Consolation à Eve Sauvagère
« Consolation à Eve Sauvagère »
(Pardon Malherbe….)
Diantre, ma bien pauvre Eve, le sommeil vous a fui !
Non que de l’insomnie vous ayez fait le lit !
Non que tous vos tourments, vos soucis, vos angoisses
Vous aient, triste destin, atteint au cœur, hélas,
A l’instar de Cain, en son ultime fosse
Vous ne pouvez dormir en votre intra muros
Et l’œil qui dans la tombe torturait cet enfant
Né des amour premières d’Eve et de son Adam
N’était pas dans le ciel d’un parisien été
Celui qui vous privait des douceurs de Morphée.
Non ! en ces crépuscules prolongés à l’envie
Jusques aux points des jours tout au bout de ces nuits
Ce n’était pas la Pomme qu’on aurait dû proscrire,
Comme aux vieux temps bibliques on crut bon d’interdire,
Mais d’autres fruits miellés, d’autres mets épicés
Qu’en ces temps de carême il leur faut s’empiffrer
Avec force tumultes et des rots plein la bouche
Jusqu’à en déféquer sur leurs propres babouches.
Leurs voisins d’alentour dont nous faisons partie
Ne sont, sous leurs clameurs, que des merdes impies
Et les martèlements venus des derboukas
Sont faits pour rappeler qu’ils sont là, et bien là !
L’air du temps est empli des soins qu’on prend pour eux,
Quand de Chimène, Valls prend les yeux d’amoureux,
Quand vos nuits sans sommeil voient passer les plus louches
Du triste bataillon de nos lèche-babouches :
Les députés, les maires, aussi les sénateurs,
Indignés de fonctions, mais toujours sans pudeur.
Alors très chère amie nous attendrons, sans doute
Que les zalabias, la chorba, les makrouts,
Ces débauches du ventre pour glorifier Allah,
L’islam des lumières et tout le tchakhala,
Le culot des croyants et les youyous des femmes,
Pour tout vous dire enfin cependant « qu’ Adam rame »
(Aïe ! je n’y résiste pas tant pis pour moi)
Ou si vous préférez en inversant les mots
Enfin que …rame Adam… sans piper un seul mot
(Aïe ! je n’y résiste pas non plus)
Ils nous faudra attendre, vous disais-je ma chère,
Que ces nuits importées et qui nous exaspèrent,
Ces nuits de ramadan dont nous sommes les proies
Finissent par finir, espérant, pourquoi pas ?
Que l’an prochain, challah, s’il n’en est pas trop tard
On aille les fêter du côté du Qatar
Ou bien en Arabie, ou bien en Algérie,
Au Maroc, en Suède, au diable, en Laponie,
Chez nos « amis » anglais, jusqu’au diable vauvert,
Là où le vent tripote leurs oriflammes verts,
En un mot comme en cent loin mais très loin d’ici
En espérant ensemble qu’ils seront accueillis
Et qu’enfin le sommeil auquel vous aspirez
Par Morphée, nom de Dieu , vous soit restitué
Silène