17-4-1975 : les rouges à Phnom Penh, aujourd’hui ils tiennent Paris
Elle est de retour la catin révolutionnaire, jambes écartées, gueule au vent, dans cette attitude de provocation vulgaire propre à la manifestation des incultes enivrés d’ignorance.
Elle traine ses revendications comme autant de maladies honteuses, la syphilis de la pensée marxiste, la vérole du maoïsme, et les crachotements sanglants de la tuberculose trotskyste.
On la croyait défunte, déracinée, on espérait que des dizaines d’années d’errements mortels des empires communistes avaient servi de leçon, et que des dizaines de millions de morts assassinés à coups de pelle, de privations, ou d’une balle dans la nuque intimeraient aux fils et petit-fils de salauds une raison de se taire.
Mais on avait tort.
Elle n’était qu’en veille, assoupie à peine au creux de nos bras, ne dormant que d’un œil et tapie dans nos veines, pour attendre tel un serpent abrité sous la pierre qu’une main malheureuse ne s’y glisse pour mordre !
Elle est là, partout, dans « l’organisation » de nos ministères et administrations, dans les syndicats subventionnés, dans les corps de métiers protégés, dans les universités et les lycées, partout la gueuse écarlate a fait son nid d’où elle n’attend qu’une occasion pour se répandre telle un pus à l’odeur pestilentielle.
Elle revendique à chaque occasion, défilant dans les rues avec cette morgue ignoble et le dégoût des autres aux lèvres, l’aveuglement et l’abrutissement crasseux des masses comme mot d’ordre, portant les oriflammes sanguinolents comme autant de têtes au bout des piques.
Elle ne sait pas parler, elle gueule.
Elle ne sait pas discuter, elle éructe.
Elle ne sait pas raisonner, elle impose.
Le débat ne la satisfait que lorsqu’elle coupe la parole, la réflexion ne lui plait que lorsqu’elle monopolise l’attention, l’espace public ne trouve grâce à ses yeux que lorsqu’elle l’occupe.
Elle se veut défenseur des faibles, mais ne se complait que dans le rapport de force, elle trompe le regard des autres en se déclarant d’une attention toute maternelle, mais au fond d’elle la haine, tel un feu, dévore ses entrailles et cette souffrance elle aime à la répandre.
Moins on l’écoute, plus elle crie : ignorez-la ou faites seulement semblant et telle une harpie jalouse elle vous en veut à mort.
Ecoutez-la ou donnez lui un tant soit peu d’espace, et avec un sourire emprunt d’une moue abjecte, elle vous crachera au visage son âme de traînée grossière et infâme.
Hier, elle entrait le 17 Avril 1975 dans Phnom Penh, au son des commentaires élogieux des journalopes et des intellectuels de salon qui y voyaient la marche vers la Liberté… les cons !
Toute prête pour enfin se venger du nouveau peuple, son dogme hideux allait mettre des millions de personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards et infirmes sur les routes vers un exil de l’intérieur qui allait tuer près de deux millions de personnes, soit un quart de la population.
La salope écarlate allait imposer sa lutte des classes en assassinant systématiquement les professeurs, les militaires, les étudiants, les ingénieurs, les lycéens, les commerçants, mais aussi les porteurs de lunettes assimilés aux intellectuels.
Elle allait, toute aussi convaincue de ses raisons qu’aujourd’hui, supprimer par décret la famille, l’éducation, la logique, et toutes les valeurs que l’on attribue à un être humain pour le distinguer d’un animal.
Et, tel un monstre dévorant son propre corps, s’autodétruire en éliminant les membres de son propre camp.
Parce que la gueuse est comme ça, elle n’arrive à prendre de la valeur qu’en dégradant celle des autres autour d’elle, parce que nul part où l’intelligence et la valeur existent, elle ne peut trouver sa place.
La destruction physique et la déconstruction mentale sont ses armes de prédilection, car elles font appel à ses meilleurs bas instincts et ses seules compétences.
Hier, en son nom meurtrière de masse, aujourd’hui sans honte encore dans nos rues, elle défile; depuis Mélenchon et ses simagrées en passant par ces attroupements syndicalistes communistes, jusqu’à ces bandes de casseurs gauchistes violentes qui errent dans nos rues, le mot d’ordre est le même : il faut détester l’autre, le combattre, et le détruire s’il est différent.
La lutte des classes c’est le poison qu’elle distille, le salarié contre le petit patron, le consommateur contre le commerçant, l’étudiant contre le professeur, et le professeur contre la profession libérale.
L’important c’est de haïr, mais haïr en suivant la règle de « l’angkar* » et au nom de l’humanisme, et en reprochant à « l’autre », cet alter ego détestable, d’être la cause de tous les maux.
Accusant celui qui voit le soleil d’être coupable de l’état de l’aveugle.
La putain rouge du 17 Avril.
Philippe Taylor
*angkar : organisation en Khmer, nom du gouvernement des khmers rouges de 1975 à 1979