Charvieu-Chavagneux : La commune ne veut que des réfugiés chrétiens !

Clandestinsgrecs1Il n’en fallait pas plus pour que France 2 dans “Envoyé Spécial” du 11 février consacre un reportage à charge contre le maire de droite, Gérard Dezempte! Titre du sujet: “Charvieu-Chavagneux, aux frontières d’une ville”.

Comme d’habitude, dans ce genre de reportage, qui devient récurrent, il suffit d’envoyer un journaliste pas trop expérimenté, qui, pour s’imposer dans le milieu de la pensée unique, va faire au mieux pour faire tomber les bastions de droite, surtout si, comme le titre le sous-entend, on y élève des “frontières”!

Le 28 septembre 2015, le conseil municipal avait voté à l’unanimité le vœu de n’accueillir que des réfugiés chrétiens.

Ce qu’il fallait donc démontrer implicitement, c’est que le maire de cette commune de 8500 habitants choisirait sa population et de ce fait exclurait d’autres. S’il ne veut que des réfugiés chrétiens, c’est donc qu’il ne veut pas de réfugiés musulmans!

Intolérable et incompréhensible! Alors. le journaliste Wandrille Lanos, comme il le dit en préambule, est allé à la rencontre des habitants et de Gérard Dezempte, pour essayer de comprendre le “mal qui ronge la ville”, la peur de l’autre que le maire semble attiser depuis 30 ans dans cette commune où, il y a 40 ans, plus de 20 nationalités vivaient paisiblement…

Constat déplorable qu’il fallait bien sûr montrer du doigt: des communautés qui ne se parlent plus – parole décomplexée du maire et de nombreux habitants – parole blessée d’une communauté (on aura deviné laquelle!) qui se sent laissée pour compte… (dégagée, une fois de plus, de toute responsabilité dans ce qui amène au “divorce” deux catégories de population française!).

Je donne tout de suite la conclusion du journaliste à la fin de son reportage, conclusion qu’on suppose sans trop se tromper pré-établie avant le déplacement (on voit mal un journaliste se déplacer pour tresser des lauriers à des personnalités de droite), conclusion qui concerne donc le maire, car bien sûr si on en est arrivé à une fracture entre Maghrébins et Français, les deux communautés présentées dans l’émission, ce ne peut être qu’à cause de lui et on ne manquera pas d’insister sur sa longévité politique, car il sévit depuis 1983: “… Il aura toujours eu un discours extrême, tranché, qui joue sur la confusion entre musulmans et terroristes… toujours le même discours…entretenir les tensions mais jusqu’où?” (Point final!)

Qu’a dit le maire de si extrême? En fait, on ne lui pose que des questions très appuyées qui amèneront à ce qu’on veut surtout entendre pour mieux condamner: “… Il y a des gens qui sont Français et qui sont prêts à prendre les armes contre leur pays, il y a des Français qui approuvent les attentats terroristes, il y a des collégiens et des lycéens qui n’ont pas voulu faire la minute de silence en janvier 2015… Je ne suis pas sûr que l’islam soit une religion de paix…”

En plus, ce maire parle d’appartenance à la nation, d’identité… (autant de mots interdits qui vous balancent du côté des fascistes!).

Ce qui a été très ennuyeux pour ce pauvre journaliste, c’est qu’il a eu “du mal à trouver quelqu’un qui pense autrement” dans cette France “qui a peur de l’autre, une France qui a oublié la fraternité”…

Sur le marché, il entendra des personnes lui dire: “On sait bien quand on vient là, c’est pas français!” “Ce n’est pas normal, on est minoritaire!”…

Du côté des “discriminés”, les rumeurs vont bon train. Il y aurait deux mondes traités différemment: ceux de la ville qui auraient droit à tout et ceux du quartier de la Plaine et des Acacias qui n’auraient droit à rien ( 250 000 euros ont été pourtant dépensés pour rénover l’école!)…

Des infrastructures vétustes… Dans ce quartier laissé soit disant à l’abandon, il serait même difficile pour ceux qui ont un nom maghrébin d’y trouver un logement alors que certains appartements sont libres…

Le maire aurait empêché un couple d’origine maghrébine d’acheter un pavillon. Pour ce dernier cas, il a été relaxé par la justice: ça n’empêchera pas que ce fut vécu comme une injustice… En 1989, un bulldozer envoyé par la mairie avait détruit par erreur un local musulman… là encore pas de condamnation, l’erreur a donc pu être prouvée… ce serait, néanmoins, le point de départ du contentieux. Pire, le maire (80% des voix aux dernières municipales) ferait peur aux gens pour qu’ils votent pour lui!!!

