparaitront à jamais de l’Histoire. La même année (1122) Vladimir Monomaque, Prince de Kiev défait près de sa capitale, une très grande armée Coumane qui étaient commandés par plusieurs Princes(Kneaz) renommés.

L’utilisation par Rome de nombreux mercenaires étrangers fut le symbole de la fin de l’Empire et de la perte de sa puissance, Byzance suivra le même chemin.

Réf_481 Carte de l’Europe en 1100.

Grignoté au Sud par les musulmans, Byzance voit au Nord de véritables entités se constituer. La Pologne, mais surtout  la Hongrie, la Russ sont de puissants voisins.  Il est déjà possible de deviner les tensions territoriales entre les Polonais et les Russes.

Réf_482 Carte des frictions Pologne Russ.

En 1100, Kiev est déjà un centre de pouvoir politique et économiques. Mais la qualité et la quantité des récoltes sera toujours dépendante du nombre de jours ensoleillés et du nombre de jour enneigés. Là, où la France, permet une culture sur de plus longues périodes, et mêmes des vignes très au nord en  Bourgogne et en Alsace,  les climats de ces régions permettent un temps de culture moins long.
Le monde médiéval européen, qu’il soit occidentale ou oriental, se ressemblent dans le nombre de petit états, en permanence en lutte, pour résister ou pour  s’accroitre au dépend de ses voisins.
Croitre et s’étendre ou disparaitre le choix est limité.

Réf_493 Carte des principautés russes vers 1140.

Le processus d’accroissement de territoire et de puissance va engendrer la disparition des plus faibles et l’extension des plus belliqueux, le Roi de France fera de manière identique pour accroitre son domaine. Il faudraii pour suivre les évolutions disposer de nouvelles cartes pour chaque année tellement les frontières sont en constante évolution.


Réf_495 Carte de l’Europe en 1200.

En 1200, le champion de la région n’est pas encore déterminé. Tout est encore possible, c’est une lutte pour la survie contre les menaces externes. Mais le principal danger pour un état n’est pas les adversaires de l’extérieur contre qui une union est toujours possible, mais bien les luttes intestines qui divisent et usent prématurément les forces vives. Les dissensions aux seins des Perses Sassanides ont permis aux bédouins une conquête facile. Ici encore, dans cet état Rous, les responsables, plus occupés à assouvir leur ambitions vont dans des querelles intestines  plonger leur état dans une faiblesse mortelle. Les voisins sauront bientôt en profiter.


Réf_498 Carte de la ROUS de Kiev entre 1220 et 1240 avant la chute.

Que dire du pays ou de la nation ukrainienne en 1250 ?

Réf_499 Carte de l’Ukraine en 1250.

Tous les différents acteurs sont déjà présent en 1200 et seront traités de manière thématique en respectant une chronologie assez libre pour ne pas alourdir chaque chapitre.
 

05. Les acteurs des milles prochaines années.

 
 
Principauté de Novgorod, capital
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05. Un nouveau danger, arrive de l’Est ! de 1222 à 1550.


Acteurs de la période :  Coumans ou Kiptchaks, Mongoles, Rus’ de Kiev, Petchenègues, Byzantins, Alains, Circassiens, Tatars, Hongroie
les Kiptchak ou Qiptchak,  (Coumans /  Kiptchaks ) peuple turcophone de l’Asie centrale qui, vassalisés par les Mongols, forma le khanat de la Horde d’Or (ou khanat de Kiptchak).

Ce peuple, que les Russes nommèrent Polovtses, les Grecs Comans (Komanoï), les Arabes Qoumâni, et les Hongrois Qoûn, faisait à l’origine partie du groupe des Turcs Kimäk, qui nomadisaient en Sibérie entre le moyen Irtych, l’Obi et l’Oural. Vers le milieu du xie siècle, se séparant du reste des Kimäk, ils émigrèrent vers l’Europe ; les chroniques russes les signalent pour la première fois en 1054 dans les steppes au nord de la mer Noire, où ils chassèrent devant eux les Petchenègues et les Oghouz Ouzoï ; après que ces derniers furent décimés par les Byzantins (1065), les Kiptchaks restèrent seuls maîtres de la steppe russe.

Vers 1120, ils assimilèrent des clans mongols de Khitan venus des confins sino-mandchouriens. Plus ou moins christianisés, les Coumans /  Kiptchaks restèrent ainsi maîtres des steppes russes jusqu’à l’invasion mongole conduite par les généraux de Gengis Khan, en 1222.

Réf_500 Carte des invasions Mongoles.

Par quoi l’invasion mongole a-t-elle été déclenchée ?
Tout a commencé lorsque Gengis Khan (1155-1227), le fondateur de l’Empire mongol, a envoyé son fils Djötchi (1182-1227) à la conquête des terres de l’actuelle Sibérie, de la Russie centrale et de l’Europe de l’Est.

Réf_501 Gengis Khan (1155-1227).

Des armées géantes de guerriers mongols (clairement plus de 100 000 hommes, un nombre considérable au XIIIe siècle) ont alors facilement vaincu les forces faibles et peu nombreuses des princes russes, qui étaient déjà en guerre les uns contre les autres avant l’invasion.

Réf_502 Des armées gigantesques.

Une ambassade sanglante :
Köten, khan des Coumans / Kiptchaks , allié aux Alains et aux Circassiens, appelle les princes de la Rus’ de Kiev à son secours. Les Mongols, après avoir réduit les Alains et les Circassiens, envoient en Rus’ de Kiev, une ambassade qui est massacrée, ce qui déclenche les hostilités. On peut se demander quels étaient les termes des demandes Mongoles pour provoquer une réaction si expéditive ?

Réf_504 La vie dans les steppes.

Köten se réfugie chez son beau-père, le prince de Galitch Mstislav, lequel convainc les princes de la Rus’ de Kiev de constituer une armée de 80 000 hommes pour arrêter les Mongols et les Tatars.
La bataille de la Kalka, près de la mer d’Azov marque le début des invasions mongoles et tatares en Rus’ de Kiev et en Europe.
Le 31 mai 1223 (ou 1222), elle oppose les généraux de Gengis Khan : Djebé et Subötaï, à la coalition des Coumans, des princes de Galitch et de Kiev, des princes de Tchernikov et de Smolensk, aidés de troupes grecques de Crimée. Les Mongols et Tatars écrasent les coalisés. Le prince de Kiev, qui n’a pas participé aux combats, se bat encore quelques jours puis croit pouvoir déposer les armes à des conditions acceptables. Les Mongols ne les respectent pas et massacrent ses hommes jusqu’au dernier.

Réf_505 Kiev et Novgorod soumises aux Mongoles.

Djebé et Subötaï exploitent leurs victoires en rançonnant les villes prises et en recueillant des renseignements sur les pays situés à l’ouest pour une campagne future, puis repartent vers l’est rejoindre le gros de l’armée mongole en faisant le tour de la Caspienne par le Nord. Ils s’allient à un autre peuple nomade mais pacifique de langue indo-européenne, qui met à leur service des compétences de charriers, d’éleveurs de chevaux, de chaudronniers et d’éclaireurs : les Roms.

Réf_506 Les Arcs Mongols sont supérieurs aux arc anglais.

À la fin de 1237 l’union des tribus mongoles, appelée la Horde D’or, sous la conduite du petit-fils du Chingiz-khan, Batiy ( khan Batu 1208-1255 ), ont ainsi envahi la Rus’. Ils ont pris, ravagé et brûlé Riazan, Kolomna, Moscou, Vladimir et Tver, soit toutes les principales villes russes.  Moscou ayant joué son rôle de point fortifié défendant le pays sans grand succès.
 
L’année 1241 :
– Première invasion de la Pologne.
Les Mongols envahissent l’Europe centrale avec trois armées. Le 9 avril 1241, lors de la bataille de Legnica, une de ces armées bat à plate couture une armée dirigée par Henri II le Pieux, duc de Silésie et composée des troupes des grandes familles nobles polonaises et des membres de différents ordres militaires chrétiens. ( Voir chapitre Ordre teutonique)
Après le saccage de Kiev, Batu envoie un petit groupe de soldats en Pologne. Là, ils détruisent Lublin et battent une armée polonaise.
Béla IV, né le 9 novembre 1206 et décédé le 3 mai 1270 sur l’île de Margit-sziget, à Budapest, est roi de Hongrie et de Croatie du 21 septembre 1235 au 3 mai 1270.
Alerté par l’invasion de la Russie par les Tartares, il dépêche plusieurs moines dominicains chargés de rechercher des Hongrois qui étaient restés « dans la patrie des ancêtres » lors de la migration de 895. En 1237, il accueille en Hongrie quarante mille Coumans, peuple de pasteurs turcs, chassés du bas Danube par les Mongols, et les établit dans la zone marécageuse entre la Tisza et le Danube. Il espère ainsi avoir à sa disposition des troupes contre l’oligarchie nobiliaire. L’intention est louable, le résultat ?

Réf_507_A Année 1241.

Le chef mongol Batu Qân entre en Moravie et en Hongrie où il prend Pest à l’issue d’une victoire à Mohi sur les rives du Sajó (11 avril 1241) sur les troupes de Béla IV.

La bataille de Mohi (qui a également pour appelation la la rivière Sajó) eut lieu le 11 avril 1241. Cette bataille est le principal affrontement entre les armées Mongoles, menées par Batû-Khan, petit-fils de Gengis Khan et les armées du Royaume de Hongrie pendant l’invasion Mongole de l’Europe. Cette bataille fut une grande défaite de la Hongrie qui fut à la suite de ce désastre complétement dévastée par les peuples des Steppes.
Historine: Les Mongols (4) – Bataille de Sajo 1241.

Les Mongols pillent le pays et massacrent une partie de la population. Béla doit se réfugier auprès du prince Frédéric II d’Autriche, qui, au lieu de l’aider, profite de l’occasion pour lui arracher trois comtés. Il prend alors le chemin de la Dalmatie et s’installe à Trau (Trogir), en attendant l’aide de l’Occident.

Réf_507_B Année 1242.

En mars 1242, l’avant-garde de Batu atteint l’Adriatique et le roi Béla IV ne doit son salut qu’à un embarquement précipité sur un navire en rade de Trogir. À l’annonce de la mort du chef mongol Ögödei (11 décembre 1241), ses troupes refluent vers l’Orient pour participer au quriltay organisé pour l’élection de son successeur. Béla IV, de retour en Hongrie, trouve un pays ravagé et doit tout reconstruire. Parmi les résidences royales, il privilégie la forteresse de Buda.

L’année 1242 :

L’invasion s’est poursuivie jusqu’en 1242 et a été un coup terrible pour les terres russes – il leur faudra presque 100 ans pour se remettre complètement des dommages causés par l’armée mongole. De plus, les terres et les villes du Sud – Kiev, Tchernigov, Galitch – ont été réduites en cendres, permettant aux cités du Nord-Est, notamment Tver, Moscou, Vladimir et Souzdal, de voir leur rôle être renforcé après l’invasion.

Réf_508 Arrivant du fond des steppes, dans le mythe, le cavalier noie ses ennemis sous un déluge de flèches mortelles.

De 1239 à 1243, les Tatars ravagent toute l’Europe orientale, mettant fin à l’Empire Couman, vainquant diverses coalitions à Kiev (décembre 1240), Chmielnik (Pologne, début 1241), Legnica (Silésie, printemps 1241) ou Ebene Mohi (Hongrie, printemps 1241) et vassalisant les principautés de la Rus’ de Kiev et valaques (mis à part Novgorod, ils ont ruiné toutes les villes : Kiev, Vladimir, Souzdal, Riazan, Kolomna, Bârlad, Cetatea Albă). Ils s’installent dans les steppes au nord de la mer Noire et de la Caspienne, où ils fondent le khanat de la Horde d’or (dynastie mongole issue de Djötchi, le fils aîné de Gengis Khan), dont la capitale est Saraï, sur la Volga, près de l’actuelle Volgograd. Le khan Batu y établit sa capitale.

Réf_509 Seul les hivers permettaient un relatif allégement du jour Mongol.

Le joug des Mongoles s’abat sur la région, massacre, destruction et  pillage seront le lot commun de tous les peuples soumis ou anéantis pour toute la durée de cette domination.
 

Naissance et histoire des villes :


Principauté de Riazan.

Réf_520 La Principauté de Riazan.

La principauté de Riazan était un État de la Russie médiévale qui a existé de 1129 à 1521. La principauté de Riazan a été créée en 1129 lorsqu’elle a été séparée de la principauté de Mourom-Riazan. Le premier souverain supposé de Riazan fut Iaroslav Sviatoslavitch, prince de Tchernigov (une ville du Rus’ de Kiev), qui a été également prince de Mourom-Riazan. En 1213, la principauté obtint son indépendance. En décembre 1237, Riazan fut ravagée par les Mongols du khan Batu et la vieille capitale fut détruite. En 1301, le prince Daniel Moskovski prit Riazan grâce à la trahison des boyards et mit le prince Constantin en prison. Ce dernier fut tué sur l’ordre du fils de Daniel, Iouri III Moskovski. Ses deux successeurs furent tués par la Horde d’or.
En 1399, la principauté de Riazan passa brièvement sous suzeraineté lituanienne.
Boyard :
Les mots français boyard ou boïar (qui viennent du russe Боярин) désignent une classe d’aristocrates de certains pays orthodoxes d’Europe de l’Est.

Réf_523 Les boyards ou Noblesse Russe.

Généralités :
Les boyards sont attestés dès la Rus’ de Kiev mais étaient également présents dans les pays orthodoxes des Balkans, initialement sous d’autres noms (bulgare жупан, roumain jupân, grec γύπηανὀς, tous dérivés du slavon жупънь : maître de la terre). À partir du XIVe siècle, le terme de « boyard » s’étend également dans les principautés à majorité roumanophone de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie (roumain boier), alors que dans les Balkans et dans le sud de l’actuelle Ukraine, cette classe aristocratique disparaît avec la conquête turque.
Ordres de boyards :
Il existait différents ordres de boyards depuis les Malyi boïarnyi équivalant à des chevaliers ou des baronnets, jusqu’aux Velikii boïarnyi (en roumain Boieri mari) qui composaient les familles souveraines des pays orthodoxes. On peut citer par exemple les tsars de Russie, qui, depuis les premiers princes de Moscou étaient devenus Kniaz (prince ou duc), puis Velikii Kniaz (grand-prince ou grand-duc) de Moscou avant de se proclamer « Tsars de toutes les Russies » (lors de la réunification des principautés russes issues du partage de la Rus’ de Kiev).

Réf_524 Roturière ou Noble ?

Les ordres des boyards étaient moins endogames que leurs équivalents occidentaux, de même que la noblesse orthodoxe en général était beaucoup moins endogame par rapport aux roturiers. Les mariages entre membres de différentes classes, voire avec des roturiers, étaient fréquents, le moins noble ou roturier étant systématiquement élevé. Cette exogamie était davantage permise aux hommes qu’aux femmes : ainsi, la fille d’un Velikii Kniaz devait faire un beau mariage en s’alliant à une autre famille puissante, alors qu’un fils, par exemple l’héritier dudit Velikii Kniaz, pouvait tout à fait se marier à une roturière. C’est d’ailleurs le cas pour bon nombre de tsarines.
Les Malyi boïarnyi récemment anoblis étaient appelés Barynes dans l’Empire russe, ce qui fut parfois improprement traduit en français par barons (ce titre n’étant apparu que sous Pierre le Grand qui mit par ailleurs fin à la Boïar).
 


En février 1238 la Principauté  “Vladimir-Souzdal” a été assiégé et pris d’assaut. La route de  Novgorod est ouverte. Mais les forces des Tatars étant épuisées, et ils sont repartis vers la steppe.
Malheureusement plus d’une année après ces combats, en automne de 1239, Batiy recommence son attaque sur la Rus’. Le but de sa marche était les principautés du sud de la Russie. Il envahi Tchernigov. Dans la même année, l’armée de Batiy  arrive devant les murs de Kiev. Après un long siège et une cruelle bataille comme les Mongols savent les mener, Kiev est tombée.

Réf_530 la principauté de Tchernigov.

Depuis ce temps-là commence le joug mongolo-tatar. Les terres russes se sont soumises à la dévastation. Les habitants des villes sont exterminés ou emmenés à l’esclavage. Plusieurs des villes brûlées ne sont jamais rebâties. Les princes russes ont reconnu le pouvoir suprême de khan, ayant consenti à payer le tribut aux conquérants («yassak») et à coordonner la nomination des régents des terres russes. Les princes RUSS, chercheront désormais à rejeter leur vassalité à la Horde D’or.
 

