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Le régionalisme breton s'est toujours construit dans la haine de la République

Petite réponse à “Eozen” (courrier des lecteurs RL 124, lire ci-dessous).
Je me demande quelle langue parlaient les premiers homo-sapiens arrivés en Bretagne ? Ce n’étaient que de funestes envahisseurs venus du Sud, eux-mêmes envahis par des Celtes dont on se demande bien ce qu’ils étaient précisément, mais qui seraient sans aucun doute très étonnés d’êtres réduits au rôle d’ancêtres mythiques d’une population acrochée à ce souvenir ethnique.
Le sabir breton, pur et sans tâche, comme il se doit, n’est, épouvantable ouverture à la modernité, pourtant guère exempt d’emprunts aux autres idiomes parlés localement, par les civilisateurs romains, puis français, notamment ; et pudiquement je n’évoque pas le Gallo.
Toutes les cultures ont droit au respect, mais certaines sont universelles d’autres pas, et c’est justement le génie de la notre que d’avoir su -sans réserves indiennes- s’enrichir des apports que l’histoire entraina avec elle.
Quelle culture bretonne ? Et déjà de quelle Bretagne ? De l’inexistante “gauloise”, de la médiévale (avant ou après l’an mil ?), de celle d’Anne ? De la partie royaliste et réactionnaire ?… Plutôt celle des écoles Diwan !
« …les petits Bretons doivent apprendre que les Celtes ont subi plusieurs siècles de honte et d’esclavage, depuis le temps où les légions romaines débarquaient dans l’île de Bretagne jusqu’au temps où feue Marianne livrait notre pays à ses juifs. » (journal Arvor du 26 juillet 1942)
La haine de la république laïque va de pair avec la haine de la France, et l’on trouve des Yann Fouéré, Morvan Marchal, sur la liste des agents de la Gestapo en Bretagne.
“Bezen Perrot”, cette petite formation militaire en uniforme SS, doit son nom à l’abbé Perrot qui se félicitait en 1938 “que le duc Jean Le Roux ait chassé les Juifs de Bretagne en 1240” et fut adulé en 1940 comme résistant (aux Français !) pour avoir caché des armes allemandes dès 1939 (5eme colonne).
Que tous les chefs du parti Breton aient été collabos ne suffit pas, le présent est aussi une prolongation, le nom de Roparz Hemon, père du Breton moderne et nazi avant l’heure, fut donné en connaissance de cause à un collège (Diwan) et le “centre culturel” de Guingamp le porte encore.
Ceci n’est pas le fait du hasard, mais bien d’une proximité idéologique.
Des 1904 les “Indépendantistes Bretons” sont antisémites, jusqu’à aujourd’hui, la France marâtre est associée à la flétrissure. Le “gwenn-ha-du”, drapeau que tant de crédules (les élus P.S. entre autres !) croient être médiéval, à été créé en 1923 par le groupuscule breton “Breiz Atao”, adepte du pangermanisme. Mordel en 1925 y expose publiquement la thèse de l’indépendance des petites nationalités européennes “J’entrevois l’aurore possible, par ce moyen, d’une Fédération Européenne » c’est un eccho à son chef Roparz Hemon « Nous autres Bretons, qui mettons toutes nos espérances dans la culture racique et qui puisons nos forces dans le nationalisme ethnique, comprenons les Flamands et les assurons de notre sympathie.”
Curieuses amitiés aussi : Petru Rocca du “Partitu corsu autonomista”, Gustave de Clerq (VNV : nazis Flamands), les Alsaciens Schall et Bickler que l’on retrouvera sur le front Est, tous participants du « Nationalitäten-Kongresse ».
Plus tard l’école d’Uriage aura son mot à dire et accouchera du fondateur du journal ” Le Monde”.

Ce n’est pas tout, Krupp et Thyssen, avant 1914, revendiquent déjà “les terres allemandes” ils seront, sans cesse, des bailleurs de fonds des mouvements revendicatifs des “petites nations” ; le capitalisme a d’ailleurs de la suite dans les idées puisqu’il est à noter que les plus fidèles soutiens des “indépendantistes Bretons” sont les trés vertueux patrons de trés démocratiques entreprises parmis les plus libérales de France.
