Aux sources troubles de l’écologisme

L’écologisme fédère aujourd’hui un front anti populaire autour d’un programme qui n’a rien à voir avec l’écologie: PMA, GPA, LGBTQI+++, immigration et migrants pour une main d’œuvre peu chère et sans droits sociaux, haine de la police, fascination pour la criminalité…  Il a réussi la convergence des écolos, des islamistes, de la racaille, du féminisme hystérique, des commandos des auto-dénommés « antifas », de la nébuleuse des organisations pro-migrants, du P « S », des restes du P C F, de la FI et de députés LREM.

L’emploi désordonné du terme « facho » par les écolos, pour disqualifier quiconque contredit leurs caprices, veut faire croire à un danger de retour du fascisme, vieille stratégie montée par le Président Mitterrand qui a fonctionné à merveille, mais se dégonfle aujourd’hui comme une baudruche. Le mépris manifesté par les élus écolos des grandes villes – par la perversion d’élections qui n’en furent pas – envers les victimes assassinées par les racailles, qui n’ont eu droit à aucune compassion, même hypocrite, atteste de cette fascination pour la violence et le crime.

La crise actuelle n’est-elle qu’une crise de gosse de riche mal élevé ou est-elle annonciatrice d’une fascisation d’un monde en crise ? Ces demi-instruits seraient bien en peine de donner une définition du fascisme et de l’extrême droite, sans parler du régime de Vichy dont Edwy Plenel voit la résurrection dans chaque réaction populaire à leur domination, ignorants qu’ils sont que ce régime a été mis en place par la Chambre du Front Populaire et le Parti socialiste dont le groupe parlementaire a voté à 71% les pleins pouvoirs à Pétain.

Du fascisme, ce Front antipopulaire a beaucoup de caractéristiques : fanatisme, violence envers tout opposant, exclusion professionnelle et sociale, idéologie totalitaire, soutien de groupes financiers et affairistes de toutes sortes. S’il est tentant de leur renvoyer le qualificatif, il faut éviter de tomber dans un syllogisme à la Desproges « L’ennemi croit que l’ennemi c’est nous alors que l’ennemi c’est lui » et analyser ce qu’il en est.

Le fascisme, historiquement, est né du nihilisme, courant qui prit sa source à la fin du XIX° siècle dans le rejet romantique, principalement en Allemagne, de la destruction de la nature et des cadres de vie traditionnels par la civilisation industrielle. Tout a commencé par des groupes de jeunes gens, les Oiseaux migrateurs (WanderVogel), parcourant les campagnes et campant autour du feu de camp pour retrouver l’âme du peuple allemand. Rien de blâmable là-dedans, mais sous l’influence des courants néo-romantiques attachés aux thématiques du « sang et du sol », du retour à la terre des ancêtres nordiques pour retrouver une vie saine, purgée des vicissitudes du monde contemporain qui affaibliraient la « race germanique », le mouvement évolua vers le pangermanisme, l’antisémitisme et le militarisme, pour devenir la source d’inspiration des Hitlerjugend.

Le nazisme, précisément, vota la première loi écologiste de l’histoire contemporaine, la loi du 24 novembre 1933 sur la protection des animaux qui fut suivie de nombreuses autres. L’idée sous-jacente ? La nature est bonne, l’homme est mauvais et seule une minorité éclairée a droit de cité, les « sur-hommes ». Ce que soutiennent aujourd’hui les courants de la deep ecology et de l’écofascisme du Finlandais Pentti Linkola[1]: l’homme n’est qu’un élément d’un tout, un élément surabondant qui doit être réduit pour sauvegarder la pureté originelle de la nature. La démocratie ne pourra y parvenir et seule la dictature pourra imposer la sauvegarde de la planète en réduisant la population par un eugénisme strict. Manon Aubry, députée européennes de la France « insoumise », est dans la même veine quand elle déclare fin août, devant les Verts « une limitation des libertés au nom du changement climatique n’est pas liberticide».

