La clique LREM mobilisée pour sauver le soldat Darmanin

Sarkozy joue les visiteurs du soir à l’Élysée et souffle à l’oreille du Jupiter en carton-pâte le nom de Christine Lagarde comme Première ministre du premier gouvernement du prochain quinquennat macronien.

Woerth, un des atouts de Pécresse, elle le voyait – sauf gros accident industriel de la part d’un juge – ministre de l’Économie, passe chez Macron. Qui seront les deux ou trois autres glorieuses figures LR qui franchiront le pas ?

La France dans les yeux, émission de BFM. Zemmour affronte une habitante d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Zina Terki, qui trouve que son département est un havre de paix. Elle prend le métro à 23 heures et n’y a jamais été agressée. Tous ceux qui sont obligés de voyager quotidiennement dans le coupe-gorge apprécieront. Madame Terki, déguisée en intervenant lambda par BFM, est une militante d’extrême-gauche très islamo-collabo, présidente du « 93 au cœur de la République », une association créée par Mouloud Aounit. L’intervention de la vieille peau gauchiste est partout sur les médias mainstream. Signalons que dans la même émission, Zemmour a eu en face de lui le “grand” historien Franck Collard, homme qui avait minimisé la décapitation de Samuel Paty et quasiment fait porter le chapeau aux catholiques de… 1909 et à Jeanne d’Arc.

Par contre, intéressante discrétion médiatique sur les aventures d’Aurélien Taché à Niort. L’homme, député ex-LaREM aujourd’hui membre d’un furtif parti écolo, agressé à la sortie d’un bar, a insulté les policiers de la BAC venus à son secours. « Baqueux de merde » est, d’après les policiers, l’insulte la moins violente éructée par le petit bonhomme très islamo-compatible.

Autre massif silence des médias : le décès du professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine mais opposant à la politique covid de Macron.

Sur le plateau de C est à vous (France 5), Marc-Olivier Fogiel, directeur-général de BFM, a expliqué le coup de chaleur de Gérald Darmanin face à Apolline de Malherbe. À la question : « Est-il misogyne, cet échange ? », il a répondu avec bienveillance : « Je ne crois pas que ce soit misogyne. C’est un peu tendu. Mais des interviews tendues, j’en ai menées aussi. J’ai entendu Gérald Darmanin utiliser cette expression avec des intervieweurs hommes également ».

« Calmez-vous Madame, ça va bien se passer » n’est donc pas une parole méprisante envers une femme pour Fogiel venu faire la promotion de la GPA et de son livre Qu’est-ce qu’elle a ma famille ? Livre dont, entre parenthèses, France 2 a tiré un téléfilm, œuvre de pure propagande pour la location d’utérus comme sait les réaliser la télévision de nos redevances. “Faire progresser le progressisme” devrait être le slogan de la radio-télévision d’État.

Assis à droite de Fogiel, Édouard Philippe, monsieur 80 km/h. Il est là pour la réédition de son ouvrage Impressions et lignes claires. Il confirme que Darmanin est un chic type qui utilise souvent cette expression, même avec les hommes.

Darmenin lançant à un type « Calmez-vous Monsieur, ça va bien se passer », je crains que celui-ci se mette en recherche d’un tube de vaseline.

Les arguments de la Macronie pour défendre Darmanin sont pathétiques.

Et Fogiel a continué. Après avoir absous le ministre de l’Intérieur, il suggère qu’Apolline de Malherbe a commencé l’interview d’une manière trop abrupte qui a déstabilisé le ministre : « il a été un peu perturbé, il a cette expression malheureuse, c’est la campagne, il n’y a pas mort d’homme. »

« Il n’y a pas mort d’homme » ?  C’est l’expression qu’employa Jack Lang pour justifier les actes de son ami DSK, après le viol, pardon « le troussage de domestique » (dixit le journaliste Jean-François Kahn), d’une femme de ménage à l’hôtel Sofitel de New York.

Sur le plateau de L’heure des pros 2, l’avocat à la retraite Jean-Pierre Versini suit la même voie : la réaction de Darmanin est justifiée parce qu’il a été pris à parti par la journaliste.

Mensonges, trahisons, copinages, magouilles, comment ne pas ressentir une profonde répugnance pour les élites politico-médiatiques françaises.

Marcus Graven




Darmanin, le vrai visage de l’arrogance macroniste

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Mardi 8 février sur BFM TV : une très belle prestation du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – l’homme pour qui « il n’y a pas un Français qui ne pense pas [que Macron] a été un bon président de la République » – face à Apolline de Malherbe

Sur la chaîne qui ne veut pas, selon Céline Pigalle, la directrice de rédaction BFM : « trop troubler les gens. Pas trop aller à rebours du discours officiel car ça serait fragiliser un consensus social », Darmanin, Moussa pour les intimes, est arrivé en coq dans la basse-cour.

Frétillant du plaisir du dominateur de poulettes, il s’attendait donc à des questions brosse à reluire.

« Est-ce que vous ne vous êtes pas réveillé un peu tard sur les questions de sécurité ? » et la journaliste de lister : « hausse de la violence, des atteintes aux personnes, homicides en hausse, coups et blessures volontaires en très nette hausse. Violences sexuelles notamment en hausse, tellement en hausse en l’occurrence qu’on parle même d’explosion ». Apolline de Malherbe n’a rien inventé, le constat provient… du ministère de l’Intérieur.

Gland sur le Dard Malin, 69 % – chiffre qu’il doit apprécier en d’autres lieux – des Français jugent négatif son bilan ministériel.

Gérald Darmanin est tout de suite monté sur ses ergots : « J’ai regardé votre logo, je pensais qu’on était sur CNews, mais en fait on est bien sur BFM TV ». Une excellente façon de rappeler aux téléspectateurs qu’ils sont en train de regarder un média aux ordres.