Bien sur il y eu aussi en Bretagne des républicains, français, résistants et courageux, certes la population ne sembla pas souscrire aux élucubrations perverses des indépendantistes, mais, si aujourd’hui un référendum en Bretagne donnerait le même résultat qu’en Corse ou en Martinique, qu’en sera-t-il dans 10 ans ?
Bruxelles et diverses officines proches du gouvernement allemand subventionnent nombres “d’associations culturelles Bretonnisantes” (et d’une façon générale les autonomistes régionaux), peut être une autre façon de poursuivre le rêve impérial de “L’Europe aux cents drapeaux” et du “Reich de 1000 ans”.
Gérard Couvert

Article d’Eozen, publié dans le courrier des lecteurs RL 124

La langue bretonne est plus légitime en Bretagne que la française
Ma chère Brigitte Bré Bayle et chers rédacteurs de Riposte Laïque,
Malgré tout le profond respect que j’ai pour votre combat laïque, permettez-moi néanmoins de vous signifier que la langue bretonne a certainement plus de place en Bretagne à Brest que non seulement l’arabe mais aussi la française.
En effet, contrairement aux Arabes de Marseille, les Bretons sont chez eux en Bretagne et ce sont les Français qui doivent y être assimilés aux Arabes de Marseille mais bien plus violents et arrogants jusqu’à daigner aux Bretons toute indépendance laïque.
J’ai de plus en plus le sentiment que nos positions sont foncièrement irréconciliables tout comme sans doute nos positions communes à l’encontre des islamiques.
Mais assimiler en France un peuple d’origine comme les Bretons (plus originaires que la plupart des Français) à une ethno-religion exogène colonisatrice et fasciste comme celle des arabo-islamiques reste inqualifiable et écarte à jamais encore plus le gouffre qui nous sépare de plus en plus par votre nationalisme jacobin forcené.
En fait, en l’espèce, c’est vous qui ressemblez le plus aux colons fascistes arabo-islamiques de France que vous dénoncez à longueur de page dans votre journal que les Bretons auxquels vous les assimilez.
Au regard de l’actualité (cf. mes autres réactions) je pensais que vous auriez d’autres préoccupations que celles d’injurier ainsi le peuple breton mais n’ai pas renoncé pour autant à réagir à la réponse tout aussi inqualifiable de Hubert Sage sur ma précédente réaction.
J’espère que d’autres vrais laïques (qui ne confondent pas laïcité et jacobinisme colonialiste des plus brutaux) comme Vincent Maunoury réagiront de même car vous savez pertinemment qu’une frange non négligeable de votre lectorat ne partage pas votre position jacobiniste.
Quant à moi, je ne cesse de me réjouir de voir de plus en plus inscrits au fronton des bâtiments publics territoriaux leurs fonctions en langue bretonne et, traditionnellement, le drapeau (lui aussi laïque) de la nation bretonne flotter jusqu’à la meilleure place à coté même parfois des drapeaux historiques territoriaux et communaux, malgré les grondements réguliers des autorités françaises, jusque sur l’hôtel du département de la Loire-Atlantique ( détaché de la Bretagne historique pour être rattaché à la région française des Pays de la Loire avec comme capitale celle de la Bretagne historique, Nantes !!!) pour demander son rattachement à la Bretagne de région française et reconstituer ainsi la Bretagne historique.
Eozen




Si j'étais Français musulman…

Si j’étais Français musulman je croirais que dieu, jéhovah et allah sont une seule et même croyance.
Je n’hésiterais pas, pour être bien compris, de l’appeler dieu, et même, pour agacer, je l’écrirais avec un ‘D’ majuscule, car dans la république de France il est possible de ne pas croire, donc aussi de croire en Dieu.
Je saurais que les juifs croient en un dieu évanescent alors que les chrétiens jugent qu’il est omniprésent, encore que pas tous, ils en ont beaucoup parlé entre eux, parce qu’ils parlent, avec raison, de dieu.
