Le maire de Paris flirte avec les musulmans

On apprend que le Maire de Paris vient d’envoyer des invitations à fêter le Ramadan dans les salons de l’Hôtel de ville le mercredi 24 mai 2011 à 20h ! Les termes de cette invitation sont absolument sans équivoque, il y a même un « Iftar léger » (rupture de jeune) à la fin de la cérémonie (qui doit sans doute fixer la fin du jeune).
Si ce n’est pas un canular sur internet, cette information et ces invitations sont proprement incroyables et de nature à révolter un certain nombre de nos concitoyens non pas à l’égard des musulmans mais à l’égard du Maire de Paris.
Conter fleurette aux musulmans est le droit de Bertrand Delanoë, mais en tant que Maire de Paris il est censé être républicain et il a des devoirs et des comptes à rendre à ses électeurs. Avec son conseil municipal, il a la responsabilité de la gestion de la ville et s’il veut pratiquer la «bienfaisance » envers un culte, il y a toutefois des limites, celles des lois qu’il doit respecter. La loi de 1905 sur les cultes et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme. Elles fixent une neutralité de l’Etat et un périmètre de façon non équivoque ou l’on doit respecter les croyances des autres.
La loi de 1905 sur les cultes. (Art. 2) la République ne reconnaît, ni ne subventionne aucun culte. Ce faisant le Maire de Paris reconnaît un culte à l’exclusion d’autres, il le subventionne puisque il finance une fête avec de la musique et un «iftar » de jeune du Ramadan. C’est censé être un avantage en nature.
Selon l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion…..Mais elle est assortie de restrictions. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.
Favoriser une religion sera considéré au détriment des autres. La religion musulmane n’est pas la seule, ni la plus importante dans sa ville. Que dire aussi des convictions des athées ? Des libres penseurs ? Que le préfet donne des autorisations de processions, de manifestations, d’inaugurations diverses d’ordre religieux, est de son droit, il peut aussi les refuser, mais qu’une religion s’introduise à la Mairie de Paris est une entorse grave à la laïcité et donc à la République.
Quel est le but de Bertrand Delanoë ? Electoral ? Pourquoi ne pas fêter le Carême chrétien ? Pourquoi pas Yom Kippour ? Ou une grande fête des bouddhistes ? La fête de la libre pensée ? Elles seraient du même ordre et provoqueraient autant d’oppositions et de mécontentements. Il y aurait des protestations et des citoyens se dresseraient contre d’autres. La paix civile est du devoir du Maire de Paris. Elle est aujourd’hui menacée quelque part.
Le Maire de Paris a déjà permis les prières publiques dans le 18ème arrondissement, avec la collaboration du maire de l’arrondissement. Il a aussi accepté de financer à hauteur de 20.000.000 d’ € une grande mosquée et un centre culturel à l’angle des rues Myrrha-Polonceau aux frais des contribuables (bail emphytéotique, et loi de 1901 qui sont autant d’entorses). Aujourd’hui il invite à fêter le Ramadan à la Mairie de Paris. Une fête complètement religieuse. Trop c’est trop. Le Maire de Paris n’est pas un inconscient, mais on peut se demander devant un tel comportement si souvent répété, et bien peu républicain s’il s’agit de méconnaissance des lois, d’une provocation du pire mauvais gout, ou de prosélytisme musulman.
On connait ses racines tunisiennes mais est-ce que Philippe Seguin, s’il avait été élu à la mairie de Paris et qui avait les mêmes racines aurait pratiqué la même « bienfaisance »?
Jack Petroussenko




Le Bêtisier de Maastricht

« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)
« Avec Maastricht, on rira beaucoup plus. » (Bernard Kouchner, Tours, 8.9.92)
En 1997, cinq ans après le référendum sur le traité de Maastricht, Jean-Pierre Chevènement publiait “Le Bêtisier de Maastricht” (Editions Arléa). Voici quelques extraits des citations mises en exergue dans le livre. La crise de la zone euro jette une lumière crue sur le surréalisme de ces dernières.
Les partisans du “non”] sont des apprentis sorciers. […] Moi je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d’attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n’y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans une vraie démocratie qui respecte l’intelligence et le bon sens des citoyens. » (Jacques Delors à Quimper, 29.8.92)
« Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. » (Michel Rocard, International Herald Tribune, 28.7.92)
« Le traité de Maastricht fait la quasi-unanimité de l’ensemble de la classe politique. Les hommes politiques que nous avons élus sont tout de même mieux avertis que le commun des mortels.» (Élisabeth Badinter, Vu de Gauche, septembre 1992)
« Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Monde, 6.5.92)
« Interrogez les peuples de Bosnie, de l’ex-Yougoslavie, de Pologne et des autres pays. Ils nous disent : “ chers amis français, entendez-nous. Apportez-nous votre soutien et votre oui. Ce sera un oui à la française, à l’amitié, à la paix, à l’union. Votre oui à l’union fera tâche d’huile dans nos pays où nous souffrons tant ”. Les gens qui sont aujourd’hui sous les bombes seraient désespérés si les Français tournaient le dos à l’unité européenne. » ( Jack Lang, France Inter, 18.9.92)
« Oui, pour aller de l’avant dans les conquêtes sociales, il n’est d’autre avenir que la Constitution de l’Europe.» ( Julien Dray, Assemblée nationale, 6.5.92)
« Mon raisonnement est profondément socialdémocrate. À vrai dire, je n’ai pas encore compris pourquoi les libéraux veulent de cette Europe-là» (Michel Rocard, Libération, 3.8.92)
« Le traité de Maastricht agit comme une assurance-vie contre le retour à l’expérience socialiste pure et dure. » (Alain Madelin à Chalon-sur-Saône, 4.9.92)
« Si le “non” l’emporte, on ne reparlera plus de l’Europe mais des batailles qui se sont déroulées au cours des siècles passés.» (Simone Veil, 14.9.92)
« Un “non” au référendum serait pour la France et l’Europe la plus grande catastrophe depuis les désastres engendrés par l’arrivée de Hitler au pouvoir. » (Jacques Lesourne, Le Monde, 19.9.92) « Je suis persuadé que les jeunes nazillons qui se sont rendus odieux à Rostock votent “non” à Maastricht. » (Michel Rocard, Le Figaro, 17.9.92)
« En votant “non”, nous donnerions un magnifique cadeau, sinon à Hitler, à Bismarck. » (Alain-Gérard Slama, Le Figaro, 18.9.92)
« Moi aussi, j’ai peur de l’Allemagne. […] Il ne faut pas prendre l’Allemagne pour un gros chien dressé parce qu’elle a été irréprochablement démocratique depuis quarante-cinq ans. » (Françoise Giroud, Le Nouvel Observateur, 3.9.92)
« M. De Villiers, donc s’installa à l’Elysée. […] Le “non” français à Maastricht fut interprété, de fait, comme un encouragement aux nationalismes. Il relança la guerre dans les Balkans. […] Si bien que, sans aller, comme certains, jus- qu’à imputer à ce maudit “non” le soulèvement transylvain, la nouvelle guerre de Trente ans, entre Grèce et Macédoine, les affrontements entre Ossètes du Nord et du Sud, puis entre Russes et Biélorusses, bref, sans aller jusqu’à lui attribuer toutes les guerres tribales, ou paratribales, qui enflammèrent l’Eu- rope de l’Est, on ne peut pas ne pas songer que c’est lui, et lui seul, qui offrit à Berlin l’occasion de son nouveau “Reich”.» (BHL, Le Figaro, 18.9.92)
«Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir: la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)
« Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, RTL, 30.7.92)
« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)
«L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)
« Avec Maastricht, on rira beaucoup plus. » (Bernard Kouchner, Tours, 8.9.92)
« Si vous voulez que la Bourse se reprenne, votez “oui” à Maastricht ! » (Michel Sapin, université d’été du PS à Avignon, 31.8.92)
« Pour pouvoir dîner à la table de l’Europe [monétaire], encore faut-il savoir se tenir à cette table et ne pas manger avec ses doigts. […] Si la monnaie unique a un mérite, et un seul, c’est d’obliger les pays à se conduire correctement.» (Jean-Marc Sylvestre, France Inter, 18.9.92)
« La France est une locomotive. Elle n’a pas le droit d’être dans le wagon de queue. […] Le train de l’espoir ne passe pas deux fois. » ( Jack Lang, RTL, 23.8.92)
Jack Petroussenko




La République appelle au secours, la laïcité française est dans le couloir de la mort

