La France est un pays ouvert à l’immigration, avec pour principes, la maîtrise de l’immigration, l’intégration des immigrés légaux, la lutte contre les clandestins. Ceux-ci restent les bases de la politique traditionnelle de la France. Du moins en théorie car aujourd’hui avec les différents traités européens l’Union européenne a changé la donne, le paysage de l’immigration a été profondément modifié, au point qu’un Allemand, un Espagnol en France, ne sont plus considérés comme des immigrés. Pourtant ce sont des étrangers. L’inverse est aussi vrai pour un Français. La libre circulation dans l’Union n’est pas mauvaise en soi, mais elle a ses dangers, et ses dérives……
Voila qu’une déclaration fracassante d’Angéla Merkel vient de proclamer que l’intégration est un échec, que le multiculturalisme ne convient pas à l’Allemagne, pays judéo-chrétien, que la politique d’intégration allemande n’est pas bonne. Mme Merkel nous dit que la société multiculturelle dans son pays a vécu, et qu’elle n’est pas faite pour l’Allemagne. Coup de tonnerre dans un ciel serein, mais pas si serein ! On sait depuis longtemps que c’est l’Union européenne (pour ne pas dire l’Allemagne) qui a cherché à imposer un modèle de société multiculturelle uniformisée dans toute l’Europe. L’état d’esprit des instances de l’Union, est porteur d’une politique de migrations dites de peuplement, inspirée du contestable rapport Lambert, tout en répétant qu’il s’agit de migrations de travail. Les migrations de peuplement qui sont pratiquées aux Etats-Unis et au Canada, donnent naissance à une société multiculturelle. Est-ce cette arrière-pensée qui se cache derrière la construction de l’Empire ? Mais soudain un des grands pays de l’union dit : « basta !» Cette phrase, si elle était sincère, pourrait constituer le glas du multiculturalisme. Dire la vérité est un grand progrès, quand on veut changer la face des choses, sauf que cela sent la manipulation politique préélectorale. Mais passons cet aspect sous silence. On peut se demander en écho, pourquoi la politique de l’Union serait bonne pour la France ?
Déjà le débat sur l’identité nationale nous avait montré quel abime profond se creusait entre les hommes politiques et les Français. Si l’absence de maitrise, et l’intégration inexistante ne datent pas d’hier, mais des théories fumeuses de Giscard et de la doctrine laxiste de Mitterrand, depuis que les frontières nationales ont été supprimées, et la difficulté qui a suivi de contrôler celles des pays périphériques, l’UE nous a apporté le 13ème travail d’Hercule, résister aux poussées croissantes des immigrés, et en conséquence de bâcler l’intégration, ce qui en réjouit beaucoup. La poussée ainsi provoquée de l’extrême droite, est tout à fait nouvelle. Où parviendra-t-elle demain ? La lecture récente d’un grand quotidien national est terriblement édifiante. De même une page entière dans un hebdomadaire nous apprenant l’échec de l’intégration dans les écoles pour les enfants d’étrangers, mais qui ne fait que révéler le contenu du rapport du Haut Commissariat à l’intégration remis au Président Sarkozy. On saura tout sur les résultats de cette politique quand les médias voudront bien nous dire, eux aussi, la vérité.
Dans le monde il y a 300.000.000 de migrants Les flux humains augmentent chaque jour, partout et à vitesse constante. Mirage de la mondialisation heureuse, mais cauchemar du mondialisme, dont tous les pays « riches » subissent les conséquences, sans qu’on ait trouvé de réponse appropriée. Tandis que les Etats-Unis construisent un mur et font une traque militaire contre les clandestins « latinos », les nations de l’Europe, dépassées faute de frontières, durcissent leur législation, quand elles le peuvent, mais Bruxelles, promet des sanctions, mais continue, sans rien changer à sa propre, inefficace et désastreuse politique migratoire.
