Raciste ! Voilà donc le dernier anathème
Balancé « in da face » copyright Matignon
Des Français soupçonnés d’être de droite extrême,
Mais ça c’était avant la commémoration.
Pour une sombre (oups pardon) histoire de banane,
Le chœur des professionnels de l’indignation,
Dans l’ordre, s’émeut, s’insurge, s’offusque, s’étrangle, condamne :
La république est outragée par des gueux ! Non ?
Défile donc le cortège venu à la rescousse
Du colosse aux pieds d’argile qui tremble et vacille
La bête est de retour, « attention les secousses ! »
C’est qu’il en faut du monde pour servir de béquilles.
Ils sont là, prêts, le concert peut donc commencer :
Sur un air de pipeau, Roselmack, d’un ton aigre,
Vient se plaindre et nous asséner que de ce fait,
Il serait ramené à sa condition nègre,
Pourtant jusqu’alors, on n’avait rien remarqué,
Il était même le présentateur préféré.
Faut dire que 7 à 8 manque de notoriété !
Puis ce furent les sanglots monotones des violons
De ceux qui font des pleurnicheries, fonds de commerce,
Ces belles âmes nourries à coup de subventions
Qui dégueulent leur bienpensance sans une controverse,
Le monopole du cœur, accessoirement du paf,
De gôche certifié, avec sceau et paraphe.
Jouèrent les hautbois alors, résonnèrent les musettes
A l’entrée en scène de Léonora Miano
Qui d’un ton doucereux, sans tambour ni trompettes,
Pourtant a fait trembler les murs de Jericho.
Ca a fait comme un couac son retour de bâton
Qu’elle intitule prosaïquement « mutation ».
La voilà qui joue de la batterie des clichés :
L’homme blanc occidental, ex-colonisateur,
Exploiteur des richesses des pays d’émigrés
Doit payer et plier sous cet envahisseur.
Ce génocide programmé serait justice
Nous explique la lauréate du prix Fémina
Qui s’est vu décerner aussi le prix « Métis » ( !)
Merci qui ? Ce serait être de mauvaise foi !
Tous en chœur, les voilà entonnant le couplet :
« Le Français est raciste », la chanson, on connait.
Et la situation aurait même empiré,
Depuis le 11 novembre, il aurait succombé
Aux sirènes de rances et nauséabondes idées,
Il n’était qu’à entendre sifflets et quolibets.
Le concert des belles âmes pourra s’égosiller
La fanfare de la bien-pensance tonitruer,
Il n’y a guère plus personne pour les écouter.
La gôche ne récolte que ce qu’elle a semé.
Oreliane