Il serait temps que la CGT et les autres syndicats redeviennent laïques
Dans ce beau Riposte Laïque n° 287 je relève une article intéressant de M. Courtot qui entend porter une note sympathique à la CGT après la scission de 1939 (Pacte Germano Soviétique) tout en rappelant lui même en caractère gras que le Stalinisme faisait la loi à la CGT, donc acte.. C’est à dire, celle qui restera dans l’Histoire sous le nom de “vieille” CGT. En effet la CGT est sous l’autorité de Léon Jouhaux (Pris Nobel de La Paix en 1951) depuis 1909 qu’il quittera en 1947 pour fonder la CGT-FO par respect à l’indépendance syndicale face aux Partis politiques, au Gouvernement et aux Confessions religieuses et en total respect de la Charte d’Amiens (1906). Concept dont Benoit Frachon, son successeur, en aura cure sous la pression de la 3è Internationale communiste et ses 21 conditions de Moscou.
M. Courtot nous refait le coup, en toute sympathie si j’ose dire, de la Sécurité Sociale comme si la CGT de l’après Léon Jouhaux en aurait l’exclusive paternité. Or la CGT de Léon Jouhaux peut légitimement se targuer d’avoir revendiquer dès 1918 un Conseil National Economique qui verra le jour en octobre 1946 sous le nom de Conseil Economique et Social. Il contribuera fortement aux réformes concernant les conventions collectives, les congés payés, la semaine de 40 heures et la Nationalisation de secteurs collectifs d’activités.
Quant à la Sécurité Sociale issue du Conseil national de La Résistance verra le jour sous les trois ordonnances du 30 décembre 1944 et du 4 et 19 octobre 1945, avec les Nationalisations, les Comités d’entreprise. Les idées qui sous-tendent doivent peu au comité des experts du CNR plus préoccupé par les questions économiques que par la protection sociale.
L’organisation des retraites sera intégrée au système français de Sécurité Sociale, issue de la loi du 30 avril 1930, dont Ferdinand Buisson CGT-U sera contre, dont la création est confiée, en novembre 1944, à Pierre Laroque qui avait rejoint Londres en 1943 et qui est nommé Directeur des Assurances sociales et de La Mutualité. Donc avec d’autres Mouvements, Mutualistes notamment, la CGT de Léon Jouhaux a bien été une force de proposition incontournable dans cette évolution sociétale mais dont la CGT de Benoit Frachon ne pourra s’en répartir sinon en inventant des élus communistes pseudo-fondateurs notamment A.Croizat et M. Paul, sans enlever quoi que ce soit a leurs actions sociales de l’époque, dans le Gouvernement provisoire de F. Gouin du 23 janvier 1946. Le Général De Gaulle ayant démissionné le 19 janvier 1946. Cette loi dite du 22 mai 1946 sera limité aux salariés du Commerce et de l’Industrie.
Quant aux valeurs opposables à une politico-religion, la CGT ne peut se targuer de quoi que soit en la matière, rien ne laisse à penser qu’elle est eu un quelconque positionnement, comme les autres Centrales Syndicales d’ailleurs.
La CGT, dans sa constance de courroie de transmission du Parti Communiste, n’a eu de cesse de prendre position doctrinairement contre les intérêts de La France et de manière conséquente après la scission de 1947. A mon humble avis je n’ai vu nulle part AUCUNE organisation syndicale prendre position sur cet entrisme politico-religieux que provoque volontairement les tenants de l’islam dans les Entreprises Françaises ou installées en France.
Il serait peut être temps que les Organisations Syndicales, sauf la CGT-FO et la CFTC, se réclament de la Charte d’Amiens dans l’article premier de leur Statut, véritable Laïcité des Salariés, pour garder leur fière indépendance vis-à-vis des Partis Politiques, des Pouvoirs Publics et des Confessions Religieuses et, de ce fait, ne tolérer aucun accommodement politique et religieux dans leurs rangs, dans les Entreprises de notre Pays.
La CGT-FO cela est fait depuis sa création, mais LE calendrier, d’un Syndicat dit de base, dans une Entreprise de constructions d’automobiles fait plus que désordre, quant à la CFTC, elle relève de la Morale Chrétienne, tout un programme dans notre univers syndical qui remonte aux motifs de sa création en 1919.
Robert FITTE