Arte.Tv propose au visionnage un excellent documentaire intitulé « Les livres qu’Hitler n’a pas brûlés ». Une recherche historique foisonnante ouvrant la voie a des réflexions plus contemporaines…
Le film de Jascha Hannover et Claus Bredenbrock (1) propose de partir de l’étude des trois bibliothèques personnelles d’Adolf Hitler, rassemblant, à Berlin, Münich, Berchtesgaden, près de 16.000 ouvrages. Il dévoile les livres ayant contribué à l’élaboration de sa vision du monde. Largement pillées à la libération, ces collections représentent aujourd’hui, pour le moment, un fonds d’environ 1200 titres rassemblés aux USA, conservés à Washington.
Inspirations
L’historien américain Timothy W. Ryback étudie depuis de longues années les livres d’Hitler. Il a consacré un essai à ses lectures. Le dictateur, contrairement à une idée reçue, était un grand lecteur, une sorte de collectionneurs aussi. Dès l’adolescence, le futur Führer est un abonné assidu de la bibliothèque de la cour de Vienne, l’une des plus riches du continent.
Première surprise pour le néophyte, si le chercheur trouve, dans les volumes récupérés, entre autres, des signatures comme celles d’Ernst Jünger (2), de Dietrich Eckard (3), il y découvre aussi des écrivains « non-allemands » comme le Britannique Houston Stewart Chamberlain (4), l’Américain Madison Grant (5), les Français François Bernier (6), Arthur de Gobineau (7)…
Pour Timothy W. Ryback ces ouvrages ont nourri la réflexion politique du dictateur. La civilisation humaine semble avoir porté en elle, depuis des siècles, ce ferment idéologique. Le nazisme « se trouvait sans doute déjà en germe dans notre culture », selon l’écrivain Max Czollek (8). notamment dans les livres n’ayant pas été jetés aux flammes des bûchers.
Autodafés
La plongée du documentaire dans les racines mondialistes de la pensée hitlérienne est passionnante. Son point nodal, justifiant son titre, se situe dans la pratique des autodafés, Christian Adam (9) précise « (les nazis) brûlent des livres publiquement le 10 mai 1933… » (53e minute et suivantes). C’est un message politique, un acte hautement symbolique. Depuis des années, un courant de pensée désignant des « boucs-émissaires » existe. « Ces gens-là attendent un signal… ». Les autodafés ne se limitent pas à Berlin. Ils ont lieu, en 1933, dans plus de 90 villes du Reich. Pour le chercheur, « Il ne s’agit pas d’une action préméditée par le régime, (…) le Ministère de la Propagande, (…) le parti… Elle est orchestrée par des étudiants allemands, (…) le pouvoir la récupère à son avantage… ».
Cette fausse apparence de spontanéité a été programmée de longue date. Certains avaient concocté des « listes noires » pour des évènements de ce type. De nombreux courants, dans la presse, l’édition, la politique, avaient « préparé l’opinion ». La « fabrique du consentement » (autre excellent documentaire Arte – 10) tournait à plein régime (sans jeu de mot) autour de Goebbels.
Si les autodafés condamnaient, initialement, aux flammes des êtres humains (11), ils en sont vite venus aux livres tant la chose écrite a toujours semblé dangereuses aux dictatures de tout poils. Avec parfois, des conséquences irrémédiables pour la mémoire de l’humanité. Si la destruction est étendue, systématique, l’autodafé constitue un élément significatif d’un ethnocide (génocide culturel) (12).
Assassinats
Sur ce point, l’intervention de Delphine Horvilleur écrivain, femme rabbin française (13), à la 56ème minute du documentaire, apporte une sorte de point d’orgue élargissant cette problématique : « (…) L’autodafé, brûler des livres, détruire de la littérature, (…) c’est comme un prélude à la destruction des hommes. ». Eradiquer des mots, annihiler des idées, reste dangereusement proche de l’assassinat de l’humain.
La notice Wikipédia sur les autodafés, d’ailleurs, propose une liste, hélas non exhaustive, sur leur pratique à l’époque moderne, après le nazisme (11 – Histoire récente). Un phénomène récurrent. Il s’est produit dans le passé, arrive encore à notre époque… Adviendra-t-il dans le futur ?
« L’histoire ne se reproduit jamais complètement à l’identique, précise Delphine Horvilleur. Il faut toujours être conscient des modalités, des contextes, qui permettent à certaines formes historiques de se répéter… ».