Il y a des bonnes et des mauvaises lois. Les il faut oublier les mauvaises, mais il faut appliquer les bonnes, et surtout ne pas les toiletter. C’est pourtant ce qui risque d’arriver à l’une des meilleures lois françaises, la loi du 9 décembre 1905, celle qui définit la séparation entre les Eglises et l’Etat, celle qui nous a apporté la paix civile depuis 106 ans, une des plus grandes lois de liberté publique.. Deux événements à quelques jours d’intervalle nous interpellent sur les dangers qui guettent la laïcité, définie par la loi. Pourra-t-on parler encore de pacte républicain en France, si on agresse la loi, sans réaction du pouvoir, si on ne la fait pas appliquer, si on veut la modifier. D’abord la demande de dérogation par des étudiants juifs traditionnalistes qui leur aurait permis de présenter des concours pendant les fêtes de Pessah, et le discours de Claude Guéant aux représentants des cultes. Ce n’est qu’une coïncidence, mais les coïncidences n’existent pas. A travers ces deux événements on nous fait comprendre vers quoi nous allons. Nous sommes en train de devenir une société multiculturelle, si nous allons vers un toilettage de la loi de 1905 (le mot est prononcé) sans aucun garde-fou de protection, c’est à dire à une atteinte à la République elle-même. Sans la laïcité il n’y a plus de République. Nous allons vers des guerres civiles, ou de religion. Dans les deux cas, les forces religieuses en seront la cause. .
LA DEMANDE DES ETUDIANTS JUIFS
La demande des étudiants juifs, reprise par le site Media part et internet, et les médias, révélait il ya quelques jours que des étudiants juifs religieux traditionnalistes demandaient qu’on organise un concours parallèle pour présenter l’entrée aux grandes écoles (mines, ponts, normale sup de Cachan, Supelec, écoles d’ingénieurs, Ecole Nationale Supérieure Des Techniques Avancées, et certaines écoles de commerce) qui avaient fixé la date du concours d’entrée au moment de Pessah, fête importante dans la confession juive, qui avait lieu juste avant Pâques, et dure une semaine. Sans entrer dans le détail de la pratique de cette fête, certains membres de cette communauté, ne la pratiquent pas, ou pas de la même façon, ou la réduisent a un minimum. La demande avait des motifs religieux. Or pour conserver les mêmes épreuves pour tous dans ces concours, on devait enfermer les candidats religieux pendant la journée, et ne les faire sortir qu’au coucher du soleil pour passer les épreuves d’un concours que d’autres avaient passées dans la journée.
En d’autres temps cette demande aurait été traitée discrètement et serait passé inaperçue, mais les temps ont changé, et il fallait des appuis sérieux pour cette demande. La pression venait de plusieurs rabbins importants, proches de l’Elysée, et la dérogation était bien près d’aboutir à un résultat en faveur des demandeurs. Si comme on le murmure l’Elysée aurait donné son accord, c’est d’en haut que la dérogation était en passe d’être autorisée. Mais les écoles ont fait la sourde oreille et n’ont pas consenti à une transgression de la règle de laïcité dans les concours publics. De telles demandes dont les motifs sont religieux dans un espace public sont inacceptables. Elles rappellent l’affaire du shabbat dans les années 90, qu’on pourrait résumer en une demande par des élèves juifs d’absence systématique aux cours le samedi, que le conseil d’Etat avait rejetée. Il s’agissait d’annuler une décision défavorable.
Pour en revenir à l’affaire présente, sans attendre les résultats de la demande, les protestations de milieux islamiques ne se sont pas fait attendre. On a crié à l’injustice, aux inégalités de traitement, demandé l’abrogation de la loi sur la Burqa, et même tenu des propos antisémites, lancé sur Internet des appels au Djihad. Qu’y a t’il d’étonnant, quand on sème la Kippa, qu’on récolte la Burqa ? Mais il leur aurait fallu être patient avant de crier au loup et c’était mal connaitre la puissance de l’idée laïque dans les milieux scolaires et universitaires. De telles tentatives d’entorse au pacte républicain sont de plus en plus nombreuses. La loi nous en protège. Lorsque chacun demande des dérogations il n’y a aucune raison pour qu’on n’accorde pas à l’un ce qu’on a accordé à l’autre. La laïcité interdit de leur céder, et les universitaires n’ont pas accordé de dérogation. Mais le pouvoir a grincé des dents.
LE DISCOURS DE CLAUDE GUEANT AUX RELIGIEUX
Mais voila que le discours du Ministre de l’intérieur, fait grincer des dents aux Républicains. Claude Guéant, comme par hasard nous entraine quelques jours plus tard vers un « changement de laïcité ». Aujourd’hui ce que veut Nicolas Sarkozy est un dialogue avec les religions, afin de favoriser l’Islam. L’Etat, puisque c’est lui qui l’incarne veut des relations et non une séparation des églises avec l’Etat. Cette laïcité à géométrie variable aboutira à d’autres demandes, à des concessions plus importantes, qui nous enfonceront dans cette société multiculturelle que les Français vont apprendre à connaitre.
Quel est le contenu du discours du Ministre ? Prudent, il ne fait que des propositions, mais elles ne sont pas piquées des vers: Création d’un code de la laïcité, formation des fonctionnaires et apprentissage par ceux-ci de la laïcité, désignations de correspondants laïcité comme référents, les sous-préfets, qui seront aussi référents pour les associations cultuelles. Chaque ministère aura un « médiateur laïcité ». Ceux-ci feront partie d’un réseau de référents ministériels, cordonnés par le médiateur du ministère de l’intérieur. Des documents seront distribués rappelant le droit des cultes en France, (contenu non précisé).
Une formation républicaine des ministres du culte sera assurée (surtout musulmans selon C. Guéant) Création d’un diplôme imité de l’université de Strasbourg (Etat, société, pluralité des religions) subventionné par le ministère de l’intérieur. Projets de formation religieuse des imams en France pour parvenir à un islam de France. Neutralité du service public, et délimitation du périmètre de ce principe (pour ne pas mettre en difficulté des structures liées à une confession). Un certain nombre d’autres principes seront rappelés sur le service public, qui n’a pas à s’organiser selon les convictions religieuses, philosophiques ou politiques (restauration et cantines) ce qui serait contraire au principe d’égalité devant le service public pour tous. Un groupe de travail interministériel sera charge (avant l’été) de clarifier les conditions d’application du principe de neutralité du service public et d’en proposer les conclusions juridiques appropriées.
L’esprit général des propositions du Ministre reposera sur la fonction du service public, et non l’institution elle-même. On mettra au point un corpus normatif pour faire respecter ces principes et leur application par les préfectures en lien avec les administrations concernées et la police. Le Ministre entend garantir et favoriser le libre exercice du culte dans la République, en instaurant une conférence départementale de la liberté religieuse, qui se réunira régulièrement. On traitera des problèmes pratiques liés au vivre ensemble. La création de carrés confessionnels, sera un enjeu de cohésion nationale. On confortera les services du culte dans les aumôneries des hôpitaux et les prisons avec soutien. Les dispositifs fiscaux seront maintenus, tout comme l’abattage religieux, garanti dans le respect des règles sanitaires, car il fait partie de la liberté des cultes. Pas de langue française dans la liturgie mais pas de prêches violents. Concertation pour la construction des nouveaux lieux de culte. Il y a 2000 mosquées, mais la France manque de lieux de culte, et il en faudrait encore. Satisfecit aux équilibres de la loi de 1905, on fera appel aux garanties d’emprunts, aux baux emphytéotiques, à l’aide publique pour favoriser les parties non cultuelles, ainsi qu’aux avantages fiscaux, et aux fonds collectés par une fondation (fondation de Villepin). Il n’est pas envisagé de financements publics pour les lieux de culte. Si avec tout cela le panier n’est pas bien rempli on se trompe, il n’y manque que l’essentiel. La laïcité qui en est absente. Ce qu’il présente n’est plus de la laïcité, mais du favoritisme.
LA REPUBLIQUE CRIE AU SECOURS
Ce discours est acceptable pour les représentants des Musulmans mais pas pour les Républicains. Il se veut rassurant, plein de compréhension, et permettra d’ouvrir des discussions. Comme il fait référence sans cesse aux populations issues de l’immigration, et de tradition musulmane, on devine le ton et le contenu des futures discussions. Le Ministre dit que la loi de 1905 ne changera pas, mais il ne dit nulle part qu’il faut d’abord la respecter. D’emblée le toilettage est institué, sur la base duquel le ministre fait ses propositions. Et lesquelles ! Selon lui la laïcité n’est plus la neutralité de l’Etat, mais celle des services publics, et n’est plus un concept de séparation entre l’Etat et les églises mais de relations entre elles !
Le fondement même de la loi sera donc modifié. Vous avez bien lu : relations et non séparation. C’est le cheval de Troie qui va tout détruire. Il ressuscite ainsi la vieille notion de « laïcité ouverte » inventée par le conseil d’Etat dans les années 1980, celle qui a donné une interprétation de la laïcité fondée en priorité sur la liberté de culte, et non sur les troubles possibles à l’ordre public, interprétation uniquement destinée à l’arrivée d’une nouvelle religion dans le paysage religieux français. Le ministre a d’ailleurs qualifié l’Islam de nouvel acteur important. Il se cale sur la lettre de mission du Pr Machelon en 2005 a qui Nicolas Sarkozy a demandé de plancher sur un « nouveau corpus juridique dans les relations entre les églises et l’Etat» .Tout est dit, le Ministre nous sert du Machelon dont le rapport de 2006 est exhumé, dans lequel il défend la position du Conseil d’Etat. Il ne faut donc pas s’étonner que le discours du Ministre ne retienne que l’article 1 de la loi de 1905 qui devient « la base idéologique d’un régime de liberté religieuse » qui comprend lui-même la liberté de conscience et la liberté de religion c’est-à-dire la liberté de la pratique individuelle et collective de la religion.
Le seul élément nouveau est la naissance d’un nouvel adjectif, la laïcité équilibrée. Après la laïcité positive, ouverte, apaisée, a-t-on besoin de qualifier la laïcité ? Parler de République islamique revient à dire que ce n’est plus la République, et parler de laïcité « adjectivée » ce n’est plus la laïcité. L’article 2 de la loi de 1905, de force au moins aussi grande que l’article 1 est jeté aux orties. Le ministre ne parle pas encore de le supprimer, mais ce sera sans doute fait plus tard. Le rapport Machelon propose d’ailleurs de le modifier. Un tel discours est un adieu à la « laïcité à la française », ce n’est pas ce qu’on attendait d’un Ministre de la République. La loi interdit aujourd’hui à l’Etat de favoriser une religion, mais selon lui, la laïcité doit évoluer au même rythme que la société, donc cette société étant multiculturelle, on ne peut pas faire autrement. S’il avait dit « respectez la loi et après nous discuterons » 70% des Français auraient dit « bravo » mais il a dit « la laïcité sera envisagée autrement, et nous en discuterons ». Non seulement le toilettage est pour aujourd’hui, mais il laisse la porte ouverte à un « service après-vente » alimenté par le riche panier du rapport Machelon. Que se passera t’il si quelque part comme à Roubaix 51 % de la population est musulmane ? (chiffre confirmé par Dalil Boubakeur) l’Etat n’est jamais placé en position de gardien de l’ordre dans un tel discours. Jamais on ne parle de troubles à l’ordre public, qui sont pourtant le risque majeur, et qui obligent l’Etat à rester neutre prêt à intervenir. La neutralité des services publics n’est pas la neutralité de l’Etat.
LA LAÏCITE VARIABLE D’AJUSTEMENT
Le fondement du choix politique de Claude Guéant est de l’ordre des « droits de l’homme » très à la mode, mais mettre en avant ces droits est un choix créateur de droits toujours nouveaux, et si la déclaration des droits était une nécessité en 1789, aujourd’hui une politique de cette nature apportera surtout des ennuis. La République avalera un certain nombre de fruits mortifères, que les flots d’immigrés musulmans qui arrivent sur notre territoire, associés à la politique que veulent les représentants de cette religion, islamistes ou non, feront manger de gré ou de force à la laïcité et à la République. Car la Laïcité est une des bases de la République. Transformer la laïcité-séparation (à la française) qui est de l’ordre philosophique, juridique, et social au sein d’un espace de neutralité, en une laïcité-relations entre Etats-Eglises, qui est de l’ordre politique, c’est ouvrir une boite de Pandore à des sociétés multiculturelles ! Le désir de changer une loi pacificatrice, mais encombrante pour certains, est un jeu dangereux susceptible d’entrainer une guerre civile, ou des guerres de religion dans le meilleur des cas.
La République garantit toutes les libertés, ethniques, culturelles, religieuses, nationales et même identitaires, à condition qu’il n’y ait pas de troubles. C’est ainsi que le peuple toujours bon enfant vit en paix depuis plus d’un siècle, grâce à la loi de 1905, et en est très content. Il ne faut donc pas la modifier. Si on « toilette » la loi, la conscience du peuple se réveillera et dira « dégage » aux responsables. Quant à Claude Guéant il parle d’un esprit de concertation dont il se réjouit, il sait que les français aiment la concertation, mais aimeront-ils cette concertation là ? Il ne s’agit pas de se concerter avec eux, mais avec d’autres, et de faire avaler leur chapeau aux français. Perdre la laïcité c’est perdre en partie son identité. Le président persiste, signe, fait progresser la politique qu’il a toujours défendue, et ne tient pas compte des vœux des Français. Tout cela finira mal !
Toucher à la laïcité c’est saborder la République, l’ordre social et fraternel qu’elle suscite. Sans elle il n’y a ni liberté de pensée, ni d’expression, ni de religion. Sans elle il y a interférences entre les domaines temporel et spirituel, entre les Eglises et l’Etat. Sans elle il n’y a pas d’égalité entre hommes et femmes. Sans elle la fraternité, la solidarité ne sont que des coquilles vides. Nulle affirmation de droits, fussent-ils de l’homme, ne vaut disparition de la République. Rappelons que ceux de 1789 sont français, républicains, et que personne sur ce terrain ne peut nous donner de leçons. La laïcité a fait ses preuves. Elle est une colonne qui doit rester bien droite quand le temple s’écroule. « La laïcité à la française » comme la tour Eiffel, bien française elle aussi, doit rester debout, fière, dure, intouchable, identique à elle-même, enviée par le monde entier comme une construction géniale qui doit durer des siècles, et guider les hommes. Aucune modification (pardon toilettage) ne doit les dénaturer. Celle_ci est une modification fatale.
Les déclarations du Président, à travers son Ministre laissent un gout amer. Personne n’était dupe, et savait que les déclarations fracassantes de Nicolas Sarkozy dans les médias, visaient la laïcité et non les Musulmans. Les Universitaires ont refusé les dérogations demandées par les étudiants, c’est tant mieux. Mais le Ministre néglige cet avertissement, et va beaucoup plus loin que des accommodements raisonnables, il fait de la laïcité une variable d’ajustement.
Dans les deux cas les demandes de déroger à la loi pour des communautés arrivent, il faut leur donner des réponses. Il y en aura beaucoup d’autres. Les dérogations se multiplieront en faveur de telle ou telle communauté. Le pouvoir sera obligé d’y répondre au coup par coup, c’est une autre caractéristique de la société multiculturelle, qui s’installe en France : Satisfaire les communautés qui s’agitent. On se demande où on trouvera une police en quantité suffisante pour faire respecter l’ordre, dans le désordre, et les troubles qui s’ensuivront. L’avenir de la loi de 1905 compromis, la paix sociale sera fragilisée. Si certains milieux juifs ont été déçus qu’on favorise une religion, mais pas la leur, qu’ils se rassurent ce n’est que partie remise, ils auront leurs satisfactions. En revanche on comprend que les représentants du culte musulman soient déjà sortis en se frottant les mains de leur rendez vous avec le Ministre. L’Islam est promis à un bel avenir en France, tandis que la « laïcité à la française » c’est déjà du passé. Pour nos dirigeants c’est fini. Le choix est fait depuis belle lurette, La laïcité n’est plus la séparation mais les relations avec les églises. La laïcité devient une simple question politique, et non plus une grave question philosophique, juridique, et sociale dans un espace de neutralité. Cela permet tous les partis-pris, les faveurs, et les compromissions. Et surtout la guerre…
Monsieur le Ministre faites respecter la loi, c’est tout ce qu’on vous demande.
Jack Petroussenko




Toilettage de la loi de 1905 : plus le mensonge est gros, et mieux il passe !

