Débarrasser Paris d’Hidalgo, sans livrer notre capitale à Macron
Les élections municipales parisiennes auront lieu dans un an. Si les grands médias parlent beaucoup d’Anne Hidalgo, bien sûr, qui vole au secours de Glucksmann, avec le résultat prévisible, de la primaire LREM, de Rachida Dati et de Marcel Campion, personne ne parle du plus parisien des Parisiens, notre ami Serge Federbusch, tête de liste de « Aimer Paris », soutenu par le Rassemblement National et d’autres composantes de la droite patriotique. Raison de plus pour combler cette lacune…
Je suis un vrai Titi parisien…
Riposte Laïque : Vous êtes donc candidat à la mairie de Paris, à la tête d’une liste « Aimer Paris ». Avant d’aborder cette question, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Serge Federbusch : Je vais être prétentieux d’entrée mais s’il n’y avait qu’un Titi parisien je serais celui-là ! Je suis né dans le XIIe arrondissement, à l’hôpital Saint Antoine et, depuis, je crois avoir étudié, travaillé ou vécu dans la plupart des arrondissements. J’étais élu de Paris et membre du cabinet du maire ; j’aime et connais cette ville de manière presque charnelle pour m’y déplacer sans cesse… enfin… quand les embouteillages d’Hidalgo ne m’en empêchent pas ! J’étais longtemps de « gauche » tendance libérale patriotique mais l’expérience des dévoiements idéologiques et politiques des clans qui se réclament de la gauche m’en ont éloigné et même écœuré. Je suis consterné par la tournure des événements municipaux, la tiers-mondisation de ma ville et plus encore l’inertie criminelle des soi-disant élites face aux périls qui nous menacent nationalement. Les trois principaux étant la propagation d’un islam qui sert de ciment culturel à des populations exogènes qui ne partagent pas nos valeurs de liberté, une enflure bureaucratique du secteur public qui tue les initiatives privées et la soumission à une Europe elle-même soumise aux intérêts à court terme de l’Allemagne.
J’ai compris que derrière un discours de gauche, Delanoë, puis Hidalgo, livraient Paris aux grands groupes privés.
Riposte Laïque : Vous venez donc de la gauche, comme nombre de contributeurs de Riposte Laïque, et étiez dans l’équipe de Bertrand Delanoë. Quel a été le détonateur qui vous a fait quitter cette équipe, puis ce camp ?
Serge Federbusch : ÀParis, le constat que tout n’était guidé que par la com’, le clientélisme et le communautarisme dans la politique de Delanoë. Concrètement, derrière un verbiage écolo-gauchisant se cachent des relations douteuses avec de grands groupes privés qui se servent de Paris comme terrain de chasse et argument commercial. Dans le dossier des Halles ou du Parc des expositions de la porte de Versailles, les intérêts municipaux sont soumis à Unibail ; au bois de Boulogne ou à la Samaritaine, à ceux de LVMH. En retour, les médias sous influence des oligarques bichonnent Hidalgo malgré l’accumulation insensée de ses échecs : Autolib’, Vélib’, Les Halles, le 104, les marchés publics annulés en cascade, la saleté, les migrants, etc.
J’ai toujours été un militant de la liberté
Riposte Laïque : On vous a connu comme fondateur du site Delanopolis, puis président du Parti des libertés, et à présent à la tête d’Aimer Paris, pour cette campagne. Quelle est la continuité de tous ces différents engagements ?
Serge Federbusch : L’amour de la liberté individuelle et celui de ma ville et de mon pays qui, jusqu’à présent, étaient des cadres perfectibles d’épanouissement de cette liberté mais sont devenus ces dernières années des corsets de contraintes. Entre Hidalgo et ses interdictions et Macron et ses Flash-Balls, la liberté des Parisiens comme celle des autres Français se réduit comme peau de chagrin.
L’incendie de Notre-Dame est un terrible résumé des dérives de la France
Riposte Laïque : Je suppose que, comme tous les vrais Français, vous avez été bouleversé par l’incendie de Notre-Dame. Quelle est votre réaction de Parisien devant les différentes réactions d’Emmanuel Macron, et quelques projets pour le moins déroutants ?