Fahrenheit 451
La littérature de science-fiction a mis en scène, dans futur d’une dystopie célèbre, « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, une société où la lecture est considérée comme un acte antisocial. Un corps spécial de pompiers y est chargé de brûler tous les livres, leur détention étant interdite… Ce roman a donné lieu à de nombreuses adaptations : François Truffaut au cinéma (1966), une fiction interactive, sous forme de jeu sur ordinateur (1984); une bande dessinée par Tim Hamilton, traduite par Fanny Soubiran (2010 chez Casterman), une pièce de théâtre (mise en scène, univers sonore de David Géry assisté pour la mise en scène par Florence Lhermitte), créée le 16 janvier 2013 au Théâtre de la Commune (Centre Dramatique National d’Aubervilliers), un téléfilm produit par HBO Films, sorti en 2018, réalisé par Ramin Bahrani…
De la (triste) réalité à l’imaginaire (pessimiste), l’autodafé reste un évènement spectaculaire. Une sorte de happening à la sauce seventies version diabolique. Pourtant, l’esprit de dictature, la volonté de s’en prendre aux textes, est le fait d’individus « hystériques » (au sens psycho-sociologique du terme) ayant, eux-mêmes, beaucoup lu, aimant les livres (l’exemple d’Hitler est flagrant), jugeant la nocivité de certains d’entre eux digne de l’effacement, au nom d’un dogme lambda… Ces gens-là ont forcément appris du passé. A l’époque d’internet, des réseaux sociaux, de la dématérialisation des savoirs, le bûcher aurait une efficacité très limitée.
Combustion lente
Il existe cependant une autre forme de destruction, lente, silencieuse, la combustion lente. Ce phénomène délétère vient de toucher l’œuvre d’Agatha Christie. Un article récent du Figaro, intitulé « Agatha Christie, de nouveau dans le viseur des sensitivity readers » relate les faits : « Du nouveau au pays des sensitivity readers. Après Roald Dahl et Ian Fleming, c’est au tour d’Agatha Christie d’être dans le viseur de ces professionnels de l’indignation. D’après le Telegraph , les aventures des détectives Miss Marple et Hercule Poirot, qui doivent être publiées ou qui ont été publiées depuis 2020 ont été réécrites et modifiées par la maison Harper Collins, ce, afin de supprimer tout langage potentiellement offensant à l’égard du lecteur moderne. » (14).
J’entends déjà, d’ici, hurler les thuriféraires des néo-puritanismes postmodernes : vous avez mauvais esprit… En effet ! Le Diable étant dans les détails, j’accepte sans problème cette critique, cette idée, dans le contexte actuel, est hérétique : Satan l’habite !
Retour d’expérience
Les partisans de la pureté ont appris du passé : ils pratiquent le « retour d’expérience ». Les « autodafeurs » de 2023 ne vont pas s’amuser à rassembler les foules pour brûler des livres en place publique. Enfin, pas tout de suite. La méthode décrite dans « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury (15), avec ses pompiers pyromanes, agents d’un gouvernement libricide ayant fait de la lecture un crime, est trop violente dans le contexte bisounoursoïde actuel. Gare aux réseaux sociaux.
Une autre voie aurait été celle du « 1984 » de Georges Orwell (16). Plus soft, pour ainsi dire, même si la violence de masse est très présente dans le monde où vit le héros, Winston Smith. Ce dernier travaille à réécrire l’histoire au Ministère de la Vérité en « effaçant » des documents imprimés. C’est encore trop violent pour les néopuritains : le roman d’Orwell suppose des prérequis un peu raides, comme le préalable d’une conflagration nucléaire mondiale, des sociétés dévastées, des ruines permanentes, un état de guerre sans fin, l’installation de gouvernements totalitaires répressifs (pléonasme !). Cependant, il y a dans l’intrigue cette idée de la « novlangue » (17) : là ils tiennent une piste…
La modification
L’iconoclasme (18), c’est rapide, efficace, bien sûr, hélas, c’est trop tôt pour le pratiquer, le Grand Soir n’a pas eu lieu, les foules n’ont pas encore reçu la lumière. Mieux vaut choisir une autre stratégie. Plus subversive. Pas de flammes, optons pour la combustion lente. En s’en prenant d’abord aux livres, décidément figure haïe de toutes les tyrannies, pas par leur destruction, par leur modification.
Dans un article de « L’Obs » intitulé « Le Club des Cinq a perdu son passé simple (et pas mal d’autres choses aussi) » (2017), la journaliste Anne Crignon décortique les méthodes éditoriales pour édulcorer la littérature pour la jeunesse. Il me semble que la revue « Eléments » en avait aussi parlé bien avant cette date, je n’ai pas pu hélas en trouver la référence…
Il fallait commencer en douceur. Même si des associations d’anciens lecteurs se sont élevées contre cette pratique, elle a perduré. En effet, elle était faite « au nom du bien commun », pour un accès plus facile aux livres : disparition du passé simple (tout est au présent), des termes jugés « désuets », plus d’images, moins de mots, éradication des anachronismes… Bref, il fallait faire une série « «divertissante, attrayante et facile » (article cité) comme l’expliquait Myriam Héricier, directrice des Bibliothèques rose et verte. Ça se vend mieux.
