Congrès de la CGT : camouflets en séries pour Martinez

Depuis le début de la semaine, le congrès de la CGT se déroule à Clermont-Ferrand (63).

Ce serait une erreur de traiter cet évènement par-dessus la jambe, car ce qui s’y passe est important pour l’avenir du monde syndical.

Tout particulièrement autour de la question : quel positionnement la CGT adoptera-t-elle dans tous les conflits sociaux présents (retraite) et à venir ?

Le Premier ministre, Élisabeth Borne, a invité à Matignon les syndicats, mercredi 5 avril, afin de discuter de nombreux sujets, sauf des « 64 ans ».

La CFDT a annoncé sa présence, mais en indiquant qu’il était hors de question de ne pas parler des « 64 ans » et en demandant de mettre la réforme en « pause ».

Que fera la CGT ?

À ce jour, avec Philippe Martinez à sa tête, la CGT accepte de répondre positivement à cette invitation avec sensiblement les mêmes attentes que la CFDT.

Mais c’est son successeur qui y sera ou pas, puisque le mandat de Philippe Martinez s’arrête demain vendredi.

Et tout l’enjeu de ce congrès est de savoir qui va le remplacer à la tête de la centrale syndicale.

Dit autrement : quelle sera la ligne qui ressortira vainqueur de ce congrès ?

Une ligne « conciliante » qui est celle de Philippe Martinez ou une ligne plus dure prônée par ses opposants ?

Il y a donc un fort enjeu dans ce congrès qui depuis le début de la semaine est très tendu.

Pour remplacer le secrétaire général actuel, trois candidat sont en lice.

Tout d’abord, le volcanique secrétaire général de l’Union départementale des Bouches-du-Rhône.

Ensuite, Céline Verzeletti, adepte d’une ligne assez dure. Elle est soutenue par les plus grosses fédérations.

Enfin, Marie Buisson, soutenue par Philippe Martinez. Issue de la Fédération de l’enseignement, elle coche toutes les cases pour provoquer une évolution majeure de la CGT.

En effet, elle est ouvertement féministe, écologiste et à l’évidence sensible au discours wokiste.

Elle partage avec le secrétaire général actuel une ligne plus « conciliante ».

Le premier cité n’a quasiment aucune chance d’être élu, étant beaucoup trop orthodoxe et partisan d’une ligne sans aucune concession.

Restent les deux candidates. On notera au passage, que ce sera la 1re fois qu’une femme serait élue à la tête de la CGT, si c’est effectivement l’une d’elles qui est élue demain vendredi.

Une première étape dans ce congrès a été franchie par la présentation du rapport d’activité du secrétaire général sortant.

Et là, coup de tonnerre… ce rapport, qui est le bilan de l’activité du secrétaire général sortant, a été mis en minorité par le vote du congrès (50,36 % contre).

C’est la 1re fois que cet évènement se produit au sein d’un congrès CGT.

Il matérialise le malaise au sein de cette centrale et l’existence d’une courte majorité, mais une majorité quand même désapprouvant la ligne du secrétaire général.

En clair, il lui est reproché de ne pas être assez dur dans la revendication et d’être trop conciliant.

Très fâcheux départ pour Martinez et sa protégée dans ce congrès.

Actuellement, le débat en cours aujourd’hui concerne le rapport d’orientation, c’est-à-dire ce que propose le syndicat pour l’avenir. Cela implique l’annonce des grands axes autour desquels le syndicat va mener son action, son positionnement dans les conflits sociaux, sa stratégie… etc.

Là encore c’est un vote clé pour les prochaines années et qui obligera le prochain élu.

Enfin, il y aura le vote pour l’élection du nouveau secrétaire général.

Et à propos de ces votes, une nouvelle bataille a eu lieu autour d’un point clé : qui pourra voter ?

À nouveau la direction sortante a perdu une bataille qui pourrait se révéler décisive.

Deux options étaient possibles :

  • faire voter les structures avec une voix par structure quelle que soit sa taille
  • faire voter en fonction du nombre d’adhérents de chaque structure

Évidemment, la direction sortante préférait la première solution.

Les opposants qui réunissent les plus grosses fédérations prônaient bien sûr la seconde option.

Au final, c’est la seconde option qui a été retenue par le vote des congressistes.

Le vote se fera donc en prenant en compte le poids de chaque structure, c’est-à-dire selon le nombre de ses adhérents.

C’est donc une seconde défaite d’importance que vient de subir Philippe Martinez après le camouflet du rejet de son rapport d’activité.

Que conclure de tout cela ?