On donnera la parole ensuite:

– A une pharmacienne d’origine tunisienne: arrivée très jeune avec ses parents vers 1962,63, parents ayant eu “les mêmes problèmes” (tiens, je croyais que c’était mieux avant! Le Gérard, il n’était pas encore maire!). Elle s’est présentée aux municipales sur la liste opposée au maire en 2008, à la suite de quoi elle a vu les ventes dans son officine baisser. Elle se dit “idéaliste” et pleure (et c’est pas du cinéma) face à la caméra, car elle se met à la place de tous ces malheureux qui fuient la guerre… Elle ne porte pas le maire dans son coeur: le contraire aurait été étonnant…

-A un jeune professeur qui a passé son enfance dans le quartier de la Plaine et qui, maintenant, habite ailleurs dans une maison individuelle pour la grande joie de ses enfants qui peuvent s’ébattre dans un jardin, comme lui n’a pu le faire quand il était enfant… (Le Gérard, c’est pas lui qui a construit les HLM!)

Je me demande, quand même, comment ces deux là ont pu réussir dans une ville aussi discriminante que Charvieu-Chavagneux!

La longévité politique du maire qui indispose tant la gauche et donc aussi les musulmans, c’est surtout parce dans sa première campagne électorale, il avait indiqué (tract ressorti par le journaliste) qu’il n’y aurait pas de mosquée dans sa ville et il a tenu parole! Cela mérite d’être souligné, car le plus souvent les promesses sont vite oubliées une fois gagnée l’élection.

De 1983 à 1997, en 14 ans de mandat du maire, la population d’origine immigrée dans le quartier de la Plaine serait passée de 70% à 38% comme indiqué dans un texte (ressorti par le journaliste) où apparaît le souci réaliste de maintenir un équilibre sociologique, économique et culturel.

Devrait-on se mettre du côté de ceux qui crient à la discrimination ou du côté du maire qui veut plus de mixité sociale?

Partout, on ne voudrait que ça, la mixité sociale, c’est l’espoir à la mode! C’est un dû, voire une obligation!

J’ouvre donc à ce sujet une parenthèse pour rappeler un fait qui va dans ce sens, qui s’est passé en mai 2015 à Montpellier dans le quartier du Petit Bard, où des mères voilées réclamaient des “petits blancs” dans les 4 écoles qui comptaient 600 enfants surtout d’origine marocaine. “Dans ces écoles, il n’y a quasiment plus de blancs. Comment nos enfants vont pouvoir se sentir français?”, se demandaient-elles. Sur des banderoles, on pouvait lire: “Non au ghetto”, “Oui à la mixité”, “Apartheid social”… un tramway a même été bloqué…

Il faudrait donc savoir ce qu’on veut, et vouloir plus de mixité sociale n’est pas un crime, même si, il ne faut pas rêver, ce ne soit pas non plus l’unique solution à apporter à un problème qui n’est pas que social.

Pour équilibrer le tableau qui ne se voulait que négatif côté municipalité dans le reportage d’Envoyé Spécial, il faudrait aussi mentionner que suite à la destruction du local musulman, il y a eu en représailles des incendies dans une salle de la mairie et dans un gymnase…

Cet été, des véhicules ont été calcinés rue de la Plaine, piste volontaire privilégiée… un collégien en 2011 a été victime d’une agression à caractère antisémite, 8 mineurs avaient été interpellés, etc… On pourrait dire: comme partout ailleurs…

Ailleurs, ça pourrait être dans des villes socialistes, communistes…

Pour voir si le bien-vivre ensemble fonctionne mieux que dans les villes de droite ou FN… Seulement, ce ne sont pas les destinations privilégiées par nos journalistes qui devraient porter dans ce cas des œillères… et les œillères ce n’est pas très confortable. C’est plus facile de prendre une loupe et d’épier à droite!

Françoise Lerat

PS/ A l’intention de Wandrille Lanos: C’est vrai, ça se passait mieux il y a 40 ans dans les villes et en particulier dans les cités:

  • Il y avait de l’emploi
  • Il y avait moins d’immigrés
  • On ne parlait pas d’islam et de revendications communautaristes –
  • Il n’y avait pas toutes ces associations qui en voulant aider les immigrés en font trop souvent des êtres incapables de penser par eux-mêmes, jamais contents de ce que la France leur offre pourtant, rendant plus difficile leur assimilation en les incitant à mettre en avant leur propre culture au détriment de celle de la France.