– « Je ne vois pas le rapport (un mot à éviter avec Moussa). Je vous parle des atteintes aux personnes.

– Votre présentation est très rapide et un peu populiste. Ne vous vexez pas ! Calmez-vous, ça va bien se passer ! », sourit l’arrogant.

Un mépris total pour la femme suinte de ce type.

« Ça va bien se passer », qu’est-ce qu’il sous-entend par là ? Qu’une journaleuse doit se contenter de le lécher quand elle est en sa présence ? Qu’il est face à une hystérique ? Qu’il va pratiquer une inspection vaginale en direct ?

Apolline de Malherbe (interloquée) : « Je vous demande pardon ! Gérald Darmanin… Je vous demande pardon. Comment vous me parlez ? ».

Dard Malin (toujours aussi sûr de son charme) : « Ça va bien se passer madame. Vous allez voir… J’en ai marre des discours populistes toute la journée. Vous n’évoquez même pas la baisse des biens, des cambriolages… Vous ne souhaitez pas que je réponde ?

–  Non, je trouve ça sidérant votre manière de répondre. Ce n’est pas une réponse. C’est presque une offense.

 Ne vous vexez pas : je réponds comme vous m’agressez. »

Agressé ?

Une question et voilà Darmanin agressé…

Agressé comme au Mans, ce couple de sexagénaires par Ismaël K. armé d’une clé à molette et muni d’un coran, puis cet homme handicapé frappé au sol avec sa béquille par le même Ismaël K. hurlant « Allahu akbar »… agressé comme à Poitiers, Aurélien, un rugbyman de 24 ans, poignardé à deux reprises dans le dos sur le parvis de la mairie par quatre « richesses plurielles »… comme cette grand-mère, à Longlaville, qui promenait sa petite-fille de quatre ans par un Algérien qui lui a asséné trois coups de tête pour lui voler son sac… agressé comme à Montpellier, ce jeune homme qui attendait le tram par deux migrants marocains qui lui ont ensuite pris son argent…

Jamais en reste d’une bonne parole, Darmanin a réaffirmé son soutien à Guillaume Delbar, maire de Roubaix – cette ville formidable sur laquelle M6 a fait un intéressant documentaire touristique – Delbar, condamné pour des faits d’escroquerie et d’abus de confiance, dont il a fait appel, et poursuivi pour détournement de fonds publics dans l’affaire AAIR (Association ambition et initiatives pour la réussite), une association islamiste.

Dis-moi qui tu soutiens, je te dirai qui tu es.

Imaginons que Zemmour ait tenu les propos de Dard Malin, toutes les sociétés de journaleux seraient aussitôt passées en mode indignation, les féministes auraient sorti leurs nichons protestataires, la gauche précipitée chez un procureur.

La maison Macron brûle-t-elle pour qu’un de ses piliers s’en prenne à une journaleuse qui jusque-là n’aurait pas fait de mal à une mouche En Marche ?

Celle-ci en tirera-t-elle une leçon ?

Devant le prochain guignol LREM sera-t-elle aussi virulente qu’elle sait l’être face à l’extrêême-drouâââte ?

Marcus Graven




La liberté vaincue, l’ère du médiocre s’installe

Nous vivons l’ère du médiocre : services publics à l’abandon (guichets de la Poste, d’EDF, de la SNCF, de la Sécurité Sociale désertés), hôpitaux qui flanchent à la moindre surcharge, enseignement à la dérive, justice gangrenée par l’idéologie, internet en vrac dès que l’on s’éloigne d’une grande métropole, délais d’attente à prévoir en mois avant d’obtenir un rendez-vous chez un dermatologue ou un ophtalmologue, fin de l’autorité parentale pour vacciner les enfants, services après-vente défaillants, voire inexistants et obsolescence programmée, heures perdues au téléphone à écouter une musique vomitive et une voix robotique qui nous invite à patienter, livraisons égarées (pas pour tout le monde), charabia bureaucratique dès que l’on s’adresse à une administration, arrangements orwelliens du vocabulaire (les restaurateurs ne font pas des contrôles d’identité mais vérifie la correspondance entre le passe vaccinal et son possesseur, confinement au lieu d’enfermement, attestation de déplacement dérogatoire à la place d’ausweis): les petites persécutions quotidiennes ne révoltent plus grand monde.

Cette détérioration, en cours depuis des années, s’est considérablement accélérée avec la tyrannie sanitaire.

La population française est lasse et abattue. Et je vais finir par croire qu’elle aime ça, qu’elle apprécie cette dépossession de soi qui entraîne une passivité de prisonniers à vie, soumis et heureux de l’être. J’ai entendu une jeune femme affolée parce que bientôt les gens ne porteraient plus de masque en extérieur et que les discothèques pourraient rouvrir. J’ai vu un père ravi d’avoir fait vacciner ses enfants de cinq et sept ans. La médiocrité par la peur.

La violence macronienne semble avoir vaincu la Liberté, premier mot de la devise nationale. Et il ne reste plus grand-chose de l’Égalité et de la Fraternité.

Des tirs de LBD 40 sur les Gilets jaunes au désir d’emmerder les non-vaccinés, de l’instabilité des règles pour affronter le virus chinois à l’arrogance des politicards et de leurs complices des médias, de l’ostracisation d’une partie de la population aux propos de responsables demandant un apartheid médical ou le licenciement des employés qui ne partagent pas les analyses du gouvernement sur les pseudo-vaccins et le réchauffement climatique, les Français semblent avoir psychiquement cédé.

Citoyens ou consommateurs, les Français sont devenus un peuple égaré ayant peur de son ombre, des zombies ne désirant plus avoir de prise sur leur destin. Des êtres de rien, des numéros, des mots de passe, des corps dématérialisés et numérisés dans la grande machine de la coranofolie construite par le gouvernement.

Macron et sa clique ont-ils réussi à faire définitivement de nous des êtres médiocres dans un monde médiocre ?

