S’il est insupportable aux esprits éclairés qu’on puisse décemment envisager l’avenir d’un souverain régnant avec 10 à 15% de citoyens convaincus des bienfaits de son action, on criaille ces jours-ci jusque dans le Tout-Paris qu’un autre Alexandre fait grandement vaciller le trône sur lequel le premier est assis pour encore quelques mois. Assurément disciple de Socrate, celui-ci laisse parler son discipline à sa guise. Puis, lorsque la coupe est trop pleine et menace de déborder, il fait précipiter son conseiller sur le téléphone pour lui régler le pas. Ou alors, le monarque en personne rappelle-t-il publiquement ce que le jeune prodige lui doit. L’élégance de la formule y perd ce que la clarté d’un piège qui se referme sur soi y gagne. “Est pris qui croyait prendre”. La jeunesse est ainsi faite qu’elle est toujours “En marche”, et le socialisme de l’Ancien ne lui convient pas, s’en va-t-elle crier sur tous les toits de France, tandis que son héros conquérant se gonfle de sourires, papillonne des yeux, prend un plaisir certain à infiniment de pauses avant de feindre de fuir les caméras ; en un mot se disant, exulte devant une foule exquise et pâmée.
Est-ce une pensée intolérable au Phénix élyséen ? Assurément, selon l’adage qui admet qu’on jalouse toujours celui sachant conjuguer avec génie la savante rhétorique attachée à la casuistique jésuite ; cet humaniste excellemment brillant, avec l’inaltérable culte de l’argent ; joyau indépassable de nos sociétés post-modernes.
Certains osent brosser le portrait d’une union mariant la figure lettrée pompidolienne avec le talent réformateur innovant giscardien. Soit, quoique l’audace pût paraître un peu timide à celui dont l’ambition eût formé le projet de se hisser sur l’Acropole d’un talent prêt à sacrifier la réputation de son épouse bien-aimée sur l’autel de la niaiserie la plus divinement échevelée. Qu’est-ce à dire ? L’homme du moment serait-il cet autre Léonte, prêt à embarrasser jusqu’à sa compagne pour parvenir au sommet ? Pauvre, pauvre Hermione moderne. Or, quelle leçon en tirerons-nous, si l’on considère seulement le sort d’un fidèle dévoué offrant de sillonner les territoires de France pour la gloire de son nouvel Amphitryon. Et que penserons-nous de cette autre stratégie flamboyante, laquelle n’a plus de secret pour ce géniteur de NOE (Nouvelles Opportunités Économiques apportées par la révolution numérique), qui consiste à faire d’un candide visiteur de la page internet du mouvement “En Marche !” un nouvel admirateur enrôlé d’office parmi les nouveaux sympathisants ? En amour, comme en affaires, a shark must bite hard (un requin doit mordre fort). Remarquez, me direz-vous, qu’il fût encore heureux qu’au moins celui-ci considérât les Français autrement que sans-dents !
Enfin, puni au dernier remaniement ministériel qui le vit chuter de la 11e à la 14e place du rang protocolaire, faudra-t-il penser que notre Emmanuel fût de ces desdichados qui pussent tout, à condition que l’on n’eût pas commis la sottise de les freiner dans leurs élans créatifs ? Peut-être. Mais peut-être pas, tant ici-bas et particulièrement en France, on ne peut gouverner sans tenir compte d’un Islam politique parvenu au pouvoir par culte du clientélisme communautaire, et dont les ramifications s’étendent bien au-delà de nos frontières.
Macron sera-t-il ce futur homme d’état que l’on connaît déjà, prêt au sacrifice des valeurs laïques françaises au nom d’intérêts financiers arrosant le Royaume du Maroc jusqu’au golfe persique ?
S’il est bon d’avoir formé son caractère tôt dans l’âge, il est toujours supérieur de lui avoir appris à acquérir une vision géopolitique claire, car c’est uniquement à ce prix, que l’on s’entoure d’amis fidèles.
Si l’un n’était que fumée, l’autre doit prendre garde à ne pas être que vent. Les déserts d’amertume les recouvrent toujours, avec la même indifférence.
Mylene Doublet-O’Kane
Professeure et chroniqueuse indépendante
Style : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué et, partant, soporifique ? Ah ! Ces enseignants qui ne savent pas écrire simplement…
C’est un conte. ça exige un certain style. Il faut rendre hommage à Mylène qui se donne du mal à écrire sur l’actualité. Mais tous les commentaires sont utiles,Isabel.
Les imparfaits ou plus que parfait du subjonctif, ont-ils été bien employés ? Dans le langage courant, on s’en passe, et on se comprend mieux.
vous avez raison, mais n’est ce pas le but de la manoeuvre n’être lu et compris que par des lettrés et non par la racaille ?
Donc, comme je n’emploie pas les temps passés du subjonctif, je suis une racaille ! Le but d’un article est d’être compris par le plus grand nombre, pas seulement par une “élite” qui ne comprend pas forcément tout.
Article trop ampoulé et compliqué pour être lu avec plaisir et jusqu’au bout! simplifiez vos propos!!
Mylène ! Ecrivez en Latin ! On pourra au moins utiliser le Gaffiot !