Le coran, une analyse du contenu et de la rhétorique
Il y a plus d’un an, j’ai commencé à débattre avec des musulmans sur internet. Pour ce faire, j’ai lu attentivement le coran. Tout au long de ces débats parfois âpres, j’ai pu approfondir ma connaissance non seulement de l’islam mais également de la foi chrétienne.
Voici mon analyse générale du texte coranique.
Le coran est très clairement un « manifeste ». C’est-à-dire un livre dont le but est la présentation et la défense d’un système de pensée/croyance. Le coran a été écrit pour promouvoir l’islam. Il y a beaucoup de livres répondant à ce genre mais peu ont eu une aussi grande influence. On peut citer « Le capital » de Karl Marx ou « Mein kampf » de Hitler. Comme dans ces autres manifestes, le propos du coran est de créer une distinction et une opposition nette entre les hommes. Cette différenciation est sociale dans « Le capital », « raciale » dans « Mein kampf » et religieuse dans le coran.
Le coran fonde l’islam et en fait l’apologie. Il est constitué de sentences s’enchaînant les unes après les autres. Il n’y a ni histoires, ni témoignages, ni dialogues mais un long monologue où les affirmations plus ou moins équivalentes se répètent sur les 110 sourates. Il s’en dégage une pensée monolithique et répétitive. Les enchaînements logiques sont pauvres, l’argument d’autorité faisant office de preuve définitive (c’est Allah qui le dit…). Le lecteur est confronté à un texte qui a pour objectif de le convaincre d’adhérer à la religion du coran et de suivre Mohammed.
Pour y parvenir, le coran déploie une rhétorique somme toute assez basique.
-L’autopromotion : l’islam est la meilleure religion, le coran est parfait, directement descendu du ciel, la communauté musulmane est la meilleure communauté et Mohammed est un homme de très haute moralité, le sceau des prophètes. Le coran est ainsi émaillé de superlatifs qui affirment sa supériorité.
Cela prêterait à sourire si ces affirmations n’étaient pas prises argent comptant par des millions de personnes. Elles ne peuvent que flatter l’orgueil et développer un sentiment de supériorité. De plus cela dissuade de réfléchir et de remettre en question certains dogmes ou d’avoir un regard critique sur la vie et les actes de Mohammed. En effet, comment remettre en question un texte parfait, incréé, de nature divine… ?
– Le dénigrement de la concurrence : les critiques et insultes sont omniprésentes à l’égard des « mécréants », en particulier vis-à-vis des chrétiens et des juifs.
Les adjectifs « pervers », « menteurs » sont couramment utilisés, les non-musulmans sont aussi comparés à des animaux dont ils ne valent pas mieux. Le coran est un livre profondément anti-chrétien et anti-juif. Le chrétien est considéré comme un idolâtre (polythéiste) et les juifs sont accusés d’avoir falsifié les écritures. Hélas, on ne peut que constater que ces versets influent de façon très négative la perception que peuvent avoir les musulmans des juifs/chrétiens/athées/…
-L’interdiction de la contradiction et du débat.
Le coran dissuade les musulmans de faire des efforts de recherche et de réflexion qui remettraient en question le dogme.
La réponse à toute question dérangeante se résume à : « Allah sait mieux ».
L’argument coranique : « un non-arabophone ne peut comprendre le coran », est souvent brandi pour réfuter toute critique.
-La promesse de récompenses pour ceux qui adhèrent.
Les récompenses sont, dans ce monde, une domination politique sur les autres peuples et, après la mort, les fameuses « houris » et délices charnels de toutes sortes.
-Les menaces à l’encontre des récalcitrants ou opposants.
Dans presque toutes les sourates il y a des passages qui menacent les mécréants, c’est à dire les non-musulmans de l’enfer. Ces occurrences très nombreuses décrivent ce lieu comme l’endroit ou Dieu lui-même torture incessamment les hommes avec moult détails sordides. Il n’y a pas d’assurance du salut en Islam sauf pour celui qui meurt au combat dans le jihad.
Le propos du coran est très clairement l’opposition et la séparation des musulmans des autres communautés. Cette différenciation musulman/non musulman est l’axe central du coran.
Lors des échanges avec des musulmans, l’enjeu pour moi était de susciter un questionnement. J’ai constaté cependant que des arguments, même justes, n’ont souvent aucun effet sur des personnes qui depuis l’enfance entendent les mêmes propos et sont persuadés d’être dans la « vérité ». D’autre part, beaucoup de personnes musulmanes sur ces sites suivent un raisonnement algorithmique dont le seul but est d’essayer de convertir les chrétiens. Leur logique est guidée par un nombre limité de chaînons logiques qui tournent en boucle.
Je remarque par ailleurs que des personnes qui ne sont pas de culture musulmane se convertissent en nombre en Europe et particulièrement en France. Ne pas discerner la rhétorique manipulatoire dans le coran est à mon avis la conséquence d’un affaiblissement général de la connaissance des fondements du christianisme à savoir des évangiles.
Les évangiles en effet ne procèdent pas de la même intention et le contraste avec le coran est saisissant.
Christophe Sévérac