À voir l’atonie de la campagne présidentielle dans les sondages, la réponse semble “Oui”.

Marcus Graven




Dupont-Aignan, Philippot, Asselineau : pourquoi sont-ils candidats ?

Le premier tour de la Présidentielle approche. Les candidatures se multiplient.

Dans le camp souverainiste, quand je regarde les scores prévisibles de Nicolas Dupont-Aignan, de Florian Philippot, de François Asselineau, des scores loin de ceux des “grands candidats”, je me demande quelle est leur stratégie, à part celle d’entraver le camp souverainiste face à la machine macronienne.

Tous, bien sûr, avancent qu’ils se sentent le devoir de porter la parole et les espoirs des Français, qu’ils ont le devoir d’être les représentants d’un courant qui sans eux disparaîtrait du paysage politique.

Ces prétentions seraient acceptables s’ils ne défendaient pas des idées proches les uns des autres, s’il y avait une différence abyssale dans leurs propositions, par exemple, sur le Frexit. Leurs discours seraient recevables si, sur l’immigration ou le retour à la nation, ils nous servaient des plats originaux, et cela nous ferait peut-être oublier que Dupont-Aignan soutint Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, que Florian Philipot fut son bras droit durant des années.

Certes on ne peut faire de politique sans un ego surdimensionné ni sans une ambition XXL, certes mieux vaut un petit chez-soi (même si ce n’est qu’une cabane de jardin) qu’un grand chez les autres. Mais est-ce la seule explication ?

Pour exister politiquement, il faut avoir du fric. C’est peut-être là que se joue le maintien de ces hommes dans la course présidentielle.

Asselineau est un cas à part. En l’écoutant, on perçoit clairement le peu de considération qu’il porte à ses “collègues” souverainistes. Mais Dupont-Aignan et Philippot sont des hommes d’expérience, ils connaissent parfaitement les rouages et les besoins d’un parti politique. Par leurs candidatures, ils ne se positionnent pas réellement dans la course à la présidentielle, mais pour la 3e mi-temps que sont devenues les législatives avec l’instauration dramatique du quinquennat.

Leur vrai objectif est-il là ?

Depuis 2000, ces élections qui interviennent dans la foulée de la présidentielle requièrent, pour un parti, d’avoir eu un candidat dans la course à l’Élysée s’il veut être remarqué lors des législatives. Pourquoi ? Tout simplement pour avoir droit au financement public. Ainsi toute formation ayant obtenu plus de 1 % des suffrages dans au moins 50 circonscriptions reçoit une aide publique conséquente.

L’État verse des dizaines de millions d’euros aux formations politiques uniquement sur leur score aux législatives de 2017. L’enjeu est donc primordial, puisque ce sont les principales ressources de beaucoup de partis microscopiques. Depuis 2014, chaque formation politique engrange, chaque année, la somme de 1,42 euro par voix recueillie par l’un de ses candidats lors du premier tour des élections législatives. Ainsi cela fait 376 000 € par an pour Debout la France (1).

De quoi justifier une raclée électorale à la présidentielle pour être présent ensuite dans la plupart  des circonscriptions.

Les convictions ou l’argent des contribuables, ces messieurs semblent avoir choisi.

Marcus Graven

(1) https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/06/15/legislatives-quels-partis-vont-beneficier-des-financements-de-l-etat_5145101_4355770.html

 




Du vaccin-médicament au contrôle social à la française

Hier, Delfraissy, président du Conseil scientifique, a reconnu que les injections d’ARNmessager (un message pour qui ? pour quoi ?) n’étaient pas des vaccins mais des « vaccins-médicaments », ajoutant le mantra habituel : « ils protègent contre les formes graves ». Propos curieux, un vaccin est un médicament, mais un médicament qui protège en confrontant le système immunitaire d’une personne à un agent infectieux rendu inoffensif. L’organisme confronté par la suite au véritable agent infectieux sera alors capable de le neutraliser avant que la maladie ne se déclare.

Visiblement, l’étiquette collée sur les flacons de Pfizer et C°, “coronavirus vaccine” ne correspond pas à la définition du mot ni à son efficacité.

Le produit vendu n’est donc pas un vaccin. Est-il seulement un médicament ?

Le code de la Santé publique (article L.5111-1) définit ainsi le médicament : « toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. »

L’ARNm curatif ? Non. Préventif ? Non. Diagnostic médical ? Non. Restaurer, corriger modifier les fonctions physiologiques ? Pas vraiment.

Le produit dont on veut que les Français se préparent à recevoir une 4e dose, n’est ni un vaccin ni un médicament. C’est un truc difficile à définir médicalement, mais plus aisé à cerner en termes de restriction, voir disparition de nos libertés.

Avant cela, étudions le mantra selon lequel les injections d’ARNm protègent des formes graves du covid-19. Si, avec Charles Sannat sur son blog Insolentiae, on regarde attentivement le graphique sur les admissions en soins critiques pour raison covidienne, on note, par exemple, que pour la tranche 40-59 ans : 291 hospitalisations en réanimation pour 10 millions d’habitants, soit 0,0029%. Pour ce qui concerne les 60-79 ans, 622 cas, c’est-à-dire 0,00622%. Pas de quoi courir choisir son cercueil chez le croque-mort du coin.

Ajoutons au tableau qu’entre janvier 2021 où l’on terrorisait la population française avec 17 000 cas par jour et une moyenne de 340 morts quotidiens pour 67 millions de non-vaccinés, et janvier 2022 (500 000 cas journaliers, moyenne de 320 décès pour 54 millions de vaccinés), la différence ne saute pas aux yeux.

Alors de quoi, les piquouzes obligatoires et leur corollaire, le passe vaccinal, sont-ils le nom ?

