Bataclan, histoire d’une salle, par Daniel Habrekorn

Les auditeurs de Radio Courtoisie connaissent bien Daniel Habrekorn, qui anime chaque mois une émission intitulée “Anthologie de la créaction”. Signalons que ce jeudi 19 janvier, il recevra notre auteur Alain Falento, et qu’ils parleront de son dernière livre : Sortir de l’Europe, question de vie ou de mort.

https://www.radiocourtoisie.fr/patrons-emissions/auteur192/

L’homme paraît être un navigateur chevronné et il a un côté aventurier qui le rend sympathique. Il est d’autre part passionné de poésie et de littérature.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Habrekorn

Mais c’est surtout le petit-fils de Gaston Habrekorn dont je veux parler, un des propriétaires du Bataclan, d’où son histoire particulière avec cette salle célèbre dans le monde depuis les attentats du 13 novembre. Son père est né dans cette salle, et parce qu’il y a longtemps vécu. Il a été propriétaire de cette salle et a participé à sa réhabilitation.

Le livre compte plus de 300 pages, avec de magnifiques illustrations qui rappellent ce que fut la grandeur des nuits parisiennes, pendant une bonne partie du XXe siècle, avant que Paris ne tombe dans les mains d’Hidalgo. Il est édité chez Robert Laffont et ne coûte que 45 euros, ce qui est un prix d’ami, vu les remarquables illustrations historiques qui habillent chaque page.

On y apprend toute l’histoire d’une salle de café-concert qui, à l’origine, s’appelait Ba-Ta-Clan. On y découvre un siècle de spectacles et on ne remerciera jamais assez l’auteur de faire revivre, à travers cet ouvrage, quelques articles de l’époque aujourd’hui oubliés.

Bien sûr, la fin de ce livre est largement consacré à l’attentat du 13 novembre 2015. Daniel Habrekorn, avec ses mots à lui, se pose des questions très voisines de celles de Patrick Jardin, qui a perdu sa fille Nathalie, ce jour-là. Il a du mal à comprendre, et encore plus admettre, d’énormes lacunes dans l’organisation des forces de l’ordre et la nature de certains ordres qui ont interdit à des militaires d’intervenir.

Il revient longuement sur l’affaire Médine et, tout en relatant les faits, y compris en évoquant le rôle de Patrick Jardin et de Riposte Laïque, il nous apprend également l’ensemble des démarches qu’il a effectuées pour éviter que cette infamie se produise.

Chose étonnante et assez peu sue, il nous informe également du nombre impressionnant de fausses victimes qui ont menti pour toucher de conséquents dédommagements. Symbole d’une époque en perte de repères, car on a peine à imaginer escroquerie aussi sordide il y a un siècle.

On croit savoir, si on lit la quatrième de couverture, que l’auteur prépare d’autres ouvrages, qui paraissent prometteurs. En attendant, que les amoureux de “La Belle Époque” ne passent pas à côté de ce livre-témoignage exceptionnel.

Jeanne Bourdillon

Entretien de TV-Libertés avec Daniel Habrekorn

 

image_pdfimage_print