En premier lieu, que la CGT est à la croisée des chemins.

Elle doit choisir entre deux lignes clairement opposées.

L’une souhaite continuer une orientation syndicale plus conciliante, compatible avec celle de la CFDT – souvent qualifiée de « syndicalisme d’accompagnement »- tandis que l’autre veut que la CGT retrouve un positionnement plus dur qu’on pourrait qualifier de « syndicalisme lutte de classes ».

Très logiquement, la candidate soutenue par Philippe Martinez prône la première orientation.

Il est d’ailleurs intéressant de faire un parallèle avec les partis politique de gauche.

Le rapport « Terra Nova » de 2011 a officialisé l’abandon des couches populaires au profit des minorités sexuelles, du féminisme, de l’écologie et de l’immigration, désignés nouvel électorat à conquérir et socle des partis de gauche.

C’est un peu la même chose qu’on constate et qui se joue dans ce congrès de la CGT.

Si c’est la protégée de Martinez qui gagne, elle qui affiche des préoccupations similaires au rapport « Terra Nova », le syndicat subira une réorientation de ses actions et de son identité.

À l’inverse, si c’est Verzeletti qui gagne, la CGT restera un syndicat principalement préoccupé par la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs.

Je ne suis pas devin, mais compte tenu du déroulé du congrès de Clermont-Ferrand, il me semble que les choses vont plutôt dans le sens d’une victoire de Verzeletti et donc du maintien d’une CGT plutôt « lutte de classes ». Ce sera certainement serré.

Avec comme conséquence probable une non-participation à l’invitation du Premier ministre mardi prochain et un durcissement des actions contre les retraites et dans les futurs conflits sociaux.

Réponse à ces différentes questions dans moins de 24 heures.

Bernard GERMAIN

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27 Commentaires

  1. Où étaient-ils pour appeler à voter contre Macron ? oú étaient-ils pour les non-vaccinés ? Et toutes ces centrales nucléaires qui tombaient en panne l’une après l’autre c’était tellement gros, où étaient-ils ? Pas un syndicaliste pour nous révéler la supercherie ?? Rien à faire du peuple, rien que leurs intérêts !

  2. Les gauchistes ne voulait plus de moustaches ! Ils ont voté pour une nana plus agréable à regarder. On verra si les “corones” sont au rdv.

  3. PAN JUSTE A COTE !!!!
    je ne suis pas devin, mais compte tenu du déroulé du congrès de Clermont-Ferrand, il me semble que les choses vont plutôt dans le sens d’une victoire de Verzeletti et donc du maintien d’une CGT plutôt « lutte de classes »
    la nouvelle mode c’est le wokisme, les trans et les homos, et les écolos;
    donc maintenant pour l’ex bras droit des cocos, les travailleurs = plus besoin, on peut jeter,

  4. La BINET qui vien d’être “élue” dans le genre “écolo féministe” n’augure rien de bon . Les syndicats , dans la très grande majorité , sont vérolés comme les partis politiques

  5. j’aimerai bien savoir ce que le moustachu a eté faire à Naplouse?,en Judée Samarie libérés?
    il disait que les balles israeliennes sifflaient au ras de sa moustache!!!!!
    le pauvre mec par exellence!!!!!

  6. A priori, ca ne doit pas trop le perturber….
    En guadeloupe , l’ex patron de l’UGTG avait été bloqué à la douane avec sa valise pleine de “pascals”…..

  7. Pour foutre le bordel, nul besoin d’être submergé par les neurones.

  8. Binet!! Hummmm🙈 avec une telle mégère à la tête de la CGT…le médef va morfler! Le plus “comique” serait de nous démontrer dans les confrontations à venir, qu’elle est plus burnée que martinez.

  9. Franchement, qui sera à la tête de la CGT, on s’en tamponne complètement. Car quelque soit le vainqueur, il sera là pour détruire la France à coups de grèves, de blocages, d’immigrationnisme et d’islamo-gauchisme. Au dernières nouvelles, il parait que ce serait une certaine Mme Binet qui aurait décroché la timbale…

  10. Il est préférable pour la France d’avoir une CGT qui est vraiment syndicale avec les défauts que cela peut représenter qu’une cage aux folles.

  11. Si on se place du côté de la droite électoraliste, une CGT woke, ça serait parfait. Ça ramènerait encore du monde.

  12. Il ne faut pas s’étonner de ces ripoux comme mélenchon ou martinez ainsi que l’autre de la cfdt, cela fait 2 fois qu’ils ont fait réélire macron, nous avons mélenchon du grand orient de france adepte de ses amis pdg du CAC 40, ils arrivent masqués au bal des ripoux pour mieux enlever leurs masques quand sonne le pognon.

