Collabos et soumis, je vous accuse !
Oui ! Je vous accuse, tous que vous êtes. Pas une journée ne se passe sans que vous ne preniez un malin plaisir à vouloir casser du musulman, du « bougnoule »; sans que vous ne pleurnichiez sur la jungle de Calais éparpillée avec lâcheté récemment par vos pouvoirs publics sur d’autres villes, sur leurs exigences, que vous finissez toujours par accepter de surcroît, sur toutes leurs mosquées qui poussent comme des champignons parce que votre sol est en décomposition, sur leurs prières de rues, sur le foulard de leurs femmes, sur leurs kamis, sur leurs attentats qui vous déciment, sur les reproches qu’ils vous font dans votre manière souvent dépravée mais surtout trop matérialisme de vivre.
Mais bon Dieu ! Ne voyez-vous donc pas que vous êtes des millions et des millions de pleurnicheuses, de poules mouillées finalement, avec toutes vos petites idées faussement démocrates et dont vous vous gargarisez l’esprit depuis des générations. C’est tout juste si, avec votre infatuation traditionnelle, vous ne vous prenez pas pour des Saint-Vincent de Paul du XXIème siècle, vous citoyen de la Grande Nation, depuis bien longtemps rabougrie.
Car en fait, tous ces musulmans dont vous haïssez tant la religion et les mœurs, ils ne sont pas arrivés sur votre sol par l’opération du Saint-Esprit ! Vous êtes les premiers et seuls vrais coupables quand même. Ils auraient eu bien tort de se priver de venir goûter les bienfaits de votre civilisation. Et qui a commencé ? Si ce n’est votre de Gaulle, petit télégraphiste du patronat, ce de Gaulle qu’encore aujourd’hui, vous chérissez comme un prophète. Et puis, qui a voulu le regroupement familial ? Si ce ne sont pas vos gouvernants, ces gouvernants que vous, et surtout vous seuls, avez élus. Vous n’avez donc eu que les gouvernants que vous vous êtes donnés. Personne ne vous a contraints. C’est cela l’avantage divin de la démocratie.
Mais vous avez été formatés et formatés encore à l’imbécillité par votre élite de pleutres qui a fini avec le temps à ne faire de vous que de tristes munichois. Vous n’avez donc aujourd’hui qu’à ne vous en prendre qu’à vous-mêmes. Vous recevez la moisson infâme des grains que vous avez semés dans une délectation vaniteuse.
Alors, s’il vous reste quelqu’espoir, prenez exemple sur les Pays de l’Est – mais je crains que vous n’en ayez bien sûr pas le courage ! – car eux, ils en ont, comme on dit trivialement. Eux, ils savent ce que c’est que d’être envahis pendant des siècles. Ils ont souffert des Prussiens, des Autrichiens, des Russes… et des Turcs ; et aujourd’hui, ils veulent qu’on leur foute la paix une bonne fois pour toutes, de Tallinn à Sofia en passant par Bucarest, Budapest, Bratislava, Prague et Varsovie. Ils savent ce que c’est eux, l’inconsidération pour leur identité. On ne la leur fera pas encore une fois. Et surtout, ils estiment, à juste titre bien sûr, qu’ils n’ont pas de leçons à recevoir de cette Europe de l’Ouest qui se couche comme une chienne effrayée, la queue pendante entre les jambes, paralysée par le fardeau de ses poncifs imbéciles.
Défendez-les, criez-leur votre admiration et votre soutien… et peut-être ainsi, à force de persévérance, retrouverez-vous plus tard votre lucidité et plus tard encore, votre saine liberté et redeviendrez-vous ce que vous étiez il n’y a pas longtemps encore : des Français tout simplement !
Jean-Claude ORPHIN