Coulommiers : 12 flics arrêtent un papy cycliste armé… d’un bâton de marche

 

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Une drôle d’histoire nous a été racontée par l’un de nos correspondants. Si étrange qu’on a du mal à la croire, en ces temps de fichiers S et autres terroristes en puissance. Et une histoire qui fait mal à nos âmes de patriotes admiratifs devant notre police, devant nos policiers qui en bavent, à qui on met de plus en plus de bâtons dans les roues…

Mardi 3 mai, un vieux monsieur de 73 ans, que nous appellerons Eric quittait à vélo Coulommiers vers 22 heures. Il rentrait de son cours  de combat asiatique, avec, dans une housse sur l’épaule, les instruments d’entraînement, un sabre en bois de 80 cm et un bâton en bois également qui lui sert et pour l’entraînement et de bâton de marche.

A un feu, il est arrêté par des policiers qui circulaient en voiture et qui s’enquièrent du contenu de la housse (sans demander à en voir le contenu), demandant s’il y a un fusil dedans… Eric habite à 8 km de là et propose sur le mode de la plaisanterie aux policiers d’assurer sa sécurité en l’accompagnant à cette heure déjà tardive, puis il repart.

A sa grande surprise il découvre que la voiture des policiers le suit… sur plusieurs kilomètres. Il rit dans sa barbe en se disant qu’ils l’ont pris au mot et qu’il va leur offrir un verre à l’arrivée…

Las ! A deux kilomètres de son domicile, deux voitures de police lui coupent la route et l’empêchent d’avancer. Et voici Eric cerné par 12 policiers et 3 voitures avec son bâton de marche et son sabre en bois, bien plus dangereux qu’une kalasch, vous en conviendrez, ami lecteur. Les policiers ont-ils cru que ce monsieur, sur son vélo, avec sa housse qui ressemblait à une housse de fusil, préparait un sale coup ?  Admettons, mais de là à déplacer 12 hommes et 3 voitures pour l’interpeller alors qu’ils auraient pu lui demander ce que contenait son bagage dès le premier échange…

Eric n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive qu’il est mis hors d’état d’agir, menotté, poussé dans une des voitures et amené au commissariat de Coulommiers où il restera en garde à vue… 24 heures.

24 heures sans boire ni manger, trop choqué pour accepter les aliments que la police lui propose, conduit dans la nuit à l’hôpital pour avoir le traitement quotidien qu’il suit…

Certes, Eric n’est pas du genre à se laisser impressionner, il a derrière lui des états de service militaires et une réputation locale de patriote… Il refuse tout, tout de go, refusant d’être traité comme un malfrat. Dans un premier temps, il refuse l’éthylotest, il refuse de faire une déposition… Et connaissant le bonhomme je gage qu’il n’a peut-être pas été tendre avec ses geôliers, et qu’ils ont dû entendre des horreurs sur le gouvernement qu’ils servent trop bien en s’en prenant à d’authentiques amoureux de la France et de ses valeurs.

Il n’empêche qu’un médecin appelé par les policiers lui aurait fait prendre, le lendemain matin, deux comprimés de Lexomil afin de « faciliter sa déposition ». Naturellement, malgré ses protestations, Eric a dû laisser les policiers  effectuer le prélèvement ADN… Voici notre papi de 73 ans fiché (pas S quand même ? ) pour s’être promené avec son bâton de marche.

Un avocat commis d’office passe à 16 heures,  Eric fait sa déposition, les formalités d’usage et peut rentrer chez lui mercredi soir, avec « ses armes » en bois. Epuisé, en état de choc, déshydraté, il dormira non stop jusqu’au vendredi matin.

L’affaire n’est pas finie, il sera convoqué par le juge, pour rappel à la loi et aura à répondre de deux chefs d’accusation, insulte et rebellion…

Oui, ami lecteur, je vois que tu te frottes les yeux, que tu penses aux policiers et pompiers que l’on caillasse impunément, que tu penses aux irresponsables de Nuit Debout qui ont tranquillement dépavé la place de la République, aux centaines de fichiers S à la RATP ou dans nos aéroports qui continuent d’aller et venir tranquillement sur des sites sensibles pendant que les policiers de Coulommiers font du zèle pour faire taire et enquiquiner une forte gueule de 73 ans  armée d’un bâton de marche.

Il est vrai que cette forte gueule apprend à se défendre et est patriote. Deux tares impardonnables sous Hollande premier.

C’est la fête aux patriotes en ce moment, perquisitions, condamnations,  règlements de compte (on pense à Sébastien Jallamion notamment ), gardes  à vue arbitraires…

On ne nous fera jamais croire qu’il s’agit de hasards…

Avis à la population, la chasse aux patriotes est ouverte.

Christine Tasin