Réf_531  Le barbare mongol assoiffé de sang.

Les voisins menaçaient toutes les principautés russes affaiblies  par ces guerres contre les Mongols. En 1240, les terres de Novgorod ont subi l’invasion des chevaliers-croisés. Mais le prince Alexander Nevsky (1252-1263) a infligé une défaite mémorable à l’armée des croisés sur la Néva en 1240, puis il a détruit les chevaliers teutoniques dans la bataille « Ledovoé » sur le lac Chudsky en 1242.
Au jeu des invasions et des voisins turbulents, il y a des gagnants et des perdants.

Réf_532_A Carte de l’Europe en 1300.

La petite Moldavie de notre époque connait son heure de gloire, les Hongrois sont encore très puissants, les Polonais refoulés et les Russ presque anéantis ou disparus sous la domination des Mongoles.

Réf_532_B Carte de Moscou en 1300.

Byzance se divise encore pour un éphémère état de Trébizonde.

Réf_535 Carte du découpage de Byzance.

les Mongoles sont partout, et les Croisés obtiendront une éphémère alliance avec eux pour défendre les possession chrétiennes du Levant.

Réf_541 Mongoles et Mamelouk.

Les Mamelouks sauront faire jeu égal et les arrêter dans leur progression vers le sud.

Réf_537 Carte de l’avancée Mongols chez les Croisés.

Mais la loi des 5 étapes dans la vie d’un empire s’applique à tous.

Réf_538 Carte de l’apogée de l’Empire Mongoles.

Et si l’Empire Mongol a atteint son apogée, son déclin en occident, commencera avec la résistance acharnée de la Pologne.

Réf_539 Le chef des mongoles dan l’imaginaire.

Trois tentatives d’invasion de la Pologne se succéderont. La première s’arrête à la mort du Grand Khan Ögedeï en 1240 qui les oblige à repartir pour leur capitale Karakorum afin de choisir le nouveau Khagan. La Pologne évite ainsi d’être totalement envahie, mais la mort d’Henri II reporte l’unification du pays et signifie aussi la perte de la Silésie qui sort de la sphère d’influence polonaise jusqu’au XIV° siècle.

Réf_540 Carte de l’Empire Mongoles ses victoires et défaites.

Les cavaliers Mongols pendant toute cette période sont considérés comme les meilleurs combattants à cheval, bien supérieurs à nos chevalier dans leurs tactiques et le prouvant dans leurs réussites.
 

Réf_543 Localisation de la La bataille de Legnica.
Bataille de Legnica (1241) — Wikipédia (wikipedia.org)

La bataille de Legnica (ou bataille de Liegnitz ou bataille de Wahlstatt en allemand) s’est déroulée en 1241 à Legnica, à proximité de la ville de Legnica (en Basse-Silésie) et a opposé les envahisseurs mongols (Tatars) aux Polonais commandés par Henri II le Pieux, renforcés par de nombreux chevaliers européens (y compris les Teutoniques) accourus pour défendre l’Europe contre les infidèles, et par des paysans et des mineurs.


Réf_544_A L’Armure et la lance contre l’arc.

Revenons à la Hongrie pour plus de détails :
En 1240 Batu Khan détruit complétement la ville de Kiev, capitale de l’Ukraine.
Les armées Mongoles continuent leur progression vers l’Occident, ravage la petite Pologne et sa capitale Varsovie, puis ils remontent vers la Silésie ou eut lieu une bataille d’arrêt à Liegnitz. La bataille de Liegnitz (ou Legnica) près de Breslau qui eut lieu en Basse-Silésie, le 9 Avril 1241, deux jours avant la bataille du Sajo. Dans cette bataille de Liegnitz,les Polonais et les Chevaliers Teutoniques furent défaits par les Mongols. Cependant à la suite de cet affrontement, les armées Mongoles arrêtèrent leur progression vers l’Europe Occidentale et se retournèrent vers le Royaume de Hongrie.
Les armées Mongoles pénètrent en Hongrie par deux passages séparés. L’un situé au Nord-Ouest de la Hongrie par le passage vers Nitrya puis Gran (Eztergom) : c’est le passage des armées revenant de Silésie. Le second au Nord-Est par le traditionnel col de Verecke emprunté par les armées de Batu. Il est important de noter que la partie septentrionale de la Hongrie (en particulier les régions montagneuses des Monts Tatry) fut, de par sa géographie particulière, épargnée par les raids et les destructions Mongoles.

Réf_544_B Teutoniques contre Mongols.

Ce mouvement vers la Hongrie clôt la première vague d’invasion de la Pologne par les Mongols.


Réf_550 Carte de la Pologne entre 1275 et 1300.
Invasions mongoles de la Pologne — Wikipédia (wikipedia.org)

Les trois invasions Mongoles traverserons les terres Russ pour s’écraser sur le Mur Polonais.

Réf_552 Carte de Saraï, capital Mongole à Cracovie en passant par Kiev.

Pour la 3° invasion, la horde d’or lève une armée de 30 000 hommes. Le plan, élaboré par Nogaï Khan, est semblable à celui de 1259 : l’armée mongole doit se diviser en deux colonnes qui doivent mettre à sac la Pologne avant de se retrouver au nord de Cracovie. Face à eux, le roi de Pologne Lech II le noir aligne une armée de 15 000 hommes et peut compter sur un grand nombre de villes et villages fortifiés. Cracovie en particulier est protégée par un château entièrement en pierre, là ou elle n’avait qu’une citadelle en bois lors des précédentes invasions.

Réf_553 Carte des offensives Mongoles.

Le 7 décembre 1287, la colonne nord de l’armée mongole quitte son campement, qui est situé près de Wlodzimierz Wolynski, et traverse la Vistule via un gué situé au sud de Zawichost. Les Mongols assiègent et attaquent Sandomierz, mais leur assaut échoue et ils doivent lever le siège. Cette colonne se disperse en plusieurs détachements, qui ne réussissent pas à capturer les nombreux villes et villages fortifiés de la région. Un important détachement est attaqué à proximité des monts Świętokrzyskie par des troupes polonaises, qui infligent une défaite aux Mongols lors de la bataille de Łagów. Vaincues, les troupes de la horde d’or se replient et atteignent leur camp d’hiver en janvier 1288. Les Polonais se dirigent alors vers Cracovie, pour préparer la défense de la capitale.

Réf_554 Mongols sans pitié.

Ladite capitale est assiégée par la colonne sud de l’armée mongole le 24 décembre 1287. Ils lancent une attaque infructueuse contre la ville fortifiée et subissent de lourdes pertes, ce qui les oblige à changer de plan. L’armée est divisée en plusieurs petites unités qui vont piller la région autour de Cracovie. Profitant de la dispersion des troupes ennemies, Lech II se rend dans le Royaume de Hongrie et obtient de l’aide de la part du roi Ladislas IV.

Réf_560 Mongols en armes.

Pendant que les Mongols piétinent sans réussir a vaincre la résistance des Polonais, les renforts hongrois se mettent en route et marchent immédiatement sur Podolínec et Kežmarok. Ils prennent par surprise une petite armée mongole de 1 000 hommes, qui est quasiment anéantie lors de la bataille de Stary Sącz. Cette défaite met fin à l’invasion mongole, car peu après les troupes de la colonne sud de l’armée mongole se regroupent et se retirent de la Pologne pour arriver en Ruthénie fin janvier 1288.
Conséquences : Le raid de 1287-88 est un échec cuisant pour les Mongols et marque la fin de leurs tentatives d’invasion de la Pologne. La horde d’or existe toujours mais représente une menace bien plus faible que quelques décennies auparavant.
Tout empire, si vaste soit-il, doit être découpé, pour être gérer.

Réf_562 Carte des 4 régions  Mongoles.

À partir de 1260, l’Empire Mongol  se divise en quatre régions, gérées par quatre dynasties issues des descendants directs de Genghis Khan. Ces régions sont appelées ulus (mongol bitchig : ᠤᠯᠤᠰ, translittération : ulus ou mongol cyrillique : улс ; translittération : uls, littéralement : pays, région) :
au Nord-ouest, les steppes russes, territoire de la Horde d’or où règnent les descendants de Djötchi, fils aîné de Gengis Khan ;
au Sud-ouest, le domaine des Ilkhans de Perse descendants de Hülegü, fils de Tolui, le plus jeune fils de Gengis Khan ;
au Centre, le khanat de Djaghataï, fief des descendants de Djaghataï, deuxième fils de Gengis Khan ;
à l’Est, englobant la Mongolie, la Chine des Yuan, dynastie fondée par Kubilai Khan (frère de Hülegü, fils de Tolui et petit-fils de Gengis Khan), décrite notamment par Marco Polo.

Réf_565 Drapeau de La Horde d’or (en mongol : ᠠᠯᠲᠠᠨ ᠣᠷᠳᠤ ᠶᠢᠨ ᠤᠯᠤᠰ, mongol cyrillique : Алтан Ордин Улс

L’Empire Mongol voit rapidement son unité voler en éclat sous le règne de Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, dont le pouvoir se concentre sur la Chine – dont il a été fait empereur – tandis que les trois autres dynasties principales créent des États indépendants, chacune sur leur ulus respectif.

Réf_570 Tokhtamych devant Moscou en 1382.

La fin de la Horde (1430-1516) :
Le territoire de la Horde d’or commence à se morceler en 1430, avec la création du Khanat de Crimée par Hadjdjii Girey Ier (1430-1466), descendant de Tuga Timur, fils de Djötchi, entre l’embouchure du Dniestr et du Dniepr, celle du khanat de Kazan en 1438 puis du khanat d’Astrakhan entre la Volga, le Don, le Kouban et le Terek en 1466.
En 1480, Ivan III, prince de Moscou, s’allie au khan de Crimée Mengli Giray et à Uzun Hasan, sultan des Ak Koyunlu, et refuse de payer le tribut à la Horde d’or. Ahmad Khan marche contre lui : leurs armées se rencontrent le 8 octobre sur l’Ougra, chacune d’un côté de la rivière. Mais la Horde doit se retirer le 11 novembre, faute d’avoir reçu des renforts du roi de Pologne Casimir IV Jagellon. Ivan III le Grand libère Moscou du joug mongol et commence l’unification de la Russie.

Réf_578 Des villes mobiles.

En 1475, le khanat de Crimée entre dans l’orbite ottomane. La Horde perd son accès à la mer Noire et ses débouchés commerciaux vers l’Europe. À l’Est, elle est menacée par la puissance naissante des Chaybanides (descendants de Cheyban) et perd la Transoxiane conquise par Muhammad Shaybânî en 1500. À la fin du xve siècle, son territoire est réduit à la plaine de la Volga (Kazan, Saraï, Astrakhan).
En 1502, le khan de Crimée Mengli Giray, allié des Russes, prend et détruit Saraï. C’est la fin de la Horde, dont le dernier souverain, Sheykh Ahmed, disparait en 1516.
Les héritiers : les Tatars (xvie-xviiie siècle)
Les Mongols de la Horde d’or se turquisent et se mélangent avec les Kiptchaks, formant la nouvelle ethnie tatare. Les débris des territoires de la Horde d’or constituent les khanats de Kazan, d’Astrakhan, de Sibir (ouest de la Sibérie) et de Crimée.
Les Polonais ne sont pas les seuls à s’opposer avec réussite aux Mongols et à les repousser définitivement, Moscou va connaitre un homme exceptionnel.

Réf_580 Carte des opérations entre 1530 et 1598.

 
 
 


Commentaires de fin de période :
Les Mongols par le pillage des villes et la destruction des structures étatiques renvoient  la zone dans un monde d’incertitude politique et économique. Les petites querelles de voisinage ou de succession semblaient d’agréable passe-temps. Bulgare, Slave, Hongrois et Polonais ont tous été victimes de ces invasions à répétitions. Et les nombreuses révoltes ne laissent pas de doute quant à une domination qui ne présente pas de caractère agréable à supporter indéfiniment. Au final puisque les Mongols ne peuvent occuper en permanence cet immense territoire, chacun essayera de tirer son épingle du jeu quitte à écraser un ami, un voisin ou un partenaire ou au moins lui soutirer quelques avantages.


 
 

06_A. Le Reflux des Mongoles de 1340 à 1453.


Les Polonais fort de leur succès continuent à s’étendre vers l’Est.


Réf_600 Carte de l’expansion polonaise.

Kiev la future capitale ukrainienne est sous domination Polonaise.
La principauté de Moscou tentent de reprendre son indépendance face aux Mongoles.

Réf_610 Carte de l’expansion de Moscou entre 1340 et 1462 avec la bataille du Champ-des-Bécasses.

La bataille de Koulikovo (en russe : Куликовская битва ou битва на Куликовском поле), est une bataille entre les Mongols de la Horde d’or et les Russes conduits par le grand-prince de Moscou Dimitri Ier Ivanovitch qui eut lieu le 8 septembre 1380 dans la plaine de Koulikovo (le « Champ-des-Bécasses »), près du Don (actuellement dans l’oblast de Toula), et fut remportée par les Russes. Cette victoire entraîna l’expulsion “presque définitive” des Mongols du Nord de l’Europe et valut à Dimitri Ier le surnom de Donskoï.

Réf_615 La bataille de Koulikovo.
Bataille de Koulikovo — Wikipédia (wikipedia.org)

La grande-principauté de Moscou (en russe : Великое княжество Московское, Velikoïe kiajestvo Moskovskoïe) est l’un des États russes médiévaux, le plus puissant avec comme rival  la république de Novgorod.

Réf_620 Moscou incendié par les Mongols.
26 August 1382 Tokhtamych capturé et incendié à Moscou (topwar.ru)

Le 26 Aout 1382, Les troupes l’énergique de Khan Tokhtamyc , un nouveau Khan, qui a unifié la Horde d’or et la Horde Blanche. Tokhtamych exige de nouveau l’hommage des Russes. Devant le refus de Dimitri Ier de Moscou, Tokhtamych envahit les principautés russes et saccage les villes de la Souzdalie, Vladimir et Youriel avant de prendre et de dévaster la capitale Moscou, qui est pillée le 13 août 1382. Dimitri Ier de Moscou est forcé de payer tribut. Vassili Ier de Moscou, son fils, est emmené comme otage à la Horde d’or. Après cela, les troupes tatares ont capturé les principautés de  Pereyaslavl, Yuriev, Zvenigorod, Mozhaisk et d’autres villes russes.

Réf_625 Carte du pays Russe en 1389 Русские земли в 1389 году.

Liste des principautés slaves de l’Est — Wikipédia (wikipedia.org)

Le Grand échiquier russe : L’Ukraine, le grand Roque – ILERI-Défense (over-blog.fr)
La campagne de 1382 de l’année visait à rétablir le pouvoir du Khan de la Horde d’or sur les principautés de Vladimir et Moscou , qui, après la bataille de Kulikovo de 1380, avaient  accédées à l’indépendance.

Réf_630 Carte de l’Europe de 1360, des limites de la future Ukraine et de la zone des principautés Russes comprenant Moscou.

Cette  grande-principauté de Moscou avait pour centre Moscou et exista sous ce nom entre 1328 et 1547 , après s’être appelé la principauté de Moscou de 1263 à 1328.

Réf_635 Carte de l’expansion et des conquêtes de la petite Principauté Russe.

La principauté de Moscou (1263 – 1328) se transforma en grande-principauté en 1328, statut que cet État conservera jusqu’en 1547. Cette expansion qui commence avec le départ des Mongols ne se terminera qu’avec la vente de l’Alaska aux USA.
Les 6 participants aux jeu des 7 nations avec Moscou :
Nous avons une (1) Pologne plus grande que la France voisine d’un Ordre religieux (2) : Les Chevaliers Teutoniques.
(L’Ordre Teutonique : Les Chevaliers Teutoniques | Croix Templiers (croix-templiers.com) qui ne font jamais dans la dentelle.

Réf_640 Carte des états Teutoniques et des révoltes locales.

La république (3) de Novgorod (en russe : Новгородская республика, Novgorodskaïa respoublika) est un puissant État de la Russie médiévale, centré sur la ville de Novgorod et qui s’étendait de la mer Baltique à l’Oural entre 1136 et 1478.

Réf_645 Carte de La république de Novgorod.