  13. Une candidate de dernière minute, Sophie Binet, présidente de l’Union de Cadres CGT peut faire la différence.
    Depuis G Séguy et H Krazucki, tous deux déportés par les nazis dans les camps d’extermination, et qui savaient ce que défendre la France veut dire, les divers patrons, jusqu’à martinez, ont vendu la CGT aux islamo gauchistes. Jusqu’à créér une association avec les wokistes US de green peace !
    A suivre, en effet. Réponse ce soir!

    • Bonjour,
      En effet c’est Sophie Binet qui est élue…
      Je ne connais pas sa ligne directrice mais je crois qu’elle est aussi féministe, “escrolos”…A suivre !
      Bon weekend

      • Cadre, on peut espérer que S.Binet aura une vision plus rationnelle de la situation politique et sociale.
        Elle a été au péhesse, ce qui n’est pas un plus, mais elle n’est pas nupesse comme l’est Martinez. On lui souhaite beaucoup de courage et de détermination pour “remonter” la CGT du caniveau islamo-gauchiste où l’avaient entrainé ses dirigeants à la ramasse.
        Les prolos votent majoritairement au RN et il n’y a aucune raison de cracher sur eux. L’Union Nationale passe aussi par l’action syndicale. Ce sont les grèves de masse qui ont fait plier les exécutifs… de gauche, pas les grands effets de manche à l’assemblée.
        Trente six, ses congés payés et ses 40 heures sont l’exemple à suivre, si l’on veut virer macron et ses mondialistes.

  14. Mort de rire : il y a longtemps que la CGT n’est plus qu’un ensemble d’apparatchiks nourri d’argent public français et européen, gavé par les CE qu’elle gère (ainsi que par les crédits du logement et de la formation continue) et faux nez du système en place qu’elle soutient politiquement (à l’opposé de sa mission syndicale) depuis Hollande et Macron (et même Mitterrand et Chirac). Elle n’a qu’un pouvoir de nuisance pour les travailleurs de France .

  15. ben quoi, toute sa vie on lui a appris à taper dans les mains et ceci est un art = chaque claque vaut un paquet de biffetons supplémentaires et il veille bien en regardant autour à ce que chaque claque soit comptabilisée par l’entourage. eh oui il y a mille façons de gagner du fric.

    • L’inculture politique, ça se soigne… par l’instruction!
      Cessez de proférer des âneries mensongères!
      Les dirigeants de la CGT ont un salaire unique; celui d’un ouvrier qualifié P2 de la région parisienne.
      Ce qui n’est “peut-être pas” le cas des patrons de syndicats réformistes.

      • il n’y a pas 1 seul mot qui sort de vos bouches institutionnelles dont la qualité revêt l’once d’une vérité quelconque ou d’un esprit sain. tout ce que vous voulez c’est défoncer la Civilisation Occidentale, au nom d’une “culture politique égalitariste” mondialo-sorosiste qui n’a d’égalitaire que de nom quand on se prétend tout de go “instruit” pour dire qu’on est déjà présent dans la classe supérieure du tout-égalitarisme, ça manque vraiment d’humilité tout ça.
        “POLITIQUE 7 mars 2022 : 1 167 prisonniers politiques à Cuba en 12 mois
        1 007 personnes emprisonnées au cours du seul mois de février etc, et c’est pas tout….https://atalayar.com/fr/content/1-167-prisonniers-politiques-%C3%A0-cuba-en-12-mois

  16. eh oui, en appelant à voter pour son président, le rouge va laisser une très grosse ardoise aux bulots, aux abstentionistes et, à mis sciemment en danger toute l’épargne des français.
    5600 milliards d’euors cette épargne, que son président compte bien utiliser pour ruiner la Ruissie.

  17. Ces gens vivent vraiment sur une autre planète… je suis dégoûté de voir l’importance qu’on leur donne dans les merdias ! Sans parler des subventions scandaleuses dont ils se gobergent depuis des lustres…

    Les grandes centrales syndicales sont les féodaux du système, des boulets pour la nation !

  18. Verzeletti m’a l’air molassonne du genou . Le cégétiste de Marseille serait bcp plus marrant

  19. Je trouve qu’en vieillissant ce Martinez ressemble de plus en plus à Sadamucène. Pourvu qu’il ne finisse pas aussi mal !

    • Je n’y avait pas prêter attention , mais maintenant que vous le dîtes , c’est vrai qu’il y a un air de ressemblance . 😉

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