Tête de nègre : réflexions sur la vidéo de Pierre Cassen

Cher Monsieur Cassen,

Comme je lis Riposte Laïque depuis plusieurs mois et que je ne rate jamais vos petites vidéos, vous me permettrez de vous appeler Pierre…

Votre commentaire sur les tête-de-nègre était particulièrement intéressant, même si vous avez oublié quelques points :
Ainsi je pense qu’il faut apprendre très vite à nos enfants à ne “plus avoir peur du noir”, c’est déjà du racisme, obligeons-leur à dire :
“Je ne supporte pas l’absence de lumière dans ma chambre le soir”. Bon d’accord c’est plus long à dire mais cela habitue les gamins à élaborer une vraie phrase avec une double négation en prime et puis c’est surtout politiquement correct.

Il faut de plus arrêter cette manie qui consiste à faire toujours jouer les blancs en premier lors d’une partie d’échecs.
Arrêtons d’associer le noir à la mort, osons repeindre les corbillards en rose ou vert anis…

Et vous les Réunionnais, pourtant si tolérants, comment osez-vous dire que vous êtes dans le “fénoir” chaque fois que vous avez un coup de mou ? Un peu de respect, s’il vous plaît, sachez que votre île fait partie du continent africain !
Quant aux Blancs, arrêtez une fois pour toutes de rire jaune, sachez que l’on peut vous battre en neige à tout moment…

On pourrait penser que Blancs et Noirs seraient sur un pied d’égalité sur le plan de la physique, dans la mesure où le blanc et le noir ne sont pas considérés comme des couleurs. Hélas, trois fois hélas, il y a encore un lézard, le noir étant l’absence totale de couleurs et le blanc la somme de toutes les couleurs (la fameuse expérience du disque comportant les couleurs de l’arc-en-ciel et qui apparaît blanc quand il tourne à toute vitesse).

J’ai beaucoup apprécié la chute sur le fait qu’une blanche vaut deux noires, car, en 1999, une Martiniquaise, pourtant professeur des écoles, donc avec un minimum de bon sens, a déclaré tout de go que la musique était raciste du fait d’une blanche = deux noires.

J’aurais pu lui faire remarquer que l’origine du solfège est due à un moine italien du XIe siècle, Guido d’Arezzo, qui bien évidemment n’avait jamais vu un Noir de sa vie et qui ne savait même pas qu’il en existât… D’abord avec quatre lignes, la portée est passée à cinq au moment de la Renaissance, quant à la forme de la clé de sol, c’est juste un “G” calligraphié car à cette époque les notes étaient désignées par des lettres, A pour le “la”, B pour le “do”, ce qui fait G pour le “sol”, notation qui existe toujours dans les pays anglo-saxons. Donc il n’y a aucune connotation raciste là-dedans, mais comment expliquer cela à une conne (pardonnez-moi l’expression) ?

Elle aurait été capable d’exiger que toutes les partitions soient réécrites, donc la ronde doit être toute noire (logique !), on noircit les blanches et on blanchit les noires, CQFD. Quid des croches (simples, doubles, triples ou quadruples) ? Cela ferait DES MILLIARDS DE PARTITIONS à refaire, mais que ne ferait-on pas pour l’égalité entre les races ? (Merde j’ai utilisé un mot interdit !).

Comme m’a dit un jour mon fils “le racisme, c’est comme les Noirs, ça ne devrait pas exister”.
Merci de me lire et sans doute à bientôt !

Philippe Dru, retraité de l’Éducation Nationale à Saint-Martin (Guadeloupe)