Je ne croirais jamais que dieu est heureux que je tue, ni que je sois tué, même pour lui ; je ne le craindrais pas parce qu’il est juste, bon et parfait, je croirais qu’il aime ses créatures, toutes, mêmes celles qui l’ont oublié, je n’ignorerais pas que les chrétiens disent qu’il est amour, et si le coran ne dit pas cela, c’est peut être que ce livre n’est pas parfait ; cela aussi je m’autoriserais à le dire.
D’ailleurs comment admettre qu’un livre écrit il y a si longtemps, si loin, dans un autre monde, puisse aujourd’hui me dire ce qu’il faut faire et ne pas faire, en toutes circonstances, édicter ce que je dois penser ; et si ce livre est la parole de dieu, et comme dieu est parfait, pourquoi ne parle-t-il pas de la télévision, de l’Australie, des virus et des étoiles que l’on ne voit pas ?
Je me demanderais pourquoi depuis 14 siècles rien, ou presque, n’est venu des terres musulmanes.
Je ne croirais pas que dieu exige que je prie à heures fixes, puisqu’il sait que je pense à lui toujours, je croirais que si j’entre dans une église ou dans une synagogue c’est aussi lui que je trouve. Pourquoi devrais-je prier dieu d’une façon particulière si je le prie ; pourquoi une pierre noire au milieu d’un désert devrait faire se croiser les regards et que seuls ceux-ci seraient justes et saints.
De même je ne croirais pas être plus prés de dieu en m’habillant d’une manière ou d’une autre, ni même que ma femme doive se cacher, ou mes filles ne pas vivre leur libre beauté juvénile ; pourquoi n’aurais-je pas confiance dans la fidélité de mon épouse et dans l’éducation que mes enfants ont reçu ?
D’ailleurs je n’aurais qu’une seule épouse, pour la chérir unique et égale, je n’imaginerais pas que dieu me demande de faire des enfants innombrables pour lui, mais au contraire qu’il attend que je m’occupe du mieux possible des deux ou trois que la vie moderne me permet d’élever et d’aimer.
Mais dieu s’inquiète-t-il vraiment de ce que je mange, de comment je me vêt, de ma barbe, de ma façon d’être propre, de mon hygiène, de ce que je bois et de mes plaisirs ? Dieu n’a-t-il pas confiance en moi ? Comment dieu pourrait à ce point se préoccuper de choses mineures et être mesquin de vies d’Hommes ?
En y réfléchissant je me demanderai : “dieu n’est-il pas plus grand ?”
Je ne croirais pas que ma femme est impure lorsqu’elle saigne, mais simplement que c’est la nature qui la rend moins disponible et plus irritable ; je ne croirais pas que des animaux sont impurs, ils sont l’œuvre de dieu, tous, et leur corps est prolixe, leur chair bonne à manger. Il ne peut y avoir de couleurs impropres ou de formes infernales, rien n’est réservé aux musulmans, rien ne doit leur être interdit.
Je saurais que la richesse de mon pays, de la France donc, est le fruit du travail incessant des millions d’habitants qui m’ont précédé, qu’elle doit tout à l’effort et à l’ingéniosité mais rien à la spoliation ou à la paresse attentiste.
Je saurais que c’est la solidarité de tous qui permet de redistribuer équitablement le produit du travail, que pour pouvoir recevoir, il faut donner également. Ces règles du vivre ensemble, qui peu à peu ont été écrites, élaborées, modifiées sans cesse, comment ne pas y voir l’esprit des hommes et leur volonté. Ce droit , écrit et débattu, qui oblige chacun est l’œuvre de tous, pourquoi dieu voudrait-il régenter la vie terrestre qu’il ne conçoit pas.
Je me rappellerais que la République à envoyé ses gendarmes pour empêcher les curées de tenir les écoles, que cette école française est libre et gratuite, qu’elle élève l’esprit des enfants jusqu’au niveau du choix, que c’est cela aussi la laïcité, sans laquelle il n’y a pas de liberté, ni d’égalité, ni de fraternité. Je saurais aussi, que le roi Henri IV à changé de religion, peut être même qu’il n’en avait plus, et que son descendant Louis XIV expulsa les religieuses de Port Royal.
