Élise Lucet est une nouvelle fois épinglée pour ses pratiques journalistiques. Cette fois-ci, c’est Gil Rivière-Wekstein*, fondateur de la lettre d’information Agriculture et Environnement (site internet aussi) qui expose ses griefs à propos de l’émission de Cash Investigation, intitulée « Multinationales : hold-up sur nos fruits et légumes », diffusée le 18 juin dernier.
L’auteur de Bio Fausses promesse et vrai marketing, dénonce Élise Lucet qui : « pose un problème de fond à propos d’un certain type de journalisme d’investigation. Surtout lorsque l’on découvre que la réalisation de « Cash Investigation », émission créée en 2011 par Élise Lucet et Luc Hermann, a été confiée à la société de production Premières Lignes, fondée par Paul Moreira et… Luc Hermann. Or, Premières Lignes doit s’assurer que le produit « Cash Investigation » réponde à des critères bien particuliers, dans l’objectif de capter les fans de ce genre d’émissions censées « révéler les mensonges des grandes entreprises, camouflés par des armées de communicants qui usent de techniques évidemment retorses ».
« Élise Lucet ou la fabrique de l’opinion »
Comment fonctionne le concept Élise Lucet : « un exercice à part entière dans nos média-trainings, des cas d’école à décortiquer avec nos étudiants en communication, un running gag de spécialistes de la communication ».
« À bien regarder l’écriture de l’émission, sa construction, souvent semblable d’un épisode à l’autre, une question s’impose : et si cette guerre était une mise en scène ? Et si la mise en scène de cette guerre était finalement l’information vendue aux téléspectateurs, au détriment du fond ? ». « La réponse est bien entendu incluse dans la question »
« Élise Lucet vend sa « mise en scène », toujours la même, laquelle, au demeurant, semble avoir fini par lasser les téléspectateurs. Ainsi, à en croire ses derniers chiffres d’audience… ».
Cash Investigation ne laisse guère la possibilité à ses cibles de se défendre
« il s’agit d’un « jeu à armes inégales », les méthodes employées par « Cash Investigation » ne laissant guère la possibilité à ses cibles de se défendre.
« La seule demande d’un agent d’accueil d’éteindre une caméra devient une information utilisée et commentée, une preuve à charge »… Sans parler de l’ignoble présentation au relent antisémite du chercheur israélien Haïm Rabinowitch, montré d’entrée de jeu comme « jovial mais un brin directif ». Bref, pas très sympathique.
On découvrira un peu plus tard qu’il est « l’inventeur de la tomate éternelle », à savoir sans goût, qui a été créée, selon l’équipe de « Cash Investigation », uniquement à des fins mercantiles.
« Ne pas répondre, c’est plaider coupable. Répondre, c’est plaider coupable avec un procès d’opinion forcément inégalitaire », constate Clémence Artur, qui suggère la vraie question à se poser : « Alors, quelle est la bonne stratégie pour une entreprise ? »
Une manipulation qu’Élise Lucet maîtrise parfaitement
« De fait, les occasions d’expliquer le fonctionnement de l’organisation, toujours plus complexe que la présentation que l’on en fait dans un documentaire à charge de moins d’une heure, se font rares… et surtout fragiles. Fragiles car évidemment soumises à la possible coupe du montage ; fragiles surtout parce que ce qui sera scruté ne sera pas tant la réponse que la façon dont elle aura été donnée, le malaise que la question initiale aura suscité »… Une manipulation qu’Élise Lucet maîtrise parfaitement… ». Le texte intégral de cet article est à lire sur : https://www.agriculture-environnement.fr/2019/09/16/semences-le-crash-cash-investigation-kokopelli
Replay de l’émission concernée
Des journalistes à cent lieues de leur charte (1)
La presse veut des sous pour continuer à soutenir Macron : https://ripostelaique.com/la-presse-veut-des-sous-pour-continuer-a-soutenir-macron.html
* Gil Rivière-Wekstein est né en 1960 à Bruxelles
Dix ans plus tard, sa famille s’installe au Danemark où il poursuit ses études.