« Le XXIe siècle, comme l’indique la dernière analyse du Fondapol (Libertés : l’épreuve du siècle) semble pris dans des jeux de forces multiples mais qui tous agissant dans le sens d’une réduction des libertés acquises. »

La pandémie provoquée par le virus de Wuhan a permis une restriction de nos libertés la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. Des gouvernements se prétendant démocratiques ont instauré sans à-coups, une tyrannie sanitaire qui se fortifiera certainement dans les mois et les années à venir. Et les pouvoirs, notamment le pouvoir macronien qui sévit en France depuis cinq ans, affirme d’une façon ostentatoire la coercition exercée sur les citoyens. Le Président allant jusqu’à se vanter de vouloir « emmerder » les non-vaccinés en les privant d’une majeure partie de leur vie sociale.

Pour moi, les citoyens sont presque aussi coupables que les cyniques qui les gouvernent. Circonstance atténuante pour les esprits les moins consistants, le matraquage massif subi depuis deux ans pour les terroriser. Mais est-ce suffisant pour cautionner l’enfermement (renommé “confinement”), les Ausweis, les “mesures de freinage“ (port du masque en plein air, le salut poing à poing, la distanciation sociale qui laissa mourir nos vieux sans un dernier regard vers ceux qu’ils aimaient), la culpabilisation des réfractaires aux doses d’ARNm, les protocoles sortis tout droit du royaume d’Ubu, la création d’une citoyenneté de seconde zone ?

Les Français paraissent de plus en plus se foutre de la Liberté (liberté d’aller et venir, liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de ne pas penser la même chose que la majorité…). Ils n’ont plus l’attirance naturelle qu’ils avaient pour elle, ils lui préfèrent le maternage gouvernemental, l’État nounou.

Derrière cette préférence se cache une désaffection profonde pour la démocratie telle que nous l’avons connue. Le conseil de défense permanent et secret, le Parlement réduit à n’être qu’une chambre d’enregistrement, la violence plutôt que le débat lors du début des Gilets jaunes et un “Grand débat” qui ne fut qu’un interminable monologue, un Conseil constitutionnel aux ordres, ne sont que les parties émergées de l’iceberg.

Qu’y aura-t-il à la fin ?

Un passe écolo ? Un passe judiciaire ? Un passe désactivée pour une amende impayée ou un plein de gazole de trop ?

Un contrôle social à la française avec l’approbation de plus de 70% de la population ?

Dans tous les cas, la fin de la démocratie et le triomphe des élites pour qui la démocratie est un système ringard.

Marcus Graven

 




Pourquoi les Français adhèrent-ils à la fumisterie du passe vaccinal ?

La politique sanitaire du gouvernement est une politique disciplinaire à laquelle consentent près de 70 % des Français. Leur comportement moutonnier, leur faculté à plier l’échine, à préférer la moraline à la raison, à se transformer en policier pour contrôler d’autres citoyens pose problème.

Le passe vaccinal supprime des droits fondamentaux à ceux qui refusent de céder au totalitarisme sanitaire du pouvoir Macron-Castex. On sait que la vaccination n’empêche pas la diffusion du Covid et pourtant les Français sont prêts à laisser piquouzer les enfants dès l’âge de 5 ans, récitant un mantra dont rien de prouve la véracité :  « Mais il empêche les formes graves ». Ce mantra résonne sur tous les plateaux de télévision. Et, à part Rioufol sur CNews, personne ne le remet en cause.

La raison nous amène à penser que le pseudo-vaccin est inefficace : malgré un record de vaccinations (92 % de la population en âge de l’être) nous avons un record de cas (autour de 320 000 cas journaliers). Quant au  passe vaccinal, à voir les chiffres des contaminations, il est certainement contre-productif.

Alors qu’objectivement nous devrions avoir un très faible soutien à cette mesure coercitive qu’est le passe vaccinal, malgré ces résultats désastreux, malgré le fait qu’il dissimule une obligation à être triplement piqué, il est plébiscité par une majorité de la population, par les intellectuels ou supposés tels et par le Conseil constitutionnel.

Les pro-vaccins semblent surtout immunisés contre tous les arguments prouvant la stupidité de la vaccination de masse, le peu de protection visible des pseudo-vaccins à ARNm. « Ils ont été vaccinés contre le doute » analyse Samuel Fitoussi dans une interview publiée sur Figarovox.

De ce fait, ils entérinent toutes les restrictions à la liberté, ils applaudissent la rétrogradation d’une partie de la population en une catégorie de sous-citoyens. En cela, ils collaborent sans état d’âme avec les cyniques qui nous gouvernent.

« Tout se passe comme si l’exclusion des non-vaccinés était devenue une fin en soi, dont l’utilité est rationalisée a posteriori au prix de contorsions intellectuelles (devant d’abord permettre de protéger les vaccinés de contamination par des non-vaccinés, elle permet désormais, à en croire les derniers éléments de langage du gouvernement, de protéger les non-vaccinés de contamination par des vaccinés) », dit Samuel Fitoussi.

Fracturer la population française, entraîner une majorité vers la délation, la haine du non-vacciné ou des refuzniks de la 3e dose, permet au gouvernement d’éviter un débat sur la rationalité des mesures prises, voire leur imbécillité flagrante. Leur analyse critique est aussitôt estampillée complotiste par l’ensemble des complices du pouvoir.

Pourquoi tant de Français collaborent-ils à la mise en sommeil de la raison ?

La baisse de leur Q.I. explique-t-elle tout ?

Onfray et son appel à l’esprit de Pasteur, Bock-Côté clamant à haut débit qu’il croit en la médecine et qu’il est prêt à une 4e, 5e, 6e dose, sont aussi des exemples de cette décadence de la raison dans les têtes les mieux équipées.

« Nous fûmes jadis les avant-gardistes de la liberté ; nous avons été, dans cette crise, les avant-gardistes de la servitude », écrit Mathieu Slama. La Boétie appela cela la servitude volontaire. Et là, les Français sont devenus des champions.

