Misanthrope (To Catch a Killer, en version originale), de Damián Szifrón, s’annonçait comme une résurrection du thriller américain, dans le sillage de deux exceptionnelles réussites du genre, à ce jour inégalées selon moi : Le Silence des agneaux, de Jonathan Demme, et Seven, de David Fincher.
Sauf que, depuis les années 1990, le wokisme est passé par-là et Misanthrope – qui n’a rien à voir avec Molière, je précise ! – est non seulement un produit de son temps mais il est même en avance sur ce temps que nous subissons, nous autres les Blancs coupables d’Occident.
En effet, Misanthrope est purement et simplement une apologie du crime contre les non-wokistes. Apologie mise notamment en scène lors d’une fusillade dans un magasin où, après avoir fait sortir les clients – dont un charmant couple mixte –, des agents du FBI prennent pour cible de très méchants suprémacistes blancs, dont l’un s’est fait tatouer une croix chrétienne bien en évidence sur le cou, le facho !
Notons que ces « monstres blancs » sont entre autres abattus par un valeureux policier noir. Pour justifier ce massacre décomplexé, l’intrigue nous raconte qu’ils ont été pris à tort pour les responsables de deux carnages de masse perpétrés auparavant, l’un des suprémacistes identifié grâce à un téléphone, dont il s’était servi pour contacter en direct une chaîne de télévision afin de déverser de bien vilaines choses à l’antenne, promettant entre autres de « s’occuper des Noirs, des Jaunes, des défenseurs des nègres, des Juifs avides d’argent ». Cela méritait de les châtier comme il se doit, vous ne croyez pas ?
Puis, une fois la tâche achevée – c’est le cas de le dire ! –, il ne sera plus question de ces intrus de l’histoire. D’où mon intime conviction : il s’agissait là d’un défouloir gratuit et, le cas échéant, d’une incitation à tuer du suprémaciste, persona non grata en Wokisteland. Et au-delà des suprémacistes, pourquoi ne pas envisager de liquider tous les récalcitrants au wokisme ?
En miroir de ce massacre « salutaire » se trouve une bavure commise quelque temps plus tôt, visant un très, très innocent musulman soupçonné injustement parce qu’il matait des vidéos de Daech. Pour justement prouver son innocence aux forces de police venues l’appréhender, ce jeune musulman va se défenestrer en public, devant les caméras de télévision, et mourir victime du racisme ordinaire de la police. Étant entendu que, dans le pays du 11-Septembre, les musulmans sont comme le porcelet qui vient de naître – ou l’agneau, je ne sais plus ! L’extermination des suprémacistes devient alors un sacrifice expiatoire pour avoir provoqué la mort du pauvre musulman.
C’est comme ça tout au long du film : l’agent du FBI responsable de l’enquête est homosexuel, l’enquêtrice et actrice principale qui l’accompagne est une ancienne toxicomane qui se défie du sexisme des mâles blancs, etc. Tous les ingrédients essentiels pour blâmer la société blanche sont réunis, dans cette froide ville de Baltimore où la neige raciste tombe en blanc !
Mais le pire reste à venir, lorsqu’on découvre que le tueur de masse recherché est devenu végétarien à cause de son expérience brutale dans un abattoir. Ce même meurtrier que, soudain, la réalisation semble presque justifier, précisant qu’il a été victime d’un traumatisme dans son enfance : une balle perdue, tirée par son papa.
L’intéressé s’explique ainsi de son geste, ce qui semble avoir été écrit par un écologiste radical : « Qu’est-ce qui justifie de tuer plein de monde ? Les gens sont tellement bruyants. Année après année, ils hurlent en regardant des feux d’artifice, comme si le silence et l’obscurité étaient des ennemis à éliminer. Retournez dans vos foutues grottes ! Le soir, il y a tellement de lumière qu’on ne peut plus voir les étoiles. Je veux du temps pour moi, de l’espace. Eux, ils veulent des objets. Qu’ils aillent se faire foutre ! Faut être particulièrement stupide ou à moitié endormi pour trouver ce jeu divertissant. Les gens se défoncent, nettoient la merde des autres douze heures par jour pour toucher une poignée de billets verts. Non merci ! C’est plus pour moi. » Autrement dit, moi je tue ceux qui ne sont pas d’accords avec moi…
L’animalisme est donc exalté, qui pourrait lui aussi justifier d’abattre des gens dans la rue pour les punir de manger de la viande : « Un matin, après avoir travaillé toute la nuit, j’ai refait le parcours des vaches à l’envers. J’ai commencé par la section hamburger, puis la découpe. J’ai vu les vaches se faire enlever la peau et découper en deux. Puis prendre un coup de massue sur la tête. Puis j’ai suivi le camion jusqu’à la ferme. J’ai enjambé la clôture, fait le tour du lac et elles étaient là, magnifiques. Elles avaient l’air heureuses de leur existence. Elles ne voulaient rien changer. Elles ne voulaient pas évoluer. Elles voulaient juste être là, respirer, vivre et mourir. Et se dissiper dans le grand vide. N’est-ce pas ce que nous voulons tous ? »
D’ailleurs, au cours de l’enquête, on nous montre bien distinctement le travail dans un abattoir, histoire de nous convertir au véganisme. Précisons que le tueur, Dean Possey, aime les vaches mais un peu moins ses collègues, puisqu’il nous est révélé que, du temps où il bossait dans l’abattoir, il a envoyé un collègue dans le hachoir. Cependant, comme on n’a jamais pu prouver son geste, il est ressorti un peu plus tard de prison.