Le Ministre de l’intérieur annonce des réformettes pour tâter le terrain, l’UMP aussi au cours d’un débat protégé par des escouades de CRS et de gendarmes dans un grand hôtel de Montparnasse. Le gouvernement (on va voir ce qu’on va voir) va prendre des décisions contre les pratiques de certains musulmans. Tout n’est que poudre aux yeux. Ces déclarations et ces débats n’avaient pas lieu d’être sauf au Parlement, où il avait sa place comme la loi de 1905. La réalité est autre, c’est la laïcité qui est en péril, et la loi sur les cultes du 9 Décembre 1905 qui est menacée. Alors qu’un sondage IFOP-La Croix en 2007 indiquait que les Français restent en forte majorité attachés à la loi de 1905 (68% pensent qu’il faut « ne rien changer » de préférence à « la réviser » (24%) ou à « la supprimer », (5%). Gauche et droite sont d’accord: 72% des sympathisants de gauche, et 67% des sympathisants de droite s’expriment en faveur du maintien de la loi en l’état) on nous annonce depuis longtemps qu’un toilettage aura lieu. il y a aujourd’hui un vrai danger tandis qu’il ne fait aucun doute que les partisans de la loi sont encore plus nombreux aujourd’hui.
En 2007 Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’intérieur et des cultes avait déclaré la première dans la presse qu’il fallait « toiletter » la loi de 1905. On n’en a plus entendu parler jusqu’à il ya deux mois, quand le Président de la République a tenu des propos contre les musulmans, et la pratique de l’Islam sur le territoire. Il a eu ces phrases définitives « Je ne veux pas de minarets » « pas d’appels à la prière dans l’espace public » « pas de prières dans la rue ». Il ne voulait pas d’un Islam « en » France mais d’un Islam « de » France. Il annonçait un grand débat sur la laïcité et la place des religions, au mois d’avril et il en attendait des mesures concrètes. Ces mesures sont prises par Claude Guéant dés sa nomination à l’intérieur. Tout est dit. Laïques réveillez vous le toilettage de la loi commence !
Pour qui sait décoder les propos du Président le danger n’a jamais été aussi grand. Ce n’est pas l’Islam qui sera dans le collimateur, mais la laïcité. La loi sera modifiée pour favoriser l’Islam (et accessoirement les évangélistes). C’est le sens de la politique voulue et menée depuis des années par Nicolas Sarkozy (pourquoi voudrait-on qu’il en ait changé ?) et ce qu’il faut comprendre dans ses propos. Il faut, selon lui, aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en France en 2011. C’est bien cela qui est dangereux. Ce sont ces mots qui sonnent le glas. La loi contient en elle ce qu’il faut pour conserver une paix civile qui dure depuis 106 ans. La laïcité à la française mérite d’être défendue, et point n’est besoin de l’Islam pour en parler. La Laïcité est le plus solide pilier d’équilibre de la République, qui permet la tolérance entre les religions, la liberté de penser des citoyens, et la neutralité de l’Etat, Qui peut dire le contraire et le dire mieux ? Les relations entre l’Etat et les cultes ne sont pas la laïcité.
La Laïcité est propre à la République française. C’est notre conception de la laïcité, la laïcité dite à la française, et des relations de l’homme avec le « Ciel » qui a créé un homme doué de raison, qui n’accepte aucun commandement sans débat, fut-il venu d’une transcendance. Qu’il accepte d’être convaincu, c’est son affaire, personne ne le lui interdit, mais il ne le fait pas sans réflexion ni discussion, ni critique. Il est un citoyen né dans l’école de la République, à qui on a appris la liberté de pensée, celle de conscience, celle de s’exprimer. Il peut pratiquer sa religion, la critiquer, où ne pas en avoir, tout cela ne regarde que lui, et sa vie privée. C’est un citoyen qui est libre. On voit l’importance de l’école dans sa formation. C’est pourquoi les attaques contre la laïcité portent d’abord sur l’école (affaires du voile, affaire du Shabbat). Mais qui attaque la laïcité ? Les religions.
Qui s’attaque à la laïcité à la française ? L’Union européenne. Qui valide ces attaques dans son discours ? Le Président de la République. Cette triade fatale risque d’ébranler et de détruire notre « vivre ensemble » où l’’islam n’est pas seul en cause. La formulation la plus simple dans les textes officiels est un principe de neutralité de l’Etat devant toutes les religions, qui se retrouve dans la loi (art 2. La république ne reconnait ne salarie ni ne subventionne aucun culte). Ce qui signifie que l’état est incompétent en matière religieuse. La religion n’est pas dans la sphère publique. Elle n’est plus un fait public, le service public de l’église a été supprimé, et les traitements aux ministres des cultes également. Ont été interdits les crédits, les subventions à titre permanent et régulier destinés au service des cultes, sauf pour les crèches et les aumôneries, sauf également dans les trois départements d’Alsace -Moselle ou le Concordat de Bonaparte de 1801 est encore en vigueur. Mais l’Etat s’il ne reconnait pas les religions, les connaît. Il est tenu de garantir l’exercice de toutes les libertés religieuses qui sont des libertés publiques à condition que ces religions ne provoquent pas de troubles. Il surveille les cultes, mais ne surveille pas les individus. La liberté religieuse de chacun est totale garantie par la Constitution. L’Etat n’intervient pas dans l’exercice des cultes, ni le fonctionnement des églises. Il interdit aux églises d’intervenir dans le sien. Elle permet l’Egalité, de tous les citoyens, leurs droits sont égaux, quelle que soit leur origine leur race et leur couleur de peau. Par elle il y a égalité des cultes, égalité dans l’accès et l’enseignement à l’école. Elle respecte toutes les convictions sans en privilégier aucune. On ne regarde pas les gens en fonction de leur appartenance religieuse. Aucune ne doit dominer l’espace public. La laïcité est la base de toutes nos politiques d’intégration. Au fronton des mairies, la République a sa devise, qui est un programme de valeurs, et de respect des individus, Liberté égalité fraternité auxquelles on devrait rajouter laïcité.
Le concept de laïcité est simple et s’analyse en quatre volets. Espace de neutralité créé par la loi dans lequel s’expriment librement les philosophies et les religions. Concept politique de séparation des pouvoirs, concept social de division de la société en clercs (les religieux) et les non clercs (les laïcs). Concept philosophique qui s’appuie sur la liberté de conscience et de pensée, de croire et de ne pas croire. La Laïcité n’est ni le matérialisme, ni l’athéisme, mais ces derniers ont toute leur place dans la République. La loi ne fait que concrétiser ces concepts réunis, et l’Etat n’intervient que si se produit un trouble à l’ordre, par exemple avec les sectes. La loi n’est pas schismatique, elle rassemble (Jaurès) Elle a instauré un cadre dans lequel les religions peuvent et doivent s’organiser. Elle a donné à l’Etat l’instrument juridique pour se dégager de l’emprise des églises. La laïcité en ayant fait la guerre au catholicisme, a permis ultérieurement d’avoir la paix, et aux citoyens une liberté de pensée et de conscience jusque là inconnues. L’Etat restera toujours neutre, mais à condition qu’il n’y ait pas de troubles à l’ordre public ni intolérance, ni affrontements. C’est la paix qui dure encore !
On ne peut pas faire mieux pour la paix civile qu’une laïcité à la française. Ce devrait être un exemple pour le monde entier. La loi sur les cultes est une loi de liberté publique.
Que cherche-t-on en la modifiant ? Sans avant tout doute la compatibilité avec l’Union européenne, mais on ne peut pas exclure la recherche d’électeurs, ni la volonté personnelle d’un homme qui voit notre société à l’image de la société américaine, c’est-à-dire multiculturelle. Pourquoi ne pas vouloir croire aux propos de Nicolas Sarkozy ? Parce qu’ils sont ambigus, allusifs, mais surtout il avait naguère indiqué précisément une volonté différente. Pour cela il faut se référer aux travaux de la commission Machelon en 2005-2006. La lettre de mission de J-P Machelon précisait que (le Président alors Ministre) était convaincu, en raison des échanges qu’il avait eus avec les représentants des grandes religions, de la nécessité d’apporter un certain nombre d’amendements au corpus des textes (loi de 1905, dispositions du code général, des collectivités territoriales, du code de l’urbanisme, du code général des impôts…) régissant l’exercice des cultes et leurs relations avec les pouvoirs publics ». Tout était dit, et le toilettage écrit, en changeant le concept même de laïcité. Les mots ont un sens. Une commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec l’Etat, œuvre dans un domaine différent de celui de la loi de 1905. On se souvient de la notion de « laïcité ouverte » apparue, il y a quelques années, dans des décisions du Conseil d’Etat (affaire des foulards, affaire du Shabbat) et du Conseil constitutionnel, Le Conseil d’Etat considérait que la laïcité aujourd’hui était plutôt du domaine « des relations entre états et religions » que de la stricte application de la loi, et sans doute du domaine de la liberté d’expression individuelle. Mais cette liberté d’expression ne doit pas empêcher celle des autres. Elle n’est plus une liberté publique mais devient individuelle. La loi est une liberté publique. C’est notre « bien commun » républicain que l’Etat doit garantir, et s’il le faut empêcher les troubles. Or cette laïcité dite « ouverte » marginalise la neutralité de l’Etat, fondement de la loi, et opère un glissement vers une autre conception. Mais comme celle-ci est conforme à l’idée de laïcité dans les autres états d’Europe, cette dérive conviendrait parfaitement à l’Union européenne, ou le mot « laïcité à la française » n’est pas compris. Qui ne perçoit pas la perversité de ce glissement de conception de la laïcité ne saura pas ce qui va nous arriver. Puis la notion de « laïcité positive » chère à Nicolas Sarkozy, a fait son apparition (en bon langage français elle n’est jamais qu’un coup de piston !). Si on associe la laïcité ouverte à la laïcité positive, on devine les intentions de la Commission. Elles ne sont pas une surprise, elles sont en toutes lettres dans le texte du rapport : un rattrapage intense de l’islam. La laïcité positive ne serait-elle que cela que nous n’en serions pas plus étonnés. Il y a donc bel et bien une dérive de l’idéal de laïcité républicain et français et attaque contre la loi de 1905.
L’analyse d’une phrase dans l’introduction du rapport Machelon précise qu’à l’heure actuelle, la non-reconnaissance cristallise l’attachement des Français au principe selon lequel la République n’accorde de prééminence à aucun culte. L’Etat est neutre en matière confessionnelle. Il n’ignore pas pour autant le fait religieux. S’il ne reconnaît pas les religions il les connaît toutes. La diversification du paysage religieux français pose en termes renouvelés la question de l’égalité du traitement entre les cultes, le rattrapage de la religion musulmane, et des évangélistes
Voila ce qui nous attend. Ce n’est pas une seule religion qui est en cause, mais toutes car « Qui sème la burqa, récolte saint-Eloi ». Si demain on donne à l’un, il faudra donner à l’autre, et il faut s’attendre à une confrontation entre l’Etat et toutes les religions, qu’il faudra satisfaire au nom de l’Egalité. Si on modifiait dans ce sens la loi sur les cultes, cette grande loi de liberté publique, on ouvrirait les portes aux guerres de religion, et on compromettrait une paix sociale chèrement acquise par nos ancêtres. La loi suffit. La loi, rien que la loi, mais toute la loi. Ne permettons pas de détruire ce qui a tant couté, mais qui satisfait toutes les religions sauf une. Il faut sauver la « laïcité à la française ». Point barre ! Mieux vaut prévenir que guérir. A moins que notre Président n’ait l’ambition d’un cesaro-papisme inavoué, mais c’est un autre problème pour lequel il faudrait que l’on questionne le Chanoine de Latran. Peut-être dans une autre émission des « paroles da Français » ? Qui joue trop avec le feu finit par se bruler.
Jack Petroussenko




La condamnation d’Eric Zemmour, un désavoeu de la République

Z … COMME ZEMMOUR, Z … COMME ZOLA

Bien que l’avocat de Zemmour minimise les condamnations. Avoir condamné (même avec sursis) Zemmour est une affaire de principe. N’y a t’il pas une étrange ressemblance entre ces deux procès ? Certes les affaires ne sont pas des même gravité, mais…….Dans les deux cas la vérité est bâillonnée, par les censeurs de la pensée unique, du politiquement correct, les maitres de la censure. La liberté de pensée et d’expression sont piétinées. Même avec sursis, la condamnation d’Eric Zemmour est un désaveu de la république et de ses valeurs. C’est Socrate qu’on assassine. Cette condamnation est une attaque contre la liberté absolue de conscience, et la liberté d’expression. Cela devient une attaque contre la laïcité, dont elles sont les fondements.

Quatre associations, LICRA, MRAP, SOS Racisme, UEJF se sont portées partie civile au procès d’Eric Zemmour en ayant bien compris qu’elles ont attaqué le socle même de la laïcité : Ce ne sont pas des imbéciles, mais de puissantes associations privées, dont les motivations idéologiques sont connues, et ne sont pas neutres. La défense de la civilisation française, de certaines de ses valeurs n’est pas leur souci majeur. Or ce n’est pas elles qu’il faut écouter, mais le peuple qu’il faut entendre. Ces associations sont à l’affut, guettent des propos qu’il est désormais interdit de prononcer, en accusant ceux qui les prononcent de Frontisme national. Mais ce n’est pas le Front national, qu’il faut écouter, ce n’est pas lui qui parle. Ce ne sont pas ses propos qui sont rapportés, ce sont ceux du peuple. Zemmour ne s’est pas trompé, il a écouté ceux qu’il fallait écouter à tout prix, et pas les jeteurs d’anathème, et de blasphème, quand ils méprisent ce que tout le monde dit. Il faut écouter la conscience du peuple. Le peuple veut des vérités. Le peuple dit des vérités. Il ne dit que des vérités. Ce qu’a dit Zemmour d’autres l’on dit ou écrit.

D’AUTRES ON TENU LES MEMES PROPOS

Alain Juppé dans son livre avec Michel Rocard. « La politique telle qu’elle meurt de ne pas être » « le taux de délinquance des immigrés et de leurs enfants est supérieur à celui de la moyenne nationale » (citation du figaro). Mais de quels immigrés parle t’il donc ? qui sont les immigrés aujourd’hui ? Des Belges ?

M. Thierry Baranger, Président de l’association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, a évoqué le handicap culturel des jeunes d’origine maghrébine : « Ce n’est pas un hasard si une partie très importante des jeunes que nous avons à traiter et qui se retrouvent en prison sont issus de l’immigration ».

Un rapport du Senat en 2001 (Enquête de délinquance conduite en 2000 par M. Sébastien Roché) Il montre que la majorité des délits peu graves est commise par des adolescents dont un parent ou les deux parents sont nés en France (68 %). Une forte minorité de ces actes peu graves est commise par des personnes dont les deux parents sont nés hors de France (32 %). Pour les actes graves, la situation est un peu différente. les adolescents dont les deux parents sont nés hors de France commettent 46 % des actes graves. Lorsque la question est posée aux adolescents qui vivent dans les HLM, les jeunes d’origine maghrébine représentent 39 % des actes peu graves et 47 % des actes graves. Ces chiffres mettent en relief le fait que les actes de délinquance des adolescents maghrébins sont fréquents.

Toutefois, ils ne permettent pas de statuer sur la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration car ils ne tiennent pas compte du poids relatif des différentes populations en fonction de leurs origines. Mais une analyse complémentaire a été faite par Sébastien Roché qui confirme une surdélinquance des jeunes d’origine maghrébine par rapport à ceux d’origine française, comme en témoignent les graphiques qu’on peut consulter facilement dans le rapport.

