Il y avait une libre pensée, il y a une libre bien-pensance
La liberté de penser n’est pas universelle. Elle est le résultat du combat permanent, parfois difficile d’un nombre restreint.
J’étais libre-penseur, et je prétends rester libre de penser. Quelle religion s’oppose dans ses gènes à la libre pensée ? Tous ceux qui ont lu les textes de référence de l’Islam le savent : c’est l’Islam.
Alors, quand j’apprends que des libres-penseurs visent à faire interdire les crèches de Noël dans les lieux publics, je me marre. Si la libre-pensée s’exprime de cette façon, alors elle ne mérite plus son nom, parce qu’elle est entrée dans le carcan de la bien-pensance, ce qui, convenons-en librement, n’est pas tout à fait la liberté de penser.
Jusqu’à présent, les crèches établies dans des lieux publics, ne posaient pas problème. Depuis quelque temps, sous la pression croissante de l’Islam, nos dirigeants, dont la plupart se prétendent libres-penseurs, cèdent aux revendications des musulmans, ennemis irréductibles de la pensée libre. Nos dirigeants, adeptes de la pensée unique, ne voient pas d’un mauvais œil la pensée exclusive de l’Islam. Ils se posent ainsi en défenseurs de l’idéologie la plus restrictive de la pensée… Au royaume des aveugles.
Même si le Christianisme s’est souvent opposé à la libre-pensée dans le passé, le problème ne se pose plus. J’ai des amis chrétiens que ma façon d’envisager leur religion ne dérange pas, même si parfois, il m’arrive de balancer une vanne au sujet de leur croyance : La libre-pensée n’empêche pas la libre expression. Quand de rares occasions se présentent, je fais de même avec les musulmans en les renvoyant devant leurs contradictions et les actes barbares inqualifiables de leurs coreligionnaires qu’ils n’arrivent pas à condamner fermement. Ils ont la même religion, le même Dieu, ils lisent les mêmes livres, sacrés pour eux, imitent le même prophète proclamé l’homme le plus parfait de tous les temps passés et à venir, ils font les mêmes prières dont on ne peut pas dire qu’elles soient tolérantes, ils respectent les mêmes rites. Les hadiths nous renseignent sur les actes du prophète : ça craint !
Bref, les revendications auxquelles cèdent, même involontairement, les pseudo-libre-penseurs qui ont fait interdire les crèches dans les lieux publics, crèches qu’ils auraient pu considérer comme du folklore populaire si leur pensée était moins asservie, contribuent à affermir l’Islam dans notre pays. Que deviendraient alors ces libres-penseurs de pacotille si l’Islam prenait le dessus ? Il ne faudrait pas que la libre-pensée tue la libre-pensée, comme l’impôt a tué l’impôt, si on pose des limites à la pensée, comme on ne l’a pas fait pour l’impôt. Penser librement, ne signifie pas divaguer en liberté. La liberté n’est pas la possibilité de faire n’importe quoi, sans d’abord réfléchir aux conséquences. Il y avait une libre-pensée, il y a maintenant une libre-bien-pensance sous contrôle politique.
Marc Larapède