Je m’indignerais que l’on puisse faire un discours en hommage « aux soldats musulmans morts pour la France », parce que ces hommes étaient avant tout des défenseurs d’une république laïque agressée, et que rien ne prouve que tous ces soldats africains étaient musulmans, ni mêmes croyants.
Je penserais aussi « aux soldats athées morts pour la France » , et enterrés sous une croix ; je voudrais oublier que mon dieu venu d’ailleurs n’imagine pas que le doute est le ferment du progrès, et parfois le meilleur consolateur de la foi. Ces athées, si nombreux en France, ne disent qu’une seule chose : « ne pas douter du droit au doute » ; ils savent bien que cela les laisse seuls face à la mort, mais je les accepterais, parce que la France s’honore du débat.

Je penserais, avec tristesse, qu’ils n’ont pas eu la chance de rencontrer dieu, je les plaindrais sans doute mais ne les combattrais pas. Puis un jour j’essayerai de douter de dieu, parce que je vois bien que les croyants peuvent être injustes, cupides, violents, et même mauvais dans leur actes.
Je serais heureux d’être français ; parce que ce sont des gens étranges mais bons, que cette nation est ancienne et toujours présente pour les combats de la justice, je chercherais à comprendre pourquoi je suis maintenant proche d’Émile Combe l’apostat catholique, de Jules Ferry le protestant progressiste, de Dreyfus le juif courageux dans l’adversité, et de Bernanos à l’honnête parcours, comme de Pascal et Voltaire, de Valéry ,de Gide, de Richepin, de tant d’autres écrivains, tant la passion de la discussion et de la posture intellectuelle est présente en France.
Je croirais que de peindre ou de sculpter l’image des créatures de dieu ce n’est pas l’imiter mais au contraire se servir du meilleur de l’âme pour glorifier son œuvre ; j’irais dans les musées, dans les palais, dans les églises voir ces milliers de témoignages du génie créateur de l’Homme, de son désir d’aimer, de choquer, d’aduler, de dissoudre, de vivre enfin !
Oui, cet Art présent partout dans mon nouveau pays, si varié, si riche, ce dialogue de l’homme avec lui-même, cette humanité condensée, je ne la rejetterai plus ; ni la femme nue, ni l’impudeur, ni le blasphème ne me feront plus peur, là où est l’homme, dieu ne serait pas ?
Je m’exprimerais toujours en français, ma langue d’aujourd’hui, parce qu’il faut la comprendre le mieux possible pour qu’elle soit naturelle à mes enfants, ainsi ils apprendront mieux à l’école, seront toujours écoutés, pourront exprimer leurs désirs ou ma douleur d’avoir quitté mon pays d’avant.
Je sentirais que, pour les français, entendre chez soi une langue étrangère est pénible lorsque c’est trop souvent, lorsque ce sont ceux que l’on a accueilli et avec qui l’on partage qui se singularisent ainsi ; ces français n’ont pas peur, ils ne sont pas méchants, simplement lassés.
Je serais, partout, Français, fier de l’être ; en voyage dans la terre de mes ancêtres je revendiquerais cette chance, sans craindre d’être nommé traître ou apostat, ou bien je n’irai plus là où cela n’est pas possible.
J’enragerai lorsque la France n’excelle pas, sans jamais soutenir l’adversaire.
Je serais heureux de voir mon fils porter l’uniforme de l’armée française, qu’elles qu’aient pu être d’anciennes circonstances historiques.
Je pleurerais tous les morts de mon pays, et je ne voudrais pas que ceux de ma famille soient éloignés de ceux des autres familles ; ensemble partager la terre, vivants comme morts.
Je ne voudrais pas que le prénom de mes enfants les incitent à regarder un autre horizon et peut être même je comprendrais que mon fils transforme mon nom.
Ma fille amoureuse n’aurait pas à redouter son père ou ses frères, et ce n’est pas un regard craintif que je chercherais à apercevoir lorsque le garçon entrera dans notre maison, mais un sourire radieux .