Jean-Pierre Chevènement qui a pris la défense de Zemmour : « Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a, hélas, pas dit une chose matériellement inexacte, écrit-il dans une lettre envoyée au tribunal. « Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la sécurité publique du ministère de l’Intérieur pour savoir que plus de 50 % des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine. »

M. Christian Delorme, le « curé des Minguettes » évoquait ainsi cette situation : « En France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses, parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration, qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas comment en parler »
Va-t-on condamner tous ces points de vue convergents et ceux qui les expriment ? Il y en a d’autres, Xavier Raufer, criminologue etc…Pourquoi avoir condamné Zemmour ? Parce qu’il l’a dit « brut de décoffrage ? ». On le condamne alors qu’il n’avait aucune intention de racisme, ni d’Islamophobie, ni de rien du tout. Il a constaté un fait. Il n’y a pas que le peuple pour le dire.

UN TOMBEREAU D’IMMONDICES

Par contre tout le monde n’est pas condamné pour des propos violents, racistes et antifrançais. Il y a une catégorie de personnes qu’il serait souhaitable de traduire en justice, et condamner. Ce sont quelques rappeurs et certains imams qui sont de véritables messagers de la haine. Mais il faudrait que ces associations dites antiracistes veuillent bien les écouter et porter plainte. Bizarre qu’elles s’en prennent seulement à Zemmour ! dans son cas s’il n’y avait pas l’UEJF et la LICRA on pourrait se demander, s’il ne s’agissait pas de motivations antisémites.

La condamnation de Zemmour implique celle des rappeurs et des Imams qu’on laisse tout dire, hurler, vociférer, contre les keufs, les feujs, les meufs, la France et la République avec des Incitations à la haine multiples. Tels des messagers de la haine quelques rappeurs (pour ne pas dire beaucoup) insultent la France, les Français et appellent au meurtre des forces de l’ordre. Pourquoi ne sont ils pas jugés et condamnés ? On les laisse impunis au nom de leur prétendue création artistique, qui leur donnerait tous les droits. Elle a une belle jambe la création artistique, plutôt un tombereau d’immondices.

Mais qu’ont fait, que font donc les gardes des sceaux successifs ? Pascal Clément en 2005 par exemple avait refusé d’écouter un groupe de 153 députés, se plaignant des nauséabondes éructations de ces soi-disant artistes. Un député UMP de l’Oise, François-Michel Gonnot a déclaré. « Je figure parmi les quelques 153 députés UMP qui ont demandé il y a plusieurs mois au Ministre de la Justice – jusqu’ici sans succès – que des poursuites judiciaires soient ouvertes contre quelques groupes de rap qui, dans des chansons que fredonnent les banlieues et qui se vendent même à la FNAC, insultent gravement notre pays et menacent nos compatriotes de façon totalement inacceptable. Les membres de ces groupes sont étrangers ou d’origine étrangère. Ils ont été accueillis en toute “Fraternité” dans notre pays au nom des principes de Liberté et d’Égalité. Ils y font aujourd’hui fortune en vendant leurs insanités. On ne peut accepter, et aucun gouvernement au monde n’accepterait, de tels faits ». Ce très large groupe de députés n’a été ni écouté, ni entendu. Qu’est-ce qu’on a fait depuis ? C’est inadmissible et scandaleux !

MAIS QUI DONC FERA RESPECTER L’ORDRE ?

L’ordre public comprend la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques. La tranquillité publique est atteinte, en attendant que la sécurité publique le soit un jour prochain. Brice Hortefeux ne nous endormira plus en parlant d’activités artistiques ou ludiques, puisqu’il n’est plus ministre, mais Claude Guéant que fera t’il désormais ? Ces activités de « chanteur » si on peut les appeler ainsi, rapportent de l’argent. Ces gens se font un joli magot en déversant la détestation, l’incitation à la haine, et aux actes de violence sur nos têtes, au racisme anti-blanc. Si leur audience était nulle, ils ne nous laisseraient pas indifférents, mais tous les jours leur cri court dans les rues, à travers les vitres grandes ouvertes des voitures, sur les chaines de radio de Télévision. Cri qui enfle et devient hurlement sauvage et collectif à qui gueulera le plus à tue-tête sa haine de la France, des Français, des blancs, des flics, la volonté de casser, etc. Ne restons pas béats en disant « ce n’est rien ». Ils disent la vérité, ces gentils troubadours, et cette vérité est mortelle. Comment les habitants de ce pays peuvent-ils dormir encore tranquilles ? Le pauvre Ilan Halimi a été à coup sur une des victimes de ce climat.

Enfin on se rappellera cette vidéo d’un prêche islamiste à Clermont-Ferrand sur la voie publique en langue étrangère, appelant au Djihad. Personne n’était là pour intervenir et faire respecter l’ordre public, personne non plus pour faire respecter la loi en portant plainte.
Mais ou était donc l’incitation à la haine dans les propos de Zemmour ? Nulle part ! Pauvre France qui marche sur la tête, tel un royaume du n’importe quoi. Toujours le nez dans le guidon, le Roi ne voit plus rien de ce qui se passe, un jour quelqu’un dira « le Roi est nu ». Dans ces cas là, les pays arabes diraient : « Dégage »

Jack Petroussenko




La condamnation d'Eric Zemmour, un désavoeu de la République

Z … COMME ZEMMOUR, Z … COMME ZOLA
Bien que l’avocat de Zemmour minimise les condamnations. Avoir condamné (même avec sursis) Zemmour est une affaire de principe. N’y a t’il pas une étrange ressemblance entre ces deux procès ? Certes les affaires ne sont pas des même gravité, mais…….Dans les deux cas la vérité est bâillonnée, par les censeurs de la pensée unique, du politiquement correct, les maitres de la censure. La liberté de pensée et d’expression sont piétinées. Même avec sursis, la condamnation d’Eric Zemmour est un désaveu de la république et de ses valeurs. C’est Socrate qu’on assassine. Cette condamnation est une attaque contre la liberté absolue de conscience, et la liberté d’expression. Cela devient une attaque contre la laïcité, dont elles sont les fondements.
Quatre associations, LICRA, MRAP, SOS Racisme, UEJF se sont portées partie civile au procès d’Eric Zemmour en ayant bien compris qu’elles ont attaqué le socle même de la laïcité : Ce ne sont pas des imbéciles, mais de puissantes associations privées, dont les motivations idéologiques sont connues, et ne sont pas neutres. La défense de la civilisation française, de certaines de ses valeurs n’est pas leur souci majeur. Or ce n’est pas elles qu’il faut écouter, mais le peuple qu’il faut entendre. Ces associations sont à l’affut, guettent des propos qu’il est désormais interdit de prononcer, en accusant ceux qui les prononcent de Frontisme national. Mais ce n’est pas le Front national, qu’il faut écouter, ce n’est pas lui qui parle. Ce ne sont pas ses propos qui sont rapportés, ce sont ceux du peuple. Zemmour ne s’est pas trompé, il a écouté ceux qu’il fallait écouter à tout prix, et pas les jeteurs d’anathème, et de blasphème, quand ils méprisent ce que tout le monde dit. Il faut écouter la conscience du peuple. Le peuple veut des vérités. Le peuple dit des vérités. Il ne dit que des vérités. Ce qu’a dit Zemmour d’autres l’on dit ou écrit.
D’AUTRES ON TENU LES MEMES PROPOS
Alain Juppé dans son livre avec Michel Rocard. « La politique telle qu’elle meurt de ne pas être » « le taux de délinquance des immigrés et de leurs enfants est supérieur à celui de la moyenne nationale » (citation du figaro). Mais de quels immigrés parle t’il donc ? qui sont les immigrés aujourd’hui ? Des Belges ?
M. Thierry Baranger, Président de l’association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, a évoqué le handicap culturel des jeunes d’origine maghrébine : « Ce n’est pas un hasard si une partie très importante des jeunes que nous avons à traiter et qui se retrouvent en prison sont issus de l’immigration ».
Un rapport du Senat en 2001 (Enquête de délinquance conduite en 2000 par M. Sébastien Roché) Il montre que la majorité des délits peu graves est commise par des adolescents dont un parent ou les deux parents sont nés en France (68 %). Une forte minorité de ces actes peu graves est commise par des personnes dont les deux parents sont nés hors de France (32 %). Pour les actes graves, la situation est un peu différente. les adolescents dont les deux parents sont nés hors de France commettent 46 % des actes graves. Lorsque la question est posée aux adolescents qui vivent dans les HLM, les jeunes d’origine maghrébine représentent 39 % des actes peu graves et 47 % des actes graves. Ces chiffres mettent en relief le fait que les actes de délinquance des adolescents maghrébins sont fréquents.
Toutefois, ils ne permettent pas de statuer sur la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration car ils ne tiennent pas compte du poids relatif des différentes populations en fonction de leurs origines. Mais une analyse complémentaire a été faite par Sébastien Roché qui confirme une surdélinquance des jeunes d’origine maghrébine par rapport à ceux d’origine française, comme en témoignent les graphiques qu’on peut consulter facilement dans le rapport.
Jean-Pierre Chevènement qui a pris la défense de Zemmour : « Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a, hélas, pas dit une chose matériellement inexacte, écrit-il dans une lettre envoyée au tribunal. « Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la sécurité publique du ministère de l’Intérieur pour savoir que plus de 50 % des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine. »
M. Christian Delorme, le « curé des Minguettes » évoquait ainsi cette situation : « En France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses, parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration, qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas comment en parler »
Va-t-on condamner tous ces points de vue convergents et ceux qui les expriment ? Il y en a d’autres, Xavier Raufer, criminologue etc…Pourquoi avoir condamné Zemmour ? Parce qu’il l’a dit « brut de décoffrage ? ». On le condamne alors qu’il n’avait aucune intention de racisme, ni d’Islamophobie, ni de rien du tout. Il a constaté un fait. Il n’y a pas que le peuple pour le dire.
UN TOMBEREAU D’IMMONDICES
Par contre tout le monde n’est pas condamné pour des propos violents, racistes et antifrançais. Il y a une catégorie de personnes qu’il serait souhaitable de traduire en justice, et condamner. Ce sont quelques rappeurs et certains imams qui sont de véritables messagers de la haine. Mais il faudrait que ces associations dites antiracistes veuillent bien les écouter et porter plainte. Bizarre qu’elles s’en prennent seulement à Zemmour ! dans son cas s’il n’y avait pas l’UEJF et la LICRA on pourrait se demander, s’il ne s’agissait pas de motivations antisémites.
La condamnation de Zemmour implique celle des rappeurs et des Imams qu’on laisse tout dire, hurler, vociférer, contre les keufs, les feujs, les meufs, la France et la République avec des Incitations à la haine multiples. Tels des messagers de la haine quelques rappeurs (pour ne pas dire beaucoup) insultent la France, les Français et appellent au meurtre des forces de l’ordre. Pourquoi ne sont ils pas jugés et condamnés ? On les laisse impunis au nom de leur prétendue création artistique, qui leur donnerait tous les droits. Elle a une belle jambe la création artistique, plutôt un tombereau d’immondices.
Mais qu’ont fait, que font donc les gardes des sceaux successifs ? Pascal Clément en 2005 par exemple avait refusé d’écouter un groupe de 153 députés, se plaignant des nauséabondes éructations de ces soi-disant artistes. Un député UMP de l’Oise, François-Michel Gonnot a déclaré. « Je figure parmi les quelques 153 députés UMP qui ont demandé il y a plusieurs mois au Ministre de la Justice – jusqu’ici sans succès – que des poursuites judiciaires soient ouvertes contre quelques groupes de rap qui, dans des chansons que fredonnent les banlieues et qui se vendent même à la FNAC, insultent gravement notre pays et menacent nos compatriotes de façon totalement inacceptable. Les membres de ces groupes sont étrangers ou d’origine étrangère. Ils ont été accueillis en toute “Fraternité” dans notre pays au nom des principes de Liberté et d’Égalité. Ils y font aujourd’hui fortune en vendant leurs insanités. On ne peut accepter, et aucun gouvernement au monde n’accepterait, de tels faits ». Ce très large groupe de députés n’a été ni écouté, ni entendu. Qu’est-ce qu’on a fait depuis ? C’est inadmissible et scandaleux !
MAIS QUI DONC FERA RESPECTER L’ORDRE ?
L’ordre public comprend la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques. La tranquillité publique est atteinte, en attendant que la sécurité publique le soit un jour prochain. Brice Hortefeux ne nous endormira plus en parlant d’activités artistiques ou ludiques, puisqu’il n’est plus ministre, mais Claude Guéant que fera t’il désormais ? Ces activités de « chanteur » si on peut les appeler ainsi, rapportent de l’argent. Ces gens se font un joli magot en déversant la détestation, l’incitation à la haine, et aux actes de violence sur nos têtes, au racisme anti-blanc. Si leur audience était nulle, ils ne nous laisseraient pas indifférents, mais tous les jours leur cri court dans les rues, à travers les vitres grandes ouvertes des voitures, sur les chaines de radio de Télévision. Cri qui enfle et devient hurlement sauvage et collectif à qui gueulera le plus à tue-tête sa haine de la France, des Français, des blancs, des flics, la volonté de casser, etc. Ne restons pas béats en disant « ce n’est rien ». Ils disent la vérité, ces gentils troubadours, et cette vérité est mortelle. Comment les habitants de ce pays peuvent-ils dormir encore tranquilles ? Le pauvre Ilan Halimi a été à coup sur une des victimes de ce climat.
Enfin on se rappellera cette vidéo d’un prêche islamiste à Clermont-Ferrand sur la voie publique en langue étrangère, appelant au Djihad. Personne n’était là pour intervenir et faire respecter l’ordre public, personne non plus pour faire respecter la loi en portant plainte.
Mais ou était donc l’incitation à la haine dans les propos de Zemmour ? Nulle part ! Pauvre France qui marche sur la tête, tel un royaume du n’importe quoi. Toujours le nez dans le guidon, le Roi ne voit plus rien de ce qui se passe, un jour quelqu’un dira « le Roi est nu ». Dans ces cas là, les pays arabes diraient : « Dégage »
Jack Petroussenko




Filtrer le moustique et laisser passer le chameau (proverbe arabe)

En 2007 la Ministre de l’intérieur et des cultes Michèle Alliot-Marie avait  déclaré dans la presse qu’il fallait « toiletter » la loi du 9 décembre 1905 sur les cultes. Depuis plus rien jusqu’à ce que le Président de la République à la télévision, puis devant les députés UMP tienne ces jours-ci des propos nets et fermes à l’égard du comportement des musulmans, et la pratique de l’Islam sur le territoire.  Le lendemain les médias nous ont appris que le Président ne voulait pas d’un Islam « en » France mais d’un Islam « de » France, qu’il attendait des mesures concrètes, et préparait un grand débat sur la laïcité et la place des religions, prévu pour le mois d’avril. Constatant après Angéla Merkel et David Cameron que le multiculturalisme avait vécu (Multikulti) il a eu des phrases apparemment définitives « Je ne veux pas de minarets » « pas d’appels à la prière dans l’espace public » « pas de prières dans la rue ». Laïques réveillez vous le toilettage de la loi commence ! L’Islam serait dans le collimateur,  autorisons-nous à penser autrement.

