Belgique : Luc Trullemans n’a tenu aucun propos raciste
En Belgique, l’éviction de Luc Trullemans, monsieur météo de RTL, pour ses “propos racistes” publiés sur sa page Facebook, continue de diviser l’opinion, et chacun campe sur ses positions en accusant l’autre d’être le “mauvais”.
Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler quelques fondamentaux afin de tordre le cou une bonne fois pour toutes à une regrettable confusion savamment exploitée par certains milieux.
Tout d’abord la notion de racisme, qui reste très délicate à manier.
Prenons la définition qu’en donne Wikipédia, un média censé idéologiquement neutre :
Le racisme est une idéologie, qui part du postulat de l’existence de races humaines, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d’autres. Cette idéologie peut entraîner une attitude d’hostilité ou de sympathie systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes. L’hostilité va générer chez la victime de la stigmatisation et de la discrimination qui à son tour va entraîner une auto-stigmatisation et une auto-discrimination proportionnelle. Cette hostilité envers une autre appartenance culturelle et ethnique se traduit par des formes de xénophobie ou d’ethnocentrisme. Certaines formes d’expression du racisme, comme les injures racistes, la diffamation raciale, la discrimination, sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays. Les idéologies racistes ont servi de fondement à des doctrines politiques conduisant à pratiquer des discriminations raciales, des ségrégations ethniques et à commettre des injustices et des violences, allant jusqu’au génocide.
Ceci a le mérite d’être très clair : il s’agit d’une idéologie, qui PEUT entraîner une hostilité SYSTÉMATIQUE envers une catégorie de personnes, ou au contraire une sympathie systématique envers une autre catégorie.
Quand on parle de racisme, il s’agit donc d’un comportement hostile systématique qui est la CONSÉQUENCE d’une IDÉOLOGIE.
En découle-t-il qu’à l’inverse, TOUTE FORME d’hostilité ou de sympathie envers des catégories soient nécessairement le symptôme d’une idéologie raciste ?
ABSOLUMENT PAS !
Quelques exemples :
Pendant les deux guerres mondiales qui ont marqué le 20ème siècle, les sentiments patriotiques et la haine du camp ennemi étaient très fortes. On peut parler de “d’hostilité ou de sympathie systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes“.
Mais il y avait à cela de très bonnes raisons qui n’avaient rien à voir avec du racisme.
C’était simplement la réaction à une agression intolérable, le patriotisme, le rejet de l’occupant fasciste et le désir de retrouver la liberté.
C’était parfaitement légitime et tout à fait louable, c’était même le devoir de tout citoyen.
Ceux qui collaboraient avec l’ennemi étaient à juste titre qualifiés de traitres et condamnés pour cela.
Par contre, déporter des gens et les envoyer mourir dans des camps au SEUL MOTIF qu’ils étaient juifs, ça c’est du racisme.
Considérer comme des “sous-hommes” (Untermensch) ceux qui n’étaient pas de la “race aryenne” et les traiter comme du bétail, ça c’est du racisme, fruit de l’idéologie fasciste.
Déporter massivement les Juifs pour épurer, rendre “judenrein” ses territoires, propres ou conquis, ça c’est du racisme.
Pareillement, insulter un Juif (ou Arabe), lui cracher dessus ou le frapper au SEUL MOTIF qu’il est juif ou arabe, ça c’est du racisme.
Déclarer que la présence de Juifs ne sera pas tolérée dans le futur état palestinien (“judenrein” ), comme l’a fait plusieurs fois le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbasquand il s’adresse à sa seule population, ça c’est du racisme dans la droite ligne du nazisme.
Par contre, si je traite de “sale voleur” un Gitan ou un Arabe – ou qui que ce soit – parce qu’il a cambriolé ma maison ou volé/incendié ma voiture, ce n’est pas du racisme mais l’expression d’une colère légitime envers celui qui m’a fait du tort.
Pareillement, se méfier des Gitans parce que nombre d’entre eux vivent de vols et de rapines au détriment des sédentaires, ce n’est pas du racisme, c’est naturel. On ne prête qu’aux riches.
Quand les actes répréhensibles des membres d’une communauté ne sont pas réprimés ni condamnés clairement par cette dernière, on jette volontiers l’opprobre sur l’ensemble de cette communauté. Est-ce pour autant du racisme ?
Si oui, alors l’acharnement de certains médias de gauche sur le clergé, suite aux actes de pédophilie commis par une très petite minorité d’ecclésiastiques, c’est clairement du racisme.
Répétons les deux conditions énoncées par la définition du racisme :
1. l’hostilité est systématique, c’est-à-dire envers tous les membres d’une communauté sans distinction;
2. elle est la conséquence d’une idéologie, pas la réponse à des actes ou une attitude hostile des membres de cette communauté.
Accuser quelqu’un de racisme parce qu’on ne veut voir que son hostilité sans s’occuper des causes et prétendre qu’elle est le fruit d’une idéologie supposée, ça s’appelle un procès d’intention.
En présence de manifestations d’hostilité envers une communauté, le racisme ne peut être invoqué qu’après avoir vérifié l’absence de toute autre cause.
Sinon, on BANALISE le racisme, ce qui est extrêmement préjudiciable à la lutte contre le véritable racisme.
Dans le cas de Trullemans, comme d’énormément de personnes qui ont eu maille à partir avec les racailles qui infestent certains quartiers, il découle de la définition même du racisme qu’il ne s’agit pas de ça.
Pour peu que les racailles en question aient une apparence bien typée, les mots pour les décrire seront montés en épingle par eux-mêmes pour se poser en victimes et par les subventionnés de l’anti-racisme pour en tirer les conclusions qui leur plaisent et crier au “délit de sale gueule”.
La question qui fâche est évidemment de savoir pourquoi les “racailles” sont si souvent d’apparence bien typées.
Sachant que l’islam est une idéologie qui divise l’humanité en deux camps : d’une part les bons croyants, et d’autre part les mauvais “koufars” (infidèles) réputés impurs et inférieurs, comment ne pas faire le rapprochement entre cette “religion” et l’attitude méprisante ou violente de certains croyants envers les “mécréants.”
Alors, racisme ? Islamophobie ? Ou simple lucidité ?
Si le Belge était raciste ou xénophobe, aurait-il accueilli tant de Russes, de Polonais, d’Italiens, de Grecs, d’Espagnols ou de Portugais, sans parler des Chinois et autres asiatiques qui ne font jamais parler d’eux ?
Au contraire, ne voit-on pas le “souchien“, traité de raciste à toute occasion et systématiquement culpabilisé, développer “une auto-stigmatisation et une auto-discrimination proportionnelle” qui l’empêche de voir le mal là où il est ?
Pour conclure, revenons à cette phrase définissant le racisme : “considérer que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d’autres”.
Quid si on remplaçait le mot “races” par “religions” ?
L’islam considère qu’un “koufar” est impur et inférieur. Il intime au croyant l’ordre de lui refuser son amitié, de refuser de partager sa nourriture, de refuser le vestiaire commun à la piscine, de refuser la nourriture préparée dans les mêmes cuisines.
N’est-ce pas cette forme de racisme qu’on appelle le fascisme ?
Ne serions-nous pas les “untermensch” de cette idéologie travestie en religion qui s’appelle l’islam ?
Ne serait-il pas temps que nos élus, nos juges et tous ceux qui exercent une forme quelconque de pouvoir, y compris la presse, s’en rendent compte ?
Jean Thirion