Après tout, la méthode a prouvé son efficacité à la télévision ! : « Libérer du temps de cerveau libre pour Coca-Cola » (20). Personne n’ayant hurlé à l’ethnocide culturel, passez muscade, le pli était pris. Le reste a suivi. Il est d’ailleurs significatif de constater où se trouvent les premières cibles de cette purification à l’eau de javel : dans la culture populaire. Après Enid Blyton, ce furent Roald Dahl, Ian Fleming, Agatha Christie… Choisir ainsi la paralittérature est très malin, très pervers aussi au fond : en s’attaquant à ces « formes d’écrits qui se situent en marge de l’institution littéraire » (21), les censeurs risquent moins le scandale. Relooker Le Club des Cinq, cela ne va choquer (presque) personne. Perversion / subversion, une vieille stratégie soixante-huitarde…
Anesthésie
Alice Develey révèle la suite dans son article du « Figaro » (supra 14) : « Joyce Carol Oates a relayé l’information sur son compte Twitter en prédisant la prochaine cible des sensitivity readers : :next Louis-Ferdinand Céline. ».
Céline ! Sa prose passé au chlore va se retrouver… chloroformée. Normal, en attaquant la langue, les néopuritains veulent pratiquer une forme d’anesthésie… pour le bien des lecteurs, évidemment, pour leur éviter des chocs émotionnels. De l’anesthésie à l’amnésie, il y a juste un pas, c’est une question de posologie, ça s’appelle un effet secondaire.
Partant, j’imagine le catalogue de la future littérature aseptisée : Stephen King sans gore, Balzac sans banquiers, Hugo sans pauvres, Steinbeck sans misère, Zola sans violence, Simenon sans salaud, Verne dégenré… Une liste sans fin de l’ennui habillé des oripeaux de l’uniformité.
Eugénisme
Ah, il manque un détail croustillant. Pour être efficace, l’asepsie doit être totale, la prophylaxie doit aussi contaminer l’orthographe : tous ces nouveaux livres seront un jour rerédigés en… écriture inclusive. La « Fabrique du Crétin » chère à Jean-Paul Brighelli (22) pourra alors tourner à plein régime. C’est une sorte d’eugénisme (23) appliqué à la littérature… D’ailleurs, de cet « ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population en fonction d’un cadre de sélection prédéfini », il est beaucoup question dans le documentaire Arte de de Jascha Hannover et Claus Bredenbrock (supra note 1). Décidément, oui, le Diable est dans les détails.
La rouille
Certes, ce glissement progressif de la métaphore peut choquer :passer des autodafés nazis à la réécriture d’Agatha Christie, c’est du pathos. Peut-être. La rouille est une combustion lente. Personne ne peut nier son caractère discret, imperceptible, souvent, pervers, dirais-je même (surtout s’il est provoqué), terriblement destructeur. Sur les ferrailles du béton armé elle peut provoquer des catastrophes.
Maxime Le Forestier (24) l’a très bien chantée :
« Elle teinte bien les feuilles d’automne, elle vient à bout des fusils cachés
Elle rongerait les grilles oubliées dans les prisons, s’il n’y venait personne »
C’est vrai, l’oxydation des métaux fait de magnifiques photos de décrépitudes esthétiques. Hélas, elle commence petit, elle finit grand.
« La rouille aurait un charme fou, si elle ne s’attaquait qu’aux grilles »
Elle ne saurait s’arrêter là…
Augustin Meaulnes
Sources :
– 1 https://www.arte.tv/fr/videos/100242-000-A/les-livres-qu-hitler-n-a-pas-brules/
Sera diffusé le mercredi 10 mai à 09h25 à la télévision. Visible sur ARTE.TV jusqu’au 21 octobre 2023. 92 minutes.
– 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger
– 3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Dietrich_Eckart
– 4 https://fr.wikipedia.org/wiki/Houston_Stewart_Chamberlain
– 5 https://fr.wikipedia.org/wiki/Madison_Grant
– 6 https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bernier_(philosophe)
– 7 https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_de_Gobineau
– 8 https://www.goethe.de/ins/ca/fr/kul/ges/rad/mcz.html
+ https://en.wikipedia.org/wiki/Max_Czollek
– 9 https://www.fischerverlage.de/autor/christian-adam-1006443
+ https://data.bnf.fr/ark:/12148/cb16613762f
– 10 Documentaire Arte :
https://www.facebook.com/100064826116478/videos/propaganda-la-fabrique-du-consentement-arte-/2348625901969806/
https://www.senscritique.com/film/propaganda_la_fabrique_du_consentement/34788359
– 11 https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodaf%C3%A9
– 12 Op. cit supra en 11 : paragraphe sur les autodafés de livres.