Le Président vient de l’annoncer quatre ans après sa Ministre. Il n’a pas dit le mot mais c’est du toilettage dont il a parlé, et le vin sera amer, si nous n’y prenons pas garde. Le danger vient plus vite quand on le méprise, ou qu’on le néglige. Il ne faut pas modifier la loi de 1905 sur les cultes. Soyons décidés à la défendre bec et ongles, et pensons plutôt que la presse filtrera des moustiques pour laisser passer le chameau (proverbe arabe). De petites défaites en petites défaites, jusque là tolérées, la défaite sera énorme, et le chameau dur à avaler.

Ce débat abordera une série de questions : le nombre des lieux de culte, la  formation des Imams, le contenu des prêches, la langue dans laquelle ils seront tenus, et le financement du culte (musulman)… Il faut, selon le Président, aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en France en 2011. Tout est dit. Mais qu’a t’il voulu dire ? Toute la question est là. Quand un Jésuite descend de chaire on ne sait pas trop ce qu’il a voulu dire. Si on écornait cette grande loi de liberté publique, on ouvrirait portes et fenêtres à des guerres de religion, et on compromettrait une paix sociale chèrement acquise par nos ancêtres. La loi est de l’ordre du juridique, la laïcité est de l’ordre (entre autres) de la philosophie. La laïcité a inspiré la loi, et celle-ci a institué un Etat laïque. La loi suffit pour sauver la « laïcité à la française ». Point barre !

Où cela va-t-il mener si on y touche ? Au moment de l’installation du Conseil Français du Culte Musulman en 2003 sous prétexte d’avoir un interlocuteur identifié, l’Etat se mêlait de ce qui ne le regardait pas, et il avait déjà contourné la loi de 1905. En effet la création du CFCM, association loi 1901, n’était pas l’affaire de l’Etat. L’Etat n’était pas resté neutre devant  les représentants du culte musulman. Depuis cette date la situation a évolué tout est prêt pour un débat, y compris le but poursuivi qui est connu. Car ce ne sera pas le grand débat national, comme les Français aiment, ce sera un rattrapage intense de l’Islam. On s’en doutait depuis qu’un rapport (celui de la commission Machelon) a été rendu public en juin 2006. Mais on a ignoré le danger. En 2005 une lettre de mission du Président au Professeur Machelon précisait qu’« il (le Président) était convaincu, en raison des échanges qu’il avait eus avec les représentants des grandes religions, de la nécessité d’apporter un certain nombre d’amendements au corpus des textes (loi de 1905, dispositions du code général, des collectivités territoriales, du code de l’urbanisme, du code général des impôts…) régissant l’exercice des cultes et leurs relations avec les pouvoirs publics ». Tout était dit, et le toilettage écrit, mais surtout la dérive de la laïcité, porte ouverte à d’autres dérives. Pourquoi une dérive ? Les mots ont un sens. Une commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec l’Etat, œuvre dans un domaine différent de celui de la loi de 1905. Il y a donc bel et bien, une dérive de l’idéal de laïcité, et attaque de la loi. Nul doute qu’on reparlera des propositions de la commission Machelon dans les mois qui viennent.

La notion de laïcité « ouverte » est apparue, il y a quelques années, confortée par des décisions du Conseil d’Etat (affaire des foulards, affaire du Shabbat) et du Conseil constitutionnel, Le Conseil d’Etat considérait que la laïcité aujourd’hui était plutôt du domaine « des relations entre états et religions » que de la stricte application de la loi, et qu’elle était du domaine de la liberté d’expression individuelle. Mais cette liberté d’expression ne doit pas empêcher celle des autres, c’est notre « bien commun » républicain que l’Etat est la pour garantir, et empêcher les troubles. Il ne peut le faire qu’en se référant à la loi qui, définit notre « laïcité à la française ». Or cette laïcité dite « ouverte » marginalise la neutralité de l’Etat, fondement de la loi, et opère un glissement vers une autre conception. Mais comme elle est conforme à l’idée de laïcité dans les autres états d’Europe, cette dérive conviendrait parfaitement à l’Union européenne, ou le mot « laïcité à la française » n’est pas compris. Qui ne perçoit pas la perversité de ce glissement de conception de la laïcité ne saura pas ce qui va nous arriver. Puis la notion de « laïcité positive » (coup de piston ?) chère à Nicolas Sarkozy, fit son apparition. Si on associe la laïcité ouverte à la laïcité positive, on devine facilement les intentions de la Commission d’un rattrapage intense de l’islam. Ce n’est pas une surprise, puisqu’écrit en toutes lettres dans le texte du rapport. Il est hautement probable que ce débat puisera dans les propositions dans ce texte, et que l’Etat orfèvre en la matière saura filtrer les moustiques pour laisser passer le chameau

Il est intéressant de savoir ce que proposent les travaux de la Commission. L’introduction du rapport précise qu’à l’heure actuelle, la non-reconnaissance cristallise l’attachement des Français au principe selon lequel la République n’accorde de prééminence à aucun culte. L’Etat est neutre en matière confessionnelle. Il n’ignore pas pour autant le fait religieux. S’il ne reconnaît pas les religions il les connaît toutes. La diversification du paysage religieux français pose en termes renouvelés la question de l’égalité du traitement entre les cultes, le rattrapage de la religion musulmane, et des évangélistes. Il est permis de penser que, vu leur poids électoral, si on associe les évangélistes au texte, c’est pour amuser la galerie. Leur nombre est petit et les troubles à l’ordre public qu’ils provoquent inexistants. Si on les identifiait comme étant des sectes ils seraient tout bonnement interdits, Le rapport Machelon est présenté en cinq chapitres.( – lieux de culte – support institutionnel de l’exercice du culte – protection sociale des ministres du culte –législation funéraire – régimes particuliers à certains territoires). Les propositions s’articulent autour de quelques principes:

  • Renforcer les possibilités d’intervention des collectivités territoriales qui souhaitent développer, en toute transparence, une politique de proximité s’appuyant notamment sur l’intégration sociale et religieuse, dans le respect du principe de leur libre administration.  
  • Assouplir, sans pour autant le banaliser, le statut de l’association cultuelle prévu par le titre IV de la loi de 1905 afin, d’une part, de faciliter l’exercice du culte pour ceux qui y ont déjà recours et, d’autre part, d’inciter à l’utiliser ceux qui y sont encore réticents. L’objectif n’est pas de

Remettre en cause le libéralisme du régime juridique qui prévaut aujourd’hui, mais d’opérer un encadrement progressif, par le droit, de mouvements que leur manière d’exercer publiquement le culte place parfois aux frontières de la légalité *

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* (les musulmans comme les catholiques autrefois refusent d’être classés dans des associations cultuelles, transparentes mais  plus difficiles à gérer).

  • Accroître la transparence et la sécurité juridique en refusant de se satisfaire des montages à la légalité douteuse qui caractérisent trop souvent les projets de construction d’édifices du culte.
  • Réaffirmer les principes républicains qui impliquent le respect des croyances de chacun. Dans le cas contraire, le risque serait grand de voir des valeurs faisant aujourd’hui l’objet d’un large consensus perdre progressivement de leur force et de leur rayonnement, faute d’une adaptation des règles qui les soutiennent.

Certains points sont choquants, par rapport à la loi. L’aide directe au culte, la reconnaissance d’utilité publique à une association cultuelle (ce qui permet des subventions) et  une rémunération des ministres du culte contraires à l’article 2  de la loi de 1905. Cette « reconnaissance » serait ouverte à toute association à objet religieux, y compris les associations cultuelles de la loi de 1905. La Reconnaissance de statut et un financement en Alsace-Moselle, où déjà le régime est concordataire, et on fait pour l’Imam comme pour le curé, le pasteur ou le rabbin. Ce n’est pas tout.

Il faut lire les 80 pages du rapport, pour comprendre qu’on crée un fossé entre la loi de 1905 et la laïcité. On laisse entendre que la loi parait dépassée,  la laïcité de nos jours aurait un sens différent. Les arguments de la commission, vont tous dans la même idée d’un rattrapage intense de l’islam. Quelle dérive se  dégage de ces propositions ! Mais que va-t-on mettre en place ? Laisser le régime concordataire en Alsace Moselle pour payer les imams, au lieu d’unifier la loi sur tout le territoire ? Étendre le régime concordataire partout ? Homogénéiser les statuts des ministres du culte, et les payer tous ?  Payer les mosquées, leurs réparations, et les Imams par des aides directes ? Adopter d’autres propositions d’associations favorables à une société multiculturelle ? Pour le moment on ne sait pas.

Ce qu’il faut rappeler au pouvoir, c’est un sondage IFOP-La Croix de 2006 qui indiquait que 68% des Français étaient attachés à conserver la loi de 1905 en l’état. Il est probable qu’il y en a davantage aujourd’hui. Il est bon aussi de rappeler parce que nul ne sait ce qui ressortira du débat, qu’il faut se tenir prêt à se battre, veiller à ne pas baisser la garde, afin qu’on ne modifie pas la loi de 1905. Nous voila revenu au toilettage annoncé par Michèle Alliot-Marie. La presse s’emparera des moustiques en les grossissant, pour que nul n’y voie clair, et pendant qu’on s’étripera sur des broutilles, on laissera passer en douceur le chameau. Par exemple au nom même de la laïcité, d’un devoir d’égalité, qui serait nécessaire entre les religions, on pourrait concocter le diable sait quelle malice aux frais des contribuables.

Mais « Qui sème la burqa, récolte saint-Eloi ». Si demain tu donnes à l’un, il faudra aussi donner à l’autre, et nous serons confrontés à toutes les religions, qu’il faudra satisfaire un jour au nom de l’Egalité. Et pendant qu’on les satisfera, les mosquées réclameront encore un peu plus, au nom de la politique du toujours plus, et du rattrapage intense, cité par le rapport, jusqu’à ce que la coupe déborde, que la conscience du peuple se réveille et qu’il clame son hostilité dans les  urnes, ou ailleurs. Est-ce cela qu’on veut ? Mieux vaut prévenir que guérir. A moins que notre Président n’ait l’ambition d’un cesaro-papisme inavoué, mais c’est un autre problème pour lequel il faudrait que l’on questionne le Chanoine de Latran. Peut-être dans une autre émission des « paroles da Français » ? Qui joue trop avec le feu finit par se brûler.