La continuité avec le nazisme est aussi celle des hommes : August Haußleiter fut un des compagnons de Hitler lors de sa tentative de putsch de 1923 et journaliste sous le III° Reich. Continuant à militer à l’extrême droite après 1945, il reprit la tradition du romantisme allemand qui remettait en cause la civilisation et la modernité industrielle, dans la double continuité des cercles intellectuels de droite de la République de Weimar et du mouvement de protection de la nature. Par ce retour aux sources, Haußleiter fut l’une des forces de la droite qui participèrent à la création du parti vert ouest-allemand, Die Grünen.

Cette idée de pureté est au fondement de la loi bioéthique autorisant l’euthanasie prénatale des êtres non désirables sous le prétexte fourre-tout de « détresse psycho-sociale ». Elle se retrouve dans la revendication de Madame Taubira de n’autoriser les transfusions sanguines aux Guyanais qu’avec du sang guyanais, réminiscence de l’Ahnenerbe, l’institut pour la sauvegarde de l’héritage ancestrale, créé par H. Himmler. A quand l’euthanasie des indésirables par une nouvelle Aktion T4[2] qu’on nous présenterait sans nul doute comme un « progrès de civilisation » ?

La filiation entre écologisme et nazisme est claire, mais faut-il pour autant en inférer que les écologistes sont des nazis ? Ce serait faire preuve d’une mauvaise foi digne d‘un Laurent Joffrin déclarant que le vrai titre de la revue Front Populaire est « L’Observateur populaire »[3].

Il manque de sérieux ingrédients pour que nous ayons à faire à un véritable mouvement fasciste :

Tout d’abord l’ancrage dans un courant intellectuel puissant. Contrairement à des croyances répandues, le nazisme avait le soutien de courants importants de l‘intelligentsia allemande, les nazis n’étaient pas des crétins incultes, bien au contraire, mais puisaient leurs sources dans des grands noms de la philosophie, de l’histoire et de la science allemande.

Ensuite, il manque un leader charismatique. Emmanuel Macron a bien tenté de créer un parti sans autre programme que le mouvement perpétuel vers « le progrès » – ce qui est le principe même d’un parti fasciste – mais il n’a réussi qu’à rameuter un conglomérat d’arrivistes médiocres, déjà en décomposition trois ans après sa création. Anne Hidalgo ? Yannick Jadot ? Ils en rêvent peut-être, mais restons sérieux.

Enfin il lui manque un mouvement de masse. Dans l’Allemagne de 1932 et 1933, le militant libertaire Daniel Guérin a parcouru le pays a vélo, rencontrant la jeunesse dans les Auberges de jeunesse. Il y a noté que le national-socialisme avait de vraies causes – l’humiliation nationale, la misère, le chômage, la ruine des classes moyennes par le grand capital, la mort de la paysannerie – et que jeunes marxistes et jeunes nationaux-socialistes partageaient souvent le même idéal en n’y voyant pas la même issue. Le nazisme faisait rêver et entraînait l’adhésion du peuple.

L’écologisme ne fait pas rêver. Il est cantonné à une petite bourgeoisie des villes, sans souci de fin de mois et complètement coupée du peuple profond et de la France périphérique qu’elle méprise copieusement, et qui se voient accablés de procès en racisme dès qu’ils protestent contre les violences qu’ils subissent.

L’écologisme n’en est pas moins toxique. Son seul programme est détruire, interdire et punir. Il n’existe que par le vide de la pensée politique, qu’il s’agisse de la gauche comme de la droite lessivées au néolibéralisme, très contente de trouver un ersatz d’idées dans la répétition de quelques mots valises. Les vrais problèmes d’une économie mondiale déréglée – gestion des déchets, pollution et gaspillage énergétique – méritent mieux que l’alarmisme dont le scientifique Michael Shellenberger, pendant vingt ans militant en vue de la cause écologiste et engagé à gauche pendant trente ans, dénonce aujourd’hui l’emballement idéologique[4].