Les désirs de Novgorod de se séparer de Kiev se sont manifestés dès le début du xie siècle. Les boyards de Novgorod étaient les principaux tenants de cette séparation, avec le soutien de la population urbaine qui devait payer un tribut à Kiev et fournir des troupes pour les campagnes militaires.
Au début du xIIe siècle, Novgorod commence à inviter différents knyazs (ducs) à diriger la ville sans demander l’avis des grands princes de Kiev. En 1136, les boyards et les principaux marchands obtiennent l’indépendance politique. Des villes comme Staraïa Roussa, Staraïa Ladoga, Torjok ou Orechek se placent comme vassales de Novgorod.
Au milieu du XIIIe siècle, la ville de Pskov commence à revendiquer son indépendance. Novgorod doit la reconnaître au traité de Bolotovo (en), en 1348. Pskov devient alors également une république. Cela n’empêche pas la république de Novgorod de s’étendre à l’est et au nord-est entre le xiie et le xve siècle.
Toujours le reste des Mongols au sud (4) en compétition avec le Sultanat (5) Ottoman qui commence sa poussée vers le Nord mais avec toujours cet abcès constitué par (6) Constantinople.

Réf_650 Carte de l’Europe en 1400.

 

07_être pragmatique, c’est être cynique de 1328 à 1368.


Comment le pouvoir mongol fonctionnait-il ?
En 1243, Iaroslav II de Vladimir (1191-1246) a été le premier prince russe à recevoir la permission de gouverner : convoqué auprès de Batu, il lui a juré allégeance et a été nommé « plus grand prince de tous les Russes ».  Ce même prince Iaroslav II de la principauté de  Vladimir a été empoisonné par la femme de Güyük, le khan (chef mongol) des khans. À l’âge de 67 ans, le prince Michel de Tchernigov a été exécuté dans la capitale de la Horde d’or (le plus puissant des khanats mongols) pour avoir refusé de vénérer les idoles mongoles. Le prince Michel III de Vladimir s’est quant à lui fait arracher le cœur dans cette même capitale. Les autres princes ont préférés ou ont été invité poliment à prêter serment.
La cérémonie de serment d’allégeance aux Mongols était très similaire à la cérémonie française d’hommage, où le vassal s’agenouillait aux pieds de son souverain assis. Mais dans la capitale de la Horde d’or, Saraï. Les princes russes étaient parfois obligés de marcher à genoux jusqu’au trône du khan et étaient globalement traités comme des inférieurs.
Une partie importante de la politique des Mongols résidait dans le fait qu’ils protégeaient les églises orthodoxes russes, ne les ravageaient jamais et assuraient la sécurité du clergé. Pour sa protection, l’Église était cependant obligée de prêcher à ses paroissiens l’allégeance aux Tatars mongols.

Réf_702 Les baskaks recevant le tribut, toile de Sergueï Ivanov.

Les tributs étaient d’abord contrôlés et collectés par les baskaks, les percepteurs mongols, qui vivaient dans les villes russes avec leur suite et leurs gardes. Pour recueillir les versements, les Mongols procédaient à un recensement de la population des principautés soumises. Les tributs allaient ensuite à l’Empire mongol, mais après 1266, lorsque l’État tataro-mongol de la Horde d’or a pris son indépendance vis-à-vis de l’Empire mongol, cet argent a été redirigé vers Saraï, sa capitale. Plus tard, après de multiples révoltes locales et suite aux supplications des princes russes, la collecte des tributs a été remise aux princes eux-mêmes.
Comment les Russes ont-ils utilisé les Mongols à leur profit ?
Les Mongols n’ont jamais imposé de présence militaire constante aux Russes, mais si ces derniers se révoltaient contre leur régime, ils pouvaient envoyer des armées. Cependant, les khans mongols, rusés et politiquement sophistiqués, manipulaient les Russes, les incitaient à la haine et aux guerres entre eux pour mieux contrôler ces États faibles et divisés. Bientôt, les princes ont néanmoins appris eux aussi cette tactique et ont commencé à l’appliquer contre les Mongols.

Réf_705  symbole du Duché de Tver.

Révolte de Tver en 1328 :
Pendant un siècle, d’innombrables campagnes militaires ont éclaté entre les Mongols et les Russes. En 1328, la Principauté de Tver s’est par exemple révoltée contre les Mongols, tuant le cousin du khan Özbeg.

Réf_710 Carte de la principauté de Tver au environs de 1400 en haut à droite.

Tver a alors été brûlée et détruite par la Horde, cette dernière bénéficiant de l’aide des princes de Moscou et de Souzdal.

Pourquoi ?

Dans une guerre entre les principautés, le prince moscovite a compris que quelqu’un devait prendre la tête du combat contre les Mongols en soumettant les autres souverains russes à son autorité. Après la disparition de Tver, Ivan Ier Kalita de Moscou est donc devenu le premier prince à recueillir les tributs des terres russes au lieu des baskaks – c’est ce qu’il a obtenu pour avoir aidé les Mongols à assassiner ses compatriotes de Tver. Cela a étonnamment contribué à apporter la fameuse « Trêve de 40 ans », durant laquelle les Mongols n’ont pas attaqué les terres moscovites (mais ont ravagé d’autres principautés). Pendant ce temps, Moscou a donc utilisé les défaites des autres princes pour ses propres intérêts de manière pragmatique et cynique

Réf_715 La plus ancienne forme de correspondance officielle russe :
La charte contractuelle de Novgorod avec le prince de Tver Iaroslav III sur les conditions de son règne à Novgorod.
Viatcheslav Rounov/Sputnik

Les Russes ont aussi rapidement appris des Mongols à utiliser des contrats écrits, à signer des actes, à promulguer des lois ; ils ont même utilisé le système des yams – des stations routières, employées d’abord par Gengis Khan à des fins multiples : abris pour les voyageurs, relais de chevaux pour les messagers de l’armée, etc. Ce système a été installé sur les terres russes par les Mongols pour leurs propres besoins, mais a finalement commencé à être utilisé par les Russes afin de connecter leurs terres entre elles.
Comment s’est terminé le joug mongol ?
Ce que les princes de Moscou ont également appris des impitoyables Mongols, c’est que soit vous tuez votre ennemi, soit vous le mettez hors d’état de nuire pour qu’il ne puisse se venger. Or, simultanément au renforcement des princes de Moscou, la Horde d’or est tombée dans une crise politique. En 1378, Dmitri de Moscou, connu sous le nom de Dmitri Donskoï (1350-1389), a ainsi, pour la première fois depuis longtemps, écrasé l’une des armées de la Horde.

Réf_720 Bataille de Koulikovo, par le peintre Mikhaïl Avilov.

En 1380, Dmitri Donskoï, qui avait auparavant cessé de verser son tribut à la Horde, a également vaincu l’armée de 60 000 à 110 000 hommes du khan Mamaï lors de la bataille de Koulikovo, un grand moment de liesse pour toutes les terres russes. Cependant, en 1382, Moscou n’a pas tardé à être brûlée par Tokhtamych, un khan d’une autre fraction de la Horde démantelée.
Pendant une centaine d’années, les terres russes ont livré de temps en temps des tributs aux différents khans, mais en 1472 (ou 1476 selon les sources historiques), Ivan III de Moscou (1440-1505) a refusé de rendre cet hommage aux Tatars. Cette fois, la Grande-principauté de Moscou apparaissait en mesure de défier l’autorité mongole, Ivan, et avant lui son père Vassili II, ayant entamé le rassemblement des terres russes sous l’autorité de Moscou, un tournant crucial dans l’histoire du pays.
Ahmed, le khan de la Horde d’or, a alors tenté de faire la guerre à Ivan, mais après la fameuse Grande halte sur la rivière Ougra en 1480, il s’en est retourné chez lui sans avoir combattu. Ce face-à-face étrangement pacifique a marqué la fin de la domination et du contrôle mongols, mais pas des tributs. La Russie a continué à envoyer de l’argent et des biens de valeur à différentes parties de l’ancienne Horde dans le simple but de faire la paix avec les Tatars. On appelait ces versements « pominki » (signifiant approximativement « hommages ») en russe.
Comment le joug tataro-mongol a-t-il causé la formation de l’État russe? – Russia Beyond FR (rbth.com)

Réf_730 Carte de l’implantation de la Golden Horde 1389.

La démographie de la Horde souffre d’une hémorragie chronique due au trafic d’esclaves qu’opèrent certaines tribus kiptchak en razziant les jeunes garçons turcs pour les vendre dans les comptoirs italiens de Crimée, qui les envoient principalement vers l’Égypte des mamelouks, eux-mêmes descendants d’esclaves turcs et traditionnellement alliés du khanat de Kiptchak. Le gouvernement de la Horde tente de mettre un terme à ce trafic, mais ne peut agir fortement contre les Génois et les Vénitiens dont les comptoirs sont un important débouché pour ses produits agricoles et un terminus de la route de la soie source de revenus importants.
L’islam sunnite, la religion du khan depuis Özbeg, est la plus représentée mais côtoie le christianisme sous différentes formes (orthodoxe, nestorienne, catholique) et la religion juive. Le chamanisme, hérité des Mongols de la conquête, persiste dans les esprits jusqu’au xvie siècle. La tolérance religieuse des Mongols, qui respectent et craignent tout ce qui est sacré, permet aux Slaves de préserver leur Église. Popes et métropolites sont exemptés d’impôts, de réquisitions, de corvées.
 
 
 

08.  De Ivan IV (dit le Terrible) de 1547 aux  Temps des troubles (1598 – 1613).


Ivan IV (dit le Terrible) fut le premier «tsar de toutes les Russies», et son règne marqua à jamais les consciences de par sa cruauté.

Réf_810 L’opritchnina, terrifiante milice d’Ivan le Terrible …
Oprichniks in Novgorod, Early 20th century. Artist: Avilov, Mikhail Ivanovich (1882-1954).

Il fut le premier tsar de Russie. En 1547, après avoir atteint la majorité, Ivan IV fut couronné « tsar de toutes les Russies ».

Réf_811 Blason des Monarques de Russie.

Avant lui, les dirigeants de la Moscovie portaient le titre de Grands-Princes. Ivan fut donc le premier à s’autoproclamer « tsar », dérivé du mot « caesar », dans la tradition européenne de l’ « empereur », dont le pouvoir provenait directement de Dieu. Un si petit détail conféra à la Russie et à son dirigeant un poids significatif aux yeux des monarques européens. Ivan le Terrible fut ainsi reconnu empereur par la Reine Elizabeth Ire, par l’empereur des Romains Maximilien II de Habsbourg, et par les autres. Il entretint une longue correspondance avec Elizabeth et, selon la légende, demanda même sa main. Elle déclina toutefois la proposition, mais ce fut précisément à cette époque que la Russie et l’Angleterre commencèrent à commercer ensemble.

Réf_820 Ivan un visage serein et rassurant.

Les victimes d’Ivan IV le Terrible, tsar de Russie, et leurs supplices, Les victimes d’Ivan IV le Terrible, tsar de Russie, et leurs supplices (editions-harmattan.fr) , Jean-Marie THIÉBAUD.

Réf_822 Kazan aujourd’hui.

Ivan occupa son règne à guerroyer et à essayer d’étendre le territoire national. D’un côté il vainquit les Khanats mongols de Kazan et d’Astrakhan, les annexant par la même occasion.

Réf_825 Carte de la campagne de Kazan en 1552.

Le 2 octobre 1552, Kazan, capitale des Tatars, devient russe après d’âpres combats. Il s’appropria également la Volga et l’Oural et entama l’exploration des vastes terres de Sibérie.

Réf_830_A Carte 1558-1583 des campagnes militaires en Russie.
История создания повести Н.В. Гоголя «Тарас Бульба» – презентация онлайн (ppt-online.org)

Réf_830_B Carte de la Russie de 1533 à 1598.

Mais d’un autre côté, la Russie connut une défaite lors de la Guerre de Livonie (1558-1583) contre la Suède et la République des Deux Nations (formée à partir du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie), et fut dans l’incapacité d’obtenir un accès à la mer Baltique. Durant des décennies la partie centrale du pays eut en outre à subir les assauts des Tatars de Crimée. En 1571 ils se frayèrent même un chemin jusqu’à Moscou et incendièrent tout, à l’exception du Kremlin. Les Tatars furent par la suite battus, mais cela se fit au prix de la ruine financière du pays.

Ivan le Terrible: sept faits intéressants sur le premier tsar de toutes les Russies – Russia Beyond FR (rbth.com)
Fin de règne :
À la fin du règne d’Ivan IV, la Russie se retrouve dévastée par une guerre de 25 ans. En 1581, Ivan le Terrible cause la mort de son fils aîné Ivan Ivanovitch (1554-1581) en le frappant mortellement de son sceptre, alors que celui-ci est intervenu pour protéger l’enfant que portait sa troisième femme Yelena Cheremetieva, agressée par le tsar.
Les circonstances de sa mort : le 18 mars 1584.
À sa mort, Ivan IV laisse deux fils, Fédor Ier et Dimitri, à qui il lègue une Russie en crise (le « Temps des troubles »), à la fois économiquement, socialement et politiquement, crise qui se termine par l’accession au trône du premier des Romanov en 1613.
 
 


Commentaires de fin de période :
Personnage incontournable de l’Histoire Russe IVAN IV, présente un bilan peu glorieux d’un point de vu humain du XX°s, à part une extension territoriale au dépend du monde des steppes, les années de son règne et celles qui vont suivre, ne sont que batailles; trahisons et relations avec un voisin Polonais des plus  compliquées.


 
 

09. Un état éphémère, source de discorde, pour des siècles ! de 1200 à 1569


La principauté de Galicie (en ukrainien : Галицьке князівство) est une ancienne principauté slave issue de la Rus’ de Kiev en 1141. Elle a existé jusqu’en 1199 avant d’être unie avec la Volhynie voisine au sein de la principauté de Galicie-Volhynie sous le règne de Roman Mstislavitch. La résidence des princes de Galicie était au château de Halytch sur le bassin supérieur du Dniestr, aujourd’hui en Ukraine.

Réf_910 Carte de La principauté de Galicie (Halytch) au xiie siècle.

La principauté (ou royaume) de Galicie-Volhynie (en ruthène Галицко-Волинскоє Королѣвство, en ukrainien Галицько-Волинське князівство, en polonais Księstwo halicko-wołyńskie, en russe Галицко-Волынское княжество, en latin Regnum Galiciae et Lodomeriae, Regnum Rusiae), appelée aussi Galicie-Volhynie en français ou Rus’ de Halych-Volodymyr, a été un État de l’Europe orientale formé par l’union des principautés ruthènes de Galicie et Volhynie (dite aussi Lodomérie) à la fin du xiie siècle. Outre son territoire proprement-dit, la principauté étendait son influence sur ses vassaux : la principauté de Tourov et Pinsk et les principautés moldaves d’Onut, Soroca, Baïa et Bârlad1.
Elle a été l’État le plus puissant de l’Europe Orientale aux xiiie et xive siècles, et s’étendait du Boug au Wieprz.

Réf_920 Carte de la Principauté de Galicie-Volhynie.

Fondé par Roman le Grand, prince de Volhynie, de la dynastie des Rurikides, qui englobe la principauté de Galicie voisine à la fin du xiie siècle. S’appuyant sur les habitants des villes, sur des boyards dévoués et sur de bonnes relations avec les ducs Piast, Roman le Grand bâtit un État puissant. Il signe un traité de paix avec la Hongrie et noue des relations diplomatiques avec l’Empire byzantin. En 1205, Roman le Grand lance une offensive contre la Pologne, mais il est arrêté par les armées de Conrad de Mazovie et de Lech le Blanc. Il est tué en passant la Vistule le 19 juin 1205 lors de la bataille de Zawichost.

Réf_930 Léon Ier de Galicie.

Sa mort est suivie d’une période de troubles dont essaient de profiter la Hongrie et la Pologne, deux puissances rivales. André II de Hongrie se proclame roi de Galicie-Volhynie (en latin rex Galiciae et Lodomeriae). En 1215, Hongrois et Polonais arrivent à un compromis en vertu duquel la principauté devait être indépendante avec comme souverain le fils du roi de Hongrie (Coloman) qui devra épouser la fille de Lech le Blanc (Salomé). Ce mariage a lieu en 1219.

Réf_935 Blason Royaume de Galicie-Volhynie
rue Галицко-Волинскоє Королѣвство

En 1221, le prince Mstislav le Hardi chasse les Hongrois, mais c’est Daniel Ier, le fils de Roman le Grand, qui réunifie la Galicie-Volhynie. Il devient vite le plus puissant des princes ruthènes et étend son pouvoir en occupant Kiev. En 1245, il écrase les Polonais et les Hongrois à Jarosław, mais il est contraint de plier devant des Mongols de la Horde d’or dont il essaiera de se libérer.
Il est couronné premier roi de Galicie-Volhynie en 1253. Pendant son règne, son royaume connaît un développement florissant. Il fonde les villes de Chełm (1237), près de Lublin, et de Lviv (dit également Léopol) (1256). L’immigration contribue au développement économique du pays avec l’arrivée des commerçants juifs, arméniens et des artisans allemands. Des routes commerciales se développent, reliant la mer Noire à la Pologne, au Saint-Empire et à la mer Baltique. Daniel transfère sa capitale de Halych à Chelm. À son apogée, la principauté de Galicie-Volhynie englobe tout le sud-ouest de la Ruthénie, avec la Ruthénie rouge et la Ruthénie noire, et est suzeraine des voïvodats moldaves vassaux d’Onut, Strășineț (Storojynets aujourd’hui), Baia, Neamț, Hansca et Bârlad.