L’Europe est un Eldorado, ou certains états plus que d’autres attirent les immigrants du monde. Mais les peuples européens, eux, en sont inquiets, et réticents. Si le peuple allemand est rassuré (il y a un grand débat en Allemagne qui a suivi un best-seller incendiaire) le peuple français grogne d’une situation qui lui déplait et l’exaspère. L’union européenne n’est pas un état mais veut gouverner, qui plus est sans les peuples. Mais on ne gouverne pas sans ni contre les peuples. Alors que fin début mai 2002, au premier tour de l’élection présidentielle française Le Pen était opposé à Chirac, et Jospin éliminé, il y avait eu des manifestations contre l’extrême-droite à travers toute la France, au point que les Français n’avaient pas hésité à voter massivement contre Le Pen au deuxième tour. Mais aujourd’hui ces manifestations auraient-elles encore lieu ?
En Suède, les Démocrates suédois ont obtenu 20 sièges au Parlement, et empêchent le gouvernement d’avoir la majorité absolue. En Hongrie au mois d’avril 2010 le parti Jobbik avec 16,8 % des voix, est entré au Parlement, en décrochant 46 sièges. Aux Pays-Bas, en juin 2010, le PVV de Geert Wilders s’est installé dans le paysage politique avec 24 sièges au Parlement, contre neuf auparavant. Un résultat qui a déclenché une crise politique, pendant laquelle le gouvernement hollandais ne peut pas être constitué, et les négociations continuent toujours. En Italie l’extrême-droite est entrée au gouvernement. En Autriche, 20% des électeurs ont voté pour elle. Au Danemark, l’alliance avec l’extrême droite existe depuis 2007. En Grande-Bretagne le British national party, jusque là inexistant, s’est imposé dans le paysage politique. Dans tous les cas l’immigration a été un des grands thèmes de la campagne, centré sur l’échec de la société multiculturelle, l’absence d’intégration, la perte d’identité nationale, et la délinquance. Là où l’extrême-droite n’a pas progressé, elle parvient encore à imposer ses thèmes aux formations classiques. En Suisse, en 2009, elle a fait interdire par votation la construction de minarets. C’est la traduction de l’inquiétude des Suisses. On assiste à un réveil de la conscience des peuples, selon la formule de M. Pinton, et c’est ce que la conscience du peuple suisse pense. Ce n’est ni racisme, ni islamophobie,
L’immigration est un des thèmes principaux, pour ne pas dire existentiels, de la société européenne d’aujourd’hui. Aucun des problèmes que l’immigration pose n’a été résolu. Elle en pose en France comme ailleurs en Europe. La responsabilité en incombe à cet Empire européen aux mains de fonctionnaires non élus, voulant exercer un pouvoir illégitime, l’UE dont la France est prisonnière, et qui ne lui permet pas d’avoir une politique digne d’elle. Bruxelles incapable d’endiguer les flux migratoires, les favoriserait plutôt, et laisse ce soin aux nations sur leur territoire.
En France Les frontières intérieures n’existent plus à cause des accords de Schengen, la maison privée de ses murs n’a plus de portes ni de fenêtres, et plus personne pour la garder, on entre et sort comme on veut. Il n’y a pas de contrôles des entrées ni des sorties aux frontières mais seulement des contrôles de supposés clandestins partout sur le territoire. Or les effectifs de police étant réduits, parce que l’Union oblige à réduire les dépenses, les contrôles restent modestes, et nombre de clandestins se promènent en toute liberté, avec de fausses attestations, et de faux papiers. Mais qui donc les a fournis ? Il n’y a, à ce jour, aucun instrument pour mesurer des flux d’entrée, et encore moins de sortie et à plus forte raison un solde migratoire estimé largement positif. Fait aggravant le recensement classique qui avait lieu tous les 9-10 ans n’existe plus depuis 2002. Il a été remplacé en 2005 par une méthode d’échantillonnage probabiliste, tout juste utile aux pays du tiers-monde, que nous sommes les seuls à utiliser en Europe. Elle ne permet aucun dénombrement pertinent des immigrés légaux, et encore moins des illégaux.