Salomon Couderc

NOTES:

[1] Extraits de son intervention à la réunion des Verts à Turku (Finlande) en juin 1985 : «  nous devrons […] apprendre de l’histoire des mouvements révolutionnaires – les nationaux-socialistes, les staliniens finlandais, les nombreuses étapes de la révolution russe, les méthodes des Brigades Rouges – et oublier nos égos narcissiques … nous devrons former une organisation très stricte et disciplinée avec une politique clairement définie et astreignante, et de préférence avec des signes extérieurs uniformes. [Le membre] doit apprendre à endurcir son cœur si nécessaire. Nous devrons apprendre à ignorer les intérêts mineurs au profit des intérêts supérieurs. Nous devrons apprendre à être craints et haïs. […] Le mot “ doux ” doit être effacé du vocabulaire des Verts une fois pour toutes. […] [Nous avons besoin] d’une élite stricte avec une forte figure de leader »

[2] L’aktion T4 fut un véritable protocole d’élimination des handicapés physiques et mentaux mis en œuvre dès 1939. On désigna de «gnadentod», soit par «mort infligée par pitié» ou «mort miséricordieuse» .

[3] Traduction de Volkisher Beobachter, titre du quotidien du parti nazi.

[4] Apocalypse never, Harper Collins 30 juin 2020

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26 Commentaires

  1. L’emploi du terme ” fasciste ” par tous les écolos gauchiasses, coco, Ps, LFI et autre verts pastèque est une technique initiée par Staline : ” Quand tu débat avec un type de droite, commence par le traiter de fasciste. Le temps qu’il passera a démontrer qu’il ne l’est pas, il ne le passera pas à débattre du fond. ” Ces écolos pastèques sont arrivés tellement bas que certains d’entre eux, qui ne sont pourtant pas des lumières, s’en sont rendu compte

  2. Vous faites l’erreur de confondre écologie et protection des animaux. Ce sont deux choses complètement différentes.

  3. un autre fasciste Français ,René Dumont candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974, milita d’abord contre la guerre avec l’Allemagne nazie, puis, après la débâcle, pour la Collaboration. Il écrivit des articles très techniques sur l’agriculture dans un grand hebdomadaire fasciste rural, ” La Terre française “. Cette publication de propagande soutenait la Révolution nationale de Philippe Pétain…René Dumont émaillait ses articles de considérations politiques. Il citait l’agriculture nazie en modèle, invitait à s’unir derrière “le Maréchal”, et exhortait les paysans à faire des enfants pour régénérer la race

  4. Vous confondez FASCISME et NAZISME, c’est EXACTEMENT ce que veulent les Gôchiasses depuis toujours !
    Apprenez donc le FASCISME à la racine :
    https://clio-texte.clionautes.org/la-doctrine-fasciste-pamphlet-de-propagande-de-1929.html
    Les Squadristis tapaient sur les communistes et les socialistes qui faisaient les piquets de grève lorsque MUSSOLINI voulait relancer l’industrialisation du pays : coups de bâton sur le crâne des Rouges et huile de ricin pour les forcer à rester chez eux !

    Semaine de 40 h – congés payés – retraite – assurance maladie – soins gratuits aux nécessiteux atteins de la malaria – La 1ère autoroute du monde – Cinecitta – Fiat – réseau d’électrification de toute l’Italie – etc. TOUT ça = FASCISME, 15 à 20 ans avant que le Front Populaire ne le copie en FRANCE !

      • Prouvençau : je vous en prie !
        Je ne sais pas si vous avez vu le lien qui n’apparaît pas.
        Je le remets avec des guillemets pour qu’il se voit :
        “https://clio-texte.clionautes.org/la-doctrine-fasciste-pamphlet-de-propagande-de-1929.html”
        Lire Pierre MILZA : “MUSSOLINI” et “HISTOIRE DE L’ITALIE”

        • Apparemment, RL a enfin réussi à faire réapparaître les liens depuis la dernière attaque du site !

          Ils sont doués, les gars !