Réf_940 Carte du royaume de Galicie-Volhynie de 1245 à 1349.

Après la mort de Daniel, ses fils Chvarno et Léon (Lev) Ier lui succèdent. Léon transfère la capitale du pays à Lviv en 1272.
 

Naissance et histoire des villes :


Lviv en ukrainien : Львів, L’viv : [lʲviu̯] ; en polonais : Lwówa : [lvuf] ; en russe : Львов, Lvov : [lʲvof] ; en allemand : Lemberg ; en yiddish : לעמבערג ; en italien : Leopoli ; en latin : Leopolisb ; en hongrois : Illyvó (au Moyen Âge) ; en français : Léopol, Lwów, Lvov puis plus récemment Lvivc est le centre historique de la Galicie.

Réf_960 Blason de L’viv ou Львов.

La ville fut fondée au xiiie siècle par Daniel Ier, roi de Galicie-Volhynie de la dynastie des Romanovitch, qui lui donna un nom dérivé de celui de son fils, Lev (Léon). Elle remplaça Halytch comme capitale de la Galicie.

Saraï Batu
Saraï, également translittéré Saray (« palais » en turc), son nom complet étant Sarai Batu (Le palais de Batu) fut la capitale des khans de la Horde d’or, pays des Tatars, après sa fondation par Batu, petit-fils de Gengis Khan, vers 1240. Elle était située sur la basse Volga, près de Volgograd, sur le territoire de l’actuelle Syelitryennoye (ru) (Селитренное) dans l’actuel Oblast d’Astrakhan.

Réf_980 La Horde d’Or et l’emplacement des deux capitales Sarai.

Elle fut détruite plusieurs fois entre la fin du xive et le xvie siècle, et définitivement en 1556 lorsque Ivan le Terrible conquit le khanat d’Astrakhan.


 
En 1303, George Ier, fils de Léon obtient du patriarche de Constantinople Athanase Ier la nomination d’un métropolite à Halytch. À sa mort, le pays est gouverné par ses fils André II et George II qui sont tués en 1323 en combattant les Mongols. Leur mort marque la fin du règne des héritiers de Roman le Grand en Galicie-Volhynie. Le dernier souverain de la principauté de Galicie-Volhynie est Boleslas, le neveu de Léon et le fils de Trojden Ier de Czersk. Celui-ci est empoisonné en 1340. Le pays connaît alors une période d’anarchie pendant laquelle la Pologne et la Hongrie essaient de prendre le contrôle du pays.

Réf_990 Carte du royaume de Galicie-Volhynie en 1300.

De 1349 à 1352, le roi de Pologne Casimir III le Grand et le grand-duc de Lituanie Gediminas s’affrontent pour s’emparer de la principauté de Galicie-Volhynie. En 1352, la Pologne et la Lituanie concluent un accord sur le partage de la Galicie-Volhynie. Casimir III le Grand obtient la Galicie (avec Lviv, Halych, Chełm, Loutsk et Belz), la Podolie et un morceau de la Volhynie. Le reste de la Volhynie et la Podlachie deviennent lituaniennes. Quant aux voïvodats moldaves, ils forment la principauté indépendante de Moldavie en 1359.
À la suite de l’Union de Lublin (1569), tous les anciens territoires de la principauté de Galicie-Volhynie deviennent polonais. En 1772, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, qui est aussi reine de Hongrie, justifie la participation de l’Autriche aux partages de la Pologne, par les droits de la Hongrie sur l’ancien royaume de Galicie et Volhynie. Les territoires polonais annexés par l’Autriche prennent le nom officiel du Royaume de Galicie et de Lodomérie, même s’ils n’incluent que l’ancienne Galicie, la Volhynie restant temporairement polonaise avant de revenir à l’Empire russe.
 


Commentaires de fin de période :
Pourquoi un état persiste pendant plusieurs siècles ou pourquoi un état disparait après quelques générations ? Pourquoi la Bourgogne n’a pas supplantée la France ? Au jeu des évènments qui font l’histoire, il ya des perdants et des gagants.  Le Royaume de Galicie-Volhynie fut classé dans la seconde catégorie à cause de ses voisins qui s’accordent à le dépecer !
Lviv ou Lvov changera encore souvent de maîtres …


 
 
 
 


010. Un tournant pour l’Europe, l’année 1453.


La chute de Constantinople ou prise de Constantinople (grec médiéval : Ἅλωσις τῆς Κωνσταντινουπόλεως, lit. « La prise de Constantinople » ; turc : Konstantiniyye’nin fethi (ou İstanbul’un fethi), lit. « La conquête de Constantinople (ou d’Istanbul) ») est un siège historique qui aboutit, le 29 mai 1453, à la prise de la ville par les troupes ottomanes conduites par Mehmed II. Elle marque la disparition de l’Empire romain d’Orient, aussi qualifié d’Empire byzantin, et sa fin définitive en tant qu’entité politique et juridique.

Réf_1000 Carte de l’Empire Byzantin de 1350 à 1453.

Le siège, qui commence au début du mois d’avril 1453, intervient alors que la situation de Constantinople s’est considérablement dégradée lors des siècles précédents. En 1453, l’Empire se réduit aux alentours de Constantinople et au Péloponnèse et il n’est plus en état de résister à la puissance montante qu’est l’Empire ottoman à cette époque. Ce dernier a déjà assiégé Constantinople à deux reprises sans résultats mais il contrôle toute l’Anatolie et une grande partie des Balkans. Malgré de multiples appels à l’aide des Romains en direction de l’Occident, seules quelques rares troupes italiennes combattent aux côtés des 5 000 défenseurs constantinopolitains conduits par l’empereur Constantin XI. Ces 7 000 à 8 000 hommes sont largement surpassés en nombre par les 80 000 à 100 000 soldats ottomans soutenus par une flotte de plus de 120 navires. Après avoir résisté à plusieurs assauts, les Byzantins finissent par céder le 29 mai 1453.

Réf_1010 Carte de la fin de Byzance 1450.

Une fausse idée :
La Renaissance italienne (Rinascimento en italien ) amorce la Renaissance, une période de grands changements culturels en Europe qui couvre plus d’un siècle (de la fin du xive siècle, dit Trecento, jusqu’à la fin du xvie siècle, dit Cinquecento). Elle est implicitement italienne (il Rinascimento), puisque ce pays fut son foyer de rayonnement pour l’Europe entière, dans une perspective d’universalité. La Renaissance italienne a commencé dans une période de grandes réalisations et de changements culturels en Italie qui a duré de la fin du xive jusqu’au début du xvie siècle, constituant la transition entre le Moyen Âge et l’Europe moderne.
Pour bien comprendre les mécanismes revenons au sac de Constantinople qui a eu lieu en avril 1204 et a marqué le point culminant de la quatrième croisade. Les armées croisées ont capturé, pillé et détruit des parties de Constantinople, la capitale de l’ empire byzantin.

Réf_1020 Les chevaux de la basilique Saint-Marc.

Les chevaux de Saint-Marc sont apparus bien après la troisième construction de la basilique Saint-Marc, et pour cause, ils étaient en fait un trophée de guerre, volé en 1204 par les Vénitiens à Constantinople. Les célèbres chevaux de bronze de l’ hippodrome ont été renvoyés pour orner la façade de la basilique Saint-Marc de Venise, où ils restent. En plus d’être volées, des œuvres d’une valeur artistique incommensurable ont été détruites simplement pour leur valeur matérielle. L’une des œuvres les plus précieuses à subir un tel sort était une grande statue en bronze d’ Hercule, créée par le légendaire Lysippe , sculpteur de la cour d’ Alexandre le Grand .

Les navires vénitiens sont la force logistique de l’opération, comme Bonaparte en Egypte plus tard, on pille la ville, on retient son architecture et on observe ses connaissances. Les italiens vont tout simplement “pomper” ce qu’ils trouvent dans cette ville et la prise de Constantinople en 1453 ne fera qu’accélérer ce processus puisque tous les intellectuels, artistes  et surtout architectes partiront pour l’Italie. Le monde Romain n’est jamais mort à Byzance et son retour forcé en Europe, par la prise de la ville du fait de musulmans modérés, ne leur laisse que peu de choix aux intellectuels. La conversion  à l’Islam ou l’Italie. à leur place vous choisissez quoi ?

Réf_1030 Carte de l’Europe en 1444, France vers la fin de la guerre de 100 ans.

Pour le reste de l’Europe se sont des frontières qui bougent au gré des guerres, la guerre de 100 ans (1337-1453) sera bientôt fini.
Moscou s’étend lentement hors de ses frontières initiales.

Réf_1040 Carte de l’expansion de Moscou entre 1462 et 1553.

Profitant du recul général des Mongols, les Russes se taillent dans la région un espace qui vient vite, à nouveau buter, contre les voisins d’hier, à savoir à l’Ouest les  Suédois; les Teutoniques, les Polonais et au sud sur les restes des peuples des steppes en déclin. Le grand Est ouvre ses portes pour une conquête illimité au moins jusqu’aux Monts OURAL.

11. Un nouveau venu, sur la scène locale, d’avant 1253 jusqu’à 1569.


Les premiers hommes sont arrivés en Lituanie approximativement au XIIe millénaire av. J.-C.. En 3000-2500 av. J.-C., des Indo-Européens-Baltes s’y sont installés. Entre le ve et le viiie siècle, des unions de tribus se sont constituées sur les terres occidentales : les Prussiens, les Yotvingiens (en), les Curoniens, les Sémigaliens, les Lituaniens, les Latgaliens. Au xe siècle, les missions de l’Europe catholique ont commencé à s’intéresser aux Baltes païens.

Réf_1110 Carte du Grand-Duché de Lithuanie entre 1253 et 1569.

En 1009, le nom de la Lituanie est mentionné pour la première fois dans une description de la mission de St Bruno dans les Annales de Quedlinbourg.


Réf_1115 Carte des limites géographiques de l’Ukraine actuelle  dans le Grand Duché de Lithuanie et le Royaume de Pologne.

L’histoire du royaume de Lituanie commence par l’unification des tribus lituaniennes par Mindaugas, au milieu du xiiie siècle, en vue de lutter avec succès contre les chevaliers Teutoniques et les chevaliers Porte-Glaive. À l’exception de l’épisode de royaume catholique de Mindaugas et Morta, le pays est resté païen et est par la suite marqué par les règnes de Vytenis à partir de 1290 et de Gediminas de 1316 à 1341.

Réf_1120 Carte du Grand Duché de Lithuanie entre 1386 et 1434.

Après le déclin de la Rus’ de Kiev, le grand-duché de Lituanie dispute aux Mongols l’hégémonie sur les pays russes et étend fortement ses frontières vers l’est et le sud, dans tout le bassin du Dniepr, jusqu’à la mer Noire atteinte en 1412.

Réf_1130 Carte de la Pologne et de la Lituanie en 1526.

Son influence contribue à générer les particularités des Biélorusses et des Ukrainiens par rapport aux « Grands-Russes ». Ce nouveau venu remplace donc les Mongols puis les Polonais pour se tailler un joli morceau de la mer Baltique jusqu’à la mer Noire. La Langue des Russ ayant été remplacée par la langue Polonaise ainsi que par des dialectes lithuaniens, l’Ukrainien moderne doit certainement beaucoup à ce brassage linguistique.

Réf_1140 Armoiries de la République des Deux Nations.

En 1386, le grand-duc de Lituanie, Jogaila (Jagellon), se marie avec la souveraine de Pologne Hedwige, ce qui crée l’union de Pologne-Lituanie qui aboutira en 1569 à la création de la République des Deux Nations.

Réf_1150 Carte de la Pologne du X° et XI° Siècle.

Cette union conduit les élites politiques lituanienne, biélorusse et ukrainienne à adhérer à la culture, à la langue polonaise, ainsi qu’à la foi catholique.

Réf_1155 Carte du Royaume de Pologne et du Grand-duché de Lituanie en 1387.

Nous avons la même chose avec nos voisins en Espagne à partir de l’union dynastique des couronnes de Castille et d’Aragon en 1479.

Réf_1160 Les limites de l’expansion Polonaises.

Moscou réduit à une portion congrue, reste les chevaliers à mettre aux pas. Ce qui sera fait le 15 juillet 1410. Les Teutoniques seront défaits dans une bataille épique.
Le 15 juillet 1410, à Tannenberg, une localité de Prusse orientale (aujourd’hui Grunwald, en Pologne), les redoutables Chevaliers Teutoniques sont écrasés par une coalition de Polonais et de Lituaniens.
Quand les derniers croisés évacuent la Terre sainte en 1291, le grand maître de l’ordre Teutonique quitte Acre, en Palestine, pour la forteresse de Marienburg, en Prusse, dont il fait en 1309 sa capitale. L’ordre Teutonique s’affirme comme une grande puissance séculière, rivale de la Pologne et de la Lituanie voisines. Il est placé sous l’autorité du grand maître, un personnage richissime et prestigieux, désigné à vie, avec rang de prince d’Empire.

Réf_1170 Carte des côtes de la mer Baltique aux mains des Teutoniques.

En Prusse même, dans les terres administrées par l’ordre, les Allemands de la noblesse comme de la bourgeoisie supportent mal la tutelle des chevaliers Teutoniques et n’hésitent pas à prendre parti pour le roi de Pologne et le grand-duc de Lituanie dans leurs querelles avec l’ordre.
Le roi de Pologne Ladislas II Jagellon combat à son tour l’ordre Teutonique. Après sa magistrale victoire de Tannenberg, il lui impose le traité de Thorn (aujourd’hui Torun, en Pologne). Un demi-siècle plus tard, à nouveau vaincus par les Polonais, les chevaliers Teutoniques ne conservent plus que la Prusse orientale sous la suzeraineté du roi de Pologne.

Réf_1180 Carte du Royaume Polono-Lithuanien en 1619.

 
 
 
 

 12. Un Roi Français, voisin du Tsar :


Un Français va faire un passage éclair comme Roi, voisin de la Russie, voyons les causes.

Réf_835 Carte de Livonie pour comprendre, les dissensions, locales permanentes.

Au milieu du XV° siècle, la Livonie, région prospère, est organisée en Confédération livonienne, un système décentralisé et de confessions diverses. Cette Confédération est composée de la branche livonienne de l’Ordre Teutonique, des principautés épiscopales de Dorpat, d’Ösel–Wiek et de Courlande, ainsi que de l’archevêché de Riga et de la ville même de Riga.

Réf_840 Carte de La Confédération livonienne et ses membres à la veille du conflit.

Les ambitions des voisins de la Livonie :
Lorsque la guerre de Livonie éclate, la Ligue hanséatique a déjà perdu son profitable monopole sur le commerce dans la mer Baltique. Elle continue ses activités marchandes, mais doit désormais affronter la concurrence des flottes d’Europe occidentale, et notamment celles des Dix-Sept Provinces néerlandaises. Les navires de la Hanse ne font plus le poids face aux navires de guerres modernes. Sa part déclinante dans le commerce de la région l’empêche d’entretenir une flotte conséquente, et ses membres livoniens comme Riga, Reval et Narva sont dépourvus de toute réelle protection. La marine du Danemark, la plus puissante de la Baltique, contrôle l’accès à cette mer par le détroit de l’Øresund, collecte les droits de passage et contrôle les points stratégiques que sont les îles de Bornholm et de Gotland.

Réf_845 Carte de L’évêché d’Ösel-Wiek (en rouge) au sein de la Confédération livonienne en 1260.

