L’islam à la crèche
Ce matin, mon épouse s’est rendue dans la future crèche de notre petite fille. Elle en est revenue furax. Je vais vous raconter comment après avoir durement pris conscience que nous vivions dans une société qui, de plus en plus, inverse ses valeurs, nous allons maintenant devoir faire face à une autre forme d’inversion, plus grave encore. Nous avons trois enfants et leur bien-être nous préoccupe. Nous essayons de leur donner l’alimentation la moins toxique possible et comme beaucoup de gens, nous avons des convictions. Nos convictions ne nous sont pas tombées du ciel, elles sont le fruit de recherches, de lectures et d’expériences. Dans un monde de plus en plus toxique, nous essayons de faire de notre mieux.
Quand mon épouse a précisé à la puéricultrice qu’elle ne souhaitait pas que notre fille consomme des produits laitiers, celle-ci lui a répondu que les seules restrictions alimentaires tolérées sans certificat médical étaient celles d’ordre religieux. En prenant comme exemple l’interdiction de consommer de la viande de porc, je doute que la puéricultrice faisait allusion au judaïsme, inexistant dans notre commune. Ces directives viennent de l’ONE (Office de la naissance et de l’enfance), un organisme incontournable dans la santé et l’éducation des enfants belges. Jusqu’à ce jour, je pensais que dans une crèche, premier lieu social des enfants aux prémices de leur vie, le bon sens régnait en maître. Hé bien non ! Si vous voulez protéger vos enfants de certaines substances que vous estimez dangereuses pour leur santé, oubliez les arguments scientifiques et trouvez-vous une religion qui les interdit.
C’est purement et simplement de la discrimination. En quoi nos convictions alimentaires ont-elles moins de valeurs que celles des musulmans. J’irai même jusqu’à affirmer qu’elles sont bien plus crédibles puisqu’elles ne sont pas basées sur une croyance dépourvue d’argument scientifique. L’ONE a choisi l’inverse du bon sens en privilégiant l’argument religieux. Vive le progrès ! Je me demande comment la puéricultrice réagirait si je lui disais que ma fille ne peut pas consommer de viande le vendredi !
Nicolas Olivier