Marcus Graven




Blanquer-Cabana : fiesta pathétique à Ibiza

En France, il existe au moins une tradition contre laquelle ni les médias ni les politicards n’émettent de critiques : les femmes journalistes couchent avec les hommes politiques. On commence par une interview, on termine au plumard.

Les exemples ne manquent pas : Borloo-Schönberg, Baroin-Drucker, Pulvar-Montebourg, Sinclair-Strauss-Kahn, Trierweiler-Hollande, Salamé-Gluksmann. Et bien sûr, le couple vedette du moment Cabana-Blanquer.

Les deux tourtereaux aujourd’hui just married (ça s’est passé le week-end dernier) ont passé leur voyage de prénuptial dans un des lieux les plus pathétiques de la planète : Ibiza. Tourisme de masse, bling-bling, drogue, orgies des peuples nord européens loin de leur presque éternel hiver, l’image d’Ibiza n’est pas particulièrement celle d’une destination de rêve. Même les racailles et les lobotomisés de la télé-réalité évitent le coin, préférant Dubaï et Phuket.

Lancer le énième protocole scolaire contre la diffusion du Covid depuis une île aussi ringardisée n’est pas un signe violent d’intelligence, mais l’amour rend idiot, ce n’est pas nouveau. Pour l’écrire autrement, Blanquer et Cabana ont fait un choix de vieux cons.

La majorité des commentateurs des chaînes d’infos soutiennent le ministre. Un non-sujet susurrent-ils, la bouche en cul de poule chez Pascal Praud. Brighelli n’a rien à redire, Élisabeth Lévy non plus. La polémique ne viendrait pas de la destination du voyage de noces, mais des positions de Blanquer sur le wokisme. CQFD.

Mais l’histoire ne pouvait s’arrêter là.

Anna Cabana, l’épouse, a également joué sa partition sur i24news, la chaîne d’informations en continu de Drahi, le milliardaire aux multiples nationalités et aux possessions médiatiques tout aussi multiples (BFM TV, Libération, L’Express…). Elle y a animé un débat sur… le séjour de Jean-Michel Blanquer à Ibiza.

Un beau moment de journalisme à la française. Une déontologie d’airain (des reins ?).

Des invités soigneusement sélectionnés pour dire ce que Cabana souhaitait entendre. Stéphane Fouks, vice-président d’Havas, pour lui, Ibiza, un 31 décembre, ce n’est pas « talalaboumboum », il peut y faire un temps de chiotte, et de vilipender une classe politique qui réclame le télétravail et crie au scandale quand un ministre le pratique, « C’est quoi ce truc, non mais franchement ! » Abnousse Shalmani, la copine d’i24, écri-vaine et journaleuse, qui comprend tout-à-fait le voyage espagnol parce qu’en France « l’accès à Internet n’est pas présent sur tout le territoire, en Creuse pas de télétravail, qu’est-ce qu’on aurait dit ? ». David Revault d’Allonnes du JDD, qui visiblement apprécie son rôle de cireur de pompes du dimanche, si Blanquer était allé « en Pologne Orientale, il n’y aurait pas eu de polémique. »

Tous les trois ont le propos et le sourire de connivence avec l’animatrice qui ose « je n’ai pas orienté la conversation, je suis resté à distance. »

Elle n’a fait qu’oublier de mentionner ses liens affectifs avec le personnage principal du débat. Pas de quoi en faire une brouette ibizienne.

Orwell parlait de common decency, la décence ordinaire, une sorte d’éthique minimale du quotidien, un souci des vies simples et humiliées, une dignité. Il y a des choses qui ne se font pas même si aucune loi écrite ne les interdit.

En pleine crise, au moment où un Président se vante de tout faire pour emmerder des millions de Français qui ne peuvent plus voyager, plus se faire une gâterie culinaire, Jean-Michel Blanquer et sa dulcinée jouissent des Baléares. Séjour pluvieux, séjour heureux ?

Le ministre trouve qu’il aurait dû choisir sans doute un autre lieu. « La symbolique, je la regrette. » Il aurait surtout dû rester à son ministère en songeant aux profs payés à coût de bâton qui attendaient de savoir comment le Léviathan sanitaire leur boufferait leurs premières journées de 2022.

Quant à l’épouse, vieille adolescente immature, icône de l’ère du fluide et de l’inconsistance, elle illustre la déconstruction auto-satisfaite de la common decency journalistique.

Marcus Graven




“anéantir” : pas le meilleur Houellebecq

anéantir, le dernier roman de Michel Houellebecq. Le titre en rouge, pas de majuscule sur la couverture. La première surprise est le livre en tant qu’objet. Après avoir payé 26 €, on a entre les mains un vrai livre de 730 pages, pas un de ces objets éphémères que les maisons d’éditions ont l’habitude de nous refourguer. anéantir semble plus apte à subir le passage du temps. Une couverture en carton martelé, une belle reliure, un signet de tissu rouge, une police d’écriture – Garamond –agréable. Même si à la première lecture, les pages 719 à 720 se détachent.

Le héros de cet opus, Paul Raison, haut fonctionnaire au ministère de l’Économie et des Finances, est un peu moins un personnage houellebecquien que dans le reste de l’œuvre. Sa vie conjugale approche le néant, son père après un AVC est sur le même chemin. Prudence, l’épouse avec laquelle il n’a plus de contacts physiques, en apprenant la nouvelle exécute « de petits gestes circulaires de la main », « elle aurait mieux fait de lui montrer son cul, à la rigueur ses seins, c’est une erreur de croire que la dignité du chagrin est compromise par une sollicitation directement sexuelle, c’est souvent le contraire qui se produit ».