En ce qui concerne ses frontières extérieures l’Union fait appel pour leur surveillance et leur protection aux nations situées à sa marge. L’agence européenne Frontex est affectée à cette surveillance, et censée les aider dans cette tâche, mais ne fait pas grand-chose. Les nations périphériques ont peu de moyens pour ce travail, et chaque nation a un taux d’efficacité qui lui est propre. Frontex ne fait que des actions ponctuelles (comme pour le «peuple des pirogues » essayant d’aborder les cotes siciliennes) qui se résument en secours humanitaires devant des situations tragiques. Les systèmes informatiques SIS I ET SIS II sont dépassés par le nombre, et déjà obsolètes, incapables de gérer les entrées, encore moins les sorties. Les résultats ne sont pas encourageants. Passer en fraude est un jeu facile. Voila votre Europe messeigneurs !
La gestion des flux migratoires (comme dans d’autres domaines, pour ne pas dire tous) par l’Empire européen montre son incapacité, et sa scandaleuse inefficacité. L’UE a adopté le pacte de l’immigration proposé par la France. Est-il appliqué ? Non. La France a transcrit trois directives européennes. Les directives : « retour » « carte bleue » et « sanctions » qui ont provoqué un certain remous. Ce qui n’empêche pas la commissaire Viviane Reding de faire des comparaisons hasardeuses à propos des expulsions de Rom’s, et de déclarer que « les décisions ne se prennent pas à Deauville mais à Bruxelles et à l’unanimité ». A bien les comprendre, ses propos sont faux car en matière d’immigration, toutes les décisions ont, depuis longtemps, été prises et se prennent à la majorité qualifiée, à Bruxelles, alors qu’on pensait, jusqu’au traité de Lisbonne, qu’elles se prenaient à l’unanimité. A moins que Mme Reding ne le sache pas.
En France les flux d’immigrés augmentent au point de se demander si on peut encore les accueillir, et encore moins les intégrer. Un ancien premier ministre l’avait dit « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais la misère est là, il faut faire avec, ou plutôt avec tous ces malheureux. Car il y a beaucoup d’immigrés qui en souffrent. Certes il y a ceux qu’on ne peut pas intégrer, ou qui ne veulent pas s’intégrer, mais dans tous les cas il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants, d’êtres humains, qu’on ne peut pas traiter n’importe comment, mais seulement en préservant leur dignité, comme celle d’ailleurs de la terre d’accueil et de ses habitants, ce qui est aussi une forme de solidarité nationale. Toute autre attitude serait inhumaine, et intolérable pour un pays comme la France. Néanmoins tenir compte des Français devient aussi une nécessité. On ne gouverne pas sans ou contre son peuple, cela ne ferait qu’éveiller sa conscience.
En France, les résultats de l’extrême droite fragmentée lors des régionales, sont de l’ordre des 10%, et sonnent comme une poussée des thèses nationalistes. Qu’en sera-t-il demain ? Est-ce que le problème ne serait pas d’avoir laissé le populisme s’emparer de ces idées, que le peuple comprend et fait siennes, le peuple qui les vit tous les jours ? Que s’est-il donc passé ? Le peuple a été trompé. Bon enfant et accueillant de bon cœur les étrangers, il a accepté ce qu’on lui présentait comme inévitable, vu la mondialisation, c’est-à-dire le mélange, un métissage. Ce n’était pas vra, c’était seulement le Mondialisme qui avançait déjà ses pions. Le peuple n’a pas imaginé un instant que ceux à qui il avait donné sa confiance ne disaient pas la vérité, et n’ont pas fait ce qu’ils auraient du faire. Il n’y a pas d’autre politique possible que la maitrise des flux, jointe à l’intégration convenable. Il ne fallait pas accepter des étrangers autrement que dans la perspective d’une maitrise réelle des flux et d’une intégration suffisante. Il n’y a eu aucune maitrise, ni intégration. Certes l’Europe les avait désarmés par ses lois qui l’emportaient sur les lois françaises, par sa politique des migrations de peuplement, mais ils l’ont fait. Ils l’ont fait mais ils ne l’ont pas dit, et c’est grave. Il y a désormais un malaise vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent dont les immigrés ne sont pas les responsables mais seulement les révélateurs.
