Béziers, c’est le contraire de Nuit Debout

Newly elected mayor of Beziers, supported by the French far right Front national party (FN) Robert Menard, poses after his first municipal council on April 4, 2014 in Beziers. AFP PHOTO / SYLVAIN THOMAS
Newly elected mayor of Beziers, supported by the French far right Front national party (FN) Robert Menard, poses after his first municipal council on April 4, 2014 in Beziers. AFP PHOTO / SYLVAIN THOMAS

Les 26, 27 et 28 mai 2016 se tiendront à Béziers des rencontres de tous les patriotes, quelles que soient leurs sensibilités politiques, qui vont pouvoir échanger, discuter, se rencontrer, former des projets pour sauver la France.

Ces rencontres avec des patriotes et des acteurs de la société civile sont salutaires et rafraichissantes.

Toutefois, tout le monde connait les rencontres et colloques, qui restent sans lendemain ne servent pas à grand-chose. C’est le pire piège qui menace ces rencontres de Béziers.

Il y a plusieurs conditions pour que les fruits de ces rencontres puissent être les plus fructueux et constructifs possibles.

1) Ces rencontres ne doivent pas être uniquement une alternance de beaux discours de personnes plus ou moins médiatiques et connues, qui vont prendre la parole les unes après les autres, en qualité « d’experts », pour dire ce que chacun sait ou ressent déjà.

Tout le monde sait déjà ce qui ne va pas…pas la peine de perdre trois jours à en parler…

Il serait totalement stupide, qu’il y ait « ceux qui savent » et « ceux qui écoutent »…

2) Il ne s’agit pas de réfléchir « à la Française », c’est-à-dire de faire des colloques pour évoquer et parler des problèmes, mais « à l’américaine », à savoir, faire un colloque et des rencontres pour, évoquer, chercher, discuter, argumenter, avec les avantages et les inconvénients sur des résolutions datées, et des solutions concrètes à mettre en œuvre sur tous les sujets qui préoccupent les Français.

Il faut surtout en sortir avec un agenda de mesures concrètes, pour les mettre en application, si possible avant même les prochaines élections, et en se fondant sur un timing précis d’objectifs à accomplir, d’associations à constituer, d’actions à mener par région et par ville, de manifestations à faire, de pétitions à organiser, de demandes par courrier à adresser, de questions à poser par voie de presse, d’interpellations, de campagnes virales sur facebook, twitter, par E-mail etc.

Pour ceux qui prétendent aux plus hautes fonctions dans notre pays, rien ne doit être gratuit. Il faut non seulement qu’ils s’engagent, mais aussi qu’ils donnent des garanties, et disent clairement quelles seront les mesures précises qu’ils prendront si ils veulent recevoir le soutien des patriotes.

3°) On constate à Rennes et à Paris, que les « antifas » sont en forme. Il faut donc absolument avoir des caméras, des camescopes, des téléphones pour pouvoir filmer, mettre en ligne et montrer les perturbateurs qui pourraient être tentés d’intervenir de manière plus ou moins violente. La communication est essentielle. Que chacun s’aperçoive de quel côté sont les « fascistes ».

4°) Il faut un compte rendu écrit le plus exhaustif possible de toutes les propositions qui sont évoquées, qu’elles soient ou non retenues, et qui sera accessible sur Internet avec un site dédié.

En effet, même pour celles qui ne sont pas retenues, il faut que l’on sache qu’elles ont été évoquées, car cela donnera peut-être d’autres idées plus tard, et il ne faut jamais perdre ce capital d’idées sur des actions.

De plus, ces débats n’ont pas vocation à rester uniquement la « chose » des participants à ces rencontres, ou d’être uniquement des shows d’auto satisfaction. C’est le principe des minutes des débats parlementaires lorsque l’on veut connaitre l’esprit d’une loi qui a été votée.

Par ailleurs, il ne faut décourager aucune initiative, ce qui pourrait être le cas, si ces propositions ne sont pas évoquées. Certains les reprendront peut être à leur compte au niveau local. Par conséquent, toutes les idées d’actions sont bonnes à prendre. Ces rencontres doivent être des boites à idées ou l’on pourra, individuellement, ou en groupe, piocher pour agir à son niveau.

Bien entendu, cela demande de l’organisation, notamment au niveau des rapporteurs, qui doivent prendre des notes, de l’informatique, des caméramans, mais peut-être y aurait-il quelques sténotypistes, informaticiens, caméramen patriotes pour se dévouer, et qui permettent de rendre un peu plus tard une sorte de livre blanc ou livre d’actions, facilement accessible sur un site internet dédié.

5°) N’est pas un leader et un organisateur qui veut. Par conséquent, il faut que les personnes de bonne volonté qui sont prêtes à donner leur énergie, mais qui ne savent pas comment faire, puissent à terme recevoir des missions précises, (plus ou moins grandes selon leurs possibilités), locales, ponctuelles mais suivies pour agir afin de « mettre en œuvre les idées ».

Après un ou deux mois, il sera intéressant de faire le point sur les actions qui ont fonctionné, bien ou pas, pour soit les améliorer, soit pour les modifier, soit pour les dupliquer et les étendre, soit pour penser à de nouvelles actions. Ce n’est que comme cela que l’on progresse. Et il n’y a aucun projet qui réussit sans date butoir.

Ce sont les idées auxquelles je pense spontanément, mais il y en a probablement beaucoup d’autres.

Il faut à mon humble avis, ne pas hésiter à les soumettre aux organisateurs de ces rencontres, et si possible encore moins hésiter à se proposer de se rendre disponible et volontaires et se relayer pour les mettre en œuvre de façon concrète.

N’en doutons pas, les médias Mainstream vont tout faire pour étouffer et discréditer ces rencontres qu’ils qualifieront allègrement « de fascistes » et « d’extrême droite ». Il y aura probablement quelques reporters cool et bien pensants du Petit Journal, de Libération et de Médiapart entre autres, qui n’hésiteront pas à prendre des bribes d’interview, de paroles pour trafiquer leur petits montages de propagande bien pourris, comme eux seuls savent les faire.

Il faut donc également réfléchir à la façon de les recevoir…et de ne pas tomber dans tous les pièges et toutes les provocations qu’ils tendront.

Il faut penser en termes de marketing de Guérilla, hors des cadres (« outside the box »), et créer un circuit parallèle d’information et d’actions, indépendant des médias mainstream, qui n’en doutons pas, vont tout faire pour étouffer et discréditer ces rencontres et ce pour deux raisons.

1) pour exister

2) pour leur montrer qu’ils ne représentent plus grand-chose et qu’ils sont dépassés.

Ces rencontres sont des anti « Nuit debout ». Elles seront un succès. Tous les Patriotes le veulent.

Albert Nollet