Tout le monologue du tueur ressemble étrangement à une tirade ultra-gauchiste qui, en substance, légitime d’anéantir ce qui ne lui ressemble pas. Monologue accompagné d’une musique mélancolique destinée sans doute à nous rappeler que le pauvre Dean a souffert dans sa vie, comme le suggère l’enquêtrice, lui confiant tacitement qu’elle aimerait, elle aussi, voir ce monde disparaître. Elle va jusqu’à lui promettre, en le tutoyant, qu’elle lui procurera toute l’aide dont il a besoin s’il accepte de se faire arrêter. Parce que Dean est malade, il est automatiquement non coupable de ses actes.
Quant à la mort de Dean, elle est carrément présentée comme un martyre, son corps assis et supplicié par des dizaines de balles, éclairé dans un halo de lumière clignotante, par les gyrophares des véhicules de police. D’ailleurs, c’est le gentil policier noir qui, le premier, arrête de tirer, prenant peut-être conscience de la sainteté du tueur… ? Dommage que Dean ne soit pas noir lui aussi, il aurait fait un merveilleux George Floyd !
L’affiche du film promettait : « Meurtrier. Impitoyable. Insaisissable. » Toutefois, dans l’esprit du réalisateur, je crains que les coupables ce ne soit nous, les viandards, hétéros, blancs et tutti quanti !
Pour finir, et traduire le mieux possible ce que m’inspire ce produit hollywoodien de propagande wokiste, je reprendrai ces paroles d’Alceste, dans Le Misanthrope, cette fois-ci de Molière :
« Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode
qu’affectent la plupart de vos gens à la mode ;
et je ne hais rien tant que les contorsions
de tous ces grands faiseurs de protestations,
ces affables donneurs d’embrassades frivoles,
ces obligeants diseurs d’inutiles paroles. »
Charles Demassieux
Hollywood vaste usine à merde woke.
Quand vous tournez le robinet qu’est-ce qui coule ? De la merde.
Rien à attendre d’autre.
Dans le genre,je “conseille” aussi de visionner le film americain realise vers 2007 “V (for Victory)”.
Pas mal aussi : l heroine nous sort sans rire que “le Coran est un livre de poesie inegalee” (livre odieusement interdit,dans le film) et bien entendu,elle et les habitants du futur sont sous la dictature d un affreux facho catho tradi ,n autorisant que la Bible mais fort heureusement le super heros V veille et gare au grain…
Dans les commentaires, je peux lire des réflexions anti Netflix. J’y suis abonné et je concède qu’il faut trier les séries et films, cependant, il y a de très bonnes séries, en particulier Polonaises, Suédoises et Espagnols.
La dernière que j’ai suivi est la première avocate Italienne de la fin du 19 éme siècle Linda Poét.
Il est vrai que je zappe le plus souvent les séries et films venues USA.
Je ne regarde pas plus les chaînes comme France 2, et 3 etc. Là, c’est à fond gauchiste et LGBTiste. J’allume à 19h CNEW, puis à 21 h, Netflix ou autres comme Télégramme ou un livre.
Ne pas s’interdire, mais choisir… c’est encore posible. Merci à Charles, je me fie à son jugement affûté.
C’est effectivement très bien Netflix. Il y en a pour tous les goûts. Dans les catégories :
Thriller politique : Occupied
Fantastique / horreur : the haunting of Hill House (bon « twist » final, avec un joli personnage de lesbienne mais qui n’est pas plus important que les autres membres de cette famille attachante – avec un papa et une maman :-)))
Récit biblique : The Chosen distribué par Saje,, qui distribue aussi le coffret la Bible dont En quête d’esprit fait la pub sur Cnews
Échecs : le jeu de la Dame – oui c’est une femme, bi, donc pas de problème à priori :-)))
LGBT : Merli : Sapere Aude, une série espagnole dont le protagoniste est un beau gosse homo, étudiant crack en philo (enfin un personnage qui ne sort pas du navet « La cage aux folles ») mais là il faudra que vous soyez fort pour regarder cette série :-)))
Film de merde très mal noté !