Je me reconnaîtrais dans Jeanne d’Arc, femme forte et indépendante, et aussi dans cette Marianne aux seins nus s’emparant du drapeau tricolore de la Liberté. Je saurais qu’une marquise pu il y a des siècles écrire, se déplacer, exister au milieux des hommes, comme Marie Curie, Camille Claudel, Coco Chanel, Marie Laurencin, qui furent toutes françaises, elles et tant d’autres, appréciant le monde, le changeant, autonomes, toutes entières à la vie.
Je n’attendrais pas, secrètement, la mort de mes voisins, de mes amis, de mes concitoyens, au jour de la venue du Medhi, je serais certain que dieu saura reconnaître ceux qui furent bons et justes, musulmans ou pas.
Je ne souhaiterais pas que le monde entier devienne musulman, parce que la diversité des âmes est aussi utile que celle des plantes ou des animaux, parce que l’ennui et l’endormissement gagneraient l’humanité.
Je me lèverais en entendant la Marseillaise, car l’honneur et la charge d’avoir ce chant comme notre est immense, c’est l’hymne de la liberté, de la lutte contre les tyrans, celui que des millions d’opprimés ont chanté dans l’espoir de lendemains meilleurs.
Je frémirais en voyant le drapeau tricolore se lever parce que je ressentirais les sacrifices fait pour lui par tant d’inconnus, et aussi pour les efforts que j’ai fait pour parvenir à devenir français.
Si j’étais Français musulman, je croirais et je ferais tout cela.
Si je croyais et si je faisais tout cela, assurément je serais Français, passionnément, à me perdre.
Mais serais-je encore musulman ?
Gérard Couvert




Les méchants parlent aux gentils : éléments de réponse à Fourest, Evariste, Geerts, et autres aveuglés

Ainsi donc nous sommes islamophobes -ce qui exactement signifie quoi ?- et
c’est une tare indélébile sur notre front, nous voilà marqués, disqualifiés,
couverts d’opprobre, je n’ose utiliser le mot “stigmatisés” de crainte
qu’il ne soit réservé à d’autres.
Merci les petits marquis, merci les commissaires politiques, vos paroles
sont des aiguillons pour nous. Nous sommes islamophobes, et avons quelques raisons de l’être, et le droit, encore.

Il y a-t-il un seul lieu où l’islam s’est imposé par la conviction et
l’adhésion ?
Il y a-t-il un seul état musulman où la liberté de parole est entière,
simplement possible, un seul où le mot “islam” ne figure pas dans la constitution ; seulement un seul où la pluralité de pensée ait droit de cité ?
Il y a-t-il un seul lieu où l’islam n’a pas apporté ou entretenu le
sous-développement, où la misère n’a pas élu domicile, protégée par
l’archaïsme et le fatalisme ?
Il y a-t-il une seule terre d’islam où l’Homme y est à son trépas
plus accompli qu’au jour de sa naissance ?
Il y a-t-il une seule nation où l’islam est prolixe, où la vie prospère ? Comment se disent “bonheur”, “partage”, débat”, “égalité” dans la bouche des imams ?
Il y a-t-il un seul pays où l’islam n’a pas réduit la chose publique, la res
publica, l’État, le Droit, à la chose religieuse ?
Un seul, un seul nous suffirait à douter.
En Europe, et particulièrement en France qui est une construction uniquement politique, donc fragile, l’islam apporterait et apporte déjà sa trace historique : régression intellectuelle, pauvreté, dictature moralisante, le laisserons-nous faire ? Est-ce cela votre souhait ?
Le Coran, intangible, reste ce qu’il a toujours été : “le livre saint de
l’ignorance Bédouine”, que des dizaines de millions d’enfants apprennent par cœur, dans une langue qui souvent leur est étrangère, marqués à jamais des sceaux du captif-arbitre et du supérieur victime.
L’islam est un système politique à argument religieux, il est de ce seul
fait impropre à modifier l’ordre d’appartenance de ses membres : d’abord
lui, ensuite, petitement, d’autres attaches. Parle-t-on des bouddhistes
français ? Jamais, on évoque des français bouddhistes, tout est là.
