Au lendemain du rassemblement, je m’interroge : pourquoi si peu de monde? Pourquoi pas mille, dix mille, cent mille personnes ?
Cela voudrait dire que la décapitation (mes doigts peinent à taper ce mot), serait bien navrante, certes, nécessitant notre facile indignation, désignée comme barbarie, mais acceptée comme une fatalité ?
Sommes-nous simplement en train de nous habituer à cette violence inouïe qui se rapproche inexorablement de nous? Nous, les pays qui se disaient civilisés, non-violents, nous qui pensions avoir (enfin), acquis la bienveillance, l’empathie, la générosité envers l’Autre, bercés par les rêves du « vivre ensemble » et de la mondialisation ?
On s’habitue… et on finit par accepter?
Pensons : comment la famille de Hervé Cornara explique-t-elle aux enfants la mort de leur papa ?
Comment des parents, en France, en Europe, parlent-ils aux petits, aux ados, de cette monstruosité arrivée sur leur sol, dans leur région, dans leur village ?
Et personne ne bouge ou si peu !
On s’habitue… et on finit par accepter.
Des amis que je sollicitais pour le rassemblement d’hier n’ont pas souhaité rejoindre ceux que les médias bien-pensants qualifient d' »extrême droite »: Riposte laïque et Résistance Républicaine.
Mais est-ce bien le moment de savoir qui, de droite ou de gauche ou d’ailleurs rend hommage à un homme torturé, assassiné de la pire façon?
Est-il honteux ou nuisible de scander « non à la charia« ?