On a laissé « du temps au temps » et aujourd’hui ce ne sont pas les étrangers qui s’adaptent à la France, et à ses lois, c’est le peuple français qui doit s’en accommoder et qui est prié de s’adapter à eux. Or le peuple a aujourd’hui beaucoup d’autres soucis, et une grande inquiétude de l’avenir. Constater qu’on change ses conditions de vie, souvent difficiles, qu’il n’est plus vraiment chez lui, est très mal perçu. D’où un nécessaire débat sur l’identité nationale, et le discours de Grenoble. A ce moment là, il faut avoir entendu le tollé de gauche et d’extrême gauche, stigmatisant ceux, dont la conscience se réveillait, qu’ils accusaient de propager les thèses du Front national, pour comprendre ce que nous ont apporté leurs gouvernements.
Comprendre aussi les difficultés que les idéologues de gauche suscitent quand on défend seulement la politique traditionnelle de notre pays. Cette gauche bien française et dépassée pour qui l’immigrant est le prolétaire du 21ème siècle, mais qui n’est plus la gauche de Jaurès ou de Mendès-France ! Or il en est de même pour tous les pays européens. Le dire ainsi ce n’est pas refuser l’immigration, ce que la France n’a jamais fait. Elle reste et restera un des grands pays d’asile, à condition de rester elle-même. Ce n’est pas non plus souhaiter que ses portes restent grand ouvertes à tous les flux. Si les thèses nationalistes reprennent de la vigueur, c’est que ces deux solutions sont inapplicables ou mauvaises. La France n’a plus de frontières, mais elle veut garder son identité. On en revient au fond du problème, celui d’un Etat dépossédé de sa souveraineté, qui ne peut plus réguler son immigration à cause des accords de Schengen. Retrouvons nos douaniers et nos frontières, ce ne sera pas pour les fermer, mais pour que la France puisse mener une politique nationale (et pas nationaliste) qui ne serait ni de gauche ni de droite mais celle des Français, de l’honneur et du rayonnement de notre pays. Si le monde change, il faut marteler que la France doit rester ce qu’elle est, cherchant à s’adapter dans un monde instable, mais rester elle même. L’état (par définition) est là pour protéger ses citoyens. Les protéger d’un malaise vis-à-vis de sa classe politique, éviter les réactions de rejet, les pousser vers une mauvaise cause. Qui va en souffrir ? La misère du monde, les immigrés eux-mêmes. Ce serait immoral et consternant.
Parlons d’intégration. Celle-ci est en crise comme l’a souligné un rapport de la cour des comptes en 2004. Concentration d’une part importante de la population immigrée dans des zones où les difficultés socio-économiques s’accumulent. Situation économique et sociale dégradée d’un grand nombre d’immigrants et de leur famille. Maintien de pratiques discriminatoires (en matière de logement, travail, etc..). Nombre important d’étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de « désordres » divers (travail clandestin, délinquance) entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis à vis de l’ensemble des étrangers.