Ami Zantrope !
Vous êtes certain que la citation de votre Alceste est du Molière ?…
Je pencherais plus pour Alceste de Boby Lapointe,
et sur un air de biguine.
https://www.youtube.com/watch?v=he5cOGT27BY
encore un film à boycotter
Dans cette matière, vous pouvez me faire confiance… 😉 Avec tout mon respect pour Boby Lapointe qui, comme Katie, nous a quittés, trop tôt…
Parler de la ” la sainteté du tueur ” c’est trop fabuleux ! aujourd’hui on est gâté parce qu’à chaque article j’éclate de rire…….
Il y a longtemps que j’ai oublié ce qu’etait une salle de cinema et je ne regrette pas. Ce sera sans moi.
Intéressant: dans la critique de ce même film sur Bvoltaire, l’excellentissime et fort peu déconstruit Pierre Marcellesi fait aussi référence à Fincher et au “silence des agneaux”, mais sa conclusion est nettement moins négative. Pour ma part, le film ne m’a pas emballé mais je n’ai pas spécialement ressenti tous ces éléments qui l’ont manifestement rendu insupportable à l’ami Charles. Toujours est-il qu’une critique cinéma sur RL, j’apprécie.
Le Wokisanthrope. Moi, je suis Misowoke. On peut m’accuser de misowokisme légitimement.
Non vous êtes wokiphobe.
Voilà la raison pour laquelle je boycotte le cinoche. Pour ses messages subliminaux qui se traduisent par des images et des discours insidieux, quand ce n’est pas une image sur vingt quatre, du 1/24ème pour bien manipuler les masses.
Boycottez cette merde de cinéma, de Netflix et toutes ces conneries inutiles.
Et quand je vois ces grands complexes de la manipulation de masse, j’ai des envies de destruction…
BOYCOTT !
En ce qui me concerne, il y a très longtemps que je n’ai pas mis les pieds dans une salle de cinéma, je me repasse en boucle les CD de mes films préférés, surtout ceux qui me font rire, parce que dans la vraie vie, la vie quotidienne des gens ordinaires, il n’y a pas beaucoup d’occasions ni de raisons de se marrer !… Comme le dit si bien Céline dans “Voyage au bout de la nuit” : “On rigole comme on peut lorsque les occasions de sortir se font rares, à cause de l’argent qui manque, et plus rares encore les occasions de sortir de soi-même et de baiser.”
Zut !… je me suis planté!… les DVD… pas les CD… je confonds toujours les deux, c’est l’âge que voulez-vous !… je me repasse fréquemment, par exemple, le film “les vieux de la vieille” tiré du roman éponyme de René Fallet, un pote de Georges Brassens, avec le fabuleux trio formé par Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël… et pour les CD il y a Ricet Barrier : “la java des gaulois” – “la servante du château” – “Isabelle v’la l’printemps” – “les vacanciers”… des petits bijoux d’humour !
@Juan-Pablo
En ce qui me concerne ça remonte à 1988 quand le film “Un poisson nommé Wanda” est sorti. Je m’y suis fait chier comme un rat mort.
Et pour être honnête, c’est quand le film “RAID” avec Dany Boon est sorti. (2017 je crois). Je me suis fait embarquer dans cette galère car on m’a mis sur le fait accompli en connaissance de cause de ce que je pense du cinoche. C’était à Besançon, et j’ai passé plus de temps à faire mon étude sociologique sur le contenu de la salle et de ses réactions/ricanements que sur la toile.
En plus ça chlingue l’homo sapiens sapiens…
C’est fou comme à chaque fois qu’on cite cette ville (Besançon), y a un truc qui cloche. Enfin, moi, je sais pourquoi j’y habite.
@frastout
Le public était uniquement composé de blancs européens caucasiens. Dès que Boon disait quelque-chose, les gens ricanaient, même si ce n’était pas drôle. Psychologiquement, les masses ont “Bienvenue chez les ch’ti” de gravé au cerveau. J’ai trouvé cela pitoyable ; parole de ch’ti.
Et l’odeur là dedans…
De toute manière, le confinement dans un espace cinématographique m’a toujours mis mal à l’aise. Au pire je préfère les 9m2 d’une cellule parce qu’on y voit le jour, lol.
“Bienvenue chez les Ch’tis” 2e au box-office: tout est dit. Et la suite logique : ” Les Tuche”. Pas de doute, on est dans la stratosphère.