Vous pouvez toujours, avec le sectarisme habituel des imbus de gauche, d’une gauche figée dans des dogmes vaguement anti-colonialistes et faussement anti-racistes, d’une gauche incantatoire, ânonner votre credo différentialiste, cela ne changera rien à l’Histoire déjà passée ; mais, et c’est pour cela que nous vous combattons aussi, vous si proches, cela pourrait changer l’Histoire à venir en cauchemar totalitaire.
Le libéralisme et l’islam ont en commun la détestation des nations et des
cultures autonomes, ils s’accommoderont l’un à l’autre et nous ne sommes pas à l’abri d’un accord américano-salafiste contre la liberté, contre la vie.
La différence islam/islamisme c’est comme “l’Europe sociale”, un rêve de
pleutre, c’est l’esprit de Munich, c’est la bonne conscience à bon compte ;
la belle andalouse et l’aimable Bagdad sont des fables pour petits enfants, et les quelques faire-valoir moyenâgeux de la lumière musulmane, alibis ressassés des sots, n’étaient que des clercs à peine plus élevés que les autres et qui défendaient des thèses obsolètes en Occident depuis des siècles. Avec vos amis du M.R.A.P. vous devriez fonder un mouvement de contrition et de repentance générale des “Européens”, parce qu’enfin il faudrait à la face du monde proclamer que, de l’État de Droit à la place de l’Art, de la pénicilline au transistor, du calcul matriciel à la philosophie, nous avons démontré que nous sommes la pire des catastrophes de l’humanité !
Personnellement je trouve insupportable que 1.2 milliard d’individus soient soumis à l’enfermement mental le plus improductif que l’espèce humaine ait sécrété ; mais, que des intellectuels progressistes, d’une nation qui a son importance dans le corps du débat, puissent, en raison de tambouilles à courte vue, participer, quelque peu que ce soit, à cette aliénation, faite des dires d’un gourou illuminé, illettré et caractériel, est tout simplement un déni d’intelligence. Si encore on apercevait l’aube, une lueur, une promesse, mais non, rien à l’horizon de l’Est qu’un caillou noir avalant les péchés !
Cependant j’aime la diversité, c’est pour cela que je voudrais qu’elle
subsiste, l’appel au métissage général, c’est l’appel à l’appel à la dénaturation de tous, c’est vouloir la fin de l’étranger, la mort ontologique de l’Autre, de l’Ailleurs, c’est un désir de primaire, d’inculte, d’imbécile.
Vous écrivez que l’on ne devient pas laïque par ordre du mufti, c’est bien là le problème parce que les catholiques, eux, ont pu mettre fin à leur
anti-républicanisme par ordre du pape ; étranger aux religions je les aborde sans crispation, par leurs mots tout d’abord, l’islam est une soumission et l’évangile une “bonne nouvelle”, le sens des mots n’est pas innocent, et tout n’est pas identique, on ne discute pas une récitation on la rabâche, le livre, lui, se critique.
Le débat, pipé, sur l’identité nationale vous dérange surtout parce qu’il
vous oblige à affronter vos contradictions, et en premier celle qui fait de
vous des démocrates qu’à l’expresse condition que le peuple exprime vos choix … et il ne le fait pas, malgré 30 ans de propagande,
d’auto-dénigrement, de victimisation compassionnelle des immigrés musulmans ; le peuple de France ne les apprécie toujours pas, mais est-ce un crime ? Au nom de quel principe moral devrait-il accepter de partager ses richesses, de renoncer à son âme, de vivre conjointement avec le peuple de Mahomet, puisque s’est ainsi que les musulmans se désignent et se voient. Lorsqu’un mariage échoue on divorce, de préférence avant que trop d’enfants, que les conflits de bas intérêts, que la gestion du passé-passif commun ne viennent obliger à des séparations violentes ; celle-ci sera douloureuse pourquoi y ajouter la haine ?
Être français, c’est par exemple, se reconnaître dans Henri IV l’apostat
jacobin (avant l’heure), gai luron, ou dans Émile Combes lui-aussi apostat jacobin et amoureux d’une nonne ; être concitoyen ce n’est pas uniquement, malgré le désir affiché du machin de Bruxelles, vivre dans un lieu, dans une province francophone -pour combien de temps si l’on vous suit – de l’ouest européen, c’est, au nom de l’avenir, partager intimement un passé, le comprendre, le propager, l’aimer, le revendiquer ; nous savons quel est ce passé, histoire complexe et ancienne, trouvant ses racines surtout dans Rome, antique ou chrétienne.