Depuis cette date rien n’a évolué. Ce constat est sans appel. La cour ne se trompe pas. Les modalités d’intégration diffèrent en fonction de la conception de chaque nation, de son histoire, en particulier coloniale, de ses coutumes, de sa culture, de la forme prise par la nation, (ethnique ou projet national) de sa laïcité, et des formes de sa protection sociale. Pourquoi tant d’étrangers, s’intègrent-ils aussi mal ? La réponse est évangéliquement simple : Leur prise en charge ne comporte aucun élément d’un « cahier des charges » sérieux Le contrat d’accueil et d’intégration, est une sinistre rigolade. Il est à peine étendu à toute la France alors que sa création date de 2003. Le parcours d’intégration, d’une brièveté ahurissante, reste à imaginer. Il dure quelques heures. Est-ce qu’on peut appeler parcours une demi-journée d’information sur la France délivrée à un étranger qui ne parle pas le Français ? Peut-on croire qu’il promette ce qu’on lui demande, en toute connaissance de cause, avec un interprète qui traduit comme il peut ? Souhaite-t-il vraiment vivre en France, comme les Français ? Chanter la Marseillaise ? Cela ne prouve rien, c’est seulement symbolique. Mais l’étranger y croit-il ? Tout le dispositif d’intégration est une imposture. Il faut faire un peu de tourisme dans l’administration pour le comprendre !
Le vrai parcours d’intégration est d’abord de procurer un logement décent, de mettre les enfants à l’école, l’école qui apprend à lire, parler, écrire, penser, à apprécier le pays, à devenir un peu français (puis français s’ils veulent) faciliter l’obtention d’un emploi pour les adultes qui permet de faire vivre leur famille, (ou ne pas admettre sans contrat de travail) de s’insérer dans la société. L’apprentissage du Français, même obligatoire depuis peu, est encore très insuffisant et bénévole. Il est indispensable d’organiser des cours de Français, qui leur permettent de communiquer avec le voisinage, et ne pas laisser ce soin aux bénévoles. Les familles restées à la maison peuvent choisir de ne pas apprendre la langue française, ce qui signifie qu’elles restent en permanence à domicile, ou ne parleront jamais à personne. Comment s’ouvrir au pays, et l’aimer ? Cet abominable fiasco est la faute des gouvernements successifs, qui ont laissé faire et provoquer l’installation d’un communautarisme qui règle les problèmes à sa façon, en enfermant les immigrés dans des communautés, des zones de non droit, des banlieues sensibles ou aucun travailleur social de l’intégration n’oserait mettre les pieds. Dans ces zones il y aurait d’ailleurs surtout des français à intégrer.
Si l’intégration, simulacre qui se pratique aux frais des contribuables, avait été effective et efficace l’immigration serait passée inaperçue. Mais de même qu’on ne peut pas faire la classe à trop d’élèves à la fois, de même on ne peut pas traiter correctement beaucoup d’immigrés en même temps. Non content d’avoir menti, depuis trente cinq ans le pouvoir n’a pas fourni les moyens qu’il fallait. Le logement ? Barré d’un coup de plume par J. Chirac entrainant la démission d’André Postel-Vinay secrétaire d’état à l’immigration. La facilitation d’un emploi ? Laissée de coté, mais le chômage et la crise n’ont rien arrangé. La scolarité pour les enfants ? Négligée, laissé à des enseignements pas toujours républicains. Pourtant la France a toujours été un pays d’accueil, d’intégration et d’assimilation (ou de « Francisation ») traditionnel. Une bonne intégration dans la société entraîne l’assimilation en deux ou trois générations. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.
L’Europe attire les pauvres par ses avantages, mais la France particulièrement par ses avantages sociaux, l’AME, véritable scandale financier où la fraude les gaspillages prolifèrent, la CMU, les allocations….. Cela ne va pas plus loin. « Ici manger, boire, dormir, argent » avait marqué sur un bout de papier le passeur d’un Roumain immigré en France ! (Libération 24 janvier 2008). Il faut aussi souligner le rôle des médias comme la télévision qui ne comprennent pas toujours leur responsabilité, mais tels des « maîtres à penser » entrent dans les demeures, pérorent, désinforment, et influencent les esprits. Enfin le rôle de lois imbéciles (celles de la repentance entre autres) qui n’apprennent pas à aimer la France, et surtout pas aux étrangers.