L’accès suédois au commerce de la Baltique est limité par les possessions danoises au sud de son territoire et son manque de ports qui soit libre des glaces toute l’année. Néanmoins, la Suède prospère grâce à ses exportations de bois, de fer et de cuivre. Elle bénéficie également d’une marine en pleine expansion et de la proximité des ports livoniens, situés de l’autre côté du golfe de Finlande. Avant la guerre, la Suède a déjà tenté de s’étendre en Livonie, mais l’intervention du tsar de Russie lors de la guerre russo-suédoise de 1554-1557, conclue par le traité de Novgorod en 1557, préserve le statu quo ante.
Le tsarat de Russie devient le voisin oriental de la Livonie après avoir absorbé les principautés de Novgorod (1478) et de Pskov (1510). Il s’est encore renforcé grâce à l’annexion des khanats de Kazan (1552) et d’Astrakhan (1556). L’impossibilité pour la Russie de participer au commerce de la Baltique exacerbe les tensions entre le tsarat et les puissances occidentales. Le nouveau port d’Ivangorod, construit par le tsar Ivan le Terrible sur la rive orientale de la Narva en 1550, ne suffit pas en raison de ses bas-fonds. Par la suite, le tsar demande à la Confédération livonienne de payer environ 6 000 marks pour conserver l’évêché de Dorpat, affirmant que chaque homme adulte donnait un mark à Pskov lorsque celle-ci était indépendante. En 1557, les Livoniens promettent à Ivan de payer cette somme, mais ils ne le font pas, ce qui rompt les négociations.

Réf_850 Carte de Carte de la guerre en Livonie (1558–1560).

Sigismond II Auguste, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, est conscient des visées expansionnistes de la Russie. Son expansion en Livonie se traduirait non seulement par le renforcement d’un rival politique, mais aussi par la perte de routes commerciales fructueuses. Sigismond II utilise le meurtre de son émissaire Lancki par le fils du landmeister de l’Ordre de Livonie (Maître de l’ordre de …) comme prétexte pour envahir le sud de la Livonie avec une armée de 80 000 hommes.  Il signe le traité de Pasvalys avec les forces locales qui sont en conflit, traité qui prévoit la création d’une alliance militaire offensive et défensive, évidemment dirigée contre la Russie et qui est à l’origine de l’éclatement de la guerre de Livonie.
L’invasion russe :
Ivan IV considère le traité de Pozvol et le rapprochement entre la Confédération livonienne et la Pologne-Lituanie comme un casus belli. En effet, la Russie et la Livonie ont signé en 1554 un accord par lequel la Livonie ne doit pas former d’alliance avec la Pologne-Lituanie. En janvier 1558, Ivan réagit en envahissant la Livonie. Les Russes sont alors considérés par les paysans locaux comme des libérateurs vis-à-vis de la domination allemande sur la région. De nombreuses forteresses livoniennes se rendent sans combattre, tandis que les Russes s’emparent de Dorpat en mai, de Narva en juillet et assiègent Reval. Renforcées par 1 200 landsknechte, 100 artilleurs et des munitions venues d’Allemagne, les forces livoniennes reprennent Wesenberg (Rakvere) et d’autres places fortes, mais Dorpat, Narva et de nombreuses forteresses de moindre importance restent aux mains des Russes. Les troupes russes, alors commandées par le khan de Qasim et d’autres princes tatars, comprennent des boyards russes, des cavaliers tatars et des cosaques, qui à cette époque sont principalement des fantassins. Ivan IV poursuit son avancée lors des campagnes de 1559 et de 1560. Une trêve de six mois, couvrant la période entre mai et novembre, est signée entre la Russie et la Livonie. Les Russes doivent alors affronter les Tatars de Crimée.
Après l’invasion russe, la Livonie cherche assistance auprès de l’empereur Ferdinand Ier, sans succès. Elle se tourne alors vers la Pologne-Lituanie. Le landmeister von Fürstenburg s’enfuit en Lituanie, et Gotthard Kettler le remplace. En juin 1559, les territoires livoniens passent sous protection de la Pologne-Lituanie à la suite du premier traité de Vilnius. Cependant, le sejm (assemblée) polonais refuse de ratifier le traité, considérant que la question ne concerne que le seul grand-duché de Lituanie. En janvier 1560, Sigismond II envoya l’ambassadeur Martin Volodkov à la cour d’Ivan IV à Moscou pour tenter de mettre fin aux pillages menés par la cavalerie russe dans les campagnes de Livonie. Dans le même temps, les Russes infligent une sévère défaite aux chevaliers livoniens lors de la bataille d’Ērģeme en août 1560. Cependant, ils n’ont toujours pas réussi à s’emparer des grandes villes de Riga, Reval et Pernau.
Éric XIV, le nouveau roi de Suède, rejette les demandes d’aide de Kettler, ainsi qu’une demande similaire venue de Pologne. Kettler se tourne alors vers Sigismond II. L’Ordre livonien affaibli est dissous par le second traité de Vilnius en 1561. Ses terres sont sécularisées et les duchés de Livonie et de Courlande sont rattachés au Grand-Duché de Lituanie. Kettler devient le premier duc de Courlande et se convertit au luthéranisme. Le traité inclut le Privilegium Sigismundi Augusti par lequel Sigismond II garantit la liberté religieuse dans le respect de la confession d’Augsbourg, les Indygenat et la continuité de l’administration allemande traditionnelle.
Des membres de la noblesse lituanienne s’opposent à l’union toujours plus étroite de la Pologne et de la Lituanie et offrent la couronne du grand-duché à Ivan IV. Le tsar révèle publiquement cette offre, soit parce qu’il l’envisage sérieusement, soit parce qu’il a besoin de temps pour renforcer ses troupes en Livonie. Tout au long de l’année 1561, une trêve entre la Russie et la Lituanie (avec une fin prévue en 1562) est respectée par les deux parties.
Intervention de la Suède et du Danemark
Les forces suédoises débarquent en 1561, et la noblesse de Harrien–Wierland et de Jerwen (Järva) cède devant la puissance suédoise pour donner naissance au duché d’Estonie. La ville de Reval accepte également la domination suédoise. Le Danemark domine la Baltique, et la Suède veut lui ravir cette puissance en s’emparant de territoires sur la rive orientale de la Baltique, ce qui lui permettrait de contrôler le commerce avec la Russie. Ces intérêts divergents sont l’une des causes de la guerre nordique de Sept Ans : dès 1561, Frédéric II roi du Danemark proteste contre la présence suédoise à Reval en rappelant ses droits historiques sur l’Estonie danoise. Lorsque les forces d’Éric XIV roi de Suède s’emparent de Pernau en juin 1562, ses diplomates proposent une protection suédoise de Riga, ce qui entraîne des tensions avec Sigismond II Roi de Pologne.
Sigismond II Roi de Pologne entretient des relations étroites avec le frère d’Éric XIV Roi de Suède, le duc Jean de Finlande (futur roi Jean III), et en octobre 1562, Jean de Finlande épouse la sœur de Sigismond, Catherine, l’empêchant ainsi d’épouser Ivan IV Tsar de Russie. Si Eric XIV Roi de Suède approuve ce mariage, il est contrarié lorsque Jean de Finlande prête 120 000 riksdaler à Sigismond II Roi de Pologne et reçoit sept forteresses livoniennes en caution. Cet incident entraîne la capture et l’emprisonnement de Jean de finlande pour le compte d’Éric XIV de Suède en août 1563. En octobre, Sigismond II de Pologne s’allie avec le Danemark et Lübeck contre la Suède.

Réf_855 Carte de Suède et conquêtes entre 1560 et 1654.

1562-1570 : la guerre nordique de Sept Ans
Cette intervention combinée du Danemark, de la Suède et de la Pologne en Livonie entraîne une période de lutte pour le dominium maris baltici, c’est-à-dire le contrôle de la Baltique. Si les premières années de la guerre sont caractérisées par d’intenses combats, une période plus calme dure de 1562 à 1570, après quoi les hostilités regagnent en intensité. La plus grande partie de la « guerre nordique de Sept Ans » (1563-1570) se déroule dans les pays de l’ouest de la mer Baltique, mais la Livonie reste stratégiquement importante. En 1562, la Russie et le Danemark signent le traité de Mojaïsk (en), par lequel ils reconnaissent leurs revendications réciproques et établissent des relations amicales ; en 1564, la Russie et la Suède concluent une trêve de sept ans. Vers cette même période, Éric XIV de Suède et Ivan IV de Russie commencent tous deux à présenter des signes de troubles mentaux et le tsar russe se tourne contre la noblesse et le peuple au cours de l’opritchnina qui plonge la Russie dans le chaos et la guerre civile.

Réf_860 Carte de la Pologne et de la Lituanie après l’Union de Lublin en 1569.

Après l’expiration de la trêve russo-lituanienne en 1562, Ivan IV rejette la proposition de prolongation faite par Sigismond II. Le tsar a profité de cette période de paix pour renforcer ses troupes en Livonie, et il attaque la Lituanie. Son armée pille Vitebsk et s’empare de Polotsk en 1563 après une série d’escarmouches. La Lituanie reprend l’avantage après ses victoires à Ula (en) en 1564 et à Tchachniki en 1567. Ces défaites et la défection d’André Kourbski poussent Ivan IV à déplacer sa capitale à Aleksandrov, tandis que ses opposants présumés sont pourchassés par les opritchniki.
Une importante délégation diplomatique quitte la Lituanie pour Moscou en mai 1566. La Lituanie se prépare à partager la Livonie avec la Russie et envisage une alliance avec elle afin de chasser la Suède de la région. Toutefois, les Russes considèrent cette démarche comme une preuve de faiblesse : ils proposent d’annexer toute la Livonie, Riga comprise, en échange de la cession de la Courlande et de Polotsk. Cette perte éventuelle de Riga et de l’embouchure de la Dvina inquiète les Lituaniens, car l’essentiel de leur commerce dépend de ce passage sûr, et ils ont déjà construit des forteresses pour le défendre. En juillet, Ivan IV accroît ses demandes : il exige Ösel en plus de Dorpat et de Narva. Aucun accord ne semblant possible, une trêve de dix jours dans les négociations est décidée. Plusieurs réunions russes se tiennent durant cette période, dont la Zemski sobor (le Congrès de la Terre), afin de débattre des questions en jeu. Au sein de l’assemblée, les représentants de l’église insistent sur la nécessité de « conserver » Riga (qui n’est toujours pas tombée), tandis que les boyards ne désirent guère la paix avec la Lituanie, craignant la naissance d’un État polono-lituanien unique. Les négociations sont interrompues et les hostilités reprennent dès le retour des ambassadeurs en Lituanie.
En 1569, la Pologne et la Lituanie s’unissent au sein de la république des Deux Nations par le traité de Lublin. Le duché de Livonie, lié à la Lituanie depuis l’union de Grodno (en) en 1566, passe sous condominium polono-lituanien. En juin 1570, le nouvel État signe une trêve de trois ans avec la Russie. Sigismond II, le premier roi de la République, meurt en 1572 sans laisser d’enfants. Pour la première fois depuis 1382, il n’y a pas d’héritier aux trônes de Pologne et de Lituanie, et la première élection royale de l’histoire de Pologne est organisée. Afin de conserver l’autonomie lituanienne, certains nobles lituaniens proposent un candidat russe, mais les électeurs rejettent les conditions posées par Ivan IV et choisissent Henri de Valois (Henryk Walezy), le frère du roi Charles IX de France.
En 1574, le nouveau roi de Pologne Henri III s’enfuit du pays pour devenir roi de France. Après un intermède de 18 mois, le prince transylvanien Étienne Báthory devint roi de Pologne et grand-duc de Lituanie après une élection contestée face à Maximilien II du Saint-Empire. Cependant la mort de Maximilien en octobre 1576 permit d’éviter une escalade du conflit.
Le roi de Suède John III et Stefan Batory de Pologne s’allièrent contre Ivan IV en décembre 1577 en dépit des tensions régnant entre les deux pays. En effet, la Pologne réclamait la totalité de la Livonie sans accepter un quelconque partage avec la Suède. En novembre, les forces lituaniennes avançant vers le nord avaient capturé Dünaburg tandis qu’une force polono-suédoise s’empara du château de Wenden au début de l’année 1578.
 

Réf_870 Carte des Campagnes d’Étienne Báthory, roi de Pologne, la ligne noire marque les frontières de 1600.

L’échec du siège suédois de Narva en 1579 mena à la nomination de Pontus de La Gardie au poste de commandant en chef. Les villes de Kexholm et de Padis furent prises par les Suédois en 1580 puis en 1581, simultanément à la prise de Wesenberg, une armée de mercenaires engagée par la Suède reprit la ville stratégique de Narva. 7 000 Russes furent tués lors de la prise de la ville selon la chronique de Balthasar Russow en représailles des exactions russes antérieures. La chute de Narva fut suivie par celle d’Ivangorod, de Jama et de Koporye ce qui laissait la Suède satisfaite de ses gains en Livonie.
Des négociations menées par le légat du pape, le jésuite Antonio Possevino aboutirent en 1582 à la paix de Jam Zapolski entre la Russie et la République des Deux Nations. Le traité était une humiliation pour le tsar, non seulement car il l’avait demandé mais parce que la Russie devait rendre tous les territoires livoniens qu’elle occupait à la Pologne-Lituanie tandis que Polotsk restait sous le contrôle de la République. Les territoires suédois n’étaient cependant pas concernés et la Russie pouvait les conserver, en particulier Narva et Velike Luki que Batory rétrocédait à la Russie. La trêve se transforma en un véritable traité de paix devait durer dix ans mais fut renouvelée en 1591 et en 1601. La Russie conservait la plus grande partie de l’Ingrie mais laissait Narva et Ivangorod sous contrôle suédois. La trêve devait initialement durer trois ans mais elle fut prolongée jusqu’en 1590.

Réf_880 Carte de la Division de la Livonie en 1600.

Conséquences :
Le Duché de Courlande au sud de la Daugava issu des traités de paix connu une période de stabilité politique basée sur le traité de Vilnius de 1561 modifié par les Formula regiminis et Statuta Curlandiæ de 1617. Le polonais remplaça graduellement l’allemand comme langue administrative et l’établissement des voïvodies réduisit l’administration germano-balte. Le clergé local et les jésuites de Livonie se rallièrent à la Contre-Réforme dans un processus soutenu par Batory qui donnait à l’Église catholique romaine, les propriétés et les revenus confisqués aux protestants.
En 1590, la trêve de Plussa entre la Russie et la Suède expira et les combats reprirent. La guerre russo-suédoise de 1590-1595 se termina par le traité de Teusina (Tyavzino, Tyavzin) selon lequel la Suède devait céder l’Ingrie et le Kexholm à la Russie. L’alliance polono-suédoise commença à se fissurer quand le roi de Pologne et grand-duc de Lituanie Sigismond III, en tant que fils de Jean III de Suède (mort en 1592) et de Catherine Jagellonica prétendit au trône de Suède et rencontra l’opposition d’une faction menée par son oncle Charles de Södermanland (plus tard Charles IX) qui revendiquait la régence. Cela plongea la Suède dans une guerre civile en 1597 qui se conclut par la déchéance de Sigismond III par le riksdag (parlement) suédois.
Les nobles de Livonie cherchèrent la protection de Charles IX lorsque les combats reprirent dans la région. En effet Sigismond III tentait d’intégrer l’Estonie suédoise au sein du duché de Livonie. Charles IX expulsa les troupes polonaises d’Estonie et envahit le duché de Livonie ce qui déclencha une série de guerres entre les deux pays. Dans le même temps, la Russie sombrait dans une guerre civile (« Temps des troubles ») lors de la crise de succession d’Ivan IV. Le conflit s’aggrava lors des interventions suédoises et polonaises en Livonie qui déclenchèrent la une guerre entre les deux pays. Les forces de Charles IX furent chassées de Livonie après les sévères défaites de Kircholm (1605) et de Klouchino (1610). Au cours de la guerre d’Ingrie, le successeur de Charles IX, Gustave II Adolphe reprit le contrôle de l’Ingrie, du Kexholm et d’une grande partie de la Livonie après le traité de Stolbovo de 1617. La même année, la Pologne profita de guerre de Kalmar entre le Danemark et la Suède pour reprendre tous les territoires conquis par les suédois. Une nouvelle campagne qui commença avec la capture de Riga et l’expulsion des forces polonaises de Livonie vit la création du dominion de Livonie suédoise. Les troupes suédoises poursuivirent leur avancée dans la Prusse royale et la République des Deux Nations accepta les gains suédois en Livonie dans le traité d’Altmark.

Réf_890 Carte de la Division de la Livonie en 1600.
Les possessions suédoises de 1560 à 1721.
Les dates sont celles d’occupation et celles entre parenthèses sont celles de perte.

La province danois d’Ösel fut cédée à la Suède par le traité de Brömsebro de 1645 qui mettait fin à la guerre de Torstenson, un conflit local de la guerre de Trente Ans. La situation en Livonie n’évolua pas jusqu’en 1710 lors de l’annexion de la Livonie et de l’Estonie par la Russie au cours de la grande guerre du Nord, une annexion formalisée par le traité de Nystad de 1721.
 
