Je ne pleurerai pas sur le sort des professeurs de gauche…
Cher Jean-Pierre,
J’apprends avec une infinie tristesse l’assassinat sordide d’un de tes collègues par un de ceux que tu as passé une longue carrière militante (au sein de diverses associations) et professionnelle (en tant que professeur), à défendre.
Alors cette fois-ci tu es touché dans ton corps, enfin dans ton esprit de corps, par l’ignominie que tu tentes d’imposer en France depuis 30 années que nous te payons à enseigner nos enfants.
Oh ! je ne doute pas que tu ne mettras pas longtemps à te reprendre et à militer à nouveau de toutes les forces de tes petits poings anémiés de pseudo-intellectuel trotskiste pour les sans-papiers, l’immigration légale ou illégale, l’indigénisme, la repentance et toutes ces causes qui te donnent depuis tes 15 ans l’impression de marcher sur la route du Bien.
Il faut dire que tu as des excuses. Fils d’un ouvrier communiste déserteur et porteur de valises du FLN pendant la guerre d’Algérie et d’une brûleuse de soutien-gorge fémino-soixante-huitarde tendance Gisèle Halimi, tu as été élevé au biberon de la trahison, de la capitulation devant l’ennemi et de la haine des tiens et de ton pays. Bien sûr, si la nature t’avait pourvu d’une queue aussi longue que tes cheveux, tu aurais pu te révolter contre la triste saga familiale, mais force est de constater que tu manquas autant de couilles que de jugeotte.
Et puis avouons-le, ton époque était douce aux gauchistes et pour glander doctement à l’Éducation nationale, il était de bon ton d’être d’une gauche qui se voulait humaniste, quitte à oublier que les Européens blancs catholiques sont aussi des humains. Je ne prétendrais pas que tes longues années de représentant syndical ainsi que ton engagement au Grand Orient de France sont l’explication à la jolie ascension que tu fis au sein de ton administration malgré tes congés maladie incessants et les piètres résultats de tes élèves, mais ça n’a pas dû vraiment nuire. D’ailleurs tu sacrifias même ta grande modestie en acceptant de recevoir les Palmes académiques des mains d’un ancien Grand Maître qui se trouvait être aussi… inspecteur académique ! Mon Dieu que le monde est bien fait pour les hommes de bonne volonté !
Tu peux aussi être fier de ta descendance ! Ton fils Mehdi (il paraît que sa maman bonne Française de gauche comme toi, était fan de Belle et Sébastien) est aujourd’hui une figure du milieu antifa avec lequel il pourchasse la vermine nazie ou plus exactement ce qu’il a décidé de définir comme telle, de sa hargne. Bien sûr, il le fait bien à l’abri du site La Horde où il mène une guerre sans dangers derrière le doux anonymat des pseudos et des VPN. Au moins a-t-il l’intelligence, contrairement à Clément Merrick, de ne pas croire qu’un pseudo-intellectuel bourgeois et poitrinaire peut longtemps se confronter à un prolétaire faf et boxeur sans quelques désagréments… Je n’aurais pas la cruauté de parler de ta fille sauf pour reconnaître qu’elle a les épaules plus larges que celles de son frère et couche avec plus de nanas !
Bref mon cher Jean-Pierre, tu es un cas d’école et si tu n’existais pas, il faudrait presque t’inventer ! Non, je déconne, en fait on se serait très bien passé de toi…
Mais revenons à nos moutons, halals bien entendu puisque nous parlons d’égorgement, et à la raison de cette petite bafouille que je t’écris entre deux tranches de rillettes, cornichons or not cornichons that is the question.
Comme ton ami Coquerel de la LFI tu t’es aujourd’hui fendu d’un long texte d’indignation contre « cet acte barbare » et si tu t’en prends au « fanatisme religieux », pas une seule fois tu n’emploies les mots “islam” ou “musulman”. Voilà, tout comme Arnaud Beltrame a été victime de son « héroïsme », ton collègue a été victime du « fanatisme religieux ». Pour peu on se demanderait s’il n’a pas été assassiné par un commando de prêtres en soutane de la Fraternité Saint Pie X !
C’est étonnant comme tu as du mal à prononcer certains mots aujourd’hui alors qu’il y a 30 ans que tu les sers à toutes les sauces à tes élèves en leur expliquant la paix, l’amour et la tolérance de cette religion bénie d’Allah…
Vois-tu mon cher Jean-Pierre, tu travailles, sans doute fort naïvement (du moins je préfère le croire), depuis toujours à l’avènement de ce qui se produit de plus en plus régulièrement en France aujourd’hui. Tu étais si heureux d’afficher la main « Touche pas à mon pote » sur ta veste de treillis prétendûment cubaine alors qu’elle n’était qu’américaine, tu aimais tant enseigner à des petits Blancs, dans des classes de plus en plus grises, que la colonisation était la plus grande honte de la France dont ils devaient impérativement se repentir, tu manifestas avec tant d’ardeur en criant “Free Palestine”, tu expliquas à tant de gens sans doute moins cultivés que toi qu’ils ne comprenaient rien au sens de l’histoire ni à la politique et qu’en votant Le Pen ils ne valaient guère mieux que le dernier gardien de Dachau ou Treblinka, tu fis tellement la promotion des pauvres migrants réfugiés de guerres inexistantes, tu endoctrinas tellement notre jeunesse qu’aujourd’hui il va bien falloir que tu avales la soupière de merde que tu fais mijoter depuis tes 16 ans de révolutionnaire boutonneux. Trotskiste à 20 ans, socialiste à 30, syndicaliste à 40, tu as parfaitement réussi ton parcours.
Il te reste néanmoins un regret, « ne pas avoir eu l’élégance d’être nègre » comme le chantait Jacques Brel.
Alors non, Jean-Pierre, je ne pleurerai pas avec toi sur « les profs », du moins sur ceux très majoritaires dans ce pays qui nous trahissent depuis si longtemps.
S’il me restait des larmes – mais je les ai déjà toutes versées sur l’état de la France que toi et tes amis nous avez construite – je pleurerais bien volontiers sur la dépouille de Samuel Paty ton collègue.
Mais des larmes, je n’en ai plus que de rage et les temps ne sont plus aux chandelles, aux fleurs et aux marches blanches. Et si tu me demandes ce que je veux, comme l’enfant grec de Victor Hugo, je te répondrai juste « Je veux de la poudre et des balles ».
Enfin, mon cher Jean-Pierre, il me reste un dernier conseil à te donner. Réfléchis vite à ce que tu écriras de ton doigt ensanglanté sur le bitume après avoir été égorgé par ceux que tu aimes tant. Pense à des paroles fortes… « Ils n’auront pas ma haine », « C’est pas ça l’islam » ou « Pas d’amalgame » seraient de bon ton !
François Galvaire