Il y a des questions à poser à la République en conclusion. Veut-elle continuer à jouer un rôle dans le monde, en gardant son modèle de société où l’homme est au centre, ou devenir une société multiculturelle comme les Etats-Unis d’Amérique, puissance économique et militaire, modèle de société où l’Union l’entraine, et où l’homme est un consommateur ? Les français ont ils besoin d’une immigration ? La réponse est non. Il n’y a plus de travail à donner, la grande crise mondiale n’est pas finie, elle couve encore. La France la subit, même si elle la supporte mieux que les autres. Par contre la pauvreté augmente et les flux de clandestins aussi risquant encore d’augmenter la précarité des conditions d’existence. La France a-t-elle besoin d’une immigration choisie ? Non plus ! Il y a suffisamment de gens hautement qualifiés en France, pour les emplois, mais ils chôment et s’en vont ailleurs. L’Espagne (exemple politiquement incorrect) réserve ses emplois saisonniers aux ressortissants du pays, et provoque le chômage dans la population immigrée. Est-ce cela qu’on souhaite ? L’immigration choisie empêche t’elle une immigration subie ? En aucune façon !
L’immigration subie ce sont des immigrants illégaux en nombre considérable, qu’on expulse et dont les reconduites aux frontières auraient augmenté depuis Hortefeux et Besson. On ne peut pas se réjouir de ces expulsions, qui ne devraient pas se produire avec une politique cohérente, par exemple une politique africaine digne de ce nom. Trop de liens nous unissent à ce continent, pour ne pas se lier avec lui dans des accords nombreux, des retours programmés (pour la catégorie des travailleurs avec des mécanismes bancaires facilitateurs, qui sont nombreux, et utilisés à cet effet) et une installation durable avec intégration (pour les autres catégories) Est-ce que l’immigration peut « régénérer » la France ? Non ! La France n’a pas besoin de vitamines. L’indice de fécondité à 2 (immigrés compris) est à peine plus bas que l’indice nécessaire au remplacement des générations à 2,1. Il est même le deuxième en Europe derrière l’Irlande.
La France n’implosera pas demain, mais dans trente ans pour d’autres raisons. Les Français ont-ils envie d’une immigration ? Probablement non à cause de la crise mondiale et de la crise identitaire. Ils commencent à comprendre que si on laisse faire les choses, la société française implosera dans trente ans (ou avant) dans une société multiculturelle. Dans ce modèle de société que deviendront nos principes républicains ? Liberté d’opinion de pensée et d’expression, liberté religieuse, principe de laïcité et la loi de 1905, égalité de tous les citoyens, égalité des femmes et des hommes, fraternité et solidarité entre tous les Français ? Que deviendra la France éternelle, et le souvenir de ceux qui sont morts pour elle, de notre histoire, de nos grands hommes ?
Enfin question cruciale, faudra-t-il se défaire du carcan européen, et revenir à l’indépendance des Etats ? Oui il le faudra, en dénonçant les traités, à commencer par les accords de Schengen et le traité de Lisbonne, qui ne nous laissent plus aucun espace de liberté. L’Union européenne est ouverte aux vents mauvais du mondialisme, de l’ultralibéralisme, de la concurrence sans entraves, qui font de l’Homme un consommateur, et nous entrainant sur la mauvaise pente. La seule politique démocratique possible est une intégration convenable associée à la limitation des flux. Cette politique ne peut être que nationale, avec toute son histoire, tant les conceptions de l’immigration, de la régulation des flux, et de l’intégration sont différentes d’un pays à l’autre. Comme disait de Gaulle, « l’Europe ne peut se faire que dans la coopération entre des pays exerçant leur pleine souveraineté ». En se référant à l’humanisme de Montaigne, si nous ne mettons pas l’homme au centre de nos préoccupations politiques, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes posés par l’immigration, et ne préviendrons pas les conflits futurs. Il est alors à craindre que les pires des conflits soient devant nous.
Jack Petroussenko