Qui est vraiment Darmanin ? Comment définir ce personnage que l’on croyait connaître quand il siégeait au sein des Républicains et qui est devenu insaisissable depuis qu’il a fait allégeance à Macron ?
Bien malin celui qui pourra répondre à cette question. Le ministre de l’Intérieur qui a tendance à agir avant de réfléchir s’est bruyamment illustré la semaine dernière par une décision arbitraire en demandant aux préfets d’interdire toutes les manifestations d’ultra-droite prévues le week-end des 13 et 14 mai. Il entendait réagir ainsi à une manifestation organisée à Paris par le « Comité du 9 mai » un groupuscule qualifié « d’ultra-droite » par le camp du Bien qui honore chaque année la mémoire d’un militant mort accidentellement en 1994 en tentant d’échapper à la police. Une manifestation autorisée qui, il est important de le souligner, se déroule chaque année sans le moindre incident. Mais devant le torrent de protestations – la Première ministre se disant elle-même « choquée » – le pleutre Darmanin décida de faire preuve de fermeté, à défaut de courage. Comme il savait que les interdictions de manifester qu’il prenait étaient manifestement illégales, il laissa à la justice le soin de décider s’il y avait lieu ou non d’autoriser ces rassemblements. Un déni de démocratie qui n’a pas provoqué de protestations chez les défenseurs habituels des droits de l’homme.Faut-il s’en étonner ?
Les royalistes de l’Action française ont relevé le défi en saisissant aussitôt le tribunal administratif de Paris auquel ils ont demandé de suspendre ces arrêtés qui leur interdisaient d’organiser un colloque prévu le samedi sur le thème « La France en danger » et un rassemblement dimanche au pied de la statue de Jeanne d’Arc. Le juge administratif leur a donné raison dans les deux cas constatant « le caractère manifestement illégal (de l’arrêté) portant atteinte aux droits et libertés fondamentaux » et ordonné leur suspension. Une claque cinglante pour Darmanin qui s’est comporté en Ponce Pilate en se lavant par avance les mains de la décision. Un comportement pas très glorieux – c’est le moins qu’on puisse dire – pour un ministre de l’Intérieur censé représenter la loi, l’ordre et l’autorité dans le pays.
Mais l’ex-maire de Tourcoing n’en n’est plus à ça près. Il a un rapport très particulier avec la vérité. Jusqu’à en devenir ridicule. On se souvient de cette scandaleuse soirée de la finale de la ligue des champions au Stade de France. Du chaos ambiant. De ces scènes surréalistes où la police débordée s’efforçait d’empêcher le franchissement des barrières. Des vols et agressions commis par la racaille venue des cités voisines. Tout le monde avait vu ça à la télévision. Tout le monde sauf Darmanin. Pour lui, pas de doute, la faute en revenait aux supporters anglais de Liverpool venus sans billet ou avec de faux billets. Une contrevérité manifeste qu’il finira pas reconnaître au bout de huit jours en présentant ses « excuses ».
Le comble du ridicule
Mais c’est avec l’affaire de l’imam Iquioussen que l’on atteint le comble du ridicule. Le 22 juillet dernier l’imprudent ministre annonce sur twitter l’expulsion prochaine du prêcheur islamiste pour des « discours haineux à l’encontre des valeurs de la France ». Pourtant quand la police se présente au domicile du saint homme, personne ne répond. Et pour cause, l’oiseau s’est envolé ! On retrouve l’imam quelques semaines plus tard en Belgique francophone dans le région de Mons où il s’est réfugié. Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen délivré par la justice française, l’homme est interpellé, brièvement incarcéré puis assigné à résidence sous bracelet électronique avant d’être placé dans un centre fermé près de Liège. Ce n’est que le 13 janvier dernier que celui qu’on appelle « le prêcheur des cités » sera expulsé par la Belgique vers le Maroc. Place Beauvau on se réjouira d’une « victoire contre le séparatisme » oubliant au passage le refus par la Belgique de nous remettre son hôte encombrant. Passons !
Qui peut encore croire en la parole ministérielle après avoir entendu Darmanin tempêter contre ceux qu’il appelle les éco-terroristes au lendemain des affrontements de Sainte-Soline autour des méga-bassines ? Ce jour-là devant les députés le bouillant ministre de l’Intérieur annonce qu’il a engagé la dissolution des « Soulèvements de la terre ». Il dénonce son « extrême violence », les « exactions fortes contre les forces de l’ordre », la « destruction de biens », les « appels à l’insurrection ». Nous sommes fin mars. Un mois et demi plus tard la dissolution annoncée n’a toujours pas eu lieu. Et pour cause ! « Dans les Soulèvements de la terre les liens se forgent au gré des luttes, des rencontres, des voyages et des aventures, peut-on lire sur le site de ce mouvement informel. Au fil des saisons d’action se tissent de solides alliances entre territoires et collectif. Et cela rien ni personne ne pourra le dissoudre ». Une fois de plus Darmanin a parlé trop vite ! La dissolution de cette organisation se révèle impossible. D’ailleurs le site annonce les prochaines mobilisations : les 10 et 11 juin à Saint-Colomban « jusqu’au centre de Nantes pour une déambulation festive ». Les 17 et 18 juin dans la vallée de la Maurienne « pour l’arrêt du chantier du Lyon-Turin ». Un joli pied de nez au premier flic de France. Un de plus ! « On n’échappe pas au ridicule par une affectation de gravité » a écrit Jean Cocteau. Une sentence à méditer !
Alain MARSAUGUY
C’est ça oui, y manquait plus qu’un traître-muzz sur le trône, le pire c’est qu’il aurait des voix ce con…
L’imprudent mais surtout l’Impudent !
Darmanin, c.est le louis de Funès des salles de patronage.. le seul auditoire devant lequel puisse espérer capter quelques maigres applaudissements
il se veut présidentiable, manque de résultats, mensonges constants, mépris ,etc. bref un nouveau macron ! et je suis sur qu’il y croit
Avec sa tronche de neuneu, je doute qu’il plaise aux personnes âgées…
au fait……
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