Paul Raison est proche de Bruno Juge, ministres des Finances qui hante Bercy comme Belphégor hantait Le Louvre. Bruno Juge offre quelques possibles ressemblances avec Bruno Le Maire, l’ectoplasmique ministre des Finances actuel. Cet homme grand (1,91 m) est décrit en grand homme. Il est engagé dans la campagne pour l’élection du successeur de Macron – jamais cité — en 2027.

L’AVC du père amène une réunion de ses proches dans la demeure familiale du Beaujolais entre Noël et le Jour de l’An. Il y a là, Cécile, la sœur de Paul, catholique fervente, et son mari Hervé, un Calaisien au chômage et ex-identitaire, Madeleine, compagne du père, et Aurélien, le frère de Paul et Cécile, un personnage transparent qui a épousé Indy, une journaliste a fortes capacités de nuisance – n’est-ce pas le cas de la majeure partie des membres de la profession ? – qui a eu un gamin au teint bien foncé par GPA en Californie et l’a prénommé Godefroy. Indy « non seulement c’était une rapace, mais elle appartient à une espèce de rapaces d’intelligence inférieure », une insupportable pétasse.

Rentré à Paris, Paul épaule Bruno Juge dans le lancement de la campagne présidentielle. Le ministre des Finances sera le numéro 2 de la course à l’échalote élyséenne. Le numéro un est Sarfati, un guignol à la Hanouna. Le but est que Sarfati après un mandat laisse la place au Président actuel qui termine son second quinquennat. Macron envisage ainsi de baiser les institutions comme Poutine le fit avec Medvenev. Solène Signal s’occupe de l’entraînement des candidats. Elle se charge de Sarfati et a délégué le travail avec Bruno Juge (qui épaulera Sarfati s’il est victorieux) à une de ses jeunes collaboratrices, Raksaneh. Celle-ci redonne un peu de vigueur à un ministre aussi exubérant qu’un janséniste moribond. Il chante L’aigle noir et déclame des passages d’Horace de Corneille et la saute.

Quelques passages très houellebecquiens mais le souffle n’est pas là.

Houellebecq dit que « Contrairement à ce que prétend une formule célèbre je pense que c’est avec les bons sentiments qu’on fait de la bonne littérature. »

Il démontre surtout que Gide avait raison : c’est avec les beaux sentiment qu’on fait de la mauvaise littérature.

Non qu’anéantir soit un roman franchement médiocre, mais il est très en-deçà des précédents. On a l’impression que Houellebecq meuble un bâtiment trop grand pour lui avec un peu de terrorisme (un thriller inabouti, possiblement résolu à bas bruit, hante les 730 pages), un sentiment de proximité avec le christianisme, une critique des Ehpad, un remerciement à certains médecins encore un peu humains – la pandémie nous a surtout appris qu’ils étaient une caste aussi néfaste que les juges, les journalistes et les politiciens. Et beaucoup de rêves que Houellebec dit être les siens. Son personnage principal semble atteint de narcolepsie. Il s’enfonce facilement dans les songes. Ces rêves n’apportent rien sinon peut-être aux adeptes du décodage de la vie onirique de l’auteur qui s’amuseront à les interpréter.

Les propos autrefois percutants de l’auteur des Particules élémentaires, de La carte et le territoire, de Soumission ressemblent souvent à des banalités sur la presse mainstream, sur les bougies et les nounours après un attentat, sur le rôle de l’immigration, sur les écologistes – « des imbéciles dangereux », sur la vie et son impermanence, sur la comédie humaine, sur la mort « néant radical et définitif »…

Houellebecq a abandonné son ironie, son pessimisme sarcastique pour un engourdissement de vieux plantigrade en hibernation. On y baise un peu moins. Dans cet hôtel Ibis où dînent seuls, chacun à leur table, un VRP et une commerciale, on en reste là. Pas de braises. « Fugitivement, il se demanda si ces gens qui passaient leur vie sur les routes, à la poursuite d’un improbable idéal de fidélisation de la clientèle, qui dormaient dans des chambres Mercure ou Ibis Styles, avaient parfois des aventures d’une nuit, s’ils connaissaient des étreintes fougueuses à l’occasion d’une soirée d’étape. Probablement pas, se dit-il après réflexion. »

Lorsque Paul veut voir si sa machine sexuelle fonctionne toujours après dix ans de repos forcé, l’escort girl qu’il choisit se révèle être sa nièce, Anne-Lise, une des deux filles de Cécile et Hervé. Ailleurs dans anéantir, la pratique se fait en chambre : missionnaire, levrette et pipe… par amour.

Paul Raison désire demeurer dans l’ignorance des choses et des êtres, il ne questionne pas le monde, il regrette parfois de ne pas s’y intéresser, mais en reste à ce constat – « Il aurait aimé être capable de faire son marché, s’y connaître suffisamment pour choisir ses légumes et ses fruits (…) maintenant c’était trop tard. » Il déplore aussi en lui une absence de souvenirs, son passé ne paraît avoir que très fugacement avoir eu lieu. Il est l’incuriosité fait homme. À moins que ce soit comme dit Prudence d’elle et son mari après qu’ils se sont retrouvés charnellement, qu’ils traversent la réalité « avec une incompréhension effrayée ».

Où est la vision désenchantée et corrosive houellebecquienne ?

Les deux tiers du roman sont parcourus de cette mélancolie un peu insipide. Le récit sort de sa torpeur à partir de la cinquième partie aux alentours de la 500e page.

Édouard, le père, est enlevé de l’établissement hospitalier dans lequel un fonctionnaire au cerveau greffé sur un tableau Excel le transformait en légume pourrissant et installé dans la demeure familiale du Beaujolais. Aurélien révèle l’opération à la toxique Indy qui en fait un article particulièrement vipérin. Aurélien se suicide. « Il y a des gens qui s’accrochent et d’autres non. » Faible constat.

