Briser les mythes de l’islam : Mahomet


ou

mais toujours

et pourquoi il est infiniment plus raisonnable de partir du principe que Mahomet n’a pas existé.

Peu de personnalités historiques ont fait l’objet de tant de descriptions et aussi contradictoires. Si l’on rassemble les textes fondateurs de l’islam (coran, sunnah, sira, autres ouvrages dits historiques, soit plusieurs mètres de bibliothèque) décrivant ce personnage, on peut dessiner à peu près n’importe quel type d’individu. De l’âme géante à l’intelligence éblouissante, inspirée directement par la lumière divine, dont l’histoire remonte au début des temps et se perpétuera au-delà du jugement dernier, de l’être possédant tous les attributs de la sagesse, à la fois humaine et divine, que dieu même salue, et qui pouvait satisfaire des dizaines de femmes, à la pire gargouille: bigot extrémiste (4.52.196), assassin fourbe et cruel (5.59.369, 4.52.270271), voleur, pédophile et homosexuel impuissant qui maudit ses ennemis pendant la prière (4.52.183184185, 5.59.4214.52.69) et jusque dans le coran avant d’insulter leurs cadavres dans un fossé (5.59.314360).

Il faut relever ici que, comme l’indiquent ces quelques exemples, la hiérarchie des textes fondateurs et l’échelle des valeurs humaines ne se recoupent pas: on trouve le meilleur et le pire tant dans le coran et les Sahih que dans les travaux les moins bien considérés de nos jours. Louer ou dénigrer le prophète de l’islam procède systématiquement d’une sélection de passages ou d’interprétations d’un même texte et non d’un choix de certains seulement des ouvrages d’origine. Seuls des textes d’auteurs sans légitimation religieuse brossent un portrait univoque, soit positif soit négatif, du prophète. D’autre part, comme la critique du «messager de dieu» a pratiquement toujours été punie de mort dans l’islam, on y trouve des justifications des pires excès jusque sous la plume des meilleurs esprits musulmans. Et comme l’islam a pratiquement toujours promu la haine de l’autre jusque dans ses prières quotidiennes ainsi que la guerre sainte contre le reste du monde, on trouve hors d’islam des dénigrements même des meilleures qualités supposées de son prophète.

Par ailleurs, en fait de témoignages historiques, fondés sur des éléments d’époque, nous faisons face à un néant insondable. Il n’existe strictement aucun objet ou texte datant de la période des faits qui confirme la fable musulmane, donc l’existence de Mahomet. Côté musulman, les premiers fragments de textes ressemblant à des parties du coran datent de plusieurs décennies au moins après l’époque supposée de leur rédaction. Les éléments de la sunnah sont eux séparés de plus d’un siècle de cette époque, en mettant les choses au mieux (nous n’avons aucun manuscrit original, seulement des copies et des synthèses réalisées des siècles plus tard). Et les collecteurs d’anecdotes se vantent volontiers d’avoir procédé à des tris sévères dans la masse de matériel, dont ils n’auraient jugé valables que quelques pour cent.

Côté non musulman, nous n’avons rien non plus qui date du «vivant» du prophète, pas même le moindre compte rendu ou témoin archéologique des batailles et des massacres qui auraient notamment éliminé une forte présence juive dans le Hedjaz. Nous savons par ailleurs que La Mecque doit être une supercherie (voir ici et ici) et un nombre sans cesse croissant de travaux scientifiques tendent à démontrer que le «mhmd» des premiers textes historiques constitue non pas un nom propre, mais une épithète détachée désignant en fait le personnage de Jésus – les premiers «musulmans» auraient été des chrétiens unitaires qui puisaient leur matériel religieux dans la liturgie syriaque. Certes, il existe quelques indices non musulmans de l’existence d’un Mahomet, mais toujours avec des aspects bizarres, qui ne s’accordent pas à la fable généralement admise, et aucun n’est daté de son vivant.

Ainsi, pour croire à l’existence de Mahomet, il faut admettre qu’une vérité se cache ici sous des monceaux de mensonges et d’affabulations (plus de 95% des anecdotes ayant été écartées par les traditionnistes musulmans eux-mêmes) que rien de concret ne vient confirmer franchement. Un homme qui aurait côtoyé des dizaines de femmes serait resté sans descendance mâle, aucun écrit relatant ses faits et gestes n’aurait pu traverser le temps, ses conquêtes militaires n’auraient laissé aucune trace archéologique ou scripturale, sa ville est un mythe, son message central est un mauvais brouillon et son histoire, côté musulman, brosse un portrait fabuleux et contradictoire (quoique sans jamais remettre en question ses activités guerrières). Il faut une dose certaine de masochisme, le goût immodéré des polémiques stériles ou une quelconque autre raison impérieuse pour investir sa foi dans une telle fable.

En revanche, pour rester sceptique devant l’existence du prophète de l’islam, il suffit d’écarter quelques rares témoignages non musulmans plutôt fragiles, ni cohérents ni concordants, qui auraient fort bien pu être falsifiés par des copistes (croyant bien faire), un «livre saint» non contemporain qui ne dit pratiquement rien à son sujet ainsi qu’une énorme masse de ouï-dire très tardifs et si peu fiables que personne, musulman ou non musulman, n’a jamais prétendu qu’ils reflétaient fidèlement les faits dans leur ensemble. Le choix devrait être aisé.

Alain Jean-Mairet

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