Pour plusieurs philosophes et divers essayistes, les Français sont devenus des consommateurs – quelle découverte ! – et n’ont pas la moindre civilité.
La politesse manque car elle n’est pas ancrée dans le cœur et l’esprit. Le consumérisme, lui, vint bien avant la décomposition de la société ; sans doute est-il le fruit des Trente Glorieuses et de l’aisance sociale qui en vint. Outre qu’il est le fruit du progrès technologique et de la massification de la publicité au travers des médias. Mais est-il autre que celui que nous avons vécu dans les années soixante à quatre-vingt-dix ? Je ne le crois pas. S’il était idiot de nier la multiplication des flux commerciaux, je ne vois pas qu’acheter un smartphone moderne et pratique soit de nature autre qu’acquérir une chaîne HiFi en 1980 ou un ordinateur moderne dans les années 90.
Le regard que nous portons sur nos concitoyens ne peut se limiter au vocable de consommateur.
À l’inverse, il est vrai, comme le souligne Onfray, que les Français manquent de culture. Et surtout d’une culture partagée. Le vivre-ensemble ne se peut sans cette communauté d’Histoire qui forme une part des comportements de l’Homme. Et si dénoncer le wokisme comme le fait le philosophe susnommé est une saine révolte de l’esprit, on eût aimé que celle-ci fût aussi sonore pour dénoncer le mariage pour tous et autres folies que nous promet l’avenir conçu par des dingues. Passons… Mais soulignons à temps et à contre-temps que c’est cette dénonciation que nous attendons de nos élites politiques, sociales, religieuses et éducatives.
Poussons l’observation des comportements actuels : plus qu’un manque de civilité, on peut parler d’une absence de civilisation. Quelle est la nôtre ? Celle où tout est permis, où l’amitié avec ses voisins n’a plus cours, pas plus que le souci des pauvres et des vieillards dont on laisse le soin à l’État ?
Plus que la simple absence de civilité, je crois que nous ne savons plus quelle civilisation nous meut. Les évêques ne fulminent plus le moindre anathème lors que les occasions leur en sont pourtant souvent données par les lois bioéthiques, les penseurs n’osent protester devant les folies déstructurantes du mariage pour tous, et les politiques sont couards.
Ainsi, et bien que la civilité paraisse être une fort belle et bonne chose, si celle-ci n’est plus, c’est que l’éducation n’est plus transmise de façon cohérente et dans la recherche du bien commun par les parents, les professeurs, les divers éducateurs, et les élites – civiles et religieuses.
Devant ce constat nous devons prendre conscience que nous ne savons plus quelle société nous formons, car nous ne sommes plus habités par celle-ci. Les uns en apportent une autre sans vouloir s’intégrer dans celle qui nous forma. Et les autres, nous-mêmes, ne savons plus et n’osons plus affirmer et transmettre la nôtre, pas plus que nous ne nous révoltons devant les atteintes que les gouvernants y apportent.
Devant ce vide de l’esprit civilisateur, la jeunesse vit dans l’immédiateté et l’individualisme. Une autre part vit selon ses lois : celles du plus fort, celles où tout est permis. Une troisième, qui se veut intellectuelle, indignée ou révoltée, n’ayant plus à abattre la société pré-soixante-huitarde, s’invente des causes wokistes pour exister et contester la société établie. Le politique, quant à lui, toujours soucieux de préserver ses places et de ne déplaire à ceux qui s’expriment ou à qui les médias donnent audience, s’en fait le relais.
La civilité réclamée par les uns ne viendra que par une civilisation partagée et transmise. Pour l’instant ça manque !
Il faut voir la réalité en face : en France, seules les minorités ethno-culturelles sont attachées à leurs racines et à leur civilisation, il n’y a que les autochtones qui dans leur grande majorité ont perdu tout respect pour leurs ancêtres, ainsi que cela leur a été inculqué.
Au nom de quoi il pourrait en être autrement ? Quand les valeurs communes sont matérielles, que toute transcendance a disparu, à quelques exceptions près.
Comme le dit Onfray, et cette fois je ne lui donne pas tort, en Europe et dans le monde occidental, aucune valeur supérieure “oblige” l’être humain, contrairement aux autres civilisations et cultures vivantes. Le Japon a su anticiper cette impasse propre au progrès lié à la science et à l’esprit rationaliste qui la sous-tend.
Comment faire société lorsque ses membres, ni immigrés ni étrangers, mais seulement de la génération précédente sont prêts à sacrifier leurs enfants pour se protéger d’un rhume ou aider les ukrainiens… Comment, dans ce cas, blâmer notre jeunesse de vouloir une autre société ? Oui, il est tragique de voir nos jeunes sombrer dans le wokisme, mais comment les blâmer de vouloir détruire l’histoire quand on voit comment leurs anciens les ont sacrifié…
Différence de civilisation, voilà ce qui se passe en Afrique actuellement, c’est le phénomène des “kulunas”, les très jeunes qui ne respectent rien et qui agressent pour les voler, a coups de machette, les gens du coin :
https://www.youtube.com/watch?v=ytw6Zt9pnVs
la civilité censée faire la différence entre l’homme et l’animal dépend de la civilisation elle même dépendant de l’instruction : cette dernière étant mise à mal depuis des années rien d’étonnant que la civilité soit absente des radars
vous avez déjà donné la réponse : multicultures donc educations differentes données par les parents Dans mon quartier c est la loi du plus fort, de mahomet et celle de l égocentrisme individualiste ( les jeux videos des l efance n aident pas non plus) et la loi tribale La politesse de l image est perçue comme une assimilation et est rejetée ( ” tu deviens français”)ou réclamée aux..français comme “mots magiques” et assimilés alors à une soumission aux arabes et aux noirs
un Peuple, le Nôtre, qui doit partager un territoire avec des peuples invités qui nous font part -non pas d’un Plusse- mais d’un partage forcé avec des conventionnalismes venus d’ailleurs, ne peut plus dès lors s’occuper de sa propre évolution étant mangée par des choses non révolutionnaires-non progressistes, mais devant passer son temps, que dis-je, ARRETER son propre Temps HISTORIQUE afin de permettre aux invités d’imprégner la culture et l’économie du premier par ses forces agressives, conquérantes et totalitaires.