Commentaires de fin de période :
L’exemple de la Livonie marque bien le concept du temps, à savoir privilégier les extensions territoriales pour  survivre comme un état puissant  ou celui de dépeçage par des voisins bien intentionnés en cas de faiblesse. Le passage d’un Roi Français sur le Trône polonais comme voisin de la Russie est une anecdote de l’histoire. Si on observe la langue dans les états de ce chapitre le Polonais; l’Allemand et le Russe sont les langues officielles.


 
 
 

12. Et au sud ? Parmi les khanats turcs issus de l’éclatement de la Horde d’or, le khanat de Crimée est celui qui a duré le plus longtemps.


Le khanat de Crimée fut fondé lorsque certain clans de la Horde d’or se sédentarisèrent dans le Desht-i Kipchak (steppes kiptchakes de l’actuelle Ukraine et du sud de la Russie), souhaitant faire de la Crimée leur yurt (« pays »), qui jusqu’alors avait été l’un des Ulu de la Horde d’Or depuis 1239. Sa capitale était située à Esqi Qirim (Staryï Krym).

Réf_1200 Blason du khanat de Crimée.

Les Tatars locaux invitèrent un Gengiskhanide compétiteur pour le trône de la Horde d’Or, Hacı Giray, à devenir leur khan. Hacı Giray accepta le trône et rentra de son exil en Lituanie.
Il combattit contre la Horde d’Or de 1420 à 1441, et finit par obtenir l’indépendance. Il dut ensuite faire face à des guerres civiles avant de pouvoir monter sur le trône du khanat en 1449, après quoi il déplaça sa capitale à Qırq Yer (aujourd’hui située à Bakhtchyssaraï).

Réf_1201 Carte du Khanat de Crimée au contact de la Pologne et de Moscou.

Établissement du protectorat ottoman :
La côte méridionale et les ports de Cembalo (Balaklava), Soldaia (Soudak) et Caffa (Théodosie) appartenaient au domaine de l’empire de Trébizonde depuis 1235 ; celui-ci les concéda durant le xiiie siècle aux Génois. En 1362, ces régions sont organisées dans le thème de Théodoros (Mangoup pour les Tatars) que le basileus Jean V Paléologue confie à l’un de ses parents, le thémarque Demetrios Paleologue Gavras, dont les descendants constituèrent une principauté grecque quasi-indépendante.


Réf_1202 Carte du Khanat de Crimée et son extension maximum.

Au nord de la Crimée, les fils de Haci Giray luttèrent les uns contre les autres pour lui succéder. Les Ottomans intervinrent et installèrent l’un d’eux, Meñli Ier Giray, sur le trône. En 1475, les forces ottomanes, dirigées par Gedik Ahmed Pacha, conquirent la principauté grecque de Théodoros et les colonies génoises de Cembalo, Soldaia, et Caffa (Kefe en turc). Ils emprisonnèrent Mengli Giray pendant trois ans pour avoir résisté à l’invasion. Après son retour de captivité de Constantinople, ce dernier accepta la suzeraineté de la Sublime Porte ; dès lors, le khanat se maintint en tant que protectorat ottoman. Le sultan ottoman, respectueux de l’ascendance gengiskhanide du Khan reconnut la souveraineté de celui-ci sur les steppes du nord, tout en disposant d’un droit de veto lors du choix des nouveaux khans de Crimée.

Réf_1203 Carte du Khanat de Crimée en 1500 et les limites actuelles du pays Ukraine.

La lutte contre les Tatars impose une charge militaire importante et un gouffre pour les finances de l’état car le Khanat de Crimée était, une des puissances, les plus fortes en Europe de l’Est, jusqu’au 18ème siècle. En effet chaque année, au printemps, Moscou mobilisait jusqu’à soixante-cinq mille soldats pour le service des frontières, sur des lignes défensives consistant en un réseau de forteresses et de villes. La protection des populations des marches du sud qui souffraient chaque année des incursions des Tatars de la Crimée était indispensable. Car  les trop nombreuses invasions ne permettaient pas l’établissement des paysans russes dans les régions du sud où le sol était meilleur et la saison agricole plus longue, et donc empêchaient le développement social et économique du pays.
Les invasions les plus dangereuses ont eu lieu en 1517, 1521 (soutenue par le Khan de Kazan), 1537 (soutenue par le Khanat de Kazan, les Lituaniens et des Turcs), 1552, 1555, 1570-72 (soutenue par la Pologne-Lituanie), 1589, 1593, 1640, 1666-67, 1671 et 1688.
Ces invasions ont même dévasté Moscou. En mai 1571, au cours de l’un des innombrables raids, l’armée des Tatars de Crimée, des Grands et Petits Nogaï a contourné les fortifications défensives Serpoukhov sur la rivière Oka, a traversé la rivière Ugra et a pris de flanc l’armée russe forte de six mille hommes. Les sentinelles russes ont été écrasées par les Tatars. L’attaque surprise a forcé le gros de l’armée russe à reculer sur Moscou. La population rurale a aussi cherché refuge dans la capitale. Mais la horde a dévasté les villes et les villages non protégés autour de Moscou et incendié les faubourgs de la capitale. En trois heures Moscou fut complètement brûlé. Les Tatars ont capturé cent cinquante mille russes.
En 1572 les Tatars et les Turcs envahissent de nouveau la Russie : le Khan de Crimée, Devlet Giray, soutenu par l’Empire ottoman, projetait la conquête complète de la Russie. Cette fois les agresseurs ont été repoussés lors de la bataille de Molodi, en août-juillet, opposant l’armée de 120 000 hommes de Devlet Giray à des russes menés par le prince Mikhaïl Vorotynski.
Les Tatars de Crimée ont continué d’exiger un tribut de la Russie jusqu’à 1680.
On sait que dès le début du 16e siècle jusqu’à la fin du 17ème siècle, les bandes de pillards Tatars de Crimée feront des incursions presque annuelles en terres agricoles slaves  et rechercheront des captifs pour les vendre comme esclaves. Selon Orest Subtelny, “de 1450 à 1586, quatre-vingt six Raids tatars ont été enregistrés, et de 1600 à 1647, soixante-dix. “En 1688, les Tatars capturé un nombre record de 60 000 Slaves.
Comment un état si puissant soit-il, peut-il être pérenne, si une hémorragie de sa population, le prive de naissance tous les ans, et donc impacte les générations futures ? En plus des naissances qui font défaut se sont aussi des bras qui disparaissent pour tous les ouvrages, qu’ils soient agricoles, mercantiles ou culturels.
Bataille de Molodi :
La bataille de Molodi (Молодинская битва en russe) s’est déroulée en juillet 1572 près du village de Molodi (ru) situé à une cinquantaine de kilomètres de Moscou. Elle s’est terminée par la victoire de l’armée du Tsarat de Russie commandée par le prince Mikhail Ivanovitch Vorotynski (de) sur les armées de l’Empire ottoman et du Khanat de Crimée. Elle marque la fin de l’invasion de la Russie par les Tatars.
 

13. Un Tsar Polonais et Catholique au Kremlin ou La guerre polono-russe de 1605 à 1618.


Le Temps des troubles.
Le Temps des troubles (en russe : Смутное время) désigne la période de l’histoire russe qui s’étend de la fin du règne de Fédor Ier (dernier représentant de la dynastie des Riourikides) en 1598 à l’avènement, en février 1613, de Michel Ier Romanov, dont les descendants ont régné jusqu’en 1917.
Pendant une période d’une quinzaine d’années, au début du xviie siècle, les intrigues et les rivalités des prétendants au trône se déchaînent, suscitant les convoitises étrangères et mettant en péril l’existence même de l’État russe. En particulier les appétits de la Pologne pour une expansion vers l’Est.

Réf_1305 Le Temps des troubles, vu par Sergueï Vassilievitch Ivanov (1864-1910).

La guerre polono-russe de 1605 à 1618 est une série d’incursions des armées de la République des Deux Nations (Pologne-Lituanie) et des troupes privées de magnats polonais à l’époque des Troubles, quand la Russie était déchirée par des guerres civiles et le chaos interne généralisé à la suite d’une grave crise dynastique où 3 faux Dimitri tente de prendre le pouvoir.

Réf_1308 Carte de La République des Deux nations.

Avant 1609, la République des Deux Nations n’entra pas officiellement en guerre contre la Russie et diverses factions russes se battirent entre elles, alliés des Polonais contre leurs adversaires. La Suède prit également part au conflit dans ce qui est appelé la guerre d’Ingrie (1610-1617), au début comme alliés des russes puis en tant que leurs adversaires. Les buts des diverses factions changèrent fréquemment, allant des ajustements mineurs de frontières réclamés par le roi de Pologne jusqu’à la création d’un nouvel état formé de l’union personnelle entre la Pologne et la Russie.
La guerre peut-être divisée en quatre périodes distinctes. Durant la première, des aristocrates polonais soutenus par des boyards russes, mais sans le consentement du roi Zygmunt III Waza, essaient d’exploiter la faiblesse de la Russie en intervenant dans la guerre civile et en soutenant les tsars imposteurs, le premier faux Dimitri puis le second faux Dimitri, contre les tsars légitimes Boris Godounov et Vassili IV Chouiski.
La première intervention polonaise débute en 1605 et se termine l’année suivante avec la mort du premier faux Dimitri. La seconde commence en 1607 et dure jusqu’en 1609, quand le tsar Vassili IV conclut une alliance militaire avec la Suède. En réponse à cette alliance, le roi Zygmunt III décide d’intervenir officiellement et déclare la guerre à la Russie dans le but d’obtenir des concessions territoriales.

Réf_1310 Carte de La bataille de Klouchino se déroulant le 4 juillet 1610.

Après quelques victoires successives, notamment à la bataille de Klouchino, les Polonais font leur entrée dans Moscou en 1610 et le fils de Zygmunt III, le prince Władysław, est élu tsar. Mais, peu après, Zygmunt décide de ceindre lui-même la couronne de Russie, ce qui lui aliène ses soutiens parmi les boyards, qui pouvaient accepter le modéré Władysław mais non le pro-catholique et anti-orthodoxe Zygmunt. En conséquence, la faction pro-polonaise disparaît et la guerre reprend en 1611 quand les Polonais sont chassés de Moscou mais s’emparent en revanche de l’importante cité de Smolensk.

Réf_1312 Officier général Dmitriya Pozharskogo commandant  les milices.
La libération de Moscou des Polonais en 1612 (nextews.com)

Toutefois, à cause de troubles internes aussi bien en Russie qu’en Pologne, peu d’opérations militaires ont lieu entre 1612 et 1617, date à laquelle Zygmunt III fait une dernière tentative pour conquérir la Russie et échoue. La guerre prend fin en 1618 avec le traité de Dywilino qui permet à la Pologne d’agrandir son territoire mais non de contrôler la Russie, qui conserve son indépendance.

Réf_1320 Carte de La République des Deux Nations après la paix de Déoulino et 1618 comparé avec les frontières actuelles.

La trêve de Déoulino (aussi connu comme Paix ou Trêve de Dywilino) est signé le 11 décembre 1618 et termine les guerres de Dymitriad (ou Guerre polono-russe (1605-1618) entre l’Union de Pologne-Lituanie et la Russie. La trêve donne à la première le contrôle sur certains territoires qu’elle a conquis dont Smolensk (voïvodie de Smolensk) et la voïvodie de Czernichów pendant 14 ans et demi. Ladislas, le fils du roi de l’Union, Sigismond III Vasa, refuse d’abandonner ses revendications sur le trône de Russie, comme son père avant lui.

En 1632, la trêve de Déoulino expire, et les hostilités reprennent aussitôt avec la guerre de Smolensk, qui se termine par le traité de Polanów en 1635.
Qui à l’issu du temps troubles devient TSAR de toutes les Russie ?
Le 22 octobre 1612, l’armée russe, composée de boyards (nobles) et de milices populaires, précédée par la célèbre icône de la Vierge de Kazan, rentre à Moscou et en chasse les Polonais.

Réf_1330 Icône de la Vierge de Kazan.

Image de la Vierge réalisée à Constantinople, Retrouvée en 1579 à Kazan. Selon la légende la Vierge à indiqua à une jeune fille le lieu pour retrouver l’image perdue. Elle fut trouvée au-dessous de sa propre maison qui avait été détruite par une incendie.

Le départ des étrangers met fin au « temps des Troubles », consécutif à la mort du tsar Boris Godounov. Il ne reste plus aux Russes qu’à rétablir un pouvoir digne de ce nom. Les états généraux (les Zemski Sobor) se réunissent et, prenant la précaution d’exclure du trône tout étranger quel qu’il soit, ils élisent le prince Michel Romanov. Sa descendance règnera sur le pays jusqu’à la révolution de Février 1917.
La date anniversaire de la libération de Moscou est aujourd’hui encore en Russie une fête nationale chômée consacrée à la Vierge de Kazan (celle-ci est visible dans l’église Notre-Dame de Kazan, sur la Place Rouge, à Moscou).
 
 

14. La difficile consolidation Moscovite à l’Ouest à partir de 1630.


 

Réf_1400 Carte de l’Europe en 1500.

Kiev est toujours sous domination Lithuanienne, et l’alliance avec la Pologne forme un grand et puissant ensemble. La défaite des Teutoniques laisse penser à une hégémonie durable. C’est sans compter avec l’avancée des Turcs au Sud et des Russes à l’Est prêt à profiter de toutes dissensions pour agrandir leurs territoires.

Réf_1401 Carte de l’Europe en 1600.

La guerre d’Ingrie entre la Suède et la Russie dura de 1610 à 1617 et peut être vue comme une partie du Temps des troubles en Russie. On s’en souvient essentiellement comme une tentative de mettre un duc suédois sur le trône de Russie. Elle se termina par un gain territorial important de la Suède lors du traité de Stolbovo, qui posa une base importante de la grandeur suédoise.
Prélude :
Durant le Temps des troubles, Charles IX de Suède a envoyé un corps expéditionnaire sous le commandement du Comte Jacob De La Gardie , afin de prendre la forteresse de Staraïa Ladoga. En apprenant leur arrivée, les habitants de Novgorod ont demandé au roi de Suède d’installer l’un de ses fils comme gouverneur de Novgorod et se sont soumis au Comte Jacob De La Gardie.
 

Naissance et histoire des villes :


 


 
Vassili IV Chouiski, Tsar de Russie, assiégé à Moscou par le Second faux Dimitri (qui a établi son camp à Touchino) et amené au bord du désespoir par la prochaine intervention polonaise, s’allie alors avec Charles IX de Suède (en suédois : Karl IX av Sverige) qui souhaitait la guerre contre la Pologne. Le Tsar promet de céder la forteresse de Carélie à la Suède en récompense de l’aide militaire contre le faux Dimitri II et contre les Polonais. le Comte Jacob De La Gardie rejoint alors les troupes du commandant russe de Mikhaïl Skopine-Chouïski (en) et marche sur Moscou pour délivrer le tsar.
L’engagement de la Suède dans les affaires russes donne à Sigismond III Vasa, roi de Pologne, le prétexte pour déclarer la guerre à la Russie. Les Polonais vainquent les troupes russo-suédoises à Klouchino et détruisent la plupart des troupes moscovites. Les mercenaires suédois se rendent alors en juillet 1610. Le tsar est alors déposé par les boyards et le Kremlin est occupé par les Polonais.
Déroulement des combats : 
Dans le même temps, Gustave II Adolphe succède à Charles IX sur le trône de Suède. Il encourage alors son frère à réclamer le trône de Russie, même après que les Russes ont chassé les Polonais de Moscou après une insurrection en 1612 et élu Michel III comme tsar en 1613.
Les soldats suédois, qui occupent toujours l’Ingrie et Novgorod sous le commandement du Comte Jacob De La Gardie, mettent le siège devant Tikhvine, mais sont repoussés. La contre-offensive russe ne parvient toutefois pas à reprendre Novgorod. Michel III renonce à aller affronter les Suédois et la guerre s’enlise jusqu’en 1614, lorsque les Suédois prennent Gdov.
En 1615, ils mettent le siège devant Pskov, mais les généraux russes Morozov et Buturlin parviennent à soutenir le siège jusqu’à la signature du traité de Stolbovo, le 27 février 1617.
Le traité de Stolbovo :
Au traité de Stolbovo, signé le 27 février 1617, le Tsar cède à la Suède les provinces d’Ingrie et de Kexholm, ainsi que la forteresse de Nöteborg (appelée plus tard Schlusselburg), qui est la clé de la Finlande. De plus, la Russie renonce à toute prétention sur l’Estonie et la Livonie, et paie une indemnité de guerre de 20 000 roubles. En contrepartie, Gustave Adolphe rend Novgorod et reconnaît Michel III comme Tsar de Russie.

Réf_1405 Le comté de Kexholm; en suédois : Kexholms län; en russe : Приозе́рский райо́н; Priozerski raïon.