Serge Federbusch : L’incendie de Notre-Dame est un terrible résumé des dérives de la France : impéritie des pouvoirs publics, négligence du patrimoine surtout s’il est de religion catholique et donc détesté par la gauche et, pour couronner le tout, fuite en avant dans la com’ pour faire oublier ces échecs. Le premier objectif de Macron avec son fumeux concours international est d’éviter qu’on ne parle trop des circonstances qui ont conduit à ce que le monument le plus visité au monde soit si peu surveillé et entretenu. De même, les secours ont tardé à cause des travaux d’Hidalgo sur la voirie mais aucun média n’a repris cette infirmation ou enquêté plus avant. Et puis il y a les arrière-pensées de transformation du parvis de la cathédrale en centre commercial. Aimer Paris, l’association que je préside et qui présentera des listes dans tous les arrondissements en 2020, va dénoncer ces magouilles et proposer des solutions alternatives respectueuses de ce trésor mondial.
Nos réunions font salle comble, nos affiches sont partout
Riposte Laïque : Vous paraissez donc souhaiter, à la tête de votre équipe, réussir ce que Robert Ménard a fait à Béziers : « l’Union des droites ». Pourtant, pour les gens, aujourd’hui, vous paraissez peu connu, on parle plutôt de Rachida Dati, ou de Bournazel, pour incarner à Paris l’opposition de droite à Hidalgo. Seriez-vous prêt à travailler avec LR ?
Serge Federbusch : La notoriété se construit. Malgré l’omerta et le black-out des médias du pouvoir, celle de mon association et la mienne ne font que grandir. Les efforts militants, les tracts, les affiches, les rencontres avec les Parisiens font plus que les colonnes de journaux qui ne sont plus ni lus ni crus. Quant à celle de Bournazel, vous lui faites beaucoup d’honneur en pensant qu’elle est si importante que cela !
Riposte Laïque : Où en est votre campagne, et qui vous a déjà apporté son soutien ? D’autre part, sur qui comptez-vous ?
Serge Federbusch : Nos réunions font salles combles, nos affiches sont partout, nous avons reçu le soutien du Rassemblement National et du Rassemblement pour la France et j’espère obtenir rapidement, après les Européennes, celui de tous ceux qui à droite et au centre ne veulent ni d’Hidalgo ni de Griveaux. Je suis sûr que beaucoup de militants et même d’élus de LR, que je connais personnellement, finiront par rejoindre ce combat.
Macron choisira Griveaux
Riposte Laïque : Quel est votre regard sur la bataille interne féroce pour obtenir l’investiture de LREM, entre Griveaux, Majhoubi et quelques autres ?
Serge Federbusch : Macron choisira Griveaux car il lui doit beaucoup et que ce dernier doit savoir pas mal de choses sur leurs petits secrets de campagne. Sauf si Griveaux dévisse et qu’il tente alors un coup de com’ autour de Villani pour émoustiller le bobo.
Riposte Laïque : Et que pensez-vous de la candidature de Marcel Campion, qui paraît déterminé à mener la vie dure à Anne Hidalgo ?
Serge Federbusch : Rien de ce qui est contre Hidalgo ne m’est étranger sauf s’il est macroniste. Marcel Campion et ses militants sont les bienvenus chez Aimer Paris dès lors qu’ils rejoignent nos projets et nos valeurs, ce qui m’apparaît tout à fait possible.
Nous devons revenir aux fondamentaux d’une saine gestion
Riposte Laïque : Quelles seront vos prochaines initiatives, et quel type de campagne comptez-vous mener, durant une année ? Quelles seront vos axes de bataille ?
Serge Federbusch : Nous devons revenir aux fondamentaux d’une saine gestion municipale et retrouver le Paris que nous aimons. Propreté avec la « cantonisation » et l’incitation à l’effort des personnels, sécurité avec une police municipale présente dans les quartiers qui se transforment en zones de non-droit, baisse des impôts, traitement rationnel de la circulation avec un nouveau réseau de tunnels et parkings souterrains pour offrir une alternative préalable au recul de l’usage de l’automobile, plan d’urgence pour le patrimoine, notamment les églises, droit à l’acquisition du logement pour les locataires de HLM avec fin immédiate des préemptions municipales ruineuses qui font monter artificiellement les prix et chassent les familles parisiennes, vaste plan de solidarité pour les seniors isolés, fin des subventions aux associations vautours de copains et coquins d’Hidalgo, réduction des budgets de com’ et fin des véhicules de fonction pour les élus, etc. Le chantier et immense !
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Serge ?
Serge Federbusch : Je salue votre action pour la défense de la laïcité. Si demain je suis maire de Paris, votre combat sera pour nous une source d’inspiration.
Propos recueillis par Pierre Cassen