Jack Petroussenko




La laïcité, matrice de la République

La Laïcité est la matrice de la république. Ce mot est de Marcel Gauchet. Si la République a enfanté la laïcité et si celle-ci est une des valeurs fondamentales de la République, le sujet quant à lui sent la poudre. Dés qu’on prononce ce mot, on s’engage sur un terrain miné par l’affrontement des passions les plus excessives, passions religieuses qui engagent les êtres humains dans leur totalité jusqu’à s’entretuer. Et pourtant on se trompe, ou on trompe volontairement, la laïcité c’est la paix. La loi sur les cultes, enfant de la laïcité, est une grande loi de paix et de liberté, qui protège toutes les religions, et n’en défavorise aucune. Si la loi de 1905 a été instituée pour soumettre la toute puissance de l’église catholique à la fin du 19ème siècle, l’Eglise aujourd’hui s’en satisfait, et comme la Synagogue n’en voit que les bienfaits. La Laïcité est le plus solide pilier, qui permet la tolérance entre les religions, la neutralité de l’Etat, la liberté de penser des citoyens. Qui peut dire le contraire et le dire mieux ?
La Laïcité est propre à la République française. C’est notre conception de la laïcité et des relations de l’homme avec le « Ciel » qui a fait naitre un homme doué de raison. L’homme qui n’accepte aucun commandement, fut-il venu d’une transcendance sans un débat. Qu’il accepte d’être convaincu, c’est son affaire, personne ne le lui interdit, mais il ne le fait pas sans réflexion ni discussion, et passe d’abord le discours au crible de sa critique. Il est citoyen né dans l’école de la République, à qui on a appris la liberté de conscience. Il peut penser, s’exprimer, avoir un jugement critique, pratiquer sa religion, tout cela ne regarde que lui, et sa vie privée. C’est un citoyen, libre et républicain.
On voit l’importance de l’école dans sa formation, elle est la sage-femme de la République. C’est pourquoi on s’attaque d’abord à l’école quand on veut attaquer la laïcité (affaires du voile, affaire du Shabbat). Qui attaque la laïcité ? Les religions. Qui s’attaque à la laïcité à la française ? L’Union européenne. Qui valide ces attaques dans son discours ? Le discours du Président de la République. Cette triade risque d’ébranler et de détruire les piliers de la République.
Définir la laïcité est difficile. Sa formulation la plus simple dans les textes officiels est un principe de neutralité, neutralité de l’Etat devant toutes les religions, qui se retrouve dans la loi de 1905 sur les cultes (art 2. La république ne reconnait ne salarie ni ne subventionne aucun culte). Ce qui signifie que l’état est incompétent en matière religieuse. la religion est sortie de la sphère publique. Elle n’est plus un fait public, le service public de l’église a été supprimé, et les traitements aux ministres des cultes également. Ont été interdits aussi les crédits pour subventionner à titre permanent et régulier le service des cultes, sauf pour les crèches et aumônerie, sauf dans les trois départements d’Alsace -Moselle ou le concordat de Bonaparte est encore en vigueur. Mais l’Etat s’il ne reconnait pas les religions, les connait toutes, tandis que chacun est libre de pratiquer la religion qu’il veut. La République est tenue de garantir l’exercice de toutes les libertés religieuses qui sont des libertés publiques à condition que ces religions ne provoquent pas de troubles. S’il surveille les cultes, l’Etat ne surveille pas les individus. Il y a une totale Liberté religieuse, garantie par la Constitution. On ne peut pas faire mieux pour la paix qu’une laïcité à la française. Ce devrait être un exemple pour le monde entier.
La loi sur les cultes est une loi de liberté publique. Il y en a eu d’autres, la loi sur liberté de la presse, celle sur les associations, etc.. Il y a « de jure » et « de facto » en République un équilibre entre les libertés publiques et les libertés individuelles, la liberté de chacun est sacrée, mais s’arrête ou commence celle d’autrui, liberté de l’autre qui devient dés lors un devoir pour chacun, et limite sa propre liberté individuelle.
Ces lois donnent donc des droits, mais aussi des devoirs à chacun, et définissent les limites à ne pas dépasser par sa liberté individuelle. C’est la base même du vivre ensemble. Le bon sens dirait qu’on peut vivre ensemble, si on ne se marche pas sur les pieds. Or aujourd’hui les libertés individuelles semblent l’emporter sur les libertés publiques qui sont perçues comme des contraintes inacceptables. Le peuple français déjà contestataire par lui-même en rajoute une épaisseur, pour différentes raisons, l’esprit individualiste forcené de notre époque, ou les séquelles de la Révolution de mai 68, ou l’exemple d’états totalitaires qui se sont libérés, ou même la promulgation de textes juridiques donnant la primauté à la liberté individuelle ? Surtout parce que c’est la France qui a été le pays de la liberté et des libertés. Mais aujourd’hui la Constitution de même que les instances européennes et internationales protègent avant tout la liberté individuelle. Il en est ainsi de la convention européenne des droits de l’homme, et de la charte des droits fondamentaux, au détriment des devoirs, et du vivre ensemble.
C’est à partir de la que vont se nouer l’affaire des voiles, celle du Shabbat, puis plus tard celle des Burqas, qui attaquent la laïcité pour des raisons religieuses, mais dans lesquelles la liberté individuelle surtout est mise en avant. Ce sera au détriment des libertés publiques. Ces affaires avaient pour but d’attaquer sévèrement la laïcité, et ont « poussé le bouchon » au point d’obliger le Législateur à intervenir. Malheureusement le Conseil d’Etat avait statué, au nom de la laïcité en faveur une laïcité ouverte, donnant la primauté au droit individuel, générateur de droits nouveaux. Ce qui n’a pas fortifié la résolution d’un gouvernement faible mais celle d’un législateur plus « couillu ». Les représentants du peuple savent qu’il n’y a jamais eu de laïcité ni ouverte ni positive ni négative, ni nouvelle ni plurielle. Il y a une laïcité à laquelle on ne peut pas accorder de qualificatif. Elle repose sur un concept. Quel est-il ?
Le concept de laïcité est simple mais compliqué en même temps. C’est un espace de neutralité créé par la loi dans lequel s’expriment librement les philosophies et les religions. C’est aussi un concept politique, de séparation des pouvoirs, Un concept social de division de la société en clercs (les religieux) et les non clercs (les laïcs) un concept philosophique enfin qui s’appuie sur la liberté de conscience et de pensée, de croire et de ne pas croire. La Laïcité n’est ni le matérialisme, ni l’athéisme, qui ont toute leur place dans la République. La loi ne fait que concrétiser ces 3 concepts réunis, et l’Etat n’intervient que si se produit un trouble à l’ordre public, par exemple avec les sectes. La loi n’est pas schismatique, elle rassemble (Jaurès) Elle a permis d’instaurer le cadre dans lequel les religions peuvent et doivent s’organiser. Elle a donné à l’Etat l’instrument juridique pour se dégager du pouvoir de l’Eglise catholique sur la pensée, l’enseignement, l’armée, les consciences, la vie quotidienne de la société française. La laïcité en ayant au début fait la guerre, a permis ultérieurement d’avoir la paix, et aux citoyens une liberté de pensée et de conscience jusque là inconnues. Chacun peut désormais penser librement, être athée, matérialiste ou libre penseur. Quelle paix quelle commodité quelle tolérance ! L’Etat restera toujours neutre, mais à condition qu’il n’y ait pas d’intolérance, ni d’affrontements, qu’il n’y ait pas des troubles à l’ordre public. C’est la paix qui dure encore jusqu’à ce fameux toilettage.
Au fronton des mairies, la République a sa devise, qui est un programme de valeurs, et de respect des individus, Liberté égalité fraternité auxquelles on devrait rajouter laïcité. Grace à elle, l’état n’intervient pas dans l’exercice des cultes, ni le fonctionnement des églises, et il interdit aux églises d’intervenir dans le sien. Elle permet la liberté de culte, de conscience, l’Egalité, de tous les citoyens qui ont des droits égaux, quelle que soit leur origine leur race et leur couleur de peau. Par elle il y a égalité des cultes, égalité dans l’accès à l’école, dans l’enseignement à l’école. Elle respecte toutes les convictions sans privilégier aucune d’entre elles. Aucune religion ne doit dominer l’espace public. On ne regarde pas les gens en fonction de leur appartenance religieuse. La laïcité est la base de toutes nos politiques d’intégration.
La religion pose aujourd’hui problème (pour le citer l’Islam, comme hier le catholicisme, et demain peut-être une autre religion) mais la laïcité ne concerne pas seulement les religions. Elle les dépasse, comme elle aide l’évolution de l’homme soumis, du fidèle. Elle dépasse les religions, parce qu’elle est un idéal républicain qui fait de l’homme un citoyen, libre dans sa conscience, sa pensée, ses choix, et sa vie, un homme de raison, qui réfléchit et n’accepte rien sans débat. On peut traiter de la laïcité sans référence aux Musulmans ni à l’immigration, mais ces deux thèmes sont cependant récurrents dans les sondages d’aujourd’hui, au point de développer une thématique anti islam ou de révéler simplement que celle-ci existe.
Les sondages montrent en effet qu’en France et en Allemagne cette thématique a confisqué le paysage. Le dernier sondage de l’IFOP en décembre 2010, dans lequel 809 personnes en France et 801 en Allemagne, représentatifs de la population de 18 ans et plus ont été interrogés est révélateur. Repris dans les journaux « le monde » et « le point » il montre qu’il existe dans l’esprit du public, un lien entre Islam et menace identitaire : 42% des français et 40 % des Allemands considèrent la présence d’une communauté musulmane comme une menace pour l’identité de leur pays. 68% des Français et 75% des Allemands, disent que les musulmans ne sont pas bien intégrés dans la société et que c’est de leur faute (aux Musulmans).
Dans ce sondage 61 % des français et 67 % des Allemands pensent qu’ils refusent l’intégration. 40% Français et 34 % des Allemands mettent le point sur les différences confessionnelles et culturelles trop fortes. Les ghettos (37 % et 32 %) sont cités avant les difficultés économiques (20 % et 10 %). Le racisme et le manque d’ouverture ne font pas davantage (18 % des français, et 15% des allemands) Il y a comme toujours des clivages entre jeunes et moins jeunes, et entre gauche et droite. Pour 31 % des français l’Islam rejette les valeurs occidentales. (En 1994 ils n’étaient à le penser que 12%, et 17% en 2001). Les exigences de visibilité de l’Islam avec voile et Burqa, font qu’aujourd’hui 59% des Français sont opposés au port du foulard dans la rue. Seuls 32% s’en moquent, alors qu’ils étaient 55% d’indifférents depuis quelques années. 39% des Français sont opposés à la construction des Mosquées (seulement 22% en 2001) et 34% indifférents aujourd’hui (en 2001 ils étaient 46%). Les allemands, moins sensibles à la neutralité dans l’espace public, pensent un peu différemment. Ils sont 45 % à être indifférents au voile dans la rue, et 44% ne sont pas hostiles aux partis ou aux syndicats se référant à l’Islam. Par contre 52 % des Français et 49% des Allemands ne seraient pas hostiles à un Maire d’origine musulmane.
L’Islam pose donc problème au monde occidental. Ce qui entraine un manque de fraternité humaine pour l’immigration. Français et allemands commencent à ne plus le supporter, ils n’en veulent plus. La question n’est pas de savoir si les peuples ont tort ou raison, mais de constater une situation et d’y remédier. Il n’y a pas besoin de commenter longuement ce sondage, il parle de lui-même, mais il ne parle pas de la laïcité qui serait le remède à ce positionnement de l’opinion. Ne pas l’évoquer est regrettable si l’erreur est involontaire, mais une lourde faute si elle est volontaire.
Un autre sondage de 2007 en France montrait que 2/3 des français veulent garder la loi de 1905 en l’état. Les Français restent en forte majorité attachés à la loi de 1905, 68% pensent en effet qu’il faut « ne rien changer » de préférence à « la réviser » (24%) ou à « la supprimer », position très minoritaire (5%). Gauche et droite sont d’accord sur ce point : 72% des sympathisants de gauche, et 67% des sympathisants de droite s’expriment en faveur du maintien de la loi en l’Etat. En outre, les Français sont réticents à l’idée que les pouvoirs publics participent « à l’organisation de la formation des imams » (53%, contre 40% qui s’y disent favorables) et « au financement de la construction de mosquées », (59% d’opposants, contre 38% de personnes favorables. Bref les Français sont laïques.
Or le pouvoir veut toiletter la loi, parce que des pratiques communautaires attaquent la laïcité, mais parler de « la toiletter » n’est qu’un euphémisme, un synonyme très approximatif. On veut la changer dans son esprit même pour un rattrapage intense de l’Islam, pour l’obligation d’appliquer des textes européens, pour faire comme les voisins ! Le discours politique enrobe tous ces ingrédients et veut en faire une potion douce à avaler. Plutôt amère est la pilule ! Si on a inventé ce terme anodin c’est pour ne pas effrayer, et commencer doucement un travail de rattrapage en faveur des Musulmans. C’est en effet le rapport de la Commission Machelon qui nous apprend que c’est là le véritable motif, ce qu’il ne cache nullement. Il suffit de lire ce rapport qui date de 2005, quand Nicolas Sarkozy était Ministre de l’Intérieur, Ministre d’Etat.
Au lieu de s’en servir comme modèle, comme remède à une thématique contraire, le rapport Machelon propose de modifier, de façon notable, une loi qui a pourtant apporté une paix sociale en France depuis 106 ans. On pourrait parler d’elle sans référence à l’Islam, ni à l’immigration. Mais il s’agit d’une réalité, aussi cruelle soit-elle, qu’à la fin du 19ème siècle, les catholiques étaient en cause, mais aujourd’hui ce sont les maghrébins et les Africains de tradition musulmane en arrivée massive qui relancent le débat (d’ailleurs occulté par des préoccupations d’ordre politique). Sans entrer dans un débat qui est tout autre, mais qui en est proche, il faut affirmer avec force que la laïcité est le meilleur garant de la paix civile, et le fondement du vivre en commun, valeur fondamentale de la République. La loi sur les cultes est un exemple. Modifier la loi serait toucher non seulement à notre tranquillité, mais enlèverait aux citoyens que nous sommes le bouclier de protection nécessaire à notre liberté, à notre conscience, à nos religions, et en fin de compte démolirait un des fondements, un des piliers de l’ordre républicain. Quelle faiblesse l’Etat ne manifesterait-il pas s’il promulguait une loi modifiée ? Il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers, et ouvrir un couvercle quand on ne sait pas ce qui sortira de la boite.
Pour conclure sur une note optimiste, et croire malgré tout en l’avenir il faut faire confiance au peuple français qui sait que le principe républicain de laïcité est au cœur de notre pacte social, et qu’il faut le garder ! La laïcité est le socle des valeurs de la République. Ne le brisons pas ! La France a encore quelque chose à dire au monde, parlons au monde en son nom et donnons la laïcité en exemple de ce qu’il faut faire, partout afin que les Etats s’en inspirent. Et le nombre de guerres de persécutions, et de morts diminuera tandis que la paix n’en sera que gagnante.
Jack Petroussenko




105e anniversaire de la loi de 1905 : n'y touchons surtout pas !