La Russie se voit privée d’accès à la mer pendant environ un siècle, malgré ses efforts constants pour renverser la situation. Il faudra attendre Pierre le Grand et la Grande guerre du Nord pour que la Russie retrouve un accès à la Baltique.
Au grand jeu des départs et des arrivées :
Les derniers vrais Mongols disparaissent, dissous ou mélangés aux peuples turcophones et les Cosaques s’affirment comme une puissance montant aux marches de tous ses voisins.
Cosaque : kazak (казак) – pluriel : kazaki (казаки), en ukrainien : kozak (козак) – pluriel : kozaky (козаки), en polonais : Kozak – pluriel : Kozacy, est le nom donné à un groupe de populations en majorité slaves d’Europe orientale adjacente au Caucase et à l’Asie et autrefois à l’Empire ottoman.

Réf_1410_A Le cosaque Homme Libre.

L’origine du terme « cosaque » renvoie à une fonction, une catégorie de guerriers initialement irréguliers, plutôt qu’à une ethnie ou un peuple. Dans le Codex Cumanicus, dictionnaire trilingue couman (langue turque), persan et latin, mais aussi glossaire et index thématique servant à décrire les peuples de la steppe pontique de l’époque, les Cosaques (sous la forme « quzzaq ») y sont mentionnés en tant que sentinelles, gardiens ayant pour fonction de défendre les terres slaves des ennemis razzias tatares.

Réf_1410_B Codex Cumanicus.

 

Réf_1410_C Le cosaque et sa coiffure.

L’étymologie du terme slave « cosaque » (kozak en ukrainien et en polonais, kazak en russe) remonte probablement au turco-mongol qazaq, vocable de nombreuses langues de même souche, qui signifie « homme libre », « sans attaches », par extension nomade ou mercenaire.

Réf_1430 Cosaques, Hommes libres, les gardiens du Sud.

Zone verte, celle des Cosaques, zone tampon entre les Polonais et l’avancée des Turcs qui ont pris le contrôle de la péninsule de Crimée et les bords de la mer Noire. Vienne sera bientôt sous leurs coups. Le nord de la Mer Noire reste disputée entre toutes les puissances.

Réf_1440 Carte de la Crimée en 1620.

L’Europe va connaitre l’un des traités les plus importants de son histoire.

Réf_1450  Carte de 1648 – L’Europe des traités de Westphalie.

Les grandes plaines de l’Est Européen sont alors sous domination de la Pologne au Nord, des Ottomans au Sud et des Russes à L’Est.
 

15. Les traités de Westphalie, le 24 octobre 1648.


Le 24 octobre 1648 sont publiés les traités négociés dans les semaines précédentes en Westphalie (province occidentale de l’Allemagne).

Réf_1502 une Europe en Guerre.

Ces traités mettent fin à l’interminable guerre de Trente Ans qui a saigné à blanc l’Allemagne. Ils se soldent par l’émiettement politique de celle-ci. Les deux grands vainqueurs du conflit sont la Suède, devenue la principale puissance de la mer Baltique, et la France, son alliée, désormais sans rivale en Europe occidentale.

Réf_1506  Les limites de l’Ukraine moderne en 1648.

Le traité ou les traités de Westphalie sont issus d’une guerre de 30 ans, qui fut une véritable guerre civile européenne.

Réf_1510  Carte des alliances religieuses.

Le Roi Soleil, Louis le XIV° profitant de la puissance de la France n’aura de cesse d’agrandir le territoire nationale français avec plus ou moins de réussite…

Réf_1520_A  Carte l’Europe en 1648.


Réf_1520_B  Carte l’Europe en 1648.

Nous comptons comme Nations majeurs : l’Espagne sur le déclin, la France de Louis XIV, le Saint Empire Romain Germanique éclaté en un puzzle de petits états, avec l’Autriche au contact des musulmans,  la Pologne-Lithuanie, la Russie et les Ottomans sortis de Turquie, et…
Héritier des Hommes du Nord, les Suédois qui sont les maitres de la baltique. l’Ukraine comme nation n’apparait dans aucun traité.

Réf_1530 Les grands ensembles européen de 1680.

Disposer d’un empire, c’est être soumis à des pressions de l’extérieur, guerres de conquêtes, mais aussi à des révoltes internes. Les causes de la grogne des sujets sont éternelles, pression fiscale, injustice des tribunaux, obligation de servage et non reconnaissance des particularismes locaux sans oublier les obligations religieuses consenties ou subies. Pendant ce temps les dirigeants par jeu diplomatique rectifient les frontières, la Kiev Polonais repassera au terme d’un accord sous la domination Russe.

Réf_1550 Les Cosaques servent de tampons face au Khanat.

Les traités de Westphalie n’arrête pas les guerre à l’Est.  En 1657-1686 est venu ” La Ruine, «une guerre dévastatrice de 30 ans entre la Russie, la Pologne, les Turcs et les cosaques pour le contrôle de l’Ukraine.
Les Polonais et les Lituaniens étaient catholiques romains et ont essayé avec un certain succès de convertir la petite noblesse orthodoxes dans leurs états. En 1596, ils ont créé le «gréco-catholique» ou Eglise uniate, sous l’autorité du pape, mais en utilisant des rituels de l’Est; l‘église uniate domine toujours l’ouest de l’Ukraine à ce jour. Les tensions entre les uniates et orthodoxes n’ont jamais été résolues, la paysannerie orthodoxes de l’Est est restée dans son ensemble réticents à suivre les nobles Polonais vers l’église uniate.

Réf_1560 Carte de la République tripartite Pologne Lituanie Ruthénie en 1658.

 

16. Le Traité de Pereïaslav (1654)


Le Traité de Pereïaslav est conclu en 1654 dans la ville ukrainienne de Pereïaslav, entre la Zaporoguie, représentée par son hetman Bohdan Khmelnytsky, et la Russie du tsar Alexis Ier de Russie.
Les copies originales du traité ayant été perdues, les clauses exactes du traité sont controversées. Le traité entérinait l’établissement de l’Hetmanat cosaque sur l’Ukraine de la rive gauche sous domination russe.

Réf_1630 Carte du Territoire de la Pologne-Lituanie avant 1667. En vert clair: les territoires annexés après la guerre russo-polonaise.

Contexte :
Les cosaques étaient une force militaire difficilement contrôlable, mais que la République des Deux Nations (Pologne et Lituanie) avait su les utiliser pour protéger sa frontière sud.
Dans les années 1620, les craintes liées à la constitution d’un État proprement cosaque se font plus fortes ; en 1638, la Pologne s’appuie sur les Cosaques enregistrés (reestrovye) pour démanteler l’institution de la Cosaquerie, provoquant la fuite d’un grand nombre de cosaques zaporogues sur la rive gauche du Dniepr.

Réf_1631 irréguliers Cosaques.

En 1654, le soulèvement de Khmelnytsky consomme la rupture entre la Pologne et les cosaques zaporogues, et fait vaciller l’État polonais. C’est dans ce contexte que la Russie propose son appui et sa protection (désintéressée) aux Cosaques, ouvrant la voie à la guerre russo-polonaise (1654-1667) qui mènera à l’affaiblissement irréversible de la République des Deux Nations.
Conséquences :
Le traité eut un résultat très différent de ce que prévoyait Bohdan Khmelnytsky : à l’origine destiné à lui assurer l’appui militaire tactique de la puissance russe, il aboutit dans les faits à la séparation de l’Ukraine de la Pologne, au rattachement de l’hetmanat zaporogue à la puissance russe et au renforcement de l’orthodoxie dans cette région.
À la colonisation polonaise et la polonisation des classes supérieures fait suite une russification de la société ukrainienne, qui culmina dans l’Oukase d’Ems (1878) qui interdit l’impression de livres en langue ukrainienne. D’autre part, il signe le déclin, de la Zaporoguie et le retour du servage sur le territoire ukrainien.

Réf_1632 imaginaire autour du monde cosaque; balalaïka et femme soldat.

Réf_1633 Et une réalité encore vivante aujourd’hui.

L’Ukraine moderne est certainement née lors du Traité de Pereïaslav conclu en 1654.  La différence linguistique et culturelle issue de l’occupation de République des Deux Nations (Pologne et Lituanie) ne s’effacera plus. Les frontières pourront bouger ou vers l’Est ou vers l’Ouest, mais, si le monde Cosaque sera russifié de force comme la Bretagne sera francisée de force, L’Ouest du pays restera encore plusieurs années sous influence Polonaise.
Une des leçon de l’histoire est que demander ou accepter, l’aide ou l’assistance, d’un puissant voisin n’est jamais sans contrepartie, voir même cela devient la porte qui s’ouvre vers une perte  d’indépendance et pire la disparition d’une certaine autonomie que les anciens maitres avaient accordée… à ce jeu la Russie gagne des territoires vers l’Ouest. Seront-ils dociles ?
La paix de 1667 ne permet pas une pacification complète des régions conquises et des révoltes éclatent.


Réf_1650 Les grandes révoltes Cosaques et Paysannes de 1670 à 1711

A l’Ouest, l’accès à la mer Baltique passe par la conquête des terres dominées par les Suédois.

Réf_1651 Le Duché de Courlande et la Livonie à l’époque de la domination suédoise 1595 1710.

A l’Est, en direction de l’Alaska.

Réf_1652 La conquête de l’Est.

Rien ne gène la conquête de l’Est, les peuples des steppes ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes.
 

17. Cosaques et poète Français.


Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie.

Réf_1700 Le Cosaque et son cheval.

Contexte :
Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie est un tableau historique. La scène représentée se déroule en l’année 1676. Les Cosaques zaporogues (zaporogue vient de l’ukrainien za porohamy et signifie « derrière les rapides »), vivant sur les bords du Dniepr inférieur, ont vaincu l’armée turque au cours d’une bataille. Le sultan de Turquie exige cependant d’eux qu’ils se soumettent.

Réf_1710 Flag of the Cossack Hetmanat version reconstituée.

À cette requête, les Cosaques répondirent d’une manière peu habituelle si l’on considère leurs mœurs d’alors : sous l’œil amusé et malicieux de leur chef Ivan Sirko, ils écrivent. Et le sultan turc de recevoir une missive qui regorge d’insultes. Le peintre sait rendre le plaisir intense que les Cosaques éprouvent à imaginer de nouvelles grossièretés. Au temps de Repine, ce peuple avide de liberté et aguerri jouit d’une immense sympathie. Repine lui aussi les considère avec admiration, il note : Tout ce que Gogol a écrit sur eux est vrai ! Un sacré peuple ! Personne dans le monde entier n’a ressenti aussi profondément la liberté, l’égalité et la fraternité.

Réf_1720 Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie
(russe : Запорожцы пишут письмо турецкому султану)
est une peinture du peintre russe Ilya Repine.

Lettre du Sultan Mahmoud IV aux Cosaques zaporogues :
« En tant que sultan, fils de Muhamad, frère du Soleil et petit-fils de la Lune, Vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse Égypte, Empereur des Empereurs, Souverain des Souverains, Invincible Chevalier, Gardien indéfectible jamais battu du Tombeau de Jésus Christ, Administrateur choisi par Dieu lui-même, Espoir et Réconfort de tous les musulmans, et très grand défendeur des chrétiens,
J’ordonne, à vous les Cosaques zaporogues de vous soumettre volontairement à moi sans aucune résistance

Sultan Mehmed IV »

Réf_1730 Femme Cosaque.

Réponse des Cosaques zaporogues au sultan de Turquie :
« À Toi Satan turc, frère et compagnon du Diable maudit, serviteur de Lucifer lui-même, salut !
Quelle sorte de noble chevalier au diable es-tu, si tu ne sais pas tuer un hérisson avec ton cul nu ? Vomis du Diable avec ton armée dévorée. Tu n’auras jamais, toi fils de putain, les fils du Christ sous tes ordres : ton armée ne nous fait pas peur et par la terre ou par la mer nous continuerons à nous battre contre toi.
Toi, scullion de Babylone, charretier de Macédoine, brasseur de bière de Jérusalem, fouetteur de chèvre d’Alexandrie, porcher de Haute et de Basse Égypte, truie d’Arménie, giton tartare, bourreau de Kamenetz, être infâme de Podolie, petit-fils du Diable lui-même, Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d’une jument, sabot de boucher, front pas baptisé ! Voilà ce que les Cosaques ont à te dire, à toi sous produit d’avorton ! Tu n’es même pas digne d’élever nos porcs. Tordu es-tu de donner des ordres à de vrais chrétiens !! Nous n’écrivons pas la date car nous n’avons pas de calendrier, le mois est dans le ciel, l’année est dans un livre et le jour est le même ici que chez toi et pour cela tu peux nous baiser le cul ! »

Signé le Koshovyj Otaman Ivan Sirko et toute l’Armée Zaporogue.

 
La version d’Apollinaire :
Cet incident diplomatique a inspiré le poète Guillaume Apollinaire qui livre sa version de la lettre dans son poème « Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople » du recueil Alcools (1913).
Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d’immondice et de fange
Nous n’irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D’yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments
Au XVIIe siècle, il se peut que le cosaque zaporizhien pendant le soulèvement de Khmelnytsky et, plus tard, pendant la rébellion à grande échelle contre l’état polono-lituanien, ait eu pour effet de romancer leur image de « combattants de la liberté » ; mais en réalité, ce fut une indépendance de courte durée car ils sont devenus vassaux de l’Empire russe.

Réf_1740 Drapeau des armées Cosaques.

Il est également intéressant de noter que les femmes cosaques, ont  souvent pris part aux combats, pour défendre leurs maisons, en l’absence de leur mari, et en cas de besoin, ont attaqué l’ennemi pour aider à l’effort militaire.

Réf_1750 Boyarina Olena de Kozaky Hetmanshchyna.

Boyarina Olena of Kozaky Hetmanshchyna (Cossack) by Gambargin on DeviantArt
Le personnage représenté ici, Boyarina Olena Yuriyovana, membre de la noblesse cosaque qui a fait défection de l’armée polono-lituanienne pour se battre avec son peuple cosaque.
 
 

18.  La Pologne sous le Déluge, en polonais Potop szwedzki; en lituanien Švedų tvanas.


La paix de Westphalie signé en 1648, avait mis fin à la guerre de Trente Ans et avait fait émerger l’Empire suédois comme la nouvelle puissance européenne. Au cours de la guerre de Torstenson, la Suède avait battu l’ancienne puissance de la mer Baltique, le Danemark. La Suède était en paix avec la Russie depuis la guerre d’Ingrie (1610-1617) conclu par le traité de Stolbovo et avec la République des Deux Nations (Pologne-Lituanie) après que la guerre (1626-1629) conclue avec les traités d’Altmark et de Stuhmsdorf.


Réf_1810 La République des Deux Nations en 1648.
Au Sud les Moldaves et les Ottomans; à l’Est les Russes,
à l’Ouest la Transylvanie et les Habsbourg et le brandebourg.

De son côté, la Pologne-Lituanie, gouvernée par le roi Jan II Kazimierz Vasa était confrontée depuis 1648 avec une grave crise liée à un soulèvement cosaque et aux querelles internes de la noblesse au sein de la Diète (parlement polonais) paralysant l’action de l’État. Par conséquent la République des Deux Nations ne disposait pas d’un outil militaire capable de la défendre contre ses voisins.
En janvier 1654, une alliance anti-polonaise fut conclue entre l’hetman cosaque Bohdan Khmelnytsky et le tsar russe Alexis Ier. La même année, lorsque Charles X Gustave succéda à sa cousine Christine de Suède sur le trône de Suède, les troupes russes attaquèrent la Pologne dont les frontières étaient largement dégarnies et approchaient de la zone d’influence suédoise sur les côtes de la mer Baltique. En juillet 1654, une armée russe forte de 41 000 soldats s’empare des forteresses de Bely et de Dorogobouj et assiègent Smolensk. Voyant les progrès rapides des Russes, la Suède décida d’intervenir sous prétexte de protéger la population protestante de Pologne et s’emparer du maximum de territoires possibles avant les Russes.
Contexte historique en Pologne  :
Le XVIIe siècle marque le début de la fin de la Pologne. À l’époque, elle est à la fois une république nobiliaire et un royaume électif. La majorité du royaume est envahi une première fois par la Suède en 1655 à l’occasion de la révolte des Cosaques de Bohdan Chmielnicki.

Réf_1820 Avancée approximatives de la Suède (bleu) et de la Russie (vert) en Pologne-Lituanie.