Musulman français, le passé le refuse, Français musulman, l’islam
l’interdit, aussi dure – injuste même – que soit cette réalité, elle est, la
nier ne sert à rien si ce n’est à accroître les malheurs à venir ; l’un ou l’autre pas les deux, ce terrible dilemme semble être un écho à celui de La Kahéna “renoncez à votre foi, et conservez cette terre” ou “renoncer au lieu pour garder votre foi”.
L’assimilation à la laïcité et à la francité est la seule voie praticable qui ne soit pas une impasse ; sans R.S.A. et sans H.A.L.D.E. elle a réussi pour des millions d’Italiens ou de Polonais, pour des dizaines de milliers d’Africains aussi, ils ne se plaignaient pas, ne voulaient imposer rien d’autre que leurs efforts à nous comprendre, à aimer ce qu’ils devenaient avec nous ; en ces temps là fallait-il ajouter au nom de Romain Gary, “écrivain d’origine judéo-lituano-russe”, ou à celui de Yves Montand, “artiste italo-français” ? Ils n’étaient pas Roman Kacew et Ivo Livi ; en changeant leurs patronymes ils ne furent pas moins grands, mais assurément plus universels parce que plus français.
Cette voie impose que l’on offre quelque chose à aimer, quelque chose à
imiter, qui puisse se définir comme une identité, nouvelle et exigeante,
impliquant une rupture consommée avec les liens antérieurs, mais apportant une éclosion valorisante, inscrite dans une trame historiée.
Ce n’est pas en construisant des mosquées, en acceptant des interdits
politico-religieux, en refusant de voir les provocations, en oubliant
l’histoire, la leur et la nôtre, que nous ouvrons cette voie.
Ne pas aimer ce n’est pas haïr, mais l’amour ne se promulgue pas et la physique nous apprend que les contraintes libèrent des forces destructrices.
Gérard Couvert




Je voudrais réagir à une partie des propos de Daniel Cabuzel sur le colonialisme

Je souhaiterais réagir au texte “Colonisation, faut-il culpabiliser ?”, publié par votre journal, sous la plume de Daniel Cabuzel.
http://www.ripostelaique.com/Colonisation-faut-il-culpabiliser.html
« …l’influence des rapatriés. Il s’agit d’un racisme de mépris… » en effet le mépris de l’auteur semble total pour la souffrance des français chassés de leur terre ! Certaines familles pied-noires sont restées 130 ans sur cette terre, celle de ben Bella, par exemple, 25 ans.
En quoi la colonisation française serait plus anormale que la turque (5 siècles) ou de l’arabe (qui perdure) ? La différence on la connaît ce sont des milliers d’écoles, de ponts, de ports, d’usine, d’égouts… Certes l’accès à la citoyenneté des « arabes » était difficile, mais loin d’être impossible, cependant les demandes étaient rares ; mais tous bénéficiait des protections que le droit offrait. Il n’a manqué guère plus d’une décennie pour que l’osmose se réalise, les radicaux portent une lourde responsabilité et le P.C.F. aussi.
Le racisme auquel Daniel Cabuzel fait référence à été inventé par Mitterrand, et par les crétins qui n’ont d’autres références que les États-Unis, rien de tel en Algérie ou en A.E.F. tout n’était pas parfait, ou juste, mais rien n’y était indigne, rien n’échappait à l’humanité simple.
« Le racisme est d’abord un prétexte à la spoliation et à l’exploitation et fut un des traits caractéristiques des milieux économiques coloniaux et même des milieux populaires de l’Algérie français » De quel racisme s’agit-il, celui qui consiste à libérer du triple joug de la féodalité, de la théocratie et de la misère intellectuelle ?