Et Paul Raison apprend qu’il est atteint d’un cancer de la bouche. Nous suivons pas à pas la marche de Paul vers son néant. Ces pages d’anéantir me rappellent Mars de Fritz Zorn (livre acheté le 31 mai 1980) dont l’auteur décrit son cancer né de la névrose, elles ramènent aussi à Freud mort d’un cancer du maxillaire et à mon grand-père qui survécut à ce même cancer.

Certes deux cents bonnes pages de Houellebecq valent mieux que les dizaines de volumes écrits à la musique d’ascenseur par Musso et C°.

Houellebecq est un des deux ou trois grands romanciers français vivant – avec Pascal Quignard et Richard Millet ? – mais anéantir ne m’a pas convaincu.

Parallèlement à ce roman, j’ai lu l’essai de Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely, La France sous nos yeux.

Peut-être le meilleur Houellebecq du moment.

Marcus Graven




Selon la famille Grosser, Zemmour n’aurait pas le droit de citer Alfred

Zemmour a utilisé une phrase d’Alfred Grosser : « Jeanne d’Arc est mon arrière-grand-mère, Napoléon mon grand-père et Goethe un grand écrivain étranger. » 
Et la famille Grosser lui ordonne de ne plus citer le grand homme.

Selon elle, Alfred (96 ans) « n’a pas prétendu imposer sa propre trajectoire identitaire aux étrangers arrivant après lui. Il n’a pas cherché non plus à empêcher l’arrivée sur le sol français d’autres réfugiés. Au contraire, inspiré par sa propre expérience et par la fermeture des frontières à l’immigration juive dans les années 1930, il a soutenu de manière continue nombre d’associations de défense et d’accompagnement de migrants et réfugiés (notamment le Gisti). De plus, son assimilation n’en a pas fait un nationaliste exclusif et hostile aux étrangers, mais un Européen convaincu et engagé, et un des architectes reconnus de la réconciliation franco-allemande d’après-guerre. (…) Nous souhaiterions que monsieur Zemmour, au lieu d’instrumentaliser la transformation en Français d’Alfred Grosser par l’école primaire, s’inspire des valeurs qu’il a apprises dans l’enseignement français et auprès de personnes de toutes appartenances religieuses, et qui ont guidé son enseignement à Sciences Po et son action toute sa vie. Notamment la tolérance, la compréhension des autres et le refus des enfermements identitaires. Ou qu’au minimum il s’abstienne de citer Alfred Grosser. »

Ben voyons !

La famille parle du Gisti (Groupe d’information et de soutien des émigré.e.s) dont Grosser est un soutien. Le Gisti, une association très à gauche en charge avec quelques autres de détruire notre pays. Ses exploits sont une longue liste d’insultes (la France pratiquerait l’épuration ethnique), d’actions pour le droit des étrangers, notamment le droit de vote, et autres sabordages idéologiques de notre pays.

Grosser n’est pas un de mes auteurs de chevet. Je le trouve très surfait. Un donneur de leçons qui se voit en petit immigré quand ça l’arrange.

Grosser c’est le parcours parfait d’une particule de l’élite mondialiste : fils d’un juif allemand franc-maçon, il a enseigné grâce à l’assimilation à la française à Sciences Po Paris à l’université Johns-Hopkins, à HEC, à Stanford, à Polytechnique, à Tokyo, à Singapour, il a signé des articles dans Le Monde, La Croix, Ouest-France. Et… jugé « parfaitement démagogique », le débat sur l’identité nationale lancé par Sarkozy en 2009.

Le 25 avril 2017, Grosser a signé une tribune de chercheurs et d’universitaires annonçant avoir voté pour Macron au premier tour de l’élection présidentielle et appelant à voter pour le même au second tour. C’est dire le niveau politique du bonhomme.

Relisez votre parent très chère famille : « En tout cas, ma mère a tranché d’emblée la question : elle et surtout ses enfants deviendraient pleinement français, écrit-il. Sans perdre pour autant la connaissance de la langue allemande : pourquoi l’assimilation aurait-elle impliqué la perte d’atouts, dont celui de l’accès facile à une autre culture nationale ?

Cette assimilation passait évidemment par l’école.

Le 5 janvier 1934, je suis rentré en classe de dixième au collège municipal de Saint-Germain. À la première récréation, les petits camarades m’ont demandé “ Comment tu t’appelles ?”. Sans doute traumatisé par les coups reçus comme petit Juif dans la cour d’une école de Francfort, j’ai cru que c’était une injure et je leur ai tapé dessus. Mais, en fait, l’accueil fut amical. Surtout de la part de l’institutrice qui me prit en mains, d’autant plus que j’étais le seul petit immigré de la classe, si bien que je suis passé en neuvième dès Pâques et en huitième à la rentrée d’octobre. Les trois admirables institutrices m’ont si bien formé que j’ai pu ne pas faire de septième et entrer en sixième dès la rentrée d’octobre 1935, me retrouvant ainsi dans la norme française puisque j’étais né le 1er février 1925.

La France était peut-être le seul pays au monde où chaque bambin apprenait l’histoire nationale pratiquement dès le début de sa scolarité : c’est la source à la fois d’un chauvinisme inaltérable et d’une assimilation à la réflexion prodigieuse. Lorsque, bien plus tard, je me suis surpris à un cours à dire aux étudiants, « En 1914, nous avons », le « nous » désignant évidemment les soldats français, alors que mon père avait été pendant quatre ans médecin officier dans l’armée allemande se battant contre la France, je me suis dit, tout en continuant à parler : « Assimilation pleinement réussie ! Jeanne d’Arc est bien mon arrière-grand-mère, Napoléon mon grand-père et Goethe un grand écrivain étranger ! ».

On dirait du Zemmour.

La famille du saint homme veut donc interdire à quelqu’un qui n’est pas dans le camp idéologique de Grosser, le camp des mondialistes immigrationnistes, de le citer.

