Hier soir, quand j’ai vu le nom de Pascal Olivier affiché sur mon portable, à 19 heures, j’ai été étonné, car il n’a pas l’habitude d’appeler au téléphone. Nous communiquons plutôt par courriel.
J’ai donc rappelé à 21 heures, et, à ma surprise, j’ai eu Sylvie, son épouse, au téléphone. Elle m’a appris le décès de son mari, suite à des ennuis de santé récurrents, et une accumulation de différentes complications, ces dernières semaines. Les bras m’en sont tombés, j’ai discuté un bon moment avec elle, et lui ai promis d’écrire un article sur Pascal.
Je l’ai rencontré physiquement pour la première fois en 2010, même si je le lisais depuis plusieurs années. Je savais qu’il était un militant engagé auprès de Jean-Pierre Chevènement, qu’il était un vrai républicain de gauche, fervent défenseur des idéaux de la Révolution française et de la laïcité.
Je l’ai donc rencontré pour la première fois dans un café parisien, avec Christine et Gérard, un militant de chez Dupont-Aignan. Il n’avait pas du tout l’image austère qu’ont beaucoup de militants de chez Chevènement, il avait presque, comme Oskar Freysinger, un profil de gauchiste, avec sa queue de cheval. Pourquoi cette rencontre ? L’idée, au bout de trois années d’existence de Riposte Laïque, était de créer une association de terrain, militante, indépendante, mais complémentaire du journal en ligne Riposte Laïque. C’était à l’époque où nous mettions en place le désormais célèbre Apéro saucisson pinard.
Il faut admis que Christine, Gérard et Pascal fonderaient donc Résistance républicaine, et que Christine en serait la présidente. Et moi, je continuerais à animer Riposte Laïque. L’équilibre semblait harmonieux, entre Christine et deux républicains, l’un de gauche, l’autre de droite.
Naturellement, Pascal continua à nous envoyer des articles dont je vous recommande la lecture, car il faisait partie de ces contributeurs qui, par la richesse de leur analyse, bonifiaient le site Riposte Laïque.
https://ripostelaique.com/author/pascal-olivier
C’est grâce à lui, réalisateur de cinéma, si un million de Français purent assister en direct, le 18 décembre 2010, toute la journée, aux inoubliables Assises internationales contre l’islamisation de nos pays. Il avait tout maîtrisé techniquement à la perfection.
J’appris à mieux le connaître, dans les années qui suivirent. Je compris sa détermination à lutter contre l’islamisation de notre pays, quand j’ai su qu’il était né à Beyrouth, et qu’il avait quatorze ans quand, en 1975, les musulmans déclarèrent la guerre à tous ceux qui n’étaient pas des disciples d’Allah, et principalement aux chrétiens. Ce fut le début de la fin d’un pays prospère, et les raisons de sa venue en France.
Pascal avait une culture historique et politique exceptionnelles. C’était un puits de savoir, et rien de ce qui concernait l’islam ne lui était étranger. Le combat contre ce dogme mortifère, c’était celui de sa vie, normal donc qu’il se soit retrouvé à nos côtés. Mais il ne réussira jamais, malgré de nombreux efforts, à convaincre l’islamo-collabo Chevènement des réalités l’islam, et des terribles menaces qu’il portait en lui. Il expliqua, dans de nombreux articles, les raisons de la dérive de celui qu’il appelait “Le Che”, qu’il finit par quitter, lassé de son aveuglement. Il haïssait la deuxième gauche, et son modèle de référence, Michel Rocard.
Michel Rocard : mort d’un ennemi de la Nation ami des patrons
Tout se passa bien à Résistance républicaine, jusqu’à ce que, comme dans toutes les familles politiques ou associatives, au bout de quelques années, un conflit sérieux n’envenime les rapports entre les uns et les autres, et que des départs, toujours douloureux, ne marquent la fin d’une aventure commune.
Pascal quitta donc Résistance républicaine, et en conservera des plaies qui ne cicatriseront jamais, voire beaucoup de rancœur. Je sus conserver un rapport correct avec lui, et le convaincre de continuer d’écrire pour nous.