Faut-il rappeler l’accroissement des superficies de terres cultivées, même si, il est vrai, les meilleures furent souvent loties au profit des colons (mais au départ de petites parcelles) ; les routes et l’infrastructure mise en place permettait à tous d’atteindre des lieux préalablement déserts. Faut-il rappeler que la dernière famine est celle de 1871, faut-il rappeler l’augmentation démographique… comparez l’évolution de la situation des populations du Maroc (indépendant) et de l’Algérie entre 1848 et 1915, vous verrez, c’est édifiant.

« L’argent de la France pour la Corrèze pas pour le Zambèze » tonnait Clemenceau, et comme Colbert au XVIIeme. les ministres des colonies (ceux qui avaient une idée réelle …) eurent toujours du mal à convaincre de l’utilité et du rapport des colonies, je vous renvoi aux écrits de Lord Kitchner ou à l’affaire des chemins de fer d’A.F.N.
C’est au contraire dans les milieux populaires que le racisme au sens actuel était le moins présent, les pauvres finissent toujours pas s’entendre entre eux, voire à ce sujet l’intégration des Italiens.
« J’ai bien connu, pour des raisons familiales, les milieux coloniaux africains » moi aussi mais nous n’avons pas du connaître les mêmes ! il est douloureux de rompre avec ses habitudes de pensée, avec la « culture-camif » par exemple … « La France compte sur son territoire colonial presque tous les échantillons d’humanité, et les civilisations les plus neuves, et aussi les plus vieilles du monde. Elle ne peut pas appliquer une commune mesure aux villages canaques et aux ruines d’Angkor, à telle peuplade anthropophage du centre africain et aux lettrés annamites nourris de la philosophie chinoise qui a précédé le christianisme de trois siècles. Elle doit donc, semble-t-il, apprendre elle-même avant d’enseigner, et, chaque fois qu’elle rencontre dans une de ses colonies un effort de pensée humaine vraiment digne de son respect, elle doit composer avec lui, chercher en lui la formule de conciliation avec la pensée européenne.
»
Louis Salaun en 1911.
« Mais ce racisme-là est en voie de disparition, sauf dans les milieux rapatriés ou fascisants. » Fascistes, le mot manquait, Daniel Cabuzel devrait observer les résultats des élections en Algérie française, et se souvenir de la composition exacte de l’armée coloniale d’Italie et de Provence.
J’ai souvent rencontré des coopérants sortis de leur province, nourris de « Touche pas à mon pote », calquant leur conscience de bien nourri sur des réalités inaccessibles ; ils n’ont jamais rien compris ni à l’Algérie, ni à l’Afrique, ni même à l’islam. L’exotisme de l’expatriation tourne les sens, mais accrochés aux ressentis d’européens de gauche –en vérité le racisme réel est là !- il est difficile d’en tirer profit. Syndrome bien connu du tropisme oriental. Avec les voyages faciles et Internet on croit qu’il est aisé de s’approcher de l’autre, erreur, le tourisme n’a pas augmenté la compréhension entre les peuples, au contraire.
C’est aujourd’hui l’anniversaire de la mort de Camus, que de sottises avons-nous entendu et lu; j’ai parlé, il y a quelques années, avec Emmanuel Robles (un autre sale pied-noir raciste et pauvre) de Kateb Yacine et de Mouloud Feraoun, liberté que de crimes en ton nom, serait un résumé de sa pensée, mais autant il stigmatisait l’intolérance et la hargne du premier, autant il relativisait l’engagement du second ; son sentiment, que je partage, était celui d’un gaspillage humain et intellectuel de l’Algérie.
Si l’Algérie était demeurée française la prospérité, la laïcité et le droit y auraient triomphé, pour tous, est-ce le cas ?
Il y-a-t-il un seul exemple d’un pays musulman, ayant ou pas connu la colonisation, qui ait échappé à l’arbitraire politique, à l’écrasement intellectuel, au sous-développement ? un seul ! Il y-a-t-il un seul pays de l’A.E.F. dont la situation soit meilleure qu’il y a 50 ans, un seul !
Je n’insisterai pas sur l’amorce de relativisme que j’ai cru déceler dans ce texte, mais franchement ce genre d’analyse sommaire et conventionnelle nuit à ce que nous essayons de bâtir : une réaction politique et intellectuelle à l’islam.
Gérard Couvert