Je signale à la famiglia que j’ai cité Alfred Grosser dans mon bouquin Immigration : Le naufrage français page 90 : « L’histoire personnelle de chacun aura le sens qu’il lui aura donné. »

Celle des membres de cette famille est grandiose d’imbécillité.

Marcus Graven

 

 

 




Pourquoi les Français sont-ils devenus de petits animaux craintifs ?

Devant les pharmacies, des queues d’attente pour les tests.

Le gouvernement a encore changé les règles : passe sanitaire avec deux doses, puis avec trois ; validité du passe réduite à six mois, puis cinq, puis quatre ; passe sanitaire devenant passe vaccinal c’est-à-dire document à durée illimitée ; obligation de la 3e dose aux personnes de plus de 65 ans, puis de plus de 18 ans…

Le but de cette violence dans les injonctions est de briser toute résistance, de modifier les comportements et les personnalités, de maintenir un contrôle absolu sur la grande majorité de la population. Le socle du quotidien, le contrôle de l’avenir proche est anéanti. Il faut donner à l’individu la sensation de se mouvoir dans des sables mouvants qui peuvent l’engloutir à la moindre désobéissance. Les Français ont été transformés en petits animaux craintifs, épuisés, sans aucune velléité de révolte.

Un plan cohérent conduit sur trois axes.

Le premier a été d’imposer un comportement infantile à la population : rédiger pour soi-même une autorisation de sortie, se masquer en extérieur dans des rues désertes ou sur un sentier côtier en plein vent, ne pas s’éloigner à plus d’un kilomètre de chez soi. Le contrôle pointilleux des forces de l’ordre visait à transformer les citoyens en enfants dociles et, à terme, à désintégrer leur amour-propre. Aujourd’hui, il s’agit d’encourager les vaccinés ayant apprécié leur dose de rappel à reprocher aux autres (surtout aux non vaccinés) d’être les uniques responsables de leurs désagréments. Ils n’ont pas eu l’attitude adéquate, c’est bien fait pour eux. Des comportements de cour de récréation pour ne pas voir l’insupportable de la situation.

Deuxième axe : détruire toute possibilité de prévoir l’avenir et donc de s’y préparer. Un environnement imprévisible fragilise. L’individu dissocié de son quotidien n’a guère de choix. Il lui est presque impossible de ne pas coopérer avec les autorités sauf, peut-être, s’il est un retraité en bonne santé et sans désir particulier de retrouvailles familiales. Pour les autres, tout refus signifie pas d’accès à l’école, à son travail, aux soins, pas de voyage, sans parler des loisirs.

Dernier axe : envoûter la population par la peur de la maladie et de la mort. Peur dont se moquent parfois ouvertement les responsables politiques en faisant des fiestas à l’Élysée ou des dîners à la table d’un ministre. Les Français sont privés par la peur (“le couard pense avec ses jambes” – Ambrose Pierce) de la faculté d’analyse de la situation. Aucune réflexion sur la politique du gouvernement qui, par exemple, n’a pas créé un lit de réanimation supplémentaire en deux ans de crise pandémique. La presse est la complice absolue de cette stratégie de l’annihilation du raisonnement par la terreur. Exemples en une du Télégramme de Brest du 16 décembre : « Marcel Meys, le doyen des Français, est mort de la covid à 112 ans » (à cet âge, le décès ne semble pourtant pas la cause première d’une disparition), « Un vaccin anti-covid doit être administré à tous les 5-11 ans à partir de lundi » (la transformation d’une question en phrase affirmative est-il innocent ?). Mensonge, omission, amalgame, la recette de la presse française.

La peur a également diffusé quand il a été ordonné de couper les personnes âgées des Ehpad du monde extérieur et d’affaiblir de cette façon le lien avec les familles. Cette stratégie a favorisé le syndrome de glissement. Le décès en Ehpad était aussitôt étiquetée “covid”. La peur et la culpabilité des familles n’en était que fortifiée. La société tremblait.

La peur théorisée par le gouvernement a étouffé la réaction des Français contre la tyrannie sanitaire. Et la situation qui se prolonge amoindrit la volonté de résistance et l’énergie nécessaire pour alimenter celle-ci. Plus l’on tarde à agir, moins on est capable de s’opposer aux diktats gouvernementaux.

Une fois commencée, il est presque impossible de stopper la contagion de la soumission. L’individu se désagrège et malgré de bonnes intentions demeure coi face au pouvoir. Il disparaît dans une masse malléable. Les rares récalcitrants – faux passes sanitaires – sont réprimés sous l’œil des caméras. Les obéissants sont récompensés comme ce type se vantant d’avoir devancé le rappel de sa 3e dose filmé comme un bon élève à une remise des prix de fin d’année. Les obéissants anticipent les ordres de l’État : ils envoient Papi et Mamie manger la bûche dans la cuisine, garde le masque quand ils sont seuls au volant de leur voiture, dénoncent les récalcitrants, se font tester avant le réveillon. Ils ne seront pas plus de quatre avec la dinde et ouvriront les fenêtres dix minutes par heure.

Plus la tyrannie est absolue, plus le sujet désire s’intégrer à la puissance tyrannique tout en niant l’existence de cette dernière. Il prétend, pour ne pas voir la souillure de sa dignité, que tout ce qu’il fait, il le fait en conscience, pour le Bien, pour se protéger et protéger les autres. Parce qu’il croit aux vaccins à 200%.

Nous sommes depuis bientôt deux ans dans une dystopie. La mainmise du pouvoir sur notre indépendance, sur notre autonomie, sur nos libertés à la fois physiques et intellectuelles devrait entraîner la conclusion que nous sommes sous une tyrannie. Et pourtant…

Le point de non-retour a-t-il été franchi ?

Les Français se sont-ils donc tant avilis qu’ils ne peuvent plus penser la résistance que comme un complotisme ?

Marcus Graven