Ceux-ci envahissent la Lituanie et la Biélorussie, c’est le début de la période du déluge (potop). C’est seulement grâce à la résistance civile (par exemple celle, victorieuse, du monastère de Czestochowa) et à l’intervention de puissances extérieures que la Pologne parvient à retrouver sa liberté. Elle doit céder une partie de son territoire à la Suède et une autre à la Russie : la Pologne est affaiblie et réduite.
Dans un sens strict, le Déluge (« Potop » en polonais) se réfère à l’invasion et à l’occupation par la Suède de la Pologne-Lituanie de 1655 à 1666. Dans un sens plus large, il s’applique à une série de revers commencée avec le soulèvement de Khmelnitski en Ukraine débuté en 1648 et terminé vers fin 1667. Elle est également liée à la faiblesse de l’État et à la déliquescence de la société de cette fédération.
Avant le Déluge, la République des Deux Nations formait, en superficie, un des plus grands États d’Europe, si ce n’est le plus grand (en ne prenant pas en compte le discontinu Saint-Empire romain germanique, union fragmentée de portions d’États). La Pologne-Lituanie disposait d’une puissante armée et était une puissance continentale.
Durant la succession de guerres de cette période, la République perdit un tiers de sa population, une grande partie de son territoire et son statut de puissance régionale.

Réf_1825 Carte des invasions Russe de 1664.

Détails :
La guerre russo-polonaise de 1654-16671 est un conflit majeur entre le tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Entre 1655 et 1660, la République des Deux Nations est aussi le théâtre de la Première guerre du Nord, c’est pourquoi cette période est connue en Pologne comme celle du Déluge. La République a tout d’abord essuyé des défaites, puis a regagné du terrain et la plupart de ses batailles. Cependant, son économie dévastée n’était pas en mesure de financer un si long conflit. Aux prises avec une crise intérieure et une guerre civile, la Pologne s’est vue forcée de signer une trêve. La guerre s’est soldée par un gain territorial substantiel pour les Russes et marque le début de l’ascension de la Russie en tant que grande puissance d’Europe de l’Est.
Contexte :
Le conflit démarre du soulèvement de Khmelnytsky, une révolte des cosaques d’Ukraine contre la République des Deux Nations. Le meneur des Cosaques, Bohdan Khmelnytsky, a pour principal soutien étranger celui d’Alexis Ier de Russie, à qui il promet son allégeance en échange. Même si le Zemski sobor de 1651 est prêt à accepter les Cosaques dans la zone d’influence de Moscou et à entrer en guerre contre la Pologne-Lituanie à leurs côtés, le Tsar ne se décide qu’en 1653, alors qu’une nouvelle assemblée populaire finit par autoriser le protectorat d’Ukraine au sein du Tsarat de Russie. Après la ratification du traité de Pereïaslav par les Cosaques, une guerre russo-polonaise devient inévitable.
Invasion de la République des Deux Nations :
En juillet 1654, une armée russe de 41 000 soldats (officiellement sous les ordres du Tsar, mais en réalité menés par les Princes Iakov Tcherkasski (ru), Nikita Odoïevski et Ivan Khovanski) s’emparent des forteresses de Bely et de Dorogobouj et assiègent Smolensk.
Les positions russes à Smolensk sont menacées tant que le grand-hetman de Lituanie, le prince Janusz Radziwiłł, et sa garrison de 10 000 hommes, tient Orcha, un peu plus à l’ouest2. Tcherkasski prend Orcha ; les forces qu’il dirige, menées par le kniaz Iouri Baryatinski (en), obligent Radziwiłł à battre en retraite lors de la bataille de Chklow, qui se déroule pendant une éclipse solaire et pour laquelle les deux camps revendiquent la victoire, le 12 août dans les environs de Chklow2. Radziwiłł est une nouvelle fois défait douze jours plus tard à la bataille de Szepielewicze. Après une siège de trois mois, Smolensk, qui était au centre du dernier conflit russo-polonais, tombe aux mains des Russes le 23 septembre.
Entretemps, le Prince Alexeï Troubetskoï dirige le flanc sud de l’armée russe de Briansk vers l’Ukraine. Le territoire entre le Dniepr et la Berezina est rapidement envahi : Troubetskoï s’empare de Mstislavl et de Roslavl, tandis que ses alliés ukrainiens capturent Homel. Sur le flanc nord, Vassili Cheremetiev part de Pskov et se rend maître des villes lituaniennes de Nevel (le 1er juillet), de Polotsk (le 17 juillet) et de Vitebsk (le 17 novembre).
Juste après cela, les troupes du Tsar déferlent sur la Livonie polonaise et s’établissent solidement à Ludza et à Rezekne. Pendant ce temps, les forces armées de Khmelnitsky associées à celles du boyard russe Vassili Boutourline (en) attaquent la Volhynie. Malgré de nombreuses dissensions entre leurs deux chefs, elles parviennent à s’emparer d’Ostrog et de Rovno avant la fin de l’année.

Réf_1830 Les opérations.

La campagne de 1655 :
Durant l’hiver et le printemps 1655, le prince Radziwiłł lance une contre-offensive en Biélorussie : il reprend Orcha et assiège Moguilev. Ce siège durera trois mois, sans issue significative. En janvier, Cheremetiev et Khmelnitsky sont vaincus à la bataille d’Ochmatów, tandis que la seconde armée polonaise (alliée aux Tatars) écrase un contingent russo-ukrainien à Jachkiv.
Alarmé par ces revers, le Tsar arrive en toute hâte de Moscou et lance une vaste offensive. Les Lituaniens n’offrent qu’une faible résistance : ils cèdent Minsk aux Cosaques et à Tcherkasski le 3 juillet. Vilnius, la capitale du Grand-duché de Lituanie, est prise par les Russes le 31 juillet. Ce succès est suivi de la conquête de Kaunas et de Hrodna en août.
Pendant ce temps, le prince Dmitri Volkonski (ru) part de Kiev et remonte le Dniepr et le Pripiat, mettant les Lituaniens en déroute et capturant Pinsk au passage. Les troupes de Troubetskoï envahissent Slonim et Kletsk, tandis que Cheremetiev s’empare de Velij le 17 juin. Une garnison lituanienne résiste encore au siège des Cosaques à Stary Bykhov, lorsque Khmelnitsky et Boutourline s’activent déjà en Galicie. Ils attaquent la ville polonaise de Lviv en septembre et entrent à Lublin après la défaite de Paweł Jan Sapieha près de Brest.
L’armistice :
L’avancée des Russes au cœur de la République des Deux Nations incite la Suède et son roi Charles X Gustave à envahir la Pologne en 1655.
 
Afanassi Ordine-Nachtchokine ouvre ensuite les négociations avec les Polonais et signe un armistice, le traité de Vilnius, le 2 novembre. Après cela, les forces russes marchent sur la Livonie suédoise et assiègent Riga lors de la guerre russo-suédoise de 1656-1658, un des théâtres de la Première guerre du Nord.

Réf_1835 L’occupation de la République des Deux Nations par la Suède, le duché de Moscou et le Brandebourg.

Khmelnytsky n’est pas contre cette trêve et soutient le Tsar, même s’il le prévient contre la sournoiserie polonaise.
La campagne contre Vyhovsky :
Ivan Vyhovsky, le hetman élu en 1657 à la mort de Khmelnytsky, s’allie aux Polonais en septembre 1658, ce qui donne naissance au Grand-Duché de Ruthénie. Cependant, les Cosaques sont également accaparés par le début de guerre civile et un nouveau traité de Pereïaslav avec la Russie en 1659.
 
Le Tsar conclut avec la Suède l’avantageux Traité de Valiersar, qui lui permet de reprendre les hostilités contre les Polonais en octobre 1658 et de capturer Wincenty Gosiewski lors de la bataille de Verkiai. Au nord, la tentative de Sapieha de faire le blocus de Vilnius est freinée par le Prince Iouri Dolgoroukov le 11 octobre. Au sud, Ivan Vyhovsky ne parvient pas à extirper Kiev, où les Russes gardent leur garnison, du contrôle de Cheremetiev. Néanmoins, en juillet 1659, Vyhovsky et ses alliés les Tatars de Crimée infligent une lourde défaite à l’armée de Troubetskoï lors de la bataille de Konotop.
La chance tourne :
La menace qui flottait sur les Russes lors de leurs conquêtes en Ukraine se dissipe lorsque Vyhovsky perd son alliance avec la Khanat de Crimée à la suite de la campagne victorieuse d’Ivan Sirko, qui attaquera également Chyhyryn un peu plus tard. Une révolte se déclare en Sévérie, où Vyhovsky a laissé peu de garnisons polonaises stationner. Lors de cette révolte, le noble ukrainien Iouri Nemyrych, considéré comme l’auteur original du traité d’Hadiach, trouve la mort. Avec le colonel Mikhaïlo Khanenko (en), d’Ouman, Sirko mène une révolte à travers toute l’Ukraine. Les mutins cosaques réclament que Vyhovsky soit démis de ses fonctions de hetman et que l’on réélise le fils de Khmelnytsky, Iouri, à sa place. Les deux camps s’affrontent près du village de Hermanivka. Là, le reste des Cosaques désertent Vyhovsky, qui n’est plus soutenu que par des troupes polonaises et d’autres mercenaires, et rejoignent le camp de Iouri Khmelnytsky. Un conseil réunissant les deux camps a lieu, lors duquel l’union entre la Pologne et la Lituanie est proclamée impopulaire. Vyhovsky quitte la réunion sous les menaces. Le conseil élit Khmelnytsky comme nouveau hetman et une requête officielle est envoyée à Vyhovsky de rendre le pouvoir, à laquelle il se plie.
Les forces russes, qui se cassent les dents à Konotop, tentent de renégocier un traité de paix à quelque condition que ce soit. Cependant, le changement de pouvoir au sein du Hetmanat cosaque reflète bien l’influence de la politique extérieure russe en Ukraine et rassure le voïvode Troubetskoï. Troubetskoï invite Khmelnytsky à renégocier. Conseillé de ne pas se précipité, Iouri Khmelnytsky mandate Petro Dorochenko d’une demande officielle. Troubetskoï, cependant, insiste sur la présence du hetman pour signer le Traité de Pereïaslav. Une fois sur place, Khmelnytsky se rend compte qu’il est tombé dans une embuscade.
La fin de la guerre :
La plupart des zones orientales marquées d’orange clair ont été perdues par la République des Deux Nations au profit de la Russie en 1667 ; le reste a été perdu lors du Traité de paix éternelle de 1686.

Réf_1840 Zone perdues par la Pologne.

La roue tourne en faveur de la Pologne en 1660. Le roi Jean II Casimir de Pologne, ayant conclu la Première guerre du Nord contre la Suède par le Traité d’Oliva, est désormais en mesure de concentrer toutes ses forces sur le front de l’est, et Sapieha et Stefan Czarniecki battent Khovansky à la bataille de Połonka le 27 juin. Ensuite, Stanisław Potocki et Georges Lubomirski attaquent Vassili Cheremetiev à la bataille de Tchoudniv et l’obligent à capituler le 2 novembre, après avoir persuadé Iouri Khmelnytsky de se retirer le 17 octobre. Ces revers forcent le Tsar à accepter le Traité de Kardis, afin d’empêcher une nouvelle guerre contre la Suède.

Vers la fin de l’année 1663, le roi de Pologne traverse le Dniepr et envahit l’Ukraine de la rive gauche. La plupart des villes qui se trouvent sur son chemin se rendent sans résistance, mais le siège de Hloukhiv en janvier est un échec désastreux et il essuie un revers de plus à Novgorod-Severski. En revanche, la République des Deux Nations défait l’armée de Khovanski à Vitebsk durant l’été 16641.
Les négociations de paix traînent en longueur de 1664 jusqu’à janvier 1667, où la révolte de Lubomirski (en) force les Polonais à conclure le traité d’Androussovo, en vertu duquel la République des Deux Nations cède à la Russie la forteresse de Smolensk ainsi que l’Ukraine de la rive gauche du Dniepr (y compris Kiev), tandis que la République garde l’Ukraine de la rive droite.
En plus des gains territoriaux, ce conflit a provoqué des changements majeurs dans l’armée russe. Alors que l’armée russe était jusqu’alors une armée semi-permanente, mobilisée de façon saisonnière, ce conflit l’amène à devenir permanente, préparant ainsi le terrain pour les succès militaires de Pierre le Grand et de Catherine la Grande.

19. Les Ottomans progressent vers le Nord et prennent possession des 3 principautés.


Revenons sur La guerre polono-turque de 1620-1621, qui est un conflit qui opposa l’Empire ottoman à la république des Deux Nations (Pologne-Lituanie) à propos de la suzeraineté sur la principauté de Moldavie. La guerre se termina par le changement de vassalité la Moldavie, qui passa finalement de la Pologne à l’Empire ottoman.

Réf_1905  Province de l’Empire Ottoman en 1609.

Sous Étienne III le Grand (Ștefan cel Mare), la Moldavie atteint sa puissance et son étendue maximales. Ce prince devenu célèbre en Roumanie et Moldavie lève une armée de boyards et de paysans libres, et arrive à tenir en échec les forces très supérieures des envahisseurs ottomans, polonais ou tatars au cours de 36 batailles, dont 34 victoires et 2 résultats indécis confirmant le statu quo. Toutefois, à la fin de son règne de cinq décennies, la souveraineté de la Moldavie est assurée, non plus par la force des armes, mais par la négociation et au prix d’une lourde perte : outre l’or moldave qui achète la paix à Istanbul, Ștefan cel Mare doit céder à l’Empire ottoman en 1484, quatre des cinq ports des bouches du Danube et de la mer Noire : Reni, Oblucița, Chilia et Cetatea Albă. la Moldavie préserve ainsi son indépendance, mais perd sa flotte et des débouchés commerciaux, sources de richesse.

Réf_1910 Carte des trois principautés en 1500.

Au début du Moyen Âge, la principauté de Moldavie formait un État souverain, mais disputé par ses puissants voisins du nord et de l’ouest, les royaumes de Hongrie et de Pologne, et régulièrement attaqué par les Tatars de Crimée, au sud et à l’est. Contre ces derniers, le voïvode moldave Étienne Ier cherche l’alliance des Jagellons et se reconnaît vassal de la Pologne (1387 – 1455). Les voïvodes suivants ont été alliés et vassaux de la couronne polonaise, mais il y en a encore eu quelques autres après 1455, en alternance et parfois même en concomitance avec la vassalité envers les Ottomans. De leur côté, les Ottomans étaient excédés par les raids incessants des Cosaques zaporogues — sujets nominaux de la République — sur leurs territoires frontaliers : le khanat de Crimée, le Yedisan et le Boudjak.
Dans le même temps, la guerre de Trente Ans faisait rage en Europe. La république des Deux Nations était peu impliquée, mais le roi de Pologne Sigismond Vasa envoya une unité de mercenaires d’élite, les Lisowczycy, pour aider ses alliés Habsbourg. Ils battirent les armées du seigneur transylvain Georges Rákóczi à la bataille de Humenné en 1619 et le prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen appela le sultan Osman II à son aide. Par ailleurs, Gaspar Gratiani, prince de Moldavie, changea de camp et rejoignit les Polonais.

Réf_1920 Carte des trois principautés en 1600.

Campagne de 1620 :
Le sultan accepta alors d’aider Bethlen et rassembla une grande armée ottomane dans l’intention de mener une invasion punitive contre la république des Deux Nations. En 1620, il vainquit les armées polonaises, zaporogues et moldaves en Moldavie au cours de la Bataille de Țuțora et les détruisit presque complètement. La campagne fut ensuite suspendue pendant l’hiver, mais les hostilités reprirent en 1621 avec une force accrue, ce qui mit le roi de Pologne dans une situation difficile puisque l’empereur Ferdinand II du Saint-Empire refusa de lui montrer sa reconnaissance et de lui envoyer une aide militaire.
Campagne de 1621 :
En 1621, une armée comptant entre 100 000 et 250 000 soldats, conduite par le sultan Osman II, quitta Istanbul et Adrianople en avril et se dirigea vers la frontière polonaise. Les Ottomans, après la victoire de Țuțora, avaient de grandes espoirs de conquérir l’Ukraine (qui faisait alors partie de la république des Deux Nations) et peut-être même d’annihiler complètement la République et d’atteindre la mer Baltique.
Les armées polonaises étaient toutefois mieux préparées que l’année précédente à un affrontement avec la Sublime Porte. Une armée polonaise accompagnée de Cosaques zaporogues intervint à Hotin qui était assiégée depuis un mois et remporta une victoire, contraignant les Ottomans au cessez-le-feu.
 

Réf_1930 Carte de l’Empire Ottoman en 1683.

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20. La Pologne, en 1683, sauve une seconde fois l’Europe.


 
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et encore demain