  5. L’ homme est un élément surabondant dont un malthusianisme (non eugéniste) bien mené pourrait réduire le nombre par trop excessif sur terre .
    Une politique écologique qui n’ inclut pas une politique démographique malthusienne (mise en adéquation d’ un chiffre de population humaine avec les capacités de charge d’ un territoire donné) relève de l’ écologie de type khmer verte ou de la sainte farce !
    La pensée nataliste de l” oncle Adolf et la théorie du lebensraum sont antimalthusiens
    car ils stipulent la natalité ad nutum et l’ expansion du trop plein démographique allemand vers les pays voisins .

  6. Hitler, à coup sûr un précurseur de ces abrutis.
    Il fût entre autres l’initiateur de la GPA avec les fameux enfants des SS.

    • Après la Deuxième Guerre Mondiale, l’armée étasunienne recruta mille six cent anciens scientifiques et médecins nazis, parmi lesquels quelques-uns des plus proches collaborateurs d’Hitler, ainsi que des hommes coupables de meurtre, de réduction en esclavage, d’expérimentation sur des êtres humains
      https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/070314/recrutement-de-scientifiques-nazis-aux-usa
      L’argent n’a pas d’odeur ……et les nazis n’etaient pas des bourricots a l’inverse de ceux qui nous envahissent actuellement ( je ne suis pas NAZI) je fais le constat uniquement

      • Oui, et le plus célèbre d’entre eux, Von Braun, l’initiateur des programmes spatiaux américains.

  7. C’est ça !

    Hilter aimait le café, j’aime le café.

    Hitler n’aimait pas se lever tôt, je n’aime pas me lever tôt.

    Je suis hitlérienne.

    CQFD

  8. Le fascisme est un neo paganisme et donc un proto mondialisme :

    – neo paganisme : il veut le retour de l’Etat dieu où l’Homme est la chose de l’Etat. C’est un retour au satanisme antique : la revanche sur le Golgotha et le christianisme qui a inversé la proposition : l’Homme est fils de Dieu et l’Etat est sa chose.

    – proto mondialisme : le fascisme est le laboratoire du mondialisme, son galop d’essai. Un Etat dieu UNIVERSEL où l’Homme est la chose FONGIBLE et sacrificielle de l’Etat, c’est-à- dire sans identité donc dignité, seulement destinée au Sacrifice (le retour au sacrifice humain).

    Ce pourquoi il faut être contre l’UE puisque ébauche du mondialisme.

  9. c’est pourquoi continuer de traiter les partisans de l’algerie francaise de facho est un non sens

  10. La filiation entre écologisme, idéologie allemande et nazisme est en effet patente.

    Il est vrai qu’il manque aux écolos qui sont des bourgeois n’assumant pas leur position de classe la dimension plébéienne du fascisme et du nazisme qu’avait relevée Daniel Guérin.

    Ecolos qui tout en étant les partisans d’un Meilleur des mondes eugéniste (euthanasie, procréation sans père, location du ventre des femmes, etc.) adhèrent à l’idéologie allemande d’après-guerre incarnée dans l’obscurantiste « principe de précaution » lequel substitue la catastrophe au progrès. Le Meilleur des mondes et Hans Jonas à la fois !

  11. Sauf que Linkola méprisait les “verts” ces imposteurs de l’écologie qui préfèrent défendre les musulmans et les migrants que la nature et les animaux. D’ailleurs il a déclaré à plusieurs reprises qu’il fallait combattre l’invasion migratoire. Il disait que la surpopulation était un fléau mortel pour la vie sur cette planète. Vraiment rien à voir avec nos écolos gauchistes ! Je ne suis pas d’accord avec toutes les positions de Linkola mais ne l’insultons pas en le mettant dans le même sac que Jadot et sa clique.

    Quant au IIIème Reich la philosophe Savitri Devi a très bien décrit ses aspects positifs en ce qui concerne la défense des milieux naturels et des animaux. Rien à voir avec le totalitarisme stalinien qui, lui, était destructeur de la Nature au nom du “progrès”.

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