Il créa donc à ce moment une association, curieusement appelée “Reconquête”. Mais Pascal n’était pas un chef, plutôt une plume et un conseiller politique, et il est vraiment dommage que les compétences qu’il avait n’aient jamais été mieux utilisées dans la mouvance patriote.
Je garde de lui plusieurs anecdotes, mais je souhaiterais en partager deux avec vous. C’est lui qui m’expliqua, un jour, que de parler de guerre civile entre les Français et les musulmans n’était pas un terme adapté. Pour lui, une guerre civile, c’est l’Espagne en 1936, où deux parties d’un même peuple se livrent une guerre acharnée pour diriger le pays. Mais selon lui, les musulmans ne faisaient pas partie de la France, ils n’étaient que des envahisseurs, imposés par les immigrationnistes pour casser la France, et importer une autre civilisation, un autre mode de vie. Il expliquait donc que la bonne formule était “guerre de reconquête”. Il avait raison, et j’ai tenu compte, depuis, de ce conseil.
Autre anecdote, Pascal était végétarien, et défenseur de la cause animale. Et pourtant, il soutenait la tauromachie, parce qu’il estimait que c’était une des dernières marques, sur un continent qui perdait tous ses repères guerriers, d’une culture de combat, et qu’il fallait préserver cela. La preuve d’une grande liberté d’esprit, et d’une conscience aiguë des enjeux civilisationnels qui nous attendaient.
J’avais reçu un dernier message courriel de Pascal, il y a environ un mois. Il me faisait savoir qu’il était ravi qu’Éric Zemmour ait pris le nom de “Reconquête”, l’association qu’il avait créée, et qu’il avait fait ce qu’il faut pour abandonner tous les droits, afin de ne pas provoquer d’embrouille juridique.
Son était de santé déclinant ne lui permettait plus d’écrire aussi souvent qu’il le souhaitait pour Riposte Laïque, ni de participer à la campagne Zemmour, le seul candidat qui parlait juste, à ses yeux, sur l’islam.
61 ans, c’est jeune pour mourir, surtout à quelques semaines d’un scrutin décisif pour la France. Il est parti rejoindre d’autres pionniers de notre mouvance, comme notre cofondatrice Brigitte Bré Bayle, Roger Heurtebise, notre avocat Joseph Schipilliti et trop d’autres.
Il restera vivant pour nous tous grâce à ses écrits, et aux souvenirs qu’il nous a laissés. Ses obsèques auront lieu samedi 26 février, chapelle Sainte-Rita, à Fontenay-aux-Roses, à 14 heures 30, et au cimetière à 16 heures.
Nous penserons à lui, pendant les deux mois qu’il nous reste, et utiliserons toute notre énergie pour faire gagner le candidat qu’il soutenait, pour sauver la France.
Pierre Cassen
Pascal a ensuite créé Reconquête Républicaine, et a un blog Pascal Olivier
Sylvie
C’est triste de mourir si jeune. Je présente mes condoléances sincères à sa famille et ses amis.
R.I.P
Bravo ! j’adhère à 1000 % à ce que dit cet homme. En revenant du Liban en 1989, j’étais sidérée de voir que l’élite française n’était pas capable de résister aux 3 minettes voilées au Lycée.
et je me suis écriée : “non pas ici quand même !”. Il faut se rappeler que c’est le roi du Maroc qui est intervenu. Merde alors ! Quels sont les enjeux ?
Façon d’appréhender notre futur en France…
Pauvre C…
le présumé clovis, on ne comprend pas votre insulte. Pouvez-vous développer, svp ? Merci.
De son nuage, ce Monsieur veille sur la France, sur ses Patriotes. Son âme soit en Paix, puissent ses vœux de destinée de notre Nation être exaucés !
Oh que oui: il sera dans nos pensées lors du trombinoscope de 20h….
Que Pascal repose en paix. Merci pour ce papier en l’honneur d’un homme qui, semble-t-il, avait des convictions sincères.