Le monde est un état de guerre permanent régi par des lois. La loi de séparation des églises et de l’Etat nous a apporté 105 années de paix sociale. Il faut fêter cet anniversaire et signaler à tous cette date historique du 9 décembre 1905, en rappelant ce que cette loi a apporté à notre pays. Ce fut une grande loi dont il est utile de reparler au moment d’une résurgence du péril religieux avec le culte musulman, et les vents mauvais qui soufflent dans les voiles et les burqas.
Parler de « péril religieux »peut sembler excessif mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Aucune religion n’est un danger si elle ne trouble pas l’ordre public. Les guerres de religion(ou nommées telles) ont fait couler assez de sang en France et dans le monde pour qu’on n’y revienne pas. Aujourd’hui une certaine forme d’Islam a fait irruption avec des exigences, créant des polémiques, et des affrontements, qui ont entrainé et entrainent encore des « accommodements raisonnables » mais qui sont autant de lâchetés déraisonnables. Pour avoir la paix on a fait et on fera des concessions alors que la loi suffit à régler tous les problèmes, car elle dit le nécessaire, à condition qu’on veuille s’y soumettre. Mais, à ceux qui sont devant vous on tend la main, et c’est le bras qui passe. On voit des surenchères permanentes qui n’arrêteront jamais, et n’appartiennent qu’à une logique sectaire. Catholiques, Protestants, Juifs se sont soumis à la loi sur les cultes, et tout fonctionne à merveille. J’ai moi-même entendu Mgr Lustiger dire qu’une telle loi le satisfaisait. Pourquoi pas les musulmans ?
Les problèmes se posent avec le culte musulman, car la loi de 1905 n’avait pas prévu l’Islam ni cette irruption de l’immigration et l’arrivée massive des expatriés de nos anciennes colonies. Indiscutablement la question de la laïcité est liée à l’immigration. L’Islam des islamistes la récupère, avec tous les mécontents sous couvert d’action sociale, mais rien ne dit que ce ne sera pas une porte ouverte à un Islam traditionnel, porté par d’immenses vagues d’immigrés musulmans, qui auront les mêmes tendances. L’Islam réputé religion de paix n’est en tous cas pas une religion tranquille, elle a ses extrémistes et leurs exactions. On met sur leur compte un certain nombre de crimes, mais qui nous prouve que ce sont bien les islamistes qui font ces attentats ou meurent par dizaines des chrétiens ? En Irak, en Turquie, au Pakistan, et ailleurs en Asie ? Peut-être des musulmans de base ?
Cette loi tellement indispensable aujourd’hui n’est pas une loi de circonstances mais une loi ancienne qui s’applique à des circonstances que nous vivons quotidiennement. Elle fait partie de ces grandes lois qui ont fait naitre les libertés publiques. Ces lois qui font la fierté de la France et l’ont portée au premier rang des défenseurs des Droits de l’Homme. Nul besoin de leçons venues d’Amérique, ni de la convention européenne, ni de la charte des droits fondamentaux, pour savoir faire ce qu’il faut. Les gnomes de Bruxelles n’étaient pas nés que la France le savait déjà. Les droits de l’Homme c’est nous, et la loi sur les cultes est une loi qui trouve sa place au cœur de nos valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Grace à elle « tout homme a le droit de ne pas avoir de religion, de choisir sa religion, de changer de religion, et de parler partout de sa religion » selon la formule d’André Miquel.
La religion est une affaire personnelle, la loi sur les cultes est une grande loi de liberté de pensée et d’expression, une des lois fondamentales de la République. Il n’y a que les provocateurs, les ignorants ou les sots pour prétendre le contraire. Célébrons la loi, et défendons là, surtout dans ces temps difficiles où on cherche à la faire exploser, parce que de nos jours elle ne conviendrait plus. 9 décembre 1905-9 décembre 2010 elle nous a garanti 105 ans de paix sociale, ce n’est pas rien. Méfions nous des apprentis sorciers, qui veulent la modifier, et gardons là en l’état. Elle nous protègera, bien sûr, d’une autre Saint-Barthélemy.
Jack Petroussenko




