Condé-sur-Sarthe : le dévoiement pervers de la justice

Il m’arrive souvent de regarder sur Youtube une émission magistralement animée par le talentueux Christophe Hondelatte, “Faites entrer l’ accusé”. Cette émission consiste à raconter les meurtres les plus horribles perpétrés ces dernières années. Or, de toutes ces émissions, il ressort quelque chose de frappant. Souvent, à la fin de chacune d’entre elles, Christophe Hondelatte s’adresse à un expert psychiatrique et lui pose toujours la même question à peu près exprimée en ces termes : “Lorsqu’il aura purgé sa peine, l’accusé sera-t-il encore une personne à risque ?”. Et invariablement, l’expert répond ceci : “L’accusé est un monstre phénoménal. Il est incapable de sensibilité, de remords et encore moins de compassion. C’est un humain inhumain. Et lorsqu’il sortira, il repassera à l’acte. On ne peut dire quand mais c’est absolument certain”.

Alors une question vous vient tout de suite à l’esprit : pourquoi la justice est-elle absurde à ce point puisqu’elle sait pertinemment, pour en avoir été avertie par les experts psychiatriques donc, qu’il y aura encore perpétuation du crime ? Il n’y a qu’une réponse : manifestement, elle a été pervertie, entamée, malmenée par une idéologie de déstabilisation par déviation de sa fonction. Car justement, la seule et unique fonction de la justice est d’abord de prendre en compte le sort terrible des victimes qu’elle doit garder en permanence en mémoire ; et ensuite, de mettre la société à l’abri de tels monstres. Son autre absurdité consiste à édicter des peines d’un nombre défini d’années… mais qu’elle assortit de peines irrépressibles d’un nombre inférieur d’années. L’issue d’un jugement doit être la compréhension totale et mathématique du crime et partant, la définition totale et mathématique de la peine mais surtout pas ce montage bancal et incertain !

En fait, la justice se débine, elle fait un pas en arrière, elle a la trouille même, elle se dépouille de sa seule fonction qui n’a pas à prendre en compte la nature, l’histoire même puis plus tard, le comportement du coupable. Elle se comporte avec la même faiblesse qu’elle se comporte face à l’islam : elle recule en baissant les yeux ! Ne vous en déplaise, cher Victor Hugo et surtout vous, cher Robert Badinter, la justice doit exclure de la criminalité constatée tout romantisme d’apitoiement, toute sensiblerie, celle dont vous êtes victime et ne voyez même pas. Croire en l’homme, ou plutôt, croire en ces crapules, en leur possibilité de repentance et de réadaptation, ce n’est beau que devant Dieu. Mais Dieu est là-haut et en bas, il y a les hommes. Alors… pour les incurables, je le dis sans détour, il n’y a qu’une solution – si la justice veut réellement protéger la société c’est à dire, je me répète, assumer sa seule et unique fonction – et cette solution, c’est la mort ! Comme le vigneron élague sa vigne pour recueillir bientôt les meilleures grappes et obtenir le meilleur vin, la justice doit élaguer la société de ses monstres. C’est tout. L’évidence, depuis la nuit des temps, saute aux yeux.

J’en arrive maintenant aux événements qui se sont produits en début de semaine dans l’une des prisons les plus sécurisées de France (Mon Dieu ! comment sont celles qui ne le sont pas !) à savoir Condé-sur-Sarthe. C’est la troisième absurdité de la justice. J’apprends avec effarement que dans chaque prison, on met parfois à la disposition des détenus un petit appartement composé d’une cuisine, d’un salon avec canapé (j’ imagine avec également un téléviseur et un ordinateur) et d’une chambre où le détenu peut s’ adonner aux ébats érotiques avec sa compagne, et tout cela, jusqu’à 48 heures. Peut-être aussi, arrive-t-il au directeur de la prison de leur apporter un thé bien chaud accompagné de petits fours ? Qui sait, au point où on en est ? Mais m… alors,  qu’est-ce que c’est que ce dévoiement débile ? Il y a des centaines de milliers de SDF qui dorment la nuit dehors. Ne doivent-ils pas être eux, les bénéficiaires prioritaires de la compassion des pouvoirs publics qui, par-dessus le marché prennent en charge les frais d’hôtel de certains immigrés ? Mais pour l’amour du Ciel, qu’est-ce que ce système dévoyé, obnubilé à choyer les crapules qui ont tué de la façon la plus cruelle, de pauvres gens ? La définition du mot prison aurait-elle changé ? Répondez-moi, messieurs de la bien-pensance, vous qui avez reçu l’onction de Dieu, vous qui détenez la Vérité.

Philippe Arnon

image_pdfimage_print

7 Commentaires

  1. Reprenons le pouvoir en France. Il appartient au peuple pas à une caste.

  2. Horreur ! Un crime abject est commis ! Toute la Presse en parle !
    Si l’individu est retrouvé, garde à vue, présentation à Juge d’instruction, détention provisoire. Chacun se réjouit ! Et c’est là que ça se complique, dans les coulisses !
    Enquêtes sur le “présumé”, tout y passe, les familles pleurent, 5 ans se passent…
    Pendant ce temps, s’il n’est en contrôle judiciaire extérieur, le “présumé” jouit de qq accommodements. Jugement, Appel éventuel, verdict, condamnation. Le “présumé” devient enfin “coupable”. Tout est oublié depuis longtemps ! Devant “l’atrocité” des conditions de détention, le Juge d’Application des Peines se montre clément. Il réduit, puis libère ! (réductions de peines extravagantes..).
    Et notre Homme récidive ! Rebelote !
    Merci Badinter !

  3. Ahurissant, ce matin un invité du milieu carcéral (du bon coté) a déclaré que lors du transfert d’un détenu d’une prison à une autre la première nommé avait tendance à cacher la dangerosité du détenu afin d’éviter le refus du transfert, c’est peut-être ce qui s’est passé pour l’ordure en question puisque des écoutes téléphoniques réalisées en 2016 dans une prison précédente auraient dû alerter le pouvoir judiciaire, il parlait déjà d’attenter à la vie des surveillants.

  4. Admirable logique M.Arnon car je suis certain qu’avant d’avoir cet immence courage de conclure ainsi votre propos vous étiez comme des millions d’entre nous à avoir rêvé que la loi Badinter entre autre prouvait notre “évolution’ que le pardon était une valeur sûr mais que par l’actualisation de la folie de certains hommes vous vous dépasser pour comprendre sans doute effectivement que seuls ici bas nous n’avons plus ce choix de pardonner infiniment jusqu’à disparraître alors!

  5. C’est tout simplement le monde à l’envers. Les honnêtes gens meurent dehors dans le froid alors que les assassins, islamistes, braqueurs etc..dorment et “baisent” au chaud. J’ai honte. Qu’est devenu notre beau pays ?

Les commentaires sont fermés.