– 13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Horvilleur
– 14 https://www.lefigaro.fr/livres/apres-roald-dahl-et-ian-fleming-agatha-christie-censuree-par-les-sensitivity-readers-20230327
– 15 https://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_451
– 16 https://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)
– 17 https://fr.wikipedia.org/wiki/Novlangue
– 18 https://fr.wikipedia.org/wiki/Iconoclasme
– 19 https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20170406.OBS7659/le-club-des-cinq-a-perdu-son-passe-simple-et-pas-mal-d-autres-choses-aussi.html
– 20
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_de_cerveau_humain_disponible#:~:text=Le%20%C2%AB%20temps%20de%20cerveau%20humain,temps%20de%20cerveau%20humain%20disponible%20%C2%BB.
– 21 https://fr.wikipedia.org/wiki/Paralitt%C3%A9rature
– 22 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Brighelli
– 23 https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme
– 24 © Maxime Le Forestier.
https://www.paroles.net/maxime-le-forestier/paroles-la-rouille
Excellent texte. Hier les autodafe. Aujourd’hui la “méthode douce” à la sauce bien pensance avec tout ce que cela comporte. Le résultat ne peut qu’être le même. Tôt ou tard.
Céline passé à la moulinette de ces tarés, il ne restera plus grand-chose, un tiers, voire un quart au mieux du contenu de ses livres. Dans un petit livre qu’il a consacré à Céline justement, publié en 2009, Philippe Sollers dresse une liste des auteurs qui seraient susceptibles d’être censurés, que des grands noms de la littérature et de la philosophie, de Shakespeare à Céline en passant par Voltaire et Dostoïevski !… Pire que dans l’URSS de Staline et de ses successeurs !
Ceux qui aiment les livres, trouveront tous les romans cités par l’auteur, soit dans un vide-grenier, soit dans une brocante, soit encore dans des lieux, marchés, gare, où ils les auront pour rien …
Quand aux livres documentaires, scientifiques, les acheter d’occasion, ou les obtenir, parfois, dans les endroits cités ci-dessus, je parle là des livres déjà anciens, c’est, pour le moment, très très facile …
Mais comme de moins en moins de gens veulent prendre un livre pour leurs moments de détente …
Personnellement, si j’ai lu toute la collection “Le club des 5” , “Le clan des 7”, dans ma jeunesse, depuis bien longtemps, les seuls romans que je lis, sont ceux de la collection “Fleuve Noir Anticipation” – collection éditée entre 1955 & 1997, soit près de 2000 livres …
Vous ne les trouverez que d’occasion …Certains auteurs sont des prophètes en plus …
Quand les occidentaux ont commis un autodafé mental concernant l’egypto-nubie, qu’est-ce que vous en dites ?
L’IA est là et permet à la secte dégénérée de modifier en permanence l’histoire, les faits, les documents, même nos pauvres fichiers qu’on a stocké il y a des années ne sont pas épargnés.
“La civilisation humaine semble avoir porté en elle, depuis des siècles, ce ferment idéologique. Le nazisme « se trouvait sans doute déjà en germe dans notre culture », selon l’écrivain Max Czollek (8)”
primo, Cette phrase nauséabonde pourrait être revendiquée ou utilisée par les palestiniens, par exemple.
secundo, la chimie et la physique portent t’elles ce ferment idéologique qui a participé à la SGM ?
jouer les intellectuels, pourquoi pas, mais c’ est au niveau philosophique ce qu’est le maire pour la littérature.
AUTODAFES :quelques exemples de livres français gaulois interdits , persécutés , lynchés en France par le régime immigré despotique , oriental , tribal , Cosmopolite , Oligarchique et totalitaire BHLien du PS . Nous citons: les Livres de Rebatet , Maurice Bardèche , Bainville , Marcel Jouhandeau , les Hussards , Nabe , Richard Millet ,Soral , les pamphlets Véridiques de Celine , Drieu la Rochelle , Renaud Camus , Edouard Drummond , Bernanos etc…Ils sont REMPLACES par le Coran , le Talmud , Christine Angot , les torchons psychopathes d’Elie Wiesel et des pornographes des guettos de Cracovie et de Vienne , les livres de la famille Badinterski et du marabout algérien BHL que personne ne lit et par toute une panoplie de livres arabes marocains des grisettes de Marrakech ..SUBVENTIONNES !!!!!!!!!
Bravo ! la médiocrité absolue en marche….mais certains veillent !