Angela Merkel lance un pavé dans la mare : l'Allemagne passe aux aveux

La France est un pays ouvert à l’immigration, avec pour principes, la maîtrise de l’immigration, l’intégration des immigrés légaux, la lutte contre les clandestins. Ceux-ci restent les bases de la politique traditionnelle de la France. Du moins en théorie car aujourd’hui avec les différents traités européens l’Union européenne a changé la donne, le paysage de l’immigration a été profondément modifié, au point qu’un Allemand, un Espagnol en France, ne sont plus considérés comme des immigrés. Pourtant ce sont des étrangers. L’inverse est aussi vrai pour un Français. La libre circulation dans l’Union n’est pas mauvaise en soi, mais elle a ses dangers, et ses dérives……
Voila qu’une déclaration fracassante d’Angéla Merkel vient de proclamer que l’intégration est un échec, que le multiculturalisme ne convient pas à l’Allemagne, pays judéo-chrétien, que la politique d’intégration allemande n’est pas bonne. Mme Merkel nous dit que la société multiculturelle dans son pays a vécu, et qu’elle n’est pas faite pour l’Allemagne. Coup de tonnerre dans un ciel serein, mais pas si serein ! On sait depuis longtemps que c’est l’Union européenne (pour ne pas dire l’Allemagne) qui a cherché à imposer un modèle de société multiculturelle uniformisée dans toute l’Europe. L’état d’esprit des instances de l’Union, est porteur d’une politique de migrations dites de peuplement, inspirée du contestable rapport Lambert, tout en répétant qu’il s’agit de migrations de travail. Les migrations de peuplement qui sont pratiquées aux Etats-Unis et au Canada, donnent naissance à une société multiculturelle. Est-ce cette arrière-pensée qui se cache derrière la construction de l’Empire ? Mais soudain un des grands pays de l’union dit : « basta !» Cette phrase, si elle était sincère, pourrait constituer le glas du multiculturalisme. Dire la vérité est un grand progrès, quand on veut changer la face des choses, sauf que cela sent la manipulation politique préélectorale. Mais passons cet aspect sous silence. On peut se demander en écho, pourquoi la politique de l’Union serait bonne pour la France ?
Déjà le débat sur l’identité nationale nous avait montré quel abime profond se creusait entre les hommes politiques et les Français. Si l’absence de maitrise, et l’intégration inexistante ne datent pas d’hier, mais des théories fumeuses de Giscard et de la doctrine laxiste de Mitterrand, depuis que les frontières nationales ont été supprimées, et la difficulté qui a suivi de contrôler celles des pays périphériques, l’UE nous a apporté le 13ème travail d’Hercule, résister aux poussées croissantes des immigrés, et en conséquence de bâcler l’intégration, ce qui en réjouit beaucoup. La poussée ainsi provoquée de l’extrême droite, est tout à fait nouvelle. Où parviendra-t-elle demain ? La lecture récente d’un grand quotidien national est terriblement édifiante. De même une page entière dans un hebdomadaire nous apprenant l’échec de l’intégration dans les écoles pour les enfants d’étrangers, mais qui ne fait que révéler le contenu du rapport du Haut Commissariat à l’intégration remis au Président Sarkozy. On saura tout sur les résultats de cette politique quand les médias voudront bien nous dire, eux aussi, la vérité.
Dans le monde il y a 300.000.000 de migrants Les flux humains augmentent chaque jour, partout et à vitesse constante. Mirage de la mondialisation heureuse, mais cauchemar du mondialisme, dont tous les pays « riches » subissent les conséquences, sans qu’on ait trouvé de réponse appropriée. Tandis que les Etats-Unis construisent un mur et font une traque militaire contre les clandestins « latinos », les nations de l’Europe, dépassées faute de frontières, durcissent leur législation, quand elles le peuvent, mais Bruxelles, promet des sanctions, mais continue, sans rien changer à sa propre, inefficace et désastreuse politique migratoire.
L’Europe est un Eldorado, ou certains états plus que d’autres attirent les immigrants du monde. Mais les peuples européens, eux, en sont inquiets, et réticents. Si le peuple allemand est rassuré (il y a un grand débat en Allemagne qui a suivi un best-seller incendiaire) le peuple français grogne d’une situation qui lui déplait et l’exaspère. L’union européenne n’est pas un état mais veut gouverner, qui plus est sans les peuples. Mais on ne gouverne pas sans ni contre les peuples. Alors que fin début mai 2002, au premier tour de l’élection présidentielle française Le Pen était opposé à Chirac, et Jospin éliminé, il y avait eu des manifestations contre l’extrême-droite à travers toute la France, au point que les Français n’avaient pas hésité à voter massivement contre Le Pen au deuxième tour. Mais aujourd’hui ces manifestations auraient-elles encore lieu ?
En Suède, les Démocrates suédois ont obtenu 20 sièges au Parlement, et empêchent le gouvernement d’avoir la majorité absolue. En Hongrie au mois d’avril 2010 le parti Jobbik avec 16,8 % des voix, est entré au Parlement, en décrochant 46 sièges. Aux Pays-Bas, en juin 2010, le PVV de Geert Wilders s’est installé dans le paysage politique avec 24 sièges au Parlement, contre neuf auparavant. Un résultat qui a déclenché une crise politique, pendant laquelle le gouvernement hollandais ne peut pas être constitué, et les négociations continuent toujours. En Italie l’extrême-droite est entrée au gouvernement. En Autriche, 20% des électeurs ont voté pour elle. Au Danemark, l’alliance avec l’extrême droite existe depuis 2007. En Grande-Bretagne le British national party, jusque là inexistant, s’est imposé dans le paysage politique. Dans tous les cas l’immigration a été un des grands thèmes de la campagne, centré sur l’échec de la société multiculturelle, l’absence d’intégration, la perte d’identité nationale, et la délinquance. Là où l’extrême-droite n’a pas progressé, elle parvient encore à imposer ses thèmes aux formations classiques. En Suisse, en 2009, elle a fait interdire par votation la construction de minarets. C’est la traduction de l’inquiétude des Suisses. On assiste à un réveil de la conscience des peuples, selon la formule de M. Pinton, et c’est ce que la conscience du peuple suisse pense. Ce n’est ni racisme, ni islamophobie,
L’immigration est un des thèmes principaux, pour ne pas dire existentiels, de la société européenne d’aujourd’hui. Aucun des problèmes que l’immigration pose n’a été résolu. Elle en pose en France comme ailleurs en Europe. La responsabilité en incombe à cet Empire européen aux mains de fonctionnaires non élus, voulant exercer un pouvoir illégitime, l’UE dont la France est prisonnière, et qui ne lui permet pas d’avoir une politique digne d’elle. Bruxelles incapable d’endiguer les flux migratoires, les favoriserait plutôt, et laisse ce soin aux nations sur leur territoire.
En France Les frontières intérieures n’existent plus à cause des accords de Schengen, la maison privée de ses murs n’a plus de portes ni de fenêtres, et plus personne pour la garder, on entre et sort comme on veut. Il n’y a pas de contrôles des entrées ni des sorties aux frontières mais seulement des contrôles de supposés clandestins partout sur le territoire. Or les effectifs de police étant réduits, parce que l’Union oblige à réduire les dépenses, les contrôles restent modestes, et nombre de clandestins se promènent en toute liberté, avec de fausses attestations, et de faux papiers. Mais qui donc les a fournis ? Il n’y a, à ce jour, aucun instrument pour mesurer des flux d’entrée, et encore moins de sortie et à plus forte raison un solde migratoire estimé largement positif. Fait aggravant le recensement classique qui avait lieu tous les 9-10 ans n’existe plus depuis 2002. Il a été remplacé en 2005 par une méthode d’échantillonnage probabiliste, tout juste utile aux pays du tiers-monde, que nous sommes les seuls à utiliser en Europe. Elle ne permet aucun dénombrement pertinent des immigrés légaux, et encore moins des illégaux.
En ce qui concerne ses frontières extérieures l’Union fait appel pour leur surveillance et leur protection aux nations situées à sa marge. L’agence européenne Frontex est affectée à cette surveillance, et censée les aider dans cette tâche, mais ne fait pas grand-chose. Les nations périphériques ont peu de moyens pour ce travail, et chaque nation a un taux d’efficacité qui lui est propre. Frontex ne fait que des actions ponctuelles (comme pour le «peuple des pirogues » essayant d’aborder les cotes siciliennes) qui se résument en secours humanitaires devant des situations tragiques. Les systèmes informatiques SIS I ET SIS II sont dépassés par le nombre, et déjà obsolètes, incapables de gérer les entrées, encore moins les sorties. Les résultats ne sont pas encourageants. Passer en fraude est un jeu facile. Voila votre Europe messeigneurs !
La gestion des flux migratoires (comme dans d’autres domaines, pour ne pas dire tous) par l’Empire européen montre son incapacité, et sa scandaleuse inefficacité. L’UE a adopté le pacte de l’immigration proposé par la France. Est-il appliqué ? Non. La France a transcrit trois directives européennes. Les directives : « retour » « carte bleue » et « sanctions » qui ont provoqué un certain remous. Ce qui n’empêche pas la commissaire Viviane Reding de faire des comparaisons hasardeuses à propos des expulsions de Rom’s, et de déclarer que « les décisions ne se prennent pas à Deauville mais à Bruxelles et à l’unanimité ». A bien les comprendre, ses propos sont faux car en matière d’immigration, toutes les décisions ont, depuis longtemps, été prises et se prennent à la majorité qualifiée, à Bruxelles, alors qu’on pensait, jusqu’au traité de Lisbonne, qu’elles se prenaient à l’unanimité. A moins que Mme Reding ne le sache pas.
En France les flux d’immigrés augmentent au point de se demander si on peut encore les accueillir, et encore moins les intégrer. Un ancien premier ministre l’avait dit « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais la misère est là, il faut faire avec, ou plutôt avec tous ces malheureux. Car il y a beaucoup d’immigrés qui en souffrent. Certes il y a ceux qu’on ne peut pas intégrer, ou qui ne veulent pas s’intégrer, mais dans tous les cas il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants, d’êtres humains, qu’on ne peut pas traiter n’importe comment, mais seulement en préservant leur dignité, comme celle d’ailleurs de la terre d’accueil et de ses habitants, ce qui est aussi une forme de solidarité nationale. Toute autre attitude serait inhumaine, et intolérable pour un pays comme la France. Néanmoins tenir compte des Français devient aussi une nécessité. On ne gouverne pas sans ou contre son peuple, cela ne ferait qu’éveiller sa conscience.
En France, les résultats de l’extrême droite fragmentée lors des régionales, sont de l’ordre des 10%, et sonnent comme une poussée des thèses nationalistes. Qu’en sera-t-il demain ? Est-ce que le problème ne serait pas d’avoir laissé le populisme s’emparer de ces idées, que le peuple comprend et fait siennes, le peuple qui les vit tous les jours ? Que s’est-il donc passé ? Le peuple a été trompé. Bon enfant et accueillant de bon cœur les étrangers, il a accepté ce qu’on lui présentait comme inévitable, vu la mondialisation, c’est-à-dire le mélange, un métissage. Ce n’était pas vra, c’était seulement le Mondialisme qui avançait déjà ses pions. Le peuple n’a pas imaginé un instant que ceux à qui il avait donné sa confiance ne disaient pas la vérité, et n’ont pas fait ce qu’ils auraient du faire. Il n’y a pas d’autre politique possible que la maitrise des flux, jointe à l’intégration convenable. Il ne fallait pas accepter des étrangers autrement que dans la perspective d’une maitrise réelle des flux et d’une intégration suffisante. Il n’y a eu aucune maitrise, ni intégration. Certes l’Europe les avait désarmés par ses lois qui l’emportaient sur les lois françaises, par sa politique des migrations de peuplement, mais ils l’ont fait. Ils l’ont fait mais ils ne l’ont pas dit, et c’est grave. Il y a désormais un malaise vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent dont les immigrés ne sont pas les responsables mais seulement les révélateurs.
On a laissé « du temps au temps » et aujourd’hui ce ne sont pas les étrangers qui s’adaptent à la France, et à ses lois, c’est le peuple français qui doit s’en accommoder et qui est prié de s’adapter à eux. Or le peuple a aujourd’hui beaucoup d’autres soucis, et une grande inquiétude de l’avenir. Constater qu’on change ses conditions de vie, souvent difficiles, qu’il n’est plus vraiment chez lui, est très mal perçu. D’où un nécessaire débat sur l’identité nationale, et le discours de Grenoble. A ce moment là, il faut avoir entendu le tollé de gauche et d’extrême gauche, stigmatisant ceux, dont la conscience se réveillait, qu’ils accusaient de propager les thèses du Front national, pour comprendre ce que nous ont apporté leurs gouvernements.
Comprendre aussi les difficultés que les idéologues de gauche suscitent quand on défend seulement la politique traditionnelle de notre pays. Cette gauche bien française et dépassée pour qui l’immigrant est le prolétaire du 21ème siècle, mais qui n’est plus la gauche de Jaurès ou de Mendès-France ! Or il en est de même pour tous les pays européens. Le dire ainsi ce n’est pas refuser l’immigration, ce que la France n’a jamais fait. Elle reste et restera un des grands pays d’asile, à condition de rester elle-même. Ce n’est pas non plus souhaiter que ses portes restent grand ouvertes à tous les flux. Si les thèses nationalistes reprennent de la vigueur, c’est que ces deux solutions sont inapplicables ou mauvaises. La France n’a plus de frontières, mais elle veut garder son identité. On en revient au fond du problème, celui d’un Etat dépossédé de sa souveraineté, qui ne peut plus réguler son immigration à cause des accords de Schengen. Retrouvons nos douaniers et nos frontières, ce ne sera pas pour les fermer, mais pour que la France puisse mener une politique nationale (et pas nationaliste) qui ne serait ni de gauche ni de droite mais celle des Français, de l’honneur et du rayonnement de notre pays. Si le monde change, il faut marteler que la France doit rester ce qu’elle est, cherchant à s’adapter dans un monde instable, mais rester elle même. L’état (par définition) est là pour protéger ses citoyens. Les protéger d’un malaise vis-à-vis de sa classe politique, éviter les réactions de rejet, les pousser vers une mauvaise cause. Qui va en souffrir ? La misère du monde, les immigrés eux-mêmes. Ce serait immoral et consternant.
Parlons d’intégration. Celle-ci est en crise comme l’a souligné un rapport de la cour des comptes en 2004. Concentration d’une part importante de la population immigrée dans des zones où les difficultés socio-économiques s’accumulent. Situation économique et sociale dégradée d’un grand nombre d’immigrants et de leur famille. Maintien de pratiques discriminatoires (en matière de logement, travail, etc..). Nombre important d’étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de « désordres » divers (travail clandestin, délinquance) entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis à vis de l’ensemble des étrangers.
Depuis cette date rien n’a évolué. Ce constat est sans appel. La cour ne se trompe pas. Les modalités d’intégration diffèrent en fonction de la conception de chaque nation, de son histoire, en particulier coloniale, de ses coutumes, de sa culture, de la forme prise par la nation, (ethnique ou projet national) de sa laïcité, et des formes de sa protection sociale. Pourquoi tant d’étrangers, s’intègrent-ils aussi mal ? La réponse est évangéliquement simple : Leur prise en charge ne comporte aucun élément d’un « cahier des charges » sérieux Le contrat d’accueil et d’intégration, est une sinistre rigolade. Il est à peine étendu à toute la France alors que sa création date de 2003. Le parcours d’intégration, d’une brièveté ahurissante, reste à imaginer. Il dure quelques heures. Est-ce qu’on peut appeler parcours une demi-journée d’information sur la France délivrée à un étranger qui ne parle pas le Français ? Peut-on croire qu’il promette ce qu’on lui demande, en toute connaissance de cause, avec un interprète qui traduit comme il peut ? Souhaite-t-il vraiment vivre en France, comme les Français ? Chanter la Marseillaise ? Cela ne prouve rien, c’est seulement symbolique. Mais l’étranger y croit-il ? Tout le dispositif d’intégration est une imposture. Il faut faire un peu de tourisme dans l’administration pour le comprendre !
Le vrai parcours d’intégration est d’abord de procurer un logement décent, de mettre les enfants à l’école, l’école qui apprend à lire, parler, écrire, penser, à apprécier le pays, à devenir un peu français (puis français s’ils veulent) faciliter l’obtention d’un emploi pour les adultes qui permet de faire vivre leur famille, (ou ne pas admettre sans contrat de travail) de s’insérer dans la société. L’apprentissage du Français, même obligatoire depuis peu, est encore très insuffisant et bénévole. Il est indispensable d’organiser des cours de Français, qui leur permettent de communiquer avec le voisinage, et ne pas laisser ce soin aux bénévoles. Les familles restées à la maison peuvent choisir de ne pas apprendre la langue française, ce qui signifie qu’elles restent en permanence à domicile, ou ne parleront jamais à personne. Comment s’ouvrir au pays, et l’aimer ? Cet abominable fiasco est la faute des gouvernements successifs, qui ont laissé faire et provoquer l’installation d’un communautarisme qui règle les problèmes à sa façon, en enfermant les immigrés dans des communautés, des zones de non droit, des banlieues sensibles ou aucun travailleur social de l’intégration n’oserait mettre les pieds. Dans ces zones il y aurait d’ailleurs surtout des français à intégrer.
Si l’intégration, simulacre qui se pratique aux frais des contribuables, avait été effective et efficace l’immigration serait passée inaperçue. Mais de même qu’on ne peut pas faire la classe à trop d’élèves à la fois, de même on ne peut pas traiter correctement beaucoup d’immigrés en même temps. Non content d’avoir menti, depuis trente cinq ans le pouvoir n’a pas fourni les moyens qu’il fallait. Le logement ? Barré d’un coup de plume par J. Chirac entrainant la démission d’André Postel-Vinay secrétaire d’état à l’immigration. La facilitation d’un emploi ? Laissée de coté, mais le chômage et la crise n’ont rien arrangé. La scolarité pour les enfants ? Négligée, laissé à des enseignements pas toujours républicains. Pourtant la France a toujours été un pays d’accueil, d’intégration et d’assimilation (ou de « Francisation ») traditionnel. Une bonne intégration dans la société entraîne l’assimilation en deux ou trois générations. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.
L’Europe attire les pauvres par ses avantages, mais la France particulièrement par ses avantages sociaux, l’AME, véritable scandale financier où la fraude les gaspillages prolifèrent, la CMU, les allocations….. Cela ne va pas plus loin. « Ici manger, boire, dormir, argent » avait marqué sur un bout de papier le passeur d’un Roumain immigré en France ! (Libération 24 janvier 2008). Il faut aussi souligner le rôle des médias comme la télévision qui ne comprennent pas toujours leur responsabilité, mais tels des « maîtres à penser » entrent dans les demeures, pérorent, désinforment, et influencent les esprits. Enfin le rôle de lois imbéciles (celles de la repentance entre autres) qui n’apprennent pas à aimer la France, et surtout pas aux étrangers.
Il y a des questions à poser à la République en conclusion. Veut-elle continuer à jouer un rôle dans le monde, en gardant son modèle de société où l’homme est au centre, ou devenir une société multiculturelle comme les Etats-Unis d’Amérique, puissance économique et militaire, modèle de société où l’Union l’entraine, et où l’homme est un consommateur ? Les français ont ils besoin d’une immigration ? La réponse est non. Il n’y a plus de travail à donner, la grande crise mondiale n’est pas finie, elle couve encore. La France la subit, même si elle la supporte mieux que les autres. Par contre la pauvreté augmente et les flux de clandestins aussi risquant encore d’augmenter la précarité des conditions d’existence. La France a-t-elle besoin d’une immigration choisie ? Non plus ! Il y a suffisamment de gens hautement qualifiés en France, pour les emplois, mais ils chôment et s’en vont ailleurs. L’Espagne (exemple politiquement incorrect) réserve ses emplois saisonniers aux ressortissants du pays, et provoque le chômage dans la population immigrée. Est-ce cela qu’on souhaite ? L’immigration choisie empêche t’elle une immigration subie ? En aucune façon !
L’immigration subie ce sont des immigrants illégaux en nombre considérable, qu’on expulse et dont les reconduites aux frontières auraient augmenté depuis Hortefeux et Besson. On ne peut pas se réjouir de ces expulsions, qui ne devraient pas se produire avec une politique cohérente, par exemple une politique africaine digne de ce nom. Trop de liens nous unissent à ce continent, pour ne pas se lier avec lui dans des accords nombreux, des retours programmés (pour la catégorie des travailleurs avec des mécanismes bancaires facilitateurs, qui sont nombreux, et utilisés à cet effet) et une installation durable avec intégration (pour les autres catégories) Est-ce que l’immigration peut « régénérer » la France ? Non ! La France n’a pas besoin de vitamines. L’indice de fécondité à 2 (immigrés compris) est à peine plus bas que l’indice nécessaire au remplacement des générations à 2,1. Il est même le deuxième en Europe derrière l’Irlande.
La France n’implosera pas demain, mais dans trente ans pour d’autres raisons. Les Français ont-ils envie d’une immigration ? Probablement non à cause de la crise mondiale et de la crise identitaire. Ils commencent à comprendre que si on laisse faire les choses, la société française implosera dans trente ans (ou avant) dans une société multiculturelle. Dans ce modèle de société que deviendront nos principes républicains ? Liberté d’opinion de pensée et d’expression, liberté religieuse, principe de laïcité et la loi de 1905, égalité de tous les citoyens, égalité des femmes et des hommes, fraternité et solidarité entre tous les Français ? Que deviendra la France éternelle, et le souvenir de ceux qui sont morts pour elle, de notre histoire, de nos grands hommes ?
Enfin question cruciale, faudra-t-il se défaire du carcan européen, et revenir à l’indépendance des Etats ? Oui il le faudra, en dénonçant les traités, à commencer par les accords de Schengen et le traité de Lisbonne, qui ne nous laissent plus aucun espace de liberté. L’Union européenne est ouverte aux vents mauvais du mondialisme, de l’ultralibéralisme, de la concurrence sans entraves, qui font de l’Homme un consommateur, et nous entrainant sur la mauvaise pente. La seule politique démocratique possible est une intégration convenable associée à la limitation des flux. Cette politique ne peut être que nationale, avec toute son histoire, tant les conceptions de l’immigration, de la régulation des flux, et de l’intégration sont différentes d’un pays à l’autre. Comme disait de Gaulle, « l’Europe ne peut se faire que dans la coopération entre des pays exerçant leur pleine souveraineté ». En se référant à l’humanisme de Montaigne, si nous ne mettons pas l’homme au centre de nos préoccupations politiques, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes posés par l’immigration, et ne préviendrons pas les conflits futurs. Il est alors à craindre que les pires des conflits soient devant nous.
Jack Petroussenko