Bélâbre : comme Macron, le maire Laroche veut humilier ses administrés
Scène scandaleuse, ce vendredi, salle des fêtes, à Bélâbre. Toutes les huiles étaient présentes, le maire, son conseil municipal, le préfet, et les présidents d’associations locales. Il ne manquait que les gens qui ne sont rien, comme dirait le docteur Laurent Alexandre, la population. Objectif de la sauterie : montrer que tout le monde est ravi du prochain Cada, et de l’installation future de 80 clandestins dans le centre-ville.
Seul grain de sable à la soirée, la présence de la présidente de l’Union bellâbraise, Ludivine Sassiaux, qu’on avait entendue déjà sur Sud Radio, la veille.
💬"La population locale, en majorité, ne souhaite pas voir ce centre de demandeurs d'asile à Bélâbre !" – Ludivine Fassiaux de @BelabraiseL
➡️Bélâbre (Indre) : le conseil municipal choisit le centre de demandeurs d’asile plutôt qu’une entreprise
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— Sud Radio (@SudRadio) March 23, 2023
Courageusement, dans une ambiance hostile, la jeune femme prend la parole. Elle n’est pas habituée à s’exprimer en public, et est donc forcément émue. Elle sent l’agressivité de l’entourage du maire, mais aussi un mépris de classe.
Abusant de la situation, se sentant dominateur, en possession d’un micro que la jeune femme n’a pas, le maire, de manière ignoble, fait tout pour déstabiliser son opposante. Remarques déplacées qui se veulent vexantes, interruptions pour la perturber, moqueries arrogantes, avec l’aide de ses complices. Excédée, Ludivine Sassiaux, qui ira au bout de son intervention, quittera la salle, et ira rejoindre les manifestants, qui, dehors, se verront privés de l’accès à la salle.
L’attitude méprisante de ce maire envers ses administrés évoque celle de Macron avec les Français. Mépris, arrogance, morgue. Sauf que pour Macron, cela pourrait mal se terminer. Et peut-être aussi pour Laurent Laroche, car à force de mépriser sa population, et de lui imposer ce qu’elle ne veut pas, certains pourraient, comme pour les manifestations sur les retraites, se laisser aller à des extrémités qui ne sont pas souhaitables.
Mais le maire devrait réfléchir à ce proverbe : qui sème le vent récolte la tempête.
Jeanne Bourdillon