C’est là qu’il découvre, à l’âge de 15 ans, les grands débats concernant l’environnement et l’écologisme. Révolté par le discours malthusien du Club de Rome (et de son rapport « Halte à la croissance » publié en 1972), il s’engage alors dans différentes associations danoises et rédige ses premiers articles dans la presse locale. Il n’hésite pas à aller à contre-courant de l’opinion publique danoise, en prenant en particulier la défense du nucléaire civil.
En 1985, Gil Rivière-Wekstein s’installe à Paris et poursuit ses investigations sur les associations environnementalistes, en particulier sur leurs origines philosophiques.
Fort de cette expérience, il lance en 2003 une lettre d’information, Agriculture et Environnement. Après deux ans d’enquête, il publie en novembre 2006 un livre intitulé Abeilles, l’imposture écologique qui décrypte l’affaire des « pesticides maudits ».
En septembre 2011, il publie son second ouvrage « Bio Fausses promesse et vrai marketing » et apporte un nouvel éclairage sur l’agriculture biologique et ses réalités. Depuis, il est régulièrement sollicité pour tenir des conférences.
Par ailleurs, passionné par les grands penseurs juifs, Gil Rivière-Wekstein a rédigé la préface de la réédition de l’ouvrage Moses Mendelssohn « Phédon ou entretiens sur l’immortalité de l’âme » publié en 2000.
Gil Rivière-Wekstein est membre de l’Association française des journalistes agricoles, source : https://www.agriculture-environnement.fr/qui-sommes-nous
La houille verte, nouveau gisement de pognon pour écolos-politicards, pseudo-experts et journalistes complaisants
« En faisant du réchauffement climatique l’alpha et l’oméga de son prétendu combat, Greta Thunberg passe sous silence les préoccupations essentielles de l’écologie. La mondialisation et les échanges commerciaux internationaux ont encore de beaux jours devant eux. »
Greta encensée par les médias
Greta Thunberg retenue par la sécurité pour laisser passer Donald Trump. La gueule de Greta devant Trump, on ne s’en lasse pas… : https://ripostelaique.com/la-gueule-de-greta-devant-trump-on-ne-sen-lasse-pas.html
Le nébuleux business du « bio » est de plus en plus controversé : https://ripostelaique.com/le-nebuleux-business-du-bio-est-de-plus-en-plus-controverse.html
Yves Cochet, imposteur écologique et élu « Connard du mois », filmé chez lui : https://ripostelaique.com/yves-cochet-imposteur-ecologique-et-elu-connard-du-mois-filme-chez-lui.html
L’écologie, nouvelle idéologie totalitaire pour la jeunesse : https://ripostelaique.com/lecologie-nouvelle-ideologie-totalitaire-pour-la-jeunesse.html
La mafia verte écolo-gaucho veut prendre le pouvoir : https://ripostelaique.com/la-mafia-verte-ecolo-gaucho-veut-prendre-le-pouvoir.html
(1) C’est dans ces conditions qu’un journaliste digne de ce nom :
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles, même anonymes ;
- Respecte la dignité des personnes et la présomption d’innocence ;
- Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non-vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ;
- Exerce la plus grande vigilance avant de diffuser des informations d’où qu’elles viennent ;
- Dispose d’un droit de suite, qui est aussi un devoir, sur les informations qu’il diffuse et fait en sorte de rectifier rapidement toute information diffusée qui se révèlerait inexacte ;
- N’accepte en matière de déontologie et d’honneur professionnel que la juridiction de ses pairs ; répond devant la justice des délits prévus par la loi ;
- Défend la liberté d’expression, d’opinion, de l’information, du commentaire et de la critique ;
- Proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir une information. Dans le cas où sa sécurité, celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent à taire sa qualité de journaliste, il prévient sa hiérarchie et en donne dès que possible explication au public ;
- Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ;
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication ;
- Cite les confrères dont il utilise le travail, ne commet aucun plagiat ;
- Ne sollicite pas la place d’un confrère en offrant de travailler à des conditions inférieures ;
- Garde le secret professionnel et protège les sources de ses informations ;
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge.
http://www.snj.fr/content/charte-d’éthique-professionnelle-des-journalistes
Jacques CHASSAING