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Bélâbre : le peureux maire Laurent Laroche transforme sa mairie en bunker

La présence de nombreux gendarmes lui permettait de tenir à l’écart la centaine de personnes de Bélâbre intéressée par le sujet du Cada mais exclue d’entendre ce qui se tramait à ce sujet, comme ils auraient dû en avoir le droit. La presse locale, exclue, ne devait pas non plus savoir ce qui se disait au cours de la réunion: ce qui est un comble car celle-ci depuis que le projet de Cada a été connu n’a pas manqué par la teneur de ses nombreux articles de lui servir indirectement la soupe. Depuis, il y a eu un peu d’eau dans le potage et un peu plus de retenue dans les articles et même du questionnement.

https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/demandeurs-d-asile-a-belabre-une-reunion-selective-amplifie-la-defiance-des-opposants

https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/cada-de-belabre-pourquoi-la-reunion-d-information-s-est-deroulee-en-comite-restreint

En choisissant les participants à la réunion animée par l’association Viltaïs, la municipalité de Bélâbre a conforté la défiance d’une partie de la population locale vis-à-vis du projet…

La municipalité de Bélâbre a-t-elle manqué l’occasion d’apaiser les esprits? 

Il faut se rendre compte en observant la façon de procéder de Laurent Laroche pour imposer ce Cada que celui-ci ne semble pas être un maire trop courageux:

– On le voit dans l’attitude qu’il a eu vis-à-vis de ses administrés en acceptant en catimini la proposition faite par Viltaïs d’installer un cada dans leur commune.

– On le voit (ou plutôt on ne le voit pas !) lors de la manifestation anti-cada organisée le 25 février et qui avait réuni 200 personnes: il était absent de la commune, alors qu’il aurait au moins dû se tenir à la tête de la vingtaine de personnes venues spécialement soutenir le projet de Cada qui était pourtant le sien!

– On le voit ( ou plutôt on ne le voit pas !) à la manifestation du 11 mars, plus importante en nombre où allaient se retrouver les anti-cada et les pro-cada cette fois-ci plus nombreux que lors du 25 février. On se serait au moins attendu à ce qu’il daigne se mettre à la tête de cette dernière troupe qui venait le servir: non, même pas ! Pourtant, il ne risquait pas un cheveu sur la tête puisque étaient présents plusieurs dizaines de gendarmes! Il était… confortablement à l’abri des événements dans sa mairie pendant la manifestation! À 12h30 alors que celle-ci est terminée et que sont dispersées les troupes, il ouvrira enfin non pas la porte mais la fenêtre de la mairie à quelques pro-cada venus le saluer dont l’ex-maire socialiste du Poinçonnet, Jean Petitprêtre qui avait la réputation d’être autoritaire comme j’ai pu le lire.

– On le voit dans cette réunion du vendredi 24 mars organisée pour un comité choisi d’environ 80 personnes afin de n’être en contact qu’avec des personnes qui ne manqueraient pas d’abonder dans son sens:

Étaient présents: responsables d’entreprises, membres d’associations, commerçants, artisans… mais aussi le préfet de l’Indre Stéphane Bredin, des représentants des services de l’État, quelques maires et bien sûr deux responsables de l’association Viltaïs porteuse du projet…

Étaient absents ou plutôt exclus et pas des moindres: les habitants de la commune. Ils étaient une centaine de personnes regroupées devant la mairie, sous la surveillance de nombreux gendarmes et quelques-unes ont pris la parole exprimant leurs propres doléances qui n’avaient rien de racistes…

Exclus également les médias: le maire a même peur de la presse! “Vous n’êtes pas les bienvenus!” leur a-t-il dit! Cette même presse qui ne s’est pourtant pas montrée hostile au projet pro-cada et qui avait réservé ses flèches de façon souvent indirecte aux opposants, en donnant largement la parole à ceux qui éructaient sur ces derniers.

“faites attention à ce que vous écrivez!” a aussi averti Laurent Laroche alors qu’un peu plus loin, l’un de ses adjoints se rendait à la réunion en traînant les pieds en s’interrogeant sur la “fiabilité” de l’association Viltaïs et sur la “pertinence” du projet.

Dans les diverses déclarations faites par ce maire il y a une phrase qui revient souvent comme un paravent: C’est le conseil municipal qui l’a décidé!… et il s’en servira d’ailleurs pour justifier l’absence des médias: C’est le conseil municipal qui l’a décidé! … Nous voulions un débat apaisé… Il y a un roi qui disait : L’état, c’est moi! … et si le conseil municipal c’était le maire à lui tout seul à Bélâbre?

Ce que semble vouloir la population de Bélâbre c’est d’être simplement entendue et le maire ne veut rien écouter face à une réalité qu’il ne veut pas voir puisqu’il pense d’abord à aider des étrangers qui ne lui demandent rien mais ne veut surtout pas écouter les opposants au projet qui lui demandent surtout de penser d’abord à sa commune. N’a-t-il